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L’Homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine

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Sandra Boehringer

I. Mythe et poésie lyrique archaïque : l’homoérotisme au féminin

Fragments de discours amoureux

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Extrait du texte

Une institutionnalisation de l’homosexualité ?

Les hommes

Un des arguments ou indices qui ont conduit B. Sergent, auteur de L’Homosexualité initiatique dans l’Europe ancienne, à avancer l’hypothèse de l’« homosexualité initiatique » est qu’une forme importante des relations entre hommes à l’époque classique (époque pour laquelle les chercheurs disposent de documents plus nombreux et plus variés) présente un schéma d’asymétrie et, parfois, les caractéristiques de l’apprentissage3. Dans l’Athènes classique en effet, la relation entre hommes, valorisée et conforme aux normes de la cité, est celle qui lie un garçon (παῖς), futur citoyen, à un jeune adulte citoyen4. Cette παιδεραστία a des règles précises : l’amant (ἐραστής) se doit d’avoir un rôle actif dans la relation, et le jeune aimé (ἐρώμενος) ne doit faire montre d’aucune attirance sexuelle passionnée pour son amant. Cette relation n’est ni exclusive ni permanente, car l’amant peut être marié, et l’aimé, plus tard, pourra à son tour...

© Les Belles Lettres, 2007

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