Voix végétales
Diversité, résistances et histoires de la forêt
Tout au long de l'histoire de la pensée naturaliste moderne, la vie végétale a été subordonnée aux autres formes de vie. Les plantes et, plus largement, la « nature » ont été assimilées à des ressources à exploiter, une vision qui a de profondes résonances dans la catastrophe écologique actuelle. La production de nouveaux récits s'avère urgente et demande de mobiliser des références culturelles, techniques, symboliques et cognitives autres que celles du modèle dominant.
C’est ce à quoi nous ...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours de la Société des Américanistes dans le cadre de son appel 2021 pour les prix et aides à publication.
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première édition en portugais (Brésil) : Cabral de Oliveira J., Amoroso M., Morim de Lima A. G., Shiratori K., Marras S., Emperaire L. (org.), 2020 – Vozes vegetais. Diversidade, resistências e histórias da floresta. São Paulo/Marseille, Ubu Editora/IRD, 384 p.
Éditeur : IRD Éditions
Lieu d’édition : Marseille
Publication sur OpenEdition Books : 9 février 2024
ISBN numérique : 978-2-7099-3008-6
DOI : 10.4000/books.irdeditions.49453
Collection : Mondes vivants
Année d’édition : 2023
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7099-3006-2
Nombre de pages : 354
Manuela Carneiro da Cunha
PréambulePenser par les plantes. Manifeste (et hésitation)
Partie 1. Ensemencer la terre. Modernité et modes de résistance
Pedro Paulo Pimenta
Chapitre 1. La voix et le silenceJoana Cabral de Oliveira
Chapitre 4. L’agriculture contre l’étatMaria Rodrigues Dos Santos
Chapitre 5. L’agroécologie et la lutte pour la terrePartie 2. Racines de la diversité. Savoirs des peuples d'hier et d'aujourd'hui, récits de vie et lieux de mémoire
Laura Pereira Furquim
Chapitre 7. L’accumulation des différencesNote archéologique sur la relation entre sociodiversité et biodiversité dans l’ancienne Amazonie
Gilton Mendes Dos Santos
Chapitre 8. Transformer les plantes, cultiver le corpsPriscila Ambrósio Moreira
Chapitre 9. Mémoires sur les calebassesCe que racontent les jardins et les forêts inondables de l’Amazonie brésilienne
Partie 3. Socialités végétales. Parenté, prédation, soins et affects
Miguel Aparicio
Chapitre 11. Contre-domestication dans l’Amazonie des peuples indigènesLa botanique de la précaution
Karen Shiratori
Chapitre 13. Végétalité humaine et peur du regard fémininPartie 4. Cueillir les fruits. Mythes et rituels, cycles de vie et intéractions multi-espèces
Mario Rique Fernandes
Chapitre 14. Le monde dans un fruit de castanheiraLa mythopoétique des Apurinã et l’esprit ancestral des castanheiras
Igor Scaramuzzi
Chapitre 15. Modes de vie, création et reproduction des forêts de castanheiras (Haut Trombetas)Ana Gabriela Morim de Lima, Creuza Prumkwyj Krahô et Veronica Aldé
Chapitre 16. Histoires et chants du maïs krahôLes nombreuses voix du cerrado
Tout au long de l'histoire de la pensée naturaliste moderne, la vie végétale a été subordonnée aux autres formes de vie. Les plantes et, plus largement, la « nature » ont été assimilées à des ressources à exploiter, une vision qui a de profondes résonances dans la catastrophe écologique actuelle. La production de nouveaux récits s'avère urgente et demande de mobiliser des références culturelles, techniques, symboliques et cognitives autres que celles du modèle dominant.
C’est ce à quoi nous invite cet ouvrage : au fil des chapitres, ancrés dans les territoires des peuples amérindiens et des communautés locales du Brésil, nous sommes confrontés à une diversité de savoirs, indissociables de modes de vie et de visions du monde engendrés dans un processus constant de vie partagée entre humains et végétaux.
Avec la participation de chercheurs autochtones et non autochtones de diverses disciplines, d'activistes et de paysans engagés dans l'agroécologie, ce livre nous offre une pluralité de perspectives et d'engagements pour renouveler notre lien au monde végétal dont il est urgent d’enfin écouter les voix.
Il s'adresse tant à un grand public intéressé par la diversité des entrelacements entre sociétés et plantes qu’aux chercheurs et aux étudiants.
Joana Cabral de Oliveira est titulaire d'un diplôme en sciences sociales de l'Université de São Paulo, d'une maîtrise en sciences sociales (anthropologie sociale) de l'Université de São Paulo et d'un doctorat en sciences sociales (anthropologie sociale) de l'Université de São Paulo.
Marta Amoroso est professeur au Département d'Anthropologie de l'USP, chercheuse et ancienne coordinatrice scientifique au Centre d'études amérindiennes.
Ana Gabriela Morim de Lima est professeur au département des sciences sociales de l'Université fédérale d'Espírito Santo (UFES), diplômée en Sciences Sociales de l'Institut de Philosophie et Sciences Sociales de l'UFRJ.
Karen Shiratori est anthropologue et membre du projet ECO. Elle est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale du Musée national de Rio de Janeiro.
Stelio Marras est professeur et chercheur en anthropologie à l'Institut d'études brésiliennes (IEB) de l'Université de São Paulo (USP), licencié en Sciences Sociales.
Laure Emperaire est chercheuse à l'IRD dans l'UMR PALOC patrimoines locaux, environnement et globalisation. Américaniste, elle est spécialisée dans l'étude des relations plantes-sociétés et travaille actuellement sur la diversité des plantes cultivées, en particulier sur leur circulation et les valeurs non économique dont ces plantes sont porteuses.
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Composing Worlds with Elephants
Interdisciplinary dialogues
Nicolas Lainé, Paul G. Keil et Khatijah Rahmat (dir.)
2023