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Les ressources minérales profondes en Polynésie française / Deep-sea mineral resources in French Polynesia

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Pierre-Yves Le Meur
, 
Pierre Cochonat
, 
Carine David
, 
et al.

II. Recommandations

R5. Inscrire le pays dans les dynamiques régionales, européennes et internationales de coopération, de recherche et d’innovation dans le domaine des ressources minérales profondes

Texte intégral

Justification

1La Polynésie française est absente de tous les groupes de travail, européens et autres, travaillant sur les besoins de recherche et innovation dans le champ des ressources minérales sous-marines. Or ces groupes de travail ont un rôle important, participant à la programmation des efforts de recherche européens, échangeant de l’information, etc. La Polynésie française, dont les moyens humains et financiers sont limités, est dans l’obligation de s’inscrire suffisamment tôt dans des logiques de partenariats internationaux si elle veut conserver le contrôle de son développement minier.

Horizon temporel

2Cette insertion dans une communauté plus large doit être pensée très en amont et elle fait clairement partie des éléments de construction d’une stratégie et d’une politique minière sous-marine. Il faut donc démarrer rapidement et inscrire le développement de partenariats dans le plus long terme.

Propositions d’actions

  • Travailler à l’insertion de la Polynésie française dans les différents groupes de travail au niveau européen (Blue Atlantis ; Joint Programming Initiative dont les principaux participants sont allemands et français) et au niveau français (réseau Era-min, Era-net).
  • Définir les moyens humains et les types de compétences nécessaires et disponibles pour que ce travail d’insertion soit efficace. Idéalement, cela suppose de pouvoir mobiliser des compétences scientifiques, technologiques (connaissance des procédés d’exploitation et de traitement des minerais), juridiques, administratives... La Polynésie française aurait intérêt, au moins pendant quelques années, dans ce contexte, à se faire appuyer par de l’expertise au-delà des ressources humaines de sa propre administration. Un compagnonnage au bénéfice de ses propres cadres peut alors lui permettre de développer progressivement des compétences autonomes.
  • Développer les partages d’expériences via les dispositifs régionaux (voir l’extension envisagée du programme Deep sea mining de la Communauté du Pacifique (CPS) aux territoires français du Pacifique), sachant que les pays de la région partagent des contraintes communes en matière de financement de la recherche.
  • Encourager les efforts de coopération, de mutualisation, d’échanges d’expériences avec les États et territoires insulaires océaniens (Cook, Tonga, Papouasie-Nouvelle-Guinée, etc.) et Hawaii, et via les institutions régionales comme la CPS.
  • Explorer les possibilités de partenariat avec les pays de la région Asie-Pacifique (Japon, Corée du Sud) intéressés par les ressources potentielles (le cobalt en particulier).

Contraintes et conditions

3La démarche doit venir du gouvernement de la Polynésie française mais l’appui de l’État français est nécessaire, en particulier au niveau de l’Union européenne (la Polynésie française a un statut de territoire associé à l’UE).

Articulations avec les autres recommandations

4R5 et R6 sont inséparables et toutes deux s’inscrivent dans le prolongement de R2.

Renvoi aux contributions intégrales

5III-3 et III-4 ; V

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