Macroprotodon cucullatus (Geoffroy-Saint-Hilaire, 1827)

Dimensions

1Longueur habituelle entre 30 et 40 cm, maximum 45 cm.

Répartition et habitat

2Sud de la Tunisie, Libye, Égypte, Israël, Syrie et Palestine en zone méditerranéenne.

Description

3La tête est peu distincte du cou. Le corps est allongé. La queue est assez courte. L’œil est moyen. La pupille est elliptique verticalement à forte lumière. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 7 ou 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil, la sixième entrant en contact avec la pariétale dans la moitié des cas. La formule temporale habituelle est 1+2, rarement 2+3. Il existe 4 ou 5 dents maxillaires dans la série postérieure précédant les crochets. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 151 à 168. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 42 à 49.

4La coloration dorsale est variable, habituellement beige ou brunâtre avec des taches brunes peu contrastées. La tête est entièrement noire dans près de la moitié des cas. Autrement, il existe un collier nucal plus ou moins marqué et un trait sombre partant de l’œil vers les supralabiales postérieures.

Histoire naturelle

5Cette espèce fait partie d’un complexe de plusieurs espèces morphologiquement très proches, dont le statut a plusieurs fois été remanié ces dernières années et dont la répartition géographique reste incertaine. Elle est nocturne et se nourrit de petits lézards qu’elle chasse sur le sol. Sa morsure est sans danger pour l’homme.

Macroprotodon cucullatus. Environs d’El Daba (Égypte).

Macroprotodon cucullatus. Environs d’El Daba (Égypte).

Macroprotodon mauritanicus Guichenot, 1850

Dimensions

6Longueur habituelle entre 30 et 45 cm, maximum 67 cm.

Répartition et habitat

7Régions méditerranéennes du nord-est de l’Algérie et du nord de la Tunisie. Présent aussi aux îles Baléares, où il a été introduit, et mentionné de Cyrénaïque.

Description

8La tête est peu distincte du cou. Le corps est allongé. La queue est assez courte. L’œil est moyen. La pupille est elliptique verticalement à forte lumière. La loréale est présente. Il existe habituellement 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil, la sixième entrant en contact avec la pariétale. La formule temporale habituelle est 1+2. Il existe 3 dents maxillaires dans la série postérieure précédant les crochets. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 162 à 178 chez les mâles et de 168 à 193 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 46 à 59 chez les mâles et de 43 à 54 chez les femelles.

9Le dos est brunâtre avec des petites taches sombres alignées sur toute la longueur du corps et un grand motif sombre en forme de collier sur la nuque et le cou (le capuchon). Une bride noire part de l’œil vers le cou. La coloration ventrale est claire avec souvent des taches sombres.

Histoire naturelle

10Comme les autres couleuvres à capuchon, ce petit serpent se tient sous les pierres ou dans des cavités pendant la journée. Il se nourrit de petits lézards qu’il chasse sur le sol dès le crépuscule et pendant la nuit. Bien qu’il possède une paire de crochets venimeux, sa morsure est sans danger pour l’homme.

Macroprotodon mauritanicus. Environs d’Azazga (Algérie).

Macroprotodon mauritanicus. Environs d’Azazga (Algérie).

Macroprotodon textilis (Duméril et Bibron, 1854)

Dimensions

11Longueur habituelle entre 30 et 40 cm, maximum 65 cm.

Répartition et habitat

12Trois sous-espèces, M. t. brevis dans les régions humides du Maroc (sauf le Rif), M. t. ibericus dans le Rif et en Espagne et M. t. textilis dans les régions semi-arides du Maroc, d’Algérie et de Tunisie ainsi qu’au Hoggar.

Description

13La tête est peu distincte du cou. Le corps est allongé. La queue est assez courte. L’œil est moyen. La pupille est elliptique verticalement à forte lumière. La loréale est présente. Il existe habituellement 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil, la sixième en contact ou non avec la pariétale. La formule temporale habituelle est 1+2. Il existe 4 ou 5 dents maxillaires dans la série postérieure précédant les crochets. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 (textilis), 21 (ibericus) ou 21-23 (brevis) rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 151 à 163 chez les mâles et de 163 à 182 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 42 à 54 chez les mâles et de 39 à 53 chez les femelles.

14La coloration dorsale est beige, brun clair ou gris clair avec des taches sombres ou des traits sombres en réseau n’intéressant que le bord des écailles. Il existe un collier nucal sombre entier ou fragmenté et un trait noir partant de l’œil vers les supralabiales postérieures. La tête est parfois entièrement noire.

Histoire naturelle

15Les données moléculaires montrent une nette affinité entre les taxons brevis, ibericus et textilis, ce dernier le plus anciennement décrit. Sa répartition géographique reste incertaine, surtout sa limite orientale. C’est un serpent nocturne inoffensif qui se nourrit de lézards.

Macroprotodon textilis ibericus. Environs de Ketama (Maroc).

Macroprotodon textilis brevis. Environs de Moulay Bouzerktoun (Maroc).

Malpolon insignitus (Geoffroy-Saint-Hilaire, 1827)

Dimensions

16Longueur habituelle entre 100 et 150 cm, maximum 182 cm.

Répartition et habitat

17De l’est du Maroc à l’Iran et au sud-est de l’Europe. En Afrique du Nord : zone méditerranéenne, zone présaharienne, Hoggar et quelques oasis du Sahara.

Description

18La tête est peu distincte du cou. Le corps est robuste et allongé. La queue est longue. La pupille est ronde. L’œil est grand. Il est surplombé par une forte arcade saillante qui se prolonge vers le museau. La préoculaire est grande et repliée sur l’arcade. Il existe une forte dépression au niveau de la frontale et des préfrontales. 2 loréales sont présentes et 2 ou 3 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale habituelle est 2+3. Les dorsales sont lisses et disposées sur 17 ou 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales en Afrique varie habituellement de 161 à 177. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 80 à 102.

19La coloration dorsale est très variable selon l’âge et la région. Elle est souvent jaunâtre, beige ou brunâtre, avec sur le dos des lignes de taches brun foncé s’étendant sur 1 ou 2 écailles, le bord des écailles taché de blanc ou jaune clair et les flancs plus clairs barrés de traits irréguliers noirâtres et jaunâtres. Chez les vieux individus, la coloration générale tend à devenir uniforme.

Histoire naturelle

20La couleuvre maillée affectionne les sols sablonneux. Elle est diurne et aime s’exposer au soleil. Elle se nourrit principalement de lézards, mais aussi d’une grande diversité de proies. Elle est opisthoglyphe et son venin occasionne des troubles modérés (douleur, œdème) en cas de morsure profonde par un spécimen de grande taille.

Malpolon insignitus. Femelle de Baltîm (Égypte).

Malpolon insignitus. Mâle de Baltîm (Égypte).

Malpolon moilensis (Reuss, 1834)

Dimensions

21Longueur habituelle entre 60 et 100 cm, maximum 135 cm.

Répartition et habitat

22Sahel et Sahara, péninsule Arabique et de la Syrie à l’ouest de l’Iran. Régions arides et semi-arides avec végétation éparse.

Description

23La tête est peu distincte du cou. Le corps est allongé. Le museau est anguleux, avec une mâchoire supérieure nettement plus longue que la mâchoire inférieure et une concavité entre l’œil et la narine. L’œil est grand. La pupille est ronde. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale habituelle est 2+3. Les dorsales sont lisses et disposées sur 17 ou 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 139 à 188, les valeurs les plus élevées sont au Niger où cette espèce a été redécrite sous le nom de Rhamphiophis maradiensis de statut incertain. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 48 à 73.

24La coloration dorsale est couleur sable, ocre ou jaunâtre, avec des petites taches brunâtres régulièrement disposées. À l’arrière de la tête, il existe 2 marques sombres de chaque côté. La coloration ventrale est claire.

Histoire naturelle

25La couleuvre de Moïla est crépusculaire et nocturne pendant la saison chaude et diurne en hiver. Elle se nourrit d’une grande diversité de proies : reptiles, rongeurs et oiseaux qu’elle chasse activement dans la végétation et les terriers. Elle a la réputation d’être agressive, de siffler, de chercher à mordre si on l’approche et elle élargit son cou à la manière d’un Cobra. Son venin est peu actif.

Malpolon moilensis. Environs de Taghit (Algérie).

Malpolon moilensis. 17°32’N, 21°29’E (Ennedi, Tchad).

Malpolon monspessulanus (Hermann, 1804)

Dimensions

26Longueur habituelle entre 100 et 160 cm, jusqu’à 217 cm en Afrique du Nord.

Répartition et habitat

27Maroc, nord-ouest de l’Algérie, péninsule ibérique, sud de la France et Ligurie en Italie. Zone méditerranéenne et Sahara atlantique.

Description

28La tête est peu distincte du cou. Le corps est robuste et allongé. La queue est longue. La pupille est ronde. L’œil est grand et surplombé par une forte arcade saillante qui se prolonge vers l’avant. La préoculaire est grande et repliée sur l’arcade. Il existe une forte dépression au niveau de la frontale et des préfrontales. 2 loréales sont présentes et 2 ou 3 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale habituelle est 2+3. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie habituellement de 168 à 210. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 69 à 97.

29La coloration dorsale est le plus souvent olivâtre ou brunâtre avec des taches brun foncé bordées de jaunâtre, autrement grisâtre ou noirâtre tachetée ou non de clair. Chez les vieux individus, la coloration tend à devenir uniforme. La face ventrale est jaunâtre.

Histoire naturelle

30Cette grande couleuvre est abondante au Maroc et dans l’ouest de l’Algérie. En zone saharienne, elle ne pénètre qu’en suivant des oueds et le littoral du Sahara atlantique où l’on trouve la sous-espèce M. m. saharatlanticus. Elle est active dans la journée ou en début de nuit pendant les mois les plus chauds. Elle se nourrit de reptiles, de petits mammifères et d’oiseaux. Les juvéniles consomment surtout des lézards et des arthropodes. Opistoglyphe, elle est venimeuse mais peu dangereuse. Une morsure prolongée peut occasionner des symptômes surtout locaux (douleur et œdème) habituellement de courte durée.

Malpolon monspessulanus. Femelle de la région de Ouarzazate (Maroc).

Malpolon monspessulanus. Mâle de la région de Ouarzazate (Maroc).

Mehelya egbensis Dunger, 1966

Dimensions

31Le seul spécimen connu mesure 23,5 cm, dont 3 cm pour la queue.

Répartition et habitat

32Connu seulement de la localité d’Egbe (8°14’N, 5°31’E) en zone de savane guinéenne dans le sud du Nigeria.

Description

33La tête, peu distincte du cou, est pointue en vue latérale avec une rostrale concave dessous. Le corps est allongé et sa section est plus ou moins triangulaire. La queue est courte. L’œil est moyen. La pupille est arrondie. La loréale est présente. La nasale est divisée. Il existe 1 seule préoculaire, très petite, et 1 seule postoculaire. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 7, la troisième et la quatrième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales, lisses ou faiblement carénées, sont disposées sur 15 rangs droits. Le rang vertébral est élargi et présente une double carène peu marquée. Les ventrales, fortement carénées latéralement, sont au nombre de 150. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre est de 36.

34Le seul spécimen connu est brun foncé sur le dessus de la tête et de la partie antérieure du corps. Sa coloration devient progressivement un peu moins sombre vers l’arrière du corps. Les écailles de l’avant du corps présentent 2 petites taches blanches près de leur bord postérieur. La coloration ventrale est brun foncé au niveau de la tête. Elle devient progressivement plus claire vers l’arrière du corps et la queue.

Histoire naturelle

35Ce petit serpent a été trouvé sous un tas de compost dans la concession de l’hôpital d’une mission religieuse à Egbe. Découvert, il a essayé de s’enfouir dans le sol.

Mehelya egbensis. Holotype. Egbe (Nigeria).

Mehelya egbensis. Holotype. Egbe (Nigeria).

Mehelya gabouensis Trape et Mané, 2005

Dimensions

36Connu seulement par deux spécimens dont le plus long mesure 37 cm.

Répartition et habitat

37Les deux seuls spécimens connus proviennent de Haute-Casamance au Sénégal en zone de savane soudanienne.

Description

38La tête est aplatie et le cou bien distinct. Le corps est allongé avec une queue courte. L’œil est petit et la pupille arrondie. La loréale est présente. Il existe 1 seule préoculaire et 1 seule postoculaire. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 7, la troisième et la quatrième bordant l’œil. Il n’y a pas de temporale antérieure, la cinquième labiale entrant en contact avec la pariétale. Il existe 1 temporale postérieure. Les dorsales, nettement carénées, sont disposées sur 15 rangs droits. Le rang vertébral est fortement élargi et présente une double carène. Le nombre de ventrales est de 172 et de 176 chez les deux mâles connus. Elles sont fortement carénées latéralement. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre est de 42 et 43 chez les deux mâles connus.

39La coloration dorsale après conservation dans le formol puis l’alcool est brun foncé. Le dessous du corps est clair.

Histoire naturelle

40Rien n’est actuellement connu sur les mœurs de cette espèce découverte dans les environs de Vélingara et de Fafakourou, une région de Haute-Casamance de l’ancien royaume du Gabou où la savane arborée reste encore assez bien préservée. Les sites de collecte sont traversés par le fleuve Casamance, qui n’est à ce niveau qu’un ruisseau saisonnier avec quelques mares résiduelles en saison sèche, et par la rivière Anambé, dont une partie est bordée toute l’année de vastes marécages. Cette couleuvre ne présente aucun danger pour l’homme.

Mehelya gabouensis. Holotype. Environs de Vélingara (Sénégal).

Mehelya gabouensis. Holotype. Environs de Vélingara (Sénégal).

Mehelya poensis (Smith, 1847)

Dimensions

41Longueur habituelle entre 60 et 100 cm, maximum 141 cm.

Répartition et habitat

42De la Guinée-Bissau à l’Ouganda. Blocs forestiers guinéen et congolais et savanes humides limitrophes.

Description

43La tête est aplatie et le cou bien distinct. Le corps est allongé. Sa section est triangulaire. La queue est longue. L’œil est petit et la pupille ronde ou légèrement elliptique verticalement. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 7, la troisième et la quatrième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales, qui sont fortement carénées, sont disposées sur 15 rangs droits. Le rang vertébral est fortement élargi et présente une double carène. Les ventrales sont carénées latéralement, leur nombre varie de 227 à 254 chez les mâles et de 233 à 262 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 105 à 124 chez les mâles et de 92 à 112 chez les femelles.

44La coloration dorsale est brun foncé. La peau interstitielle, qui est de couleur claire, est très apparente entre les écailles dorsales. La face ventrale est claire à l’exception du bord externe des écailles ventrales qui est de même couleur que les dorsales.

Histoire naturelle

45Cette espèce forestière terricole se nourrit principalement de lézards qu’elle chasse sur le sol et dans les arbustes. Elle est active surtout la nuit, à l’instar du spécimen photographié page suivante qui a été capturé vers 22 h dans un buisson de la forêt de Lama au Bénin. Il s’agit d’une espèce sans danger pour l’homme.

Mehelya poensis. Forêt de Lama (Bénin).

Mehelya poensis. Forêt de Lama (Bénin).

Complexe Mehelya stenophthalmus (Mocquard, 1887)

Dimensions

46Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum 80 cm.

Répartition et habitat

47De la Guinée-Bissau à l’Ouganda. Blocs forestiers guinéen et congolais. Les populations de République centrafricaine et de la Garamba semblent attribuables à M. rostralis Sternfeld, 1910, dont le statut est incertain mais la validité probable. M. laurenti de Witte, 1959, décrit sur un unique spécimen d’Ikéla (1°03’S, 23°21’E), est ici attribué à M. stenophthalmus mais sa validité reste possible.

Description

48La tête est aplatie et le cou bien distinct. Le corps est allongé et la queue courte. L’œil est petit (moyen chez M. rostralis). La pupille est ronde ou elliptique verticalement. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 1 ou 2 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 7, la troisième et la quatrième bordant l’œil (de la troisième à la cinquième chez M. laurenti). La formule temporale est 1+2. Les dorsales ont les carènes peu marquées ou indistinctes et sont disposées sur 15 rangs droits. Le rang vertébral est élargi et présente une double carène. Le nombre de ventrales varie de 189 à 223 chez les mâles et de 197 à 228 chez les femelles (175-199 et 184-203 chez M. rostralis). L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 51 à 64 chez les mâles et de 46 à 56 chez les femelles.

49Le dos est brun foncé. La peau interstitielle de couleur claire est très apparente entre les écailles dorsales. Le ventre est blanchâtre à l’exception du bord externe des écailles ventrales qui est de même couleur que les dorsales. La gorge de M. rostralis est sombre.

Histoire naturelle

50Cette espèce terricole est forestière. Elle est nocturne et se nourrit de lézards, surtout des scincidés, ainsi que de serpents qu’elle chasse sur le sol. Elle est sans danger pour l’homme.

Mehelya stenophthalmus. Madimba (Congo-Kinshasa).

Mehelya stenophthalmus. Environs de Kpalimé (Togo).

Meizodon coronatus (Schlegel, 1837)

Dimensions

51Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum 65 cm.

Répartition et habitat

52Du Sénégal à la République centrafricaine, en zone de savane soudanienne et guinéenne. Rare en zone sahélienne.

Description

53La tête est petite et peu distincte du cou. Le corps est fin et allongé. L’œil est assez grand et la pupille ronde. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 162 à 183 chez les mâles et de 175 à 190 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 61 à 75, sans différence entre les sexes.

54La coloration dorsale est grisâtre ou brunâtre, assez claire chez les jeunes et foncée chez les adultes. Il existe plusieurs bandes transversales noirâtres sur le dessus de la tête et du cou. Celles-ci sont très apparentes chez les juvéniles mais peu distinguables chez les adultes dont la coloration dorsale devient presque uniformément gris foncé. La face ventrale est claire.

Histoire naturelle

55Cette petite espèce placide et discrète est active le jour. Terricole, elle se nourrit de petits lézards qu’elle chasse sur le sol. Non venimeuse et non agressive, elle est strictement inoffensive pour l’homme.

Meizodon coronatus. Environs de Pala (Tchad).

Meizodon coronatus. Environs de Pala (Tchad).

Meizodon regularis Fischer, 1856

Dimensions

56Longueur habituelle entre 30 et 55 cm, maximum 72 cm.

Répartition et habitat

57De la Guinée au Kenya, en zone de savane humide.

Description

58La tête est petite et peu distincte du cou. Le corps est fin et allongé. La queue est moyenne. L’œil est assez grand et la pupille ronde. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 175 à 192 chez les mâles et de 190 à 205 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 60 à 79, sans différence nette entre les sexes.

59La coloration dorsale est grisâtre, souvent assez claire chez les jeunes et plus foncée chez les adultes. Chez de nombreux juvéniles et une partie des adultes, même de grande taille, il existe des bandes transversales noirâtres et des anneaux clairs sur la moitié antérieure du corps tandis que le dessus de la tête est noirâtre avec 3 ou 4 lignes transversales claires très contrastées. Certains adultes sont entièrement gris foncé ou noirâtres et des juvéniles n’ont que les lignes claires du dessus de la tête. La face ventrale est sombre.

Histoire naturelle

60Cette petite couleuvre terricole est diurne. Deux juvéniles des environs de Kindia en Guinée avaient des petites grenouilles comme contenu stomacal, tandis qu’un adulte de 71 cm de Guinée forestière avait consommé un rongeur. Non venimeuse, elle est strictement inoffensive pour l’homme.

Meizodon regularis. Pont du Diani (Guinée).

Meizodon regularis. Pastoria (Guinée).

Complexe Meizodon semiornatus (Peters, 1854)

Dimensions

61Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum 76 cm.

Répartition et habitat

62Nord du Cameroun, Tchad et Soudan en zone soudano-sahélienne pour la sous-espèce M. s. tchadensis (Chabanaud, 1917) qui est probablement une espèce distincte. La forme nominative est en Afrique orientale et australe.

Description

63La tête est petite et peu distincte du cou. Le corps est fin et allongé. La queue est longue. L’œil est assez grand et la pupille ronde. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2 ou rarement 1+1 chez tchadensis, autrement 2+2 ou 2+3. Les dorsales sont lisses et disposées sur 21 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 200 à 207 chez les mâles et de 211 à 225 chez les femelles de tchadensis, autrement 176-208. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 70 à 79 chez les mâles et de 62 à 76 chez les femelles de tchadensis, autrement 70-96 sous-caudales.

64Les juvéniles présentent de larges barres noires très contrastées sur le dessus de la tête tandis que le reste du corps est brun clair ou grisâtre avec d’étroites bandes transversales sombres. La coloration dorsale des adultes tend à devenir uniformément grisâtre, noirâtre ou brun foncé, tandis que les barres céphaliques deviennent progressivement indistinctes. La face ventrale est claire ou noirâtre.

Histoire naturelle

65Ce petit serpent est parfois localement commun, notamment dans les dépressions argileuses des plaines d’inondation du bassin du lac Tchad. Il est terricole et diurne. Son alimentation comprend des lézards, des amphibiens et des rongeurs.

Meizodon semiornatus. Watamu (Kenya).

Meizodon semiornatus. Nairobi (Kenya).

Micrelaps vaillanti (Mocquard, 1888)

Dimensions

66Longueur habituelle entre 20 et 35 cm, maximum 49 cm.

Répartition et habitat

67Tchad, Soudan, Soudan du Sud, Éthiopie, Somalie, Ouganda, Kenya, Tanzanie. Savanes sèches et zones semi-arides.

Description

68La tête est petite et peu distincte du cou. Le corps est fin et allongé. La queue est courte. L’œil est petit et la pupille ronde. La loréale est absente. Il n’y a pas de préoculaire. Il existe 1 petite postoculaire. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 7, la troisième, la quatrième et parfois la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+1. Les dorsales sont lisses et disposées sur 15 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 170 à 224 chez les mâles et de 195 à 253 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 23 à 30 chez les mâles et de 18 à 25 chez les femelles.

69La coloration dorsale est brun foncé ou gris foncé, chaque écaille avec un point clair dont la surface est plus grande sur les flancs qu’au centre du dos. Le dessus de la tête et du cou est noir. Certains juvéniles ont un collier clair. Les supralabiales sont partiellement noires et blanches. Les écailles ventrales sont en majeure partie sombres avec un rebord clair.

Histoire naturelle

70Ce petit serpent semi-fouisseur est actif au crépuscule et la nuit. Dans la journée, il se tient dans des terriers ou sous un abri. Il se nourrit d’insectes, de petits serpents fouisseurs (Typhlopidés, Leptotyphlopidés) et de scincidés. Bien que pourvu d’un appareil venimeux, il est inoffensif pour l’homme.

Micrelaps vaillanti. Mahargal (Tchad).

Micrelaps vaillanti. Mahargal (Tchad).