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De la colonie à l'État-nation : Constructions identitaires au Maghreb

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François Pouillon
, 
Noureddine Amara
, 
Vittoria Capresi
, 
et al.

Études

La « spirale du déclin ». Dynamique des comportements incivils dans les espaces publics : le cas des parcs et jardins dans la région de Tunis

Besma Loukil

Résumé

La fréquentation et les usages des parcs et des jardins publics en Tunisie sont classiquement étudiés d’une manière descriptive. Aucune étude n’a déterminé les facteurs qui conditionnent le confort et l’inconfort ressentis dans ces espaces. Vingt entretiens exploratoires auprès des habitués de ces espaces, dans la région de Tunis, analysent l’inconfort perçu dans les espaces publics de type parcs et jardins. Nous rappelons que l’étude des incivilités ne concerne pas les jugements de valeurs propres à une société ou à une culture. Elle nous éclaire plutôt sur les représentations des comportements des usagers dans les espaces publics afin de mieux les comprendre. Les incivilités sont ici étudiées et analysées en tant que variables pouvant influencer les relations entre les usagers, les espaces publics et leurs modalités de création, de gestion et de contrôle par les pouvoirs publics. Ainsi, l’article montre que l’état d’inconfort ressenti par les usagers des parcs et des jardins dépend des comportements perçus comme incivils, des facteurs géographiques mais beaucoup plus de l’état de l’espace. Cette recherche porte un éclairage nouveau sur le rôle des comportements incivils dans le déclenchement de la « spirale du déclin » dans les espaces publics.

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Extrait du texte

Dans les villes du Maghreb, les parcs et les jardins ont été initialement installés par le protectorat français et sont de ce fait associés à des enjeux urbains (organisation de la ville coloniale et amélioration du cadre de vie de ses habitants). En Tunisie, l’intérêt pour ces espaces verts publics s’est dernièrement étendu et il est actuellement intégré dans une politique nationale de « propreté et esthétique de l’environnement »2. Ces espaces sont, aujourd’hui, définis par la politique environnementale comme des espaces assurant l’embellissement du cadre de vie dans le milieu urbain où ils contribuent à l’amélioration du ratio d’espaces verts par habitant. En effet, suite à la signature par la Tunisie des conventions internationales relatives à la conférence de Rio en 1992, l’État tunisien a tenu à augmenter le taux d’espace vert estimé en m²/habitant et à protéger la biodiversité à travers la préservation et la création de zones naturelles notamment à l’intérieur des villes.

Bie...

Auteur

Institut Supérieur d’Agronomie de Chott Mariem, école doctorale ABIES d’AgroParisTech, chercheur associée à l’IRMC

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