URL originale : https://books.openedition.org/irmc/4591

Clôture
p. 345-346
Texte intégral
1En premier lieu, je souhaiterais que nous rendions tous hommage à Mounira Chapoutot-Remadi, co-organisatrice avec Elyès Jouini de ce colloque. Je voudrais aussi remercier Abdelhamid Hénia, chef du département de sciences humaines et sociales, qui a également joué un rôle important dans la préparation de cette rencontre.
2Mohamed-Salah Mzali était un personnage emblématique d’une catégorie sociale particulière : l’élite intellectuelle tunisienne du premier XXe siècle. C’est un personnage central, éminent, du makhzen et de l’élite intellectuelle, politique et administrative de notre pays, qui a cumulé des responsabilités au plus haut niveau de l’État tunisien de la première moitié du XXe siècle, ayant été pendant longtemps ministre, puis chef du gouvernement en 1954. Il a un grand nombre de qualités et d’identités ; par ce personnage, nous entrons dans le makhzen lettré, d’abord proche du Néo-Destour puis perçu contre le parti. Mohamed-Salah Mzali éclaire donc pour nous un certain nombre de questions essentielles de notre histoire : comment se forment les élites ? Comment parvient-on au pouvoir ? Et de quel type de pouvoir s’agit-il : d’une dynastie, ou du Néo-Destour ? Mohamed-Salah Mzali est un éclaireur pour interpréter, relire et comprendre davantage notre histoire.
3Lors de ce colloque, il s’est agi de voir et de restituer le personnage, mais aussi, d’une certaine manière, de lui rendre hommage et, ce faisant, de réconcilier, par la prise de distance, la Tunisie avec son histoire. Il s’est aussi agi pour nous d’en faire un objet d’analyse historique : Mzali arrive au pouvoir à un moment de forte intensité, probablement le tournant le plus crucial et l’épisode le plus dramatique des 3 000 ans d’histoire de la Tunisie. Les communications l’ont observé sous plusieurs angles d’analyse, dans la controverse et l’analyse historiques du plus haut niveau. Les arguments ont à chaque fois été puissants car fondés sur les archives et, souvent, les prises de parole ont permis de présenter des thèses peu connues.
4Je voudrais rendre hommage à tous les participants de cette rencontre. Ces deux jours constituent un moment historique dans l’éclairage de l’histoire la Tunisie, et les échanges nous ont habités et retenus. C’est la preuve, je crois, de notre admiration et de notre respect pour les travaux menés. Au nom de l’Académie, je remercie tous les intervenants pour ces riches échanges. Enfin, pour conclure, je rends hommage à l’architecte de cette rencontre, Elyès Jouini.
Carthage
15 décembre 2023
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La Tunisie du makhzen à l'État national
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