10 En incipit de son ouvrage, Loraux écrit : « Ceci n’est pas un livre sur les femmes […]. C’est un livre sur l’homme ou sur le féminin » (Loraux 1989, p. 7).
11 Winkler 1990, p. 305-352 et p. 353-392.
12 Thébaud 1998, p. 114. On pourrait synthétiser en donnant la formule suivante : le sexe est « naturel », le genre « culturel », mais cela n’est pas aussi simple. La distinction homme/ femme reste également une question de culture (dans le cas des hermaphrodites, par exemple, et de leur assignation – sociale ou par l’intervention de la médecine – à un sexe ou à un autre). Sur la question du genre en relation avec les catégories sexuelles, voir, entre autres, Parker 2001.
13 Voir, entre autres, Kelly 1984 et Scott 1986.
14 Thébaud 1998, p. 116.
15 Thébaud 1998, p. 47 et 77.
16 Fassin 2002.
17 L’ouvrage de Halperin s’intitule One Hundred Years of Homosexuality (1990).
18 Cet état de la recherche n’est de loin pas exhaustif. Voir, pour une bibliographie plus étoffée, Halperin et al. 1990, p. 3-19. Les ouvrages cités dans cette introduction seront repris, avec leurs indications bibliographiques, au cours de cette étude.
19 Foucault 1976, p. 16.
20 Foucault 1976, p. 21-22.
21 Halperin 1990, p. 43.
22 D. Halperin, « Introduction. In Defense of Historicism », dans Halperin 2002, p. 1-23, en particulier p. 10.
23 Halperin 1990, p. 25.
24 Halperin 1990, p. 14.
25 Voir Halperin 1990, p. 33 ainsi que Parker 1996 et 2001. Voir également l’approche transhistorique de L.-G. Tin, « L’invention de la culture hétérosexuelle » (Tin 2003b).
26 Voir par exemple le compte rendu très critique de A. Richlin, dans la BMCR (Richlin 2002), et son article intitulé « Not Before Homosexuality » (Richlin 1992-1993).
27 Veyne 1978 et 1981.
28 Lilja 1983, p. 122. Voir à ce propos le commentaire de Williams 1999, p. 5.
29 Pour une critique méthodologique de cette approche, cf. Williams 1999, p. 4-6.
30 Sergent 1984 et 1986 = Sergent 1996.
31 Gleason 1995.
32 Hallett et Skinner 1997.
33 Nussbaum et Sihvola 2002.
34 Puccini-Delbey 2006.
35 Dover 1978, p. 211-223.
36 Cantarella 1988, p. 120-134, 140-143 et 238-249.
37 Corey Brennan 1997.
38 Halperin 1997.
39 Brooten 1998.
40 Cameron 1998.
41 Rabinowitz et Auanger 2002. Quatre contributions s’intéressent explicitement aux relations entre femmes en Grèce et à Rome : l’article de Haley porte sur les Dialogues des courtisanes de Lucien, celui de Pintabone sur l’une des Métamorphoses d’Ovide, celui d’Auanger sur l’art et la littérature romaine, et celui de Rabinowitz sur la peinture attique.
42 Ernoult 1994.
43 Cette brève description des éléments mis en jeu dans « l’homosexualité » contemporaine s’appuie sur les travaux de D. Halperin (Halperin 2000, partiellement traduit : « Comment faire l’histoire de l’homosexualité masculine ? », Revue européenne d’histoire sociale 3, 2002).
44 Voir également l’étude de J. Katz, intitulée L’Invention de l’hétérosexualité (Katz 2001, particulièrement p. 25 et suiv.). L’« hétérosexualité » s’oppose alors à l’amitié conjugale honnête en ce qu’elle est une attirance excessive pour le sexe opposé.
45 Loraux 1993, p. 28. Elle développe dans cet article deux points pour étayer son propos, l’opinion publique et la démocratie.
46 Gourevitch 1999, particulièrement p. 334.
47 Et, en particulier, les facteurs déformants de la morale sexuelle. Sur le point aveugle des approches où l’hétérosexualité est prise comme seul point de vue objectif, cf. L.-G. Tin, « Hétérosexisme », dans Tin 2003, p. 207-211.
48 Clarke 1998 et, récemment, Clarke 2003.
49 I. Châtelet développe avec bonheur cette image du passeur dans « Cela ne se dit pas. À propos de la traduction de Cent ans d’homosexualité et autres essais sur l’amour grec de David Halperin », L’Unebévue 16, 2000, p. 41-48.
50 Nous reprenons l’expression de Dupont lorsqu’elle évoque l’étrangeté du monde antique, pour lequel ses ouvrages proposent ce qu’elle nomme « une invitation au voyage » (Dupont 1994, p. 7) ou lorsque, avec Éloi, elle évoque le gouffre qui sépare les deux cultures (Dupont et Éloi 2001, p. 30).
51 Voir, de façon générale, Dover 1978 ; Foucault 1984 (a) et (b) ; Halperin 1990, p. 49- 63 et Williams 1999 ; Dupont et Éloi 2001 ; pour les études lexicales, voir Adams 1982 et Henderson 1975. Ce panorama n’est pas exhaustif et ne prétend pas exprimer toutes les nuances des représentations et des attitudes antiques, différentes selon les lieux et les époques : une bibliographie spécifique sera proposée dans les différents chapitres de cette étude.
52 Cf. Foucault 1984, p. 55 sq.
53 Halperin 1990, p. 42.
54 Pour une approche portant plus spécifiquement sur Rome, voir l’introduction de la troisième partie.
55 Dupont et Éloi 2001, p. 27. Nous ne sommes en revanche pas d’accord avec leur précision « sans considération de sexe » portant sur cette soumission voulue. Les actes des femmes sont évalués de façon très différente de ceux des hommes, mais peut-être les auteurs veulent-ils dire « sans considération de sexe du partenaire », en considérant uniquement le cas de l’acte sexuel d’un homme (c’est-à-dire... en considérant le sexe).
56 Pour ces quatre catégories et ce qu’elles mettent en jeu, cf. Halperin 2000.
57 Il s’agit de cette phrase : « Nous avons des courtisanes pour notre plaisir, des concubines pour le soin quotidien de nos corps, et des épouses pour porter nos enfants légitimes et garder un regard vigilant sur les biens de nos maisons » (Pseudo-Démosthène, Contre Nééra, 122).
58 Winkler 1990, p. 27.
59 Winkler 1990, p. 25.
60 Cf. Brisson 2000.
61 Winkler 1990, p. 25.
62 Halperin 1990, p. 85.
63 Pour un simple aperçu quantitatif, et sans entrer dans des questions théoriques d’histoire de la sexualité, voir le récent recueil de textes, non exhaustif et pourtant fort imposant, de Hubbard sur les relations sexuelles entre hommes (Hubbard 2003).
64 Veyne (1978, p. 144) parle de plaisirs « indépendants de l’identité de sexe des partenaires ». Dupont et Éloi (2001) insistent également sur la non-pertinence du critère de sexe.