Le Bestiaire d’Aristophane
|Deuxième partie. Bestiaire et poétique
Chapitre II. Le poète et l’oiseau
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Extrait du texte
Paradoxalement, les Oiseaux sont, du point de vue de la critique littéraire chez Aristophane, tout aussi importants que les Grenouilles, plus importants même, peut-être, dans la mesure où l’art comique lui-même, dans ses rapports avec les autres genres poétiques, se trouve ici au cœur de la réflexion. Une émulation particulière, qui tient au sujet choisi par Aristophane, semble en effet avoir présidé à la composition de la pièce : plus que tout autre animal, les oiseaux ont inspiré les poètes épiques, lyriques ou tragiques, qui les représentent dans leurs œuvres et en font parfois un double d’eux-mêmes. C’est à ces rivaux qu’Aristophane cherche à se mesurer, avec pour ambition de démontrer la supériorité des ressources de la Comédie pour traiter ce thème et recréer ce monde naturel dans un spectacle total conçu pour l’émerveillement de l’esprit et des sens.
Le bestiaire parodique des Oiseaux
Il n’y a pas trace, dans les Oiseaux, de « bourde ornithologique1 », et les observations éthol...
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