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L’or bleu des Seychelles

 | 
Francis Marsac
, 
Alain Fonteneau
, 
Alain Michaud

Chapitre 10. La « Seychelles Fishing Authority »

Texte intégral

Un besoin de coordination des activités halieutiques

1Le secteur de la pêche s’est rapidement développé aux Seychelles après l’indépendance en juin 1976. Par leur statut de jeune et petite nation, les Seychelles ont pu bénéficier de l’assistance de plusieurs pays et d’organisations internationales dans la mise en place des différents services de l’État. À cet égard, la France a joué un rôle important par l’assistance technique et les moyens qu’elle a mis à disposition des Seychelles pour le développement du secteur de la pêche.

2La convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS) a conduit à l’application d’un régime juridique des zones maritimes en 1977. Ce règlement étend la limite des zones économiques exclusives (ZEE*) des pays riverains à 200 milles des côtes (soit 370 km). La République des Seychelles exerce ainsi sa souveraineté sur l’ensemble de son plateau continental (37 000 km2) et dans un vaste domaine qui couvre quelque 1,3 million de km2 (cf. fig. 0-1). Le décret du Contrôle des navires de pêche étrangers (Control of Foreign Fishing Vessels Decree), promulgué en 1979, constitue le texte de référence pour la réglementation et la gestion de la pêche et des activités associées des navires étrangers dans la ZEE seychelloise. Sur la base de ce texte, les Seychelles ont ainsi commencé dès 1979 à délivrer des licences de pêche à des palangriers étrangers en provenance des pays asiatiques, Corée du Sud, Japon puis Chine de Taipei. En 1980, 106 palangriers coréens disposaient d’une licence leur permettant d’exploiter les eaux seychelloises.

Palangrier japonais opérant dans la ZEE des Seychelles, en transit au port de Victoria.
© IRD/F. Marsac

3Ce nouveau contexte a amené le gouvernement à mettre en place des structures spécifiques chargées de la pêche. L’implication directe du gouvernement seychellois après juin 1977 à tous les niveaux du secteur de la pêche (des négociations aux opérations commerciales) a donné lieu à la création de plusieurs organismes parapublics. L’arrivée aux Seychelles de senneurs, dont le nombre a commencé à croître en 1983, a mis rapidement en évidence la nécessité d’une meilleure coordination entre les agences nationales pour faire face à ce défi halieutique thonier, imprévu et pourtant bien présent. Simultanément, un besoin de mieux connaître les ressources de la ZEE seychelloise s’est fait aussi rapidement sentir pour préparer les futures négociations sur les droits de pêche. Ce besoin est clairement exprimé dans un courrier adressé en novembre 1983 par un responsable scientifique de la Division des pêches, Joël Nageon de Lestang, au secrétaire principal du ministère du Développement national. Le gouvernement prit ainsi rapidement conscience de l’importance de collecter des données statistiques sur le thon, surtout en vue de l’imminence de négociations d’accords de pêches avec les pays pêcheurs.

4À cette même époque, le gouvernement était en discussion avec plusieurs bailleurs de fonds – tels que la BAD, la BADEA et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe – pour la réalisation d’infrastructures portuaires lourdes. La synergie entre tous ces événements a ainsi rapidement convaincu les autorités seychelloises de la nécessité de créer un organisme qui coordonnerait toutes les activités de pêche.

Organisation du secteur des pêches en 1983

Les ministères et services responsables de la pêche

5Le périmètre des différents ministères ayant eu à administrer la pêche et qui se sont succédé depuis l’indépendance a été très variable. En 1976, la pêche était sous la responsabilité du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, portefeuille détenu à l’époque par André Uzice, celui-là même qui entreprit les premières négociations avec les armateurs thoniers bretons (cf. chap. 3). En juin 1977, c’est le ministère de l’Agriculture et de l’Aménagement du Territoire (Carl St Ange) qui hérita de la pêche, mais ce domaine fut géré conjointement avec le ministère de la Planification et des Relations extérieures (Dr Maxime Ferrari) pour tout ce qui touchait aux accords bilatéraux et internationaux et à la création de sociétés mixtes avec des entreprises étrangères. Ensuite, un ministère plus vaste fut constitué, le ministère du Développement national (Jacques Hodoul) qui avait compétence sur toutes les affaires ayant trait à la pêche.

6Jusqu’en 1983, les activités halieutiques étaient gérées par la Division des pêches (Fisheries Division). Le ministère continuait de jouer un rôle important pour la délivrance des permis de pêche étrangers et l’approbation personnelle du ministre était requise pour chacun des permis. Ce niveau d’intervention ministériel cessa avec la création d’une agence responsable de la délivrance des permis de pêche aux Seychelles, la Seychelles Licensing Authority.

La Fishing Development Company Ltd. (Fideco)

7Cette compagnie parapublique fut créée en mai 1981 afin de mettre en œuvre la politique des pêches du gouvernement et Jacquelin Lablache en fut nommé directeur général. Elle avait pour mission d’alimenter en poisson les marchés locaux et de développer l’exportation. En 1982, Fideco possédait environ quinze bateaux opérationnels produisant près de 300 tonnes, essentiellement des poissons de fond capturés à la palangrotte. La majorité de la flottille de Fideco était composée de navires de type « schooners » de 10 à 15 mètres de long. En janvier 1983, Fideco fut dotée d’une section « Recherche » dans laquelle furent transférés les différents programmes halieutiques en cours dans le pays, dont le programme thonier conduit par les chercheurs de l’Orstom qui devenaient donc des partenaires de Fideco. La direction de cette section fut confiée à Mlle Ghislaine Lablache, jeune chercheuse seychelloise qui venait de terminer ses études en Europe. L’objectif premier de cette équipe de dix personnes était de participer à la collecte de données statistiques afin d’améliorer le profit et l’efficacité de la flotte de Fideco, ainsi que d’autres entreprises engagées dans l’industrie de la pêche. Des techniques de pêche plus efficaces furent testées, de nouvelles zones et de nouvelles ressources halieutiques furent explorées.

8Fideco fut, pendant deux années, responsable de la gestion d’un palangrier thonier industriel du nom de Seykor n° 1 (composite de Seychelles-Korea).

Le Seykor, premier palangrier seychellois, actif de 1984 à 1986.
© IRD/F. Marsac

9Ce navire, précédemment nommé Sumi Maru 25 et battant pavillon japonais, avait été confisqué par les Seychelles pour pêche illégale dans la ZEE seychelloise. En septembre 1984, il passa sous pavillon seychellois et fut exploité par Fideco avec un patron coréen. Cette opération ne s’avéra pas rentable, et le palangrier fut finalement vendu en mars 1986 à une compagnie mauricienne.

La « Fish Processing Company Ltd » (Fishpro)

10Fishpro, une division de Seycom (Seychelles Commodities Company, cf. chap. 9), fut créée en novembre 1982 pour organiser localement la filière de la pêche. Le rôle de cette compagnie était de transformer et de stocker des quantités adéquates de poissons et de produits de la mer pour la demande locale, d’acheter la production des pêcheurs locaux, d’initier des activités de transformation, d’exporter le surplus de poisson produit, enfin d’assurer un approvisionnement régulier sur le marché à des prix raisonnables.

Le ministère de la Jeunesse et de la Défense

11Ce ministère comptait, parmi ses nombreuses missions, la surveillance de la ZEE des Seychelles. À cet effet, une structure – le centre de contrôle de la ZEE – fut créée pour suivre les activités halieutiques à l’intérieur des eaux seychelloises. La mission du centre était diversifiée et complexe, car il fallait mettre en œuvre des mesures opérationnelles de surveillance sur une vaste zone, dans le cadre du décret de 1979 sur la réglementation des navires de pêche étrangers. Un avion militaire de défense et de surveillance maritime ainsi qu’un bateau patrouilleur furent mis en service. L’avion était de type bimoteur, un Islander Britten Norman version « Defender » aux couleurs camouflage, équipé d’un radar et de réservoirs supplémentaires pour des survols qui pouvaient durer huit heures à une vitesse de 120 nœuds. Le centre de contrôle se trouvait au port de pêche. Son directeur, Clifford Toussaint, travaillait en liaison étroite avec la Division des pêches qui recevait les fiches de pêche des navires sous licence. Le centre de contrôle bénéficiait de la coopération des services de l’État impliqués dans la gestion du domaine maritime. Concentrant toutes sortes d’informations, il produisait des bilans quotidiens des activités de pêche et des mouvements prévus des navires. Les plans de vol de l’avion de surveillance étaient décidés en fonction des informations fournies par le centre.

12Grâce à cette organisation, des rapports annuels des activités de pêche des palangriers étrangers dans la ZEE seychelloise furent ainsi réalisés par les inspecteurs des pêches de l’époque, Aubrey Harris (1979-1980) et Joël Nageon de Lestang (1980-1981). Le rapport de la saison de pêche palangrière 1982-1983 fut pour la première fois réalisé de manière conjointe par l’Orstom et la Seychelles Fishing Authority.

Le ministère de la Santé

13Au niveau national, une unité d’alimentation dépendant de ce ministère et responsable du contrôle qualité du poisson et des produits dérivés fut mise en place. Cette unité était chargée de déterminer les normes qualité des produits à base de poisson destinés à la consommation locale et à l’exportation.

L’Autorité des pêches industrielles aux Seychelles (Sifa)

14Par la circulaire n° 3 de 1983, datée du 26 septembre, le gouvernement établit l’Autorité des pêches industrielles aux Seychelles (Sifa). Cette circulaire précisait :

15« En vue du besoin de développer la pêche industrielle à son potentiel maximal, le Président a décidé de constituer l’Autorité des pêches industrielles aux Seychelles (Sifa). Cet organisme prendra en charge tout le développement de la pêche industrielle et représentera le gouvernement lors de toutes les négociations liées à la pêche industrielle. Le ministère du Développement national continuera à être responsable des politiques gouvernementales concernant la pêche, mais l’Autorité des pêches industrielles aux Seychelles sera une organisation indépendante avec des statuts autonomes sur le plan légal et financier, elle fonctionnera sous le même régime que les autres organisations parapubliques sous le contrôle direct du Président… »

16L’accord de pêche bilatéral avec l’Espagne, signé le 28 octobre 1983 (chap. 6) représenta le premier fruit des négociations menées par la délégation seychelloise, composée de M. Fayon, directeur de la Sifa, du Dr Wallace Samsoodin, directeur des Pêches au ministère du Développement national et de Philippe Michaud, économiste principal au ministère de la Planification et des Relations extérieures. Deux décennies plus tard, les armateurs espagnols participant aux discussions sur les licences de pêche utilisaient encore le nom de Sifa pour désigner la SFA !

17M. Fayon négocia et signa ensuite le 4 novembre 1983 un accord provisoire avec les armements de thoniers senneurs français ACF, Cobrecaf et CMB. Cet accord permit à douze de ces senneurs de pêcher dans les eaux seychelloises moyennant un droit de 13 500 dollars US (environ 30 000 euros) par navire pour la période du 11 novembre 1983 au 10 janvier 1984. C’est en effet à cette date que fut signé le premier accord de pêche avec la Communauté européenne, qui mit ainsi un terme à l’accord provisoire de novembre 1983. Les navires français durent payer, en sus de la licence, des droits de port au tarif plein et des frais de transbordement. Cependant, en reconnaissance des services rendus, les bateaux ayant participé aux campagnes expérimentales furent exemptés de ces taxes supplémentaires. En 1984, un autre accord privé fut signé avec un groupe d’armateurs qui permit à cinq senneurs sous pavillon ivoirien (appartenant à des armements français) de pêcher dans les eaux seychelloises.

18Le Fonds du Commonwealth pour la coopération technique (CFTC) fut alors consulté pour ébaucher les statuts des nouveaux services techniques en charge de la pêche. Pour ce qui est de la Sifa, le gouvernement reconnut que le nom de la nouvelle autorité devait refléter tous les secteurs de la pêche au Seychelles. C’est ainsi que l’on supprima le « i » faisant référence à la seule composante industrielle.

La Seychelles Fishing Authority (SFA)

19La SFA fut créée le 31 août 1984. Les cadres qui la formèrent étaient issus des autres organismes chargés de la pêche, comme Joël Nageon de Lestang, à la Direction des ressources, et Ghislaine Lablache, à la Direction de la recherche. En novembre 1984, au décès de M. Fayon, c’est à Philippe Michaud, économiste de formation, que le poste de directeur général fut confié. À la fin de l’année 1985, 36 personnes travaillaient déjà à la SFA, et cet effectif s’accrut régulièrement pour atteindre 106 personnes en 2004.

20Les premiers bureaux de la SFA occupaient un bâtiment préfabriqué appartenant antérieurement à Fideco. Ces locaux devinrent vite exigus et un nouveau bâtiment fut construit à proximité du précédent. Il fut inauguré le 7 mars 1989 par le ministre Jacques Hodoul, alors que 86 personnes travaillaient déjà à la SFA.

Les anciens bâtiments de la SFA en 1984.
© IRD/F. Marsac

Les nouveaux bâtiments de la SFA inaugurés en 1989.
© IRD/A. Fonteneau

Les missions et pouvoirs de la SFA

21Des pouvoirs relativement vastes furent conférés à l’Autorité. Elle gérait les activités liées au commerce et à la valorisation des produits de la mer, vendait les équipements de pêche aux pêcheurs, devait mener les opérations de surveillance de la ZEE avec le ministère de la Défense, recensait les mouvements des navires de pêche et dirigeait les activités de recherche et de développement. Elle pouvait par ailleurs posséder elle-même des navires, être gestionnaire d’armement ou actionnaire d’autres compagnies liées à la pêche.

22Le décret d’établissement prévoyait que la SFA soit administrée par cinq directeurs nommés par le président de la République. Le Conseil et le directeur général de la SFA jouissaient d’une grande autonomie financière et administrative. Le budget de l’Autorité a depuis sa création, été alimenté par deux sources principales, l’État seychellois (en 2008, 18 millions de roupies, soit environ 1,4 million d’euros) et les redevances payées à partir de 1987 dans le cadre d’accords de pêche. Ces redevances ont été largement dominées par la contribution de l’Union européenne (de l’ordre de 2 millions d’euros par an). Des revenus marginaux, de l’ordre de 100 000 roupies par an (soit un peu plus de 8 000 euros), provenaient d’une société, l’Indian Ocean Marine Ltd (spécialisée dans les équipements de pêche et les pièces détachées pour les navires) dans laquelle la SFA était actionnaire minoritaire (moins de 10 %). En fait, malgré une volonté de la SFA de se lancer dans des investissements plus productifs au début de son existence, cet objectif n’a pas été atteint et les revenus de ce type sont restés très faibles. Une autre forme d’aide au développement de la part de pays étrangers, essentiellement le Japon et l’Union européenne, a aussi aidé la SFA dans la réalisation de ses missions. Il s’agit notamment de la construction d’infrastructures (quais, machines à glace, entrepôts, laboratoire) et le don, par le Japon, de navires utilisés pour la recherche, comme l’Etelis et l’Amitié.

La SFA hier et aujourd’hui

23À ses débuts, les fonctions de recherche et de développement de la SFA correspondaient à celles de l’ex-Division des pêches et les fonctions de nature commerciale à celles de l’ex-Fideco. La SFA reprit ainsi la gestion du Seykor, qui sera finalement vendu en 1986. Ce sont donc surtout des aspects commerciaux qui dominèrent lors des premières années de l’Autorité.

24La situation et le rôle de la SFA ont beaucoup évolué pendant les vingt-cinq dernières années. Le vaste périmètre des responsabilités qui lui étaient assignées s’est progressivement réduit. Les différentes sociétés créées sous sa tutelle ont progressivement été privatisées (la dernière, Seycmi, le fut en 2000). En 2004, son rôle dans la gestion du port de pêche et des activités associées fut transféré à la « Seychelles Ports Authority », société publique nouvellement créée.

  • 1 Ces chiffres excluent les échantillonnages de la période 1998-2000 qui étaient de très mauvaise qu (...)

25La SFA se concentre désormais sur la recherche et les suivis de ressources, sur le contrôle des navires de pêche locaux et étrangers, et sur la gestion des pêcheries. Elle conserve un rôle très actif dans différents domaines comme l’assistance technique à l’industrie de la pêche, la formation, la négociation d’accords de pêche avec les pays étrangers. Dans le domaine scientifique, son rôle dans la collecte des statistiques de pêche, la conduite des échantillonnages biologiques et la participation à la recherche halieutique en partenariat international (notamment avec la France et l’Espagne) est reconnu à l’échelon régional pour sa grande qualité. Pour illustrer le travail effectué sur le débarquement des thons, on peut estimer que, de 1990 à 2008, les scientifiques de la SFA et de l’Union européenne ont échantillonné un total de 6,7 millions de thons1 (soit environ 50 000 tonnes, manipulées individu par individu) afin de déterminer avec précision la composition spécifique des prises et la taille des poissons. Ce taux d’échantillonnage est le plus élevé jamais réalisé au monde ! Toutes ces données ont été soumises chaque année à la CTOI. Elles jouent toujours un rôle très important dans les évaluations de l’état des stocks de thons de l’océan Indien.

26Globalement, si les missions principales de la SFA n’ont pas radicalement changé depuis sa création, ses fonctions ont en revanche été adaptées à l’évolution incessante qui caractérise l’industrie de la pêche, tant localement qu’à l’échelle de la région. Elle reste donc un partenaire incontournable dans le paysage thonier de l’océan Indien.

Échantillonnage réalisé par les techniciens de la SFA lors des débarquements des senneurs.
© SFA 217

Notes

1 Ces chiffres excluent les échantillonnages de la période 1998-2000 qui étaient de très mauvaise qualité et qui n’ont pas été utilisés pour les évaluations.

Table des illustrations

Légende Palangrier japonais opérant dans la ZEE des Seychelles, en transit au port de Victoria.© IRD/F. Marsac
URL http://books.openedition.org/irdeditions/docannexe/image/9727/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 145k
Légende Le Seykor, premier palangrier seychellois, actif de 1984 à 1986.© IRD/F. Marsac
URL http://books.openedition.org/irdeditions/docannexe/image/9727/img-2.jpg
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Légende Les anciens bâtiments de la SFA en 1984.© IRD/F. Marsac
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Légende Les nouveaux bâtiments de la SFA inaugurés en 1989.© IRD/A. Fonteneau
URL http://books.openedition.org/irdeditions/docannexe/image/9727/img-4.jpg
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Légende Échantillonnage réalisé par les techniciens de la SFA lors des débarquements des senneurs.© SFA 217
URL http://books.openedition.org/irdeditions/docannexe/image/9727/img-5.jpg
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