Introduction. Sous l’empire de la nationalité

1À l’origine de cette thématique de Maghreb et sciences sociales, une journée d’étude organisée par l’IRMC le 30 avril 20111. L’histoire était entendue. Juristes et historiens, de leurs idées qui se bousculent sous leurs plumes, d’un trait, franchissent les haies qui balisent leurs terrains respectifs de recherche. Ils tentent l’évasion de la nationalité du double prisme de la colonie et de la nation. La clef des champs ? Comme une évidence, l’Empire. Le carcan des disciplines, brisé. Brûlé, le cadavre de l’État-nation découvre une nationalité d’empire telle une singulière définition du lien d’appartenance étatique. La contribution de Yerri Urban déroule le panorama saisissant de la nationalité dans le second Empire colonial français. Réinscrite dans son double versant historique et juridique, la catégorie de national se dévoile très labile, imparfaite même à saisir la diversité des populations qui ressortent de la souveraineté française. Dans ces successions d’Empires (France