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L’Homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine

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Sandra Boehringer

II. La Grèce classique et hellénistique : du silence à l’humour

Platon, les Lois : une interdiction comme reconnaissance

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Extrait du texte

Dans le Banquet, les relations sexuelles entre hommes sont la relation privilégiée – bien avant les liens entre hommes et femmes – poussant les hommes vers l’action politique ou vers une démarche philosophique qui, telle que la décrit Diotime, conduit l’homme à la contemplation du Beau et du Bien. Dans les Lois, en revanche, ces mêmes relations font l’objet d’une interdiction forte. Comment rendre compte de cette apparente contradiction ? Que révèle cette double interdiction – car elle s’applique aux hommes comme aux femmes – sur la conception par Platon de l’homosexualité féminine ?

Les Lois1 sont la dernière œuvre de Platon ; elles ont été écrites durant les dernières années de sa vie, probablement à partir de 360 av. J.-C. Elles étaient inachevées en 347, lorsqu’il mourut, à l’âge de quatre-vingts ans environ (leur édition serait due à Philippe d’Oponte). Seule œuvre de Platon où Socrate n’apparaît pas, ce dialogue met en présence trois hommes d’un âge avancé, faisant route de Cn...

© Les Belles Lettres, 2007

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