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De la colonie à l'État-nation : Constructions identitaires au Maghreb

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François Pouillon
, 
Noureddine Amara
, 
Vittoria Capresi
, 
et al.

Thème 3. Formes territoriales, urbaines et architecturales au Maghreb aux XIXe-XXIe siècles : permanences ou ruptures ?

Planification et gestion urbaine de la ville d’Alger : entre reprise et continuité des études (1930-1984)

Zohra Hakimi

Résumé

Cet article étudie la planification urbaine d’Alger. Il montre que l’explosion spatiale qu’a connue la ville au cours de la période coloniale ne s’effectue pas seulement en réponse aux nouveaux besoins de la communauté européenne, mais aussi dans un contexte mondial d’industrialisation et de développement de nouveaux moyens de transport terrestres et maritimes, des technologies de construction et d’agriculture, qui ont entraîné des changements socioéconomiques importants. Il montre également qu’au cours des quinze premières années après l’indépendance (1962-1984), une nouvelle politique économique vit progressivement le jour avec l’institutionnalisation de l’autogestion, la nationalisation des biens vacants et la création des premières sociétés nationales à capital public. Pourtant, la nouvelle politique urbaine fut marquée par la continuité par rapport à la période coloniale.

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Extrait du texte

La ville d’Alger doit beaucoup, dans sa forme actuelle, au modèle européen infusé pendant cent trente ans de colonisation française (1830-1962). L’opposition entre la ville historique et son extension, la pratique du lotissement, de l’alignement, la réglementation foncière, l’importance accordée à la circulation (réseau viaire, télécommunications, moyens de transport), tout semble renvoyer à une conception européenne de la ville basée, notamment si l’on se réfère au modèle français, sur une rationalité post-haussmannienne bien éloignée des logiques urbaines propres aux Casbahs précoloniales. Si l’indépendance vient rompre pour un temps très bref l’élan de l’expansion spatiale d’Alger1, rapidement un nouveau développement spatial voit le jour, à partir de la fin des années 1960, en même temps qu’une nouvelle politique économique est impulsée avec l’institutionnalisation de l’autogestion, la nationalisation des biens vacants et la création des premières sociétés nationales à capital p...

Auteur

Architecte, docteur en urbanisme

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