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L’Homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine

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Sandra Boehringer

II. La Grèce classique et hellénistique : du silence à l’humour

Avant-propos

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Extrait du texte

Depuis l’époque archaïque et jusqu’au ive siècle, les témoignages textuels et iconographiques qui nous permettraient de savoir comment les relations entre femmes sont perçues par les Anciens sont extrêmement rares. La sexualité s’affiche pourtant de plus en plus sur les vases à figures rouges ; les discours des orateurs regorgent d’allusions ou d’accusations se rapportant à différentes formes de la sexualité entre hommes, tandis que les œuvres de l’ancienne comédie exhibent à souhait les comportements qu’ils vilipendent, à travers les personnages de vieilles femmes libidineuses ou d’efféminés notoires. Alors que l’érôs de la poésie lyrique archaïque incluait les amours entre femmes, plus aucun poème n’évoque l’existence, ou la possibilité de l’existence, de relations sexuelles ou amoureuses entre femmes. C’est le discours philosophique qui rompt le silence des textes, et plus précisément Platon, dans le Banquet et les Lois. Après lui, le silence retombe jusqu’à l’époque hellénistique.

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