Des catholiques français rêvent d’Amérique
French Catholics dream of America
p. 201-210
Résumés
Le paysage du catholicisme français s’est aujourd’hui transformé en une nébuleuse fragmentée de toutes parts. Il est à l’image d’une société devenue, selon certains observateurs, un « archipel » résultant d’un mouvement profond d’« américanisation » du monde. Le catholicisme en France n’échapperait pas lui aussi aux sirènes d’une « américanisation » qui s’exprimerait à partir des processus de communautarisme, de « gentrification » et de conservatisme. Un tel volet, aux accents politiques forts, mérite une attention particulière car il s’inscrit dans une perspective d’histoire transnationale du catholicisme.
The landscape of French Catholicism has today been transformed into a nebula fragmented on all sides. It is the image of a society that has become, according to some observers, an « archipelago » resulting from a profound movement of « americanisation » of the world. Catholicism in France would not escape the sirens of an « americanisation » that would be expressed through the processes of communitarianism, « gentrification » and conservatism. Such a section, with strong political overtones, deserves particular attention because it is part of a transnational history of Catholicism.
Entrées d’index
Mots-clés : catholicisme, américanisation, transnational, communautarisme, gentrification, métropolisation, conservatisme
Keywords : catholicism, americanisation, transnational, communitarianism, gentrification, metropolisation, conservatism
Note de l’auteur
Pour une première version : « Vers une “américanisation” du catholicisme français ? », Esprit, novembre 2021, n° 479, p. 99-109.
Texte intégral
1En novembre 1947, était publiée dans une revue à destination du clergé une carte de la pratique religieuse dans la France rurale, appelée carte du chanoine Boulard, du nom de son concepteur. Elle est devenue l’une des cartes les plus célèbres et les plus connues de l’histoire de France1. Elle distinguait trois niveaux de pratique religieuse avec des « paroisses chrétiennes » sur les terres de Bretagne, d’Alsace-Lorraine et du Massif Central, des « paroisses indifférentes » dans les régions du Centre et du Midi, des « pays de mission », parfois très localisés comme en Saintonge ou en Mâconnais. Elle prolongeait le choc qu’avait déjà produit la publication du livre France, pays de mission ? (1943), prenant la mesure de l’étendue de la « déchristianisation » qui traversait cette nation alors considérée comme la « fille aînée de l’Église »2. Les campagnes n’étaient pas plus préservées que les villes. Guillaume Cuchet a récemment repris ce dossier, en insistant sur le « tournant de 1965 » qui enregistrait une rupture profonde de la pratique sacramentelle dans le catholicisme français3. L’ampleur du processus qui avait suscité un débat passionné entre spécialistes universitaires, responsables pastoraux et militants d’Action Catholique, marquait la fin de cette « civilisation paroissiale » encadrant la majorité des Français de la naissance à la mort, et par conséquent celle d’un catholicisme tridentin, déployé depuis le xviie siècle.
À la recherche d’un modèle « communautaire »
2Cette prise de conscience a conduit à rechercher de nouvelles manières de vivre une foi authentique et dépouillée, résolument missionnaire, selon un modèle communautaire4 différent des congrégations religieuses, parfois proche de l’utopie, à l’image des différentes « expériences » menées par les prêtres ouvriers, l’assistante sociale Madeleine Delbrêl et ses Communautés selon l’Évangile ou le cistercien Bernard Besret à Boquen, allant jusqu’à la rupture avec l’institution ecclésiale5. Dans le même temps, d’autres communautés dites « charismatiques » se fondent en France à l’image du pentecôtisme américain. Elles se dotent pour la plupart du titre de « communauté » comme l’Emmanuel (1972), les Béatitudes et le Chemin Neuf (1973) ou le Puits de Jacob (1977). Pour l’heure, la pratique religieuse s’effondre partout, y compris sur les terres de chrétienté bretonne qu’évoque avec nostalgie le journaliste Pierre-Yves Le Priol6. Les ordinations presbytérales sont au plus bas (une centaine par an) et les sorties du ministère s’intensifient en ces décennies post-68. La paroisse est en manque de pasteurs. Elle n’est plus cette « fontaine du village à laquelle chacun peut venir s’abreuver » selon l’image qu’en a donnée le pape Jean xxiII et régulièrement citée comme un idéal perdu et mythifié. Il a fallu les réorganiser dans les diocèses, les fabriquer de nouveau de toutes pièces par l’intermédiaire de cabinets d’expertise jusqu’à les extraire des territoires connus, avec des dénominations hors sol, incomprises des fidèles. Il a fallu enfin confier la charge curiale à des prêtres diocésains souvent âgés puis à des « prêtres venus d’ailleurs » et enfin à une autre génération plus jeune, dite « Jean-Paul II », dont les références sont moins conciliaires et davantage néo-tridentines selon les observations de la sociologue Céline Béraud7.
3Ainsi, des évêques font appel à une communauté Saint-Jean qui regroupe trois congrégations dont celle des Frères, fondée en 1975 à Fribourg en Suisse, installée en France dans les années 1980 et dissidente de l’ordre dominicain. Elle connaît une forte expansion jusqu’à 550 frères vers l’an 2000, suscitant de nombreuses vocations dans les milieux catholiques traditionnels de la noblesse et de la bourgeoisie. Des paroisses leur sont confiées pour retrouver un second souffle. Le moine dans la ville redevient même une option sérieusement envisagée avec des fraternités monastiques dissidentes à Aix-en-Provence et à Lyon8. Ces « communautés nouvelles » sont censées incarner les « nouveaux visages du catholicisme français »9. Quelque peu discrédités par la crise que connaissent leur congrégation et leur fondateur10, les « petits gris » cèdent leur place à deux autres communautés : Saint-Martin et l’Emmanuel. La première est fondée à Gênes en 1976, s’implante en France dans le diocèse de Toulon en 1983 puis installe sa maison-mère dans celui de Blois en 1993. Revendiquant le classicisme tridentin dont le port de la soutane, elle connaît un réel succès avec un nombre croissant de prêtres et de séminaristes, présents aujourd’hui dans une vingtaine de diocèses. La seconde a accru son influence dans la formation des prêtres et la prise en charge de paroisses, une quarantaine à ce jour. Celle-ci fait résolument le choix d’une visibilité accrue par le biais des réseaux sociaux et des nouvelles technologies pour attirer un public plus jeune. Forts d’une formation d’ingénieur, d’administrateur ou de commercial, certains prêtres de l’Emmanuel n’hésitent guère à faire le voyage au pays du management et des mega-churches pour s’inspirer de leurs méthodes missionnaires. Ainsi, une dizaine d’entre eux font le déplacement en 2018 chez le pasteur baptiste évangélique américain Rick Warren à Saddleback Church, près de Los Angeles. Ils avaient été précédés en 2014 par l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Rey, ardent promoteur de la « nouvelle évangélisation », membre lui aussi de l’Emmanuel, et une dizaine d’années auparavant par le père David Gréa, d’où il a tiré inspiration pour mettre sur pied à l’église Sainte-Blandine de Lyon un nouveau type de paroisse, soutenu par un groupe musical de pop-louange. L’expérience a fait ici l’objet d’une analyse fine par l’anthropologue Valérie Aubourg11. Il en ressort des paroisses devenues « affinitaires », débordant d’une multitude d’« activités » en tout genre à la manière d’un office du tourisme, gérées comme des entreprises où règnent la gouvernance, le management et la culture du rendement, dirigées par un chef de communauté faisant office de patron.
Entre gentrification et métropolisation
4Ce processus a d’autant plus d’importance que le catholicisme français est devenu pour l’essentiel un catholicisme urbain12. Celui des campagnes et des territoires a été largement délaissé en raison du manque de prêtres et de la recomposition de l’espace paroissial13. L’expertise historienne et sociologique ne fut jamais convoquée. Cette restructuration a été confiée, à grands frais, à des cabinets privés de management et de ressources humaines sur le modèle américain. L’épiscopat a eu grand-peine à y nommer des curés, souvent sans aucun lien avec les populations rurales, avec des prêtres d’un « autre âge » viscéralement attachés à la liturgie tridentine et à l’esprit de la Contre-Réforme ou avec des prêtres « venus d’ailleurs », pour la plupart de Pologne, du Vietnam et surtout d’Afrique centrale14. Bien que francophones, leur intégration demeure problématique car elle masque une immigration mal préparée. L’érosion de la pratique religieuse dans les campagnes françaises s’est donc poursuivie et intensifiée depuis les révélations de la carte Boulard de 1947 jusqu’à la fermeture progressive et parfois définitive des églises de villages. Les fidèles sont déplacés contre leur gré vers les bourgs et les villes moyennes sur le modèle français de la recomposition des territoires qui a conduit à la désertification rurale, donc à la disparition du prêtre et du châtelain en passant par le médecin. Les catholiques de la France périphérique, si peu nombreux soient-ils, vivent eux aussi, éloignés les uns des autres, en communautés souvent fermées dont les réseaux sont plus affinitaires que locaux. Ceux de la France des banlieues constituent une population bigarrée, largement recomposée par les « Africains en paroisse »15.
5Face aux campagnes asséchées et désertées, aux territoires périphériques et de banlieue sans réelle identité, la vitalité du catholicisme français ne réside plus que sur les grandes villes et les métropoles. Les paroisses de centre-ville, elles aussi restructurées selon une logique de management, accueillent selon les affinités liturgiques ou pastorales des populations caractéristiques du processus de « gentrification » des métropoles : les anciennes familles qui ont pu résister à la pression immobilière, les jeunes couples avec enfants nouvellement installés, les étudiants de quartier vivant souvent en foyers, des touristes de passage et quelques immigrés en situation de précarité. Cette « métropolisation » du catholicisme français qui est aussi une version inattendue de son américanisation, induit des conséquences en termes de repli identitaire et de traduction politique autour des valeurs conservatrices, notamment sur les questions éthiques. Ce qui serait aujourd’hui considéré comme la « droitisation du catholicisme » résulterait en partie de ce phénomène d’ampleur qu’est la « métropolisation » des sociétés occidentales, particulièrement prononcée en France, devenue « une société américaine comme les autres »16, provoquant la fracturation sociale et ignorant la France populaire17. Les visages actuels du catholicisme français et francophone18 en porteraient lourdement les stigmates.
6À ces évolutions de tendance lourdes, encore peu étudiées par les historiens français, s’agrègent des associations d’origine anglo-saxonne dont l’objectif est de créer du lien. Le cas de l’association Alpha s’appuie sur le cadre convivial de repas pour attirer le plus grand nombre et promouvoir des échanges sur le sens de la vie. Lancés en 1990 par un pasteur anglican de Londres, les parcours Alpha se sont diffusés en France dans les années 2000 grâce aux charismes de leurs responsables successifs Marc de Leyritz et Eléonore Billot de Lochner, largement rodés aux techniques managériales et entrepreneuriales. Florence de Leyritz, son épouse, s’emploie quant à elle à promouvoir ces méthodes et celles du coaching auprès des prêtres dans le cadre de sessions. « Des pasteurs selon mon cœur » consacrées au leadership missionnaire et à « l’art de gouverner ». Grâce au succès des parcours Alpha qui touchent presque un millier de paroisses urbaines en France, le couple de Leyritz a été invité en 2012 comme auditeur au Synode sur la nouvelle évangélisation à Rome.
7Dans le même temps, se crée en 2005 l’association Talenthéo, lancée par Olivier Pelleau, un consultant « en stratégie et management », à la tête d’un cabinet spécialisé dans « le développement du leadership personnel et collectif des dirigeants ». Avec son équipe de « coachs chrétiens », il propose de former à la gouvernance « les prêtres en responsabilité ». Rencontrant un certain succès au sein d’un catholicisme bourgeois des métropoles, fasciné par les nouvelles méthodes américaines d’évangélisation, Talenthéo reçoit le soutien de Rome et de la Conférence des Évêques de France. Son épouse Béatrice, elle aussi coach professionnel, développe depuis 2013 les sessions « Cœur de Femme » qu’elle a connues au cours de retraites aux États-Unis. Dans le sillage d’un livre à succès Captivating (2005) écrit par un couple américain John et Stasi Eldredge, il s’agit de promouvoir un développement personnel et « de reconnaître les multiples facettes de sa féminité sous le regard de Dieu ». Depuis 2015, des sessions entre femmes se déroulent en région parisienne, certaines sont réservées « aux jeunes femmes étudiantes et jeunes pro de 20 à 27 ans, souhaitant réveiller les grands désirs de leur cœur, restaurer leur féminité et grandir dans une relation personnelle avec Dieu ». Il est aussi question de « féminité authentique »19.
8Plus discrète est la Prière des Mères, fondée en 1995 par deux grand-mères anglaises, qui se définit comme une communauté de consolation, exaltant l’idéal de la maternité. Elle est soucieuse de promouvoir une action uniquement spirituelle auprès des mères de famille réunies en petits groupes, se portant mutuellement dans la prière et gardant secret les peines et les angoisses de chacune d’entre elles. Si elle n’est pas sans rappeler les méthodes du Rosaire Vivant de Pauline Jaricot et celles de l’Apostolat de la Prière au xixe siècle, cette « Oraison des mamans » recrute dans les mêmes cercles des paroisses affinitaires liées à un catholicisme bourgeois, ce que confirme là encore l’enquête menée par Valérie Aubourg20.
9La plupart de ces initiatives se déploient grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux adoptés par les générations connectées d’un catholicisme bourgeois et « gentrifié ». Elles fabriquent des « communautés » qui se donnent à voir mais qui s’ignorent les unes des autres. Le lien ecclésial par la sacramentalité ne semble pas constituer le ciment tant espéré par les responsables pastoraux. La fragmentation du catholicisme français en est la résultante, à l’image d’ailleurs de la société française21. L’importance prise par ce catholicisme revisité par les processus de gentrification et de métropolisation serait susceptible de réactiver les analyses pertinentes d’Émile Poulat et de Serge Bonnet en termes de classes sociales, de catholicisme bourgeois ou populaire22. Quoi qu’il en soit, ces deux processus concomitants ne se développent pas sans générer des impacts conséquents dans le champ du catholicisme français. Une traduction immédiate s’est exprimée dans le paysage politique.
Vers l’hégémonie d’un conservatisme catholique
10L’expression politique qui résulte de cette évolution communautariste d’une partie du catholicisme français, usant à foison des qualificatifs de « famille », de « fraternité », de « communauté », s’avérant particulièrement active en termes de mobilisation et de visibilité, semblerait verser dans le modèle du conservatisme américain. En effet, les récents travaux de Yann Raison du Cleuziou ont mis à jour cette importante fracturation du catholicisme français, bien loin du clivage intransigeant et libéral des siècles passés, mais désormais divisé en plusieurs catégories de sensibilité devenues irréconciliables et qui ne se parlent plus23. Parmi celles qualifiées d’observantes ou de charismatiques, les combats et les méthodes des conservateurs américains, et en particulier de la droite catholique américaine étudiée par Blandine Chélini-Pont24, inspirent à plus d’un titre dans le champ de la bio-éthique, de la préservation d’un modèle familial et de la promotion de l’écologie intégrale. Si l’Europe avait été une source d’inspiration intellectuelle et théologique pour le catholicisme américain à l’image des penseurs français du néo-thomisme Étienne Gilson et Jacques Maritain25, un processus inverse semble s’opérer des États-Unis vers l’Europe, particulièrement en direction de la France. En effet, depuis les années 2000, ont été importés des courants de pensée d’origine anglo-saxonne comme l’éthique communautarienne et la théologie politique de la Radical Orthodoxy, allant jusqu’à ne plus considérer le christianisme dans sa version universelle mais comme une manière de vivre sa foi en « communauté chrétienne »26. À l’image du dernier essai de la philosophe Chantal Millon-Delsol sur Le crépuscule de l’universel, l’écho s’en retrouve dans les œuvres des plumes philosophiques françaises qui rayonnent dans le champ d’un catholicisme dit « observant » et « charismatique » et qui bénéficient d’un accueil bienveillant dans la presse revendiquant un nouveau conservatisme à la française27.
11Ces volets, communautariste, « gentrificateur » et conservateur, qui traversent aujourd’hui la nébuleuse catholique en France, résultent d’une histoire plus globale, voire mondiale, qui s’exprime dans un mouvement profond d’« américanisation » du monde que restitue Ludovic Tournès28. Le phénomène n’est pas nouveau. Le rayonnement des États-Unis pénétrait la société française dès le xixe siècle avec son modèle démocratique et son expansion culturelle29. Aujourd’hui, celle-ci interprète ses maux au prisme des fractures qui divisent la société américaine30. Communautarisme et conservatisme éblouissent alors les tenants des cercles « observants » et « charismatiques ». Une telle transformation du catholicisme français « à l’américaine » qui n’a pas son équivalent en Italie ou en Espagne, pays de tradition catholique, attachés aux racines du christianisme méditerranéen, présente un risque majeur d’« exculturation »31, autrement dit d’apparaître comme un produit marketing venu d’ailleurs que l’on consomme à sa guise et dont l’héritage architectural des cathédrales et des églises de villages s’inscrit uniquement dans la préservation d’un patrimoine national32. L’utopie communautaire qui en résulte et sa traduction dans l’univers du conservatisme n’ont en rien enrayé l’importance du détachement à l’égard des pratiques sacramentelles que le chanoine Boulard avait entrepris de mesurer et comprendre. L’assistance dominicale à la messe ne concernerait plus qu’environ 1 à 2 % des Français33. Ce processus met en lumière l’achèvement de ce long cycle de quatre siècles qui a marqué le catholicisme tridentin34, se traduisant par « la décomposition des chrétientés »35 et laissant aujourd’hui la place à un christianisme davantage « évangelicalisé » et « trans-confessionnalisé » comme l’observe le sociologue Jean-Paul Willaime36. En France comme ailleurs en Europe, la vitalité de la foi catholique n’est cependant pas morte, loin s’en faut. Elle change simplement de visage pour aborder un autre cycle. Elle change simplement de visage pour aborder un autre cycle. Le rêve américain n’est peut-être pas la meilleure option pour le pays qui fut la « fille aînée de l’Église ».
Notes de bas de page
1 Guillaume Cuchet, « La carte du chanoine Boulard », L’Histoire, 2018, p. 2-7.
2 Henri Godin et Yvan Daniel, France, pays de mission ?, Lyon, L’Abeille, 1943. Sur l’impact de ce livre : Robert Dumont (éd.), La France, pays de mission ?, Paris, Karthala, 2014.
3 Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement. Paris, Seuil, 2018.
4 Sur le concept de « communauté » en religion et son usage en histoire du judaïsme ancien et du christianisme antique : Lionel Obadia et Anne-Laure Zwilling, Minorité et communauté en religion, Strasbourg, PUS, 2016 ; Nicole Belayche et Simon Claude Mimouni (dir.), Les communautés religieuses dans le monde gréco-romain. Essais de définition, Turnhout, Brepols, 2003 ; Marie-Françoise Baslez, Comment notre monde est devenu chrétien, Tours, CLD, 2008.
5 Madeleine Delbrêl, Communautés selon l’Évangile, Paris, Seuil, 1973 ; Béatrice Lebel, Boquen. Entre utopie et révolution (1965-1976), Rennes, PUR, 2015.
6 Pierre-Yves Le Priol, La foi de mes pères. Ce qui restera de la chrétienté bretonne, Paris, Salvator, 2018.
7 Céline Béraud, « Prêtres de la génération Jean-Paul II : recomposition de l’idéal sacerdotal et accomplissement de soi », Archives de Sciences Sociales des Religions, 2006, n° 133, p. 45-66.
8 Jean-Miguel Garrigues, Par des sentiers resserrés. Itinéraire d’un religieux en des temps incertains, Paris, Presses de la Renaissance, 2007.
9 Olivier Landron, Nouveaux visages du catholicisme français. Paris, Cerf, 2004.
10 Étienne Fouilloux, « Philippe Marie-Dominique », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs [en ligne], notices biographiques et celle de son frère Thomas (2019) ; Céline Hoyeau, « Le mystère des frères Philippe », La Croix, 22 février 2021.
11 Valérie Aubourg, Réveil catholique. Emprunts évangéliques au sein du catholicisme, Genève, Labor et Fides, 2020.
12 Bruno Dumons et Bernard Hours (dir.), La Cité réenchantée. Ville et religion en Europe du xvi au xx siècle, Grenoble, PUG, 2010 ; Anne Bonzon, Philippe Guignet, Marc Venard (dir.), La paroisse urbaine du Moyen Age à nos jours, Paris, Cerf, 2018.
13 Vincent Herbinet, Les espaces du catholicisme français contemporain. Territoires et identités communautaires en tension, Rennes, PUR, 2021. La nécessité de redessiner le territoire paroissial résulte de l’obligation canonique de confier la charge curiale à « quelqu’un … constitué dans l’ordre sacré du presbytérat » (canon 521 §1).
14 Christian Sorrel, « Suppléance ou mission inversée ? Les prêtres “venus d’ailleurs” dans les diocèses catholiques français au début du xxie siècle », Bruno Dumons, Catherine Foisy et Christian Sorrel (dir.), La mission dans tous ses états (xix-xxi siècles). Circulations et échanges transnationaux, Bruxelles, Peter Lang, 2021, p. 167-178.
15 Brigitte Bleuzen, « “Africains” en paroisses de banlieues », Archives de Sciences Sociales des Religions, 2008, n° 143, p. 215-234.
16 Christophe Guilluy, Le crépuscule de la France d’en haut, Paris, Flammarion, 2014.
17 Pierre Vermeren, L’impasse de la métropolisation, Paris, Gallimard, 2021.
18 Valérie Aubourg, Deirdre Meintel, Olivier Servais (dir.), Ethnographie du catholicisme contemporain, Paris, Karthala, 2021.
19 Cette « féminité authentique » laisse poindre « l’alter-féminisme » de Thérèse Hargot qui promeut les « méthodes naturelles de régulation des naissances » et qui recrute dans les milieux conservateurs d’un féminisme identitaire : Thérèse Hargot, Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque), Paris, Albin Michel, 2016.
20 Valérie Aubourg, « L’Oraison des mamans : un nouvel entre-soi religieux », Ethnologie Française, 2016, 46-2, p. 323-334.
21 Jérôme Fourquet, L’archipel français : une nation multiple et divisée, Paris, Seuil, 2019.
22 Émile Poulat, Église contre bourgeoisie : introduction au devenir du catholicisme actuel, Paris, Casterman, 1977 ; Serge Bonnet, Défense du catholicisme populaire, Paris, Cerf, 2015.
23 Yann Raison du Cleuziou, Qui sont les cathos aujourd’hui ?, Paris, Desclée de Brouwer, 2014.
24 Blandine Chelini-Pont, La droite catholique aux États-Unis. De la guerre froide aux années 2000, Rennes, PUR, 2013 ; Blandine Chelini-Pont, « Catholiques et politique aux États-Unis », Études, février 2021, n° 2, p. 7-18.
25 Florian Michel, La pensée catholique en Amérique du Nord. Réseaux intellectuels et échanges culturels entre l’Europe, le Canada et les États-Unis, Paris, Desclée de Brouwer, 2010 ; Florian Michel, Etienne Gilson. Une biographie intellectuelle et politique, Paris, Vrin, 2018.
26 Yann Raison du Cleuziou, Une contre-révolution catholique. Aux origines de La Manif pour tous, Paris, Seuil, 2019, p. 120 et s.
27 Chantal Millon-Delsol, Le crépuscule de l’universel, Paris, Cerf, 2020.
28 Ludovic Tournès, Américanisation. Une histoire mondiale (XVIII-xxisiècles), Paris, Fayard, 2020.
29 René Rémond, Les États-Unis devant l’opinion française (1815-1852), Paris, Colin, 1962 ; Olivier Zunz, Le siècle américain. Essai sur l’essor d’une grande puissance, Paris, Fayard, 2000.
30 Sur l’américanisation de la vie publique : Stéphane Beaud et Gérard Noiriel, « Impasses des politiques identitaires », Le Monde diplomatique, janvier 2021, p. 3.
31 Danièle Hervieu-Léger, Catholicisme, la fin d’un monde, Paris, Bayard, 2003.
32 Denis Pelletier, Les catholiques en France de 1789 à nos jours, Paris, Albin Michel, 2019.
33 François Wernert, Le dimanche en déroute. Les pratiques dominicales dans le catholicisme français au début du troisième millénaire, Paris-Montréal, Médiaspaul, 2010.
34 Bruno Dumons, « Le temps du catholicisme tridentin s’achèverait-il ? Réflexions sur la “fin d’un monde” », Revue Historique, janvier 2021, n° 697, p. 205-221.
35 Yvon Tranvouez (dir.), La décomposition des chrétientés occidentales (1950-2010), Brest, CRBC, 2013.
36 Jean-Paul Willaime, « Du religieux autrement », Esprit, novembre 2018, n° 11, p. 43-53.
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