L’Homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine
|III. L’époque romaine : de la fiction mythique à la satire
Avant-propos
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Extrait du texte
À Rome comme en Grèce, la division des individus en deux groupes selon le critère du sexe biologique n’est pertinente que dans un champ restreint du corps social : pour un Romain, l’opposition homme/femme n’est pas une opposition qui structure la totalité de l’humanité ; elle vient bien loin derrière la division statutaire entre ingénu(e)s d’un côté, esclaves et étrangers (ou étrangères) de l’autre ; dans la première catégorie, où passe, dans certains domaines, une division des sexes, il faut encore établir une distinction selon que les personnes appartiennent à la plèbe, à l’ordre équestre ou à l’ordre sénatorial. À Rome comme en Grèce, l’opposition homosexualité/hétérosexualité n’a pas cours1 et les pratiques sexuelles entre individus ne sont pas perçues comme un domaine autonome, détaché du champ social. Sont pris en compte le statut social (citoyenneté ou servilité, classe, fortune, etc.) et les modalités de la relation (à Rome, le lieu prend cependant une importance plus grande...
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