URL originale : https://books.openedition.org/irmc/2497
Citizenship after Empire: Recognizing “French” West Africans in Sudan
p. 119-132
Résumés
En focalisant sur les contradictions de l’Empire, plutôt que sur sa gouvernance, ce papier révèle l’extraordinaire fluidité des termes de l’appartenance politique en Afrique à la fin des années 1950 et au début des années 1960, alors que les empires coloniaux européens explosaient et que naissaient de nouveaux États-nations. Dans le sillage de ce contexte historique, des notions mal définies de citoyenneté et de nationalité, particulièrement pendant la 4e et la 5e République française et au lendemain de l’indépendance du Soudan, des migrants ouest-africains au Soudan et des pèlerins en route vers la Mecque se retrouvèrent coincés par le double impératif des nouveaux États, de définir les statuts nationaux de citoyen et d’étranger. Ces nouveaux États, y compris les anciennes métropoles impériales de la France et de la Grande-Bretagne, utilisèrent les passeports, les documents de voyage et les protections consulaires en plus des lois sur la nationalité comme des outils agressifs d’inclusion ou d’exclusion. Cette ruée pour reconnaître le statut de ces nouveaux citoyens suggère que pendant un court moment, l’État français se reconnut lui-même en eux, pendant que le Soudan et les États ouest-africains reconnaissaient quelque chose de très différent.
By taking the contraction of empire, rather than its establishment, as its focus, this paper reveals the extraordinary fluidity of terms of political membership in Africa in the late 1950s and early 1960s as European empires collapsed and new nation-states came into being. In the wake of expansive if ill-defined notions of citizenship and nationality, particularly those developed under the French 4th and 5th Republics, and in the aftermath of Sudanese independence, West African migrants to Sudan and pilgrims to Mecca found themselves squeezed by new states' dual imperatives of creating citizens and creating foreigners. The new states, including the former imperial metropoles of France and Britain, used passports, travel documents, and consular protection in addition to nationality laws as tools of aggressive inclusion and exclusion. The scramble for citizens that emerged around West Africans in Sudan suggests that for a brief moment the French state recognized itself in them, while Sudan and the West African states recognized something very different.
Extrait
1In a classic essay on “Immigration and state thought”, Abdelmalak Sayad (2004, 278-279) argued that the way one thinks about immigration is a product of state thought, and that “thinking about immigration means thinking about the state [for] […] it is ‘the state that is thinking about itself when it thinks about ‘immigration’”. He added that, “It is in the very nature of the state to discriminate […] between the ‘nationals’ it recognizes as such and in which it […] recognizes itself […] and ‘others’ with whom it deals only in ‘material’ or instrumental terms”. Abdelmalak Sayad was a sociologist, not an historian. Empire was the pre-condition, not the subject, of his studies of Algerian migration to France. And his state was a normative, monolithic one. Yet taking off from Sayad’s insight, in this paper I examine the re-composition of forms of political identity in turbulent times, such as at the dissolution of empires and the establishment of African independence. Here I under
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De la colonie à l'État-nation : Constructions identitaires au Maghreb
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