Lycodonomorphus bicolor (Günther, 1893)

Lycodonomorphus leleupi (Laurent, 1950)

Dimensions

1Longueur maximale 72,5 cm pour L. bicolor et 84 cm pour L. leleupi.

Répartition et habitat

2Lac Tanganyika et rivières proches pour L. bicolor (carrés rouges sur la carte, fig. A), rivières du Kundelungu et de l’Upemba au Katanga pour L. leleupi (carrés roses sur la carte, fig. B).

Description

3Tête distincte du cou et corps allongé. Œil petit. Pupille ronde ou légèrement elliptique chez L. bicolor, ronde chez L. leleupi. Loréale présente. 1 préoculaire et 2 postoculaires. Parfois 1 ou 2 écailles en position de sous-oculaire chez L. bicolor. Supralabiales au nombre de 8, la quatrième bordant l’œil (L. bicolor), ou la quatrième et la cinquième (L. leleupi et parfois L. bicolor). La formule temporale est 1+2. Dorsales sur 21 (L. leleupi) ou 23 ou 25 rangs droits (L. bicolor). De 152 à 166 (L. bicolor) ou de 162 à 174 ventrales (L. leleupi). Anale simple. Sous-caudales divisées, leur nombre variant de 59 à 71 chez les mâles et de 50 à 60 chez les femelles de L. bicolor, et de 47 à 56 dans les deux sexes chez L. leleupi.

4Chez L. bicolor, le dos est gris-brun ou jaune-olivâtre, tandis que les dorsales les plus externes ainsi que les ventrales sont blanchâtres ou jaunâtres. Chez L. leleupi, le dos est brun foncé, le ventre un peu moins sombre avec des taches rouge saumon ou rouge-orangé.

Histoire naturelle

5L. bicolor se tient au repos dans l’eau sous des rochers le jour et chasse les poissons la nuit, mais vient à la surface pour respirer. Sa densité atteint de 9 000 à 30 000 individus au km² dans certaines parties du lac. Le régime alimentaire de L. leleupi n’est pas connu, mais il est probablement aussi à base de poissons. Ces deux espèces sont totalement inoffensives.

Lycodonomorphus bicolor. Lac Tanganyika près de Kigoma (Tanzanie).

Lycodonomorphus bicolor. Lac Tanganyika près de Kigoma (Tanzanie).

Lycophidion albomaculatum Steindachner, 1870

Dimensions

6Longueur habituelle entre 35 et 60 cm, maximum 62 cm.

Répartition et habitat

7Du Sénégal à la Guinée et au Mali. Savanes et forêts claires sahélo-soudaniennes et soudano-guinéennes où il est volontiers commun.

Description

8La tête est aplatie vers l’avant. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit et la pupille verticale. La loréale est présente ainsi que 1 postnasale qui n’entre pas en contact avec la première supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 rangs avant le cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 180 à 198 chez les mâles et de 195 à 210 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 33 à 38 chez les femelles et de 42 à 53 chez les mâles.

9La coloration dorsale en vie est soit plus ou moins entièrement noirâtre, soit caractérisée par une quarantaine de taches orange vif, roses ou rouges régulièrement disposées le long du corps et de la queue. Ces taches sont observées chez la majorité des spécimens des régions littorales. Dans les régions plus continentales, beaucoup de spécimens sont plus ou moins uniformément noirâtres ou gris foncé, tandis que d’autres présentent des taches grisâtres ou noires à la place des taches rouge-orangé. La face ventrale est toujours noirâtre.

Histoire naturelle

10Ce serpent nocturne se nourrit de petits lézards qu’il chasse sur le sol et sous les débris végétaux. Découvert, il ne cherche pas à fuir ni à mordre mais se détend brusquement comme un ressort et se laisse capturer sans difficulté. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lycophidion albomaculatum (phase rouge et noire). Kindia (Guinée).

Lycophidion albomaculatum (phase noire). Dielmo (Sénégal).

Lycophidion chirioi Trape, 2021

Lycophidion tchadensis Trape, 2021

Dimensions

11Maximum connu 46 cm pour L. chirioi et 39 cm pour L. tchadensis.

Répartition et habitat

12Savanes humides de la République centrafricaine pour L. chirioi (carrés jaunes sur la carte, fig. A), Tchad et République centrafricaine en zone sahélienne pour L. tchadensis (carrés rouges sur la carte, fig. B).

Description

13Tête aplatie et cou peu marqué. Corps allongé, queue courte. Œil moyen, pupille verticale. Loréale présente. Postnasale en contact avec la première et la deuxième supralabiale. 1 préoculaire et 2 postoculaires. 8 supralabiales, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Dorsales lisses avec 1 seule fossette apicale sur 17 rangs au milieu du corps et 15 rangs avant le cloaque. De 172 à 180 ventrales chez les mâles et de 183 à 188 chez les femelles de L. chirioi, de 180 à 187 ventrales chez les mâles et de 184 à 193 chez les femelles de L. tchadensis. Anale simple. Sous-caudales divisées, de 33 à 38 chez les mâles et de 26 à 30 chez les femelles de L. chirioi, de 32 à 37 chez les mâles et de 26 à 27 chez les femelles de L. tchadensis.

14La coloration dorsale est brun foncé à noirâtre, chaque écaille avec sa partie postérieure blanchâtre. Museau sombre chez L. tchadensis, blanchâtre chez L. chirioi. Face ventrale entièrement sombre sauf chez les juvéniles.

Histoire naturelle

15Petits serpents nocturnes se nourrissant surtout de lézards scincidés qu’ils chassent au niveau du sol. Un spécimen de L. chirioi de République centrafricaine avait consommé un Trachylepis quinquetaeniata. Ils sont inoffensifs.

Lycophidion tchadensis. Holotype de Zakouma (Tchad).

Lycophidion chirioi. Holotype de Sangba (République centrafricaine).

Lycophidion depressirostre Laurent, 1968

Dimensions

16Longueur habituelle entre 20 et 35 cm, maximum 49 cm.

Répartition et habitat

17De la République centrafricaine à l’Éthiopie et au Mozambique. Savane.

Description

18La tête est aplatie vers l’avant et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La loréale est présente, ainsi que 1 postnasale qui entre en contact avec la première et la deuxième supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil, parfois la quatrième et la cinquième seulement. La formule temporale est 1+2. Les mentonnières antérieures sont aussi longues que les postérieures. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 rangs au niveau du cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 153 à 174 chez les mâles et de 161 à 178 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 31 à 40 chez les mâles et de 22 à 32 chez les femelles.

19Le museau est clair, le dos est gris ou brun foncé, les écailles avec des taches blanches subapicales fragmentées. La tête est brun foncé, avec une bande claire fragmentée sur le museau. La gorge est sombre ainsi que le reste de la face ventrale.

Histoire naturelle

20Ce petit serpent terricole est nocturne. Il se nourrit probablement surtout de petits lézards comme les autres Lycophidions. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lycophidion depressirostre. Parc national de Meru (Kenya).

Lycophidion depressirostre. Parc national de Meru (Kenya).

Lycophidion irroratum (Leach, 1819)

Dimensions

21Longueur habituelle entre 15 et 35 cm, maximum 45 cm.

Répartition et habitat

22De la Gambie au Soudan du Sud. Savanes humides et forêts claires.

Description

23La tête est aplatie vers l’avant. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit et la pupille verticale. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, parfois 7, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 2 ou 3 fossettes apicales. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et jusqu’au cloaque. Le nombre de ventrales varie de 158 à 167 chez les mâles et de 163 à 173 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 38 à 46 chez les mâles et de 36 à 42 chez les femelles.

24La coloration dorsale est gris-noir, avec chaque écaille finement ponctuée de blanc. Chez les juvéniles, il existe des petites taches noires latérales disposées sur 2 rangées alternées qui s’estompent chez les adultes. La tête est sombre, finement pointillée de blanc, avec un museau blanchâtre prolongé de chaque côté et en arrière de l’œil par un motif blanchâtre à bords irréguliers. Le dessous du corps et noirâtre.

Histoire naturelle

25Ce petit serpent nocturne est rare et discret. Il se nourrit de lézards qu’il chasse sur le sol et sous les débris végétaux. Menacé, il ne cherche pas à mordre et tente de s’échapper en procédant par petits bonds, se resserrant puis se détendant à la façon d’un ressort. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lycophidion irroratum. Kindia (Guinée).

Lycophidion irroratum. Kissidougou (Guinée).

Lycophidion jacksoni Boulenger, 1893

Dimensions

26Longueur habituelle entre 20 et 40 cm, maximum 58 cm.

Répartition et habitat

272 sous-espèces réparties en savane respectivement du Nigeria à la République centrafricaine (L. j. occidentale) et de l’Ituri et du Kivu à l’Afrique de l’Est (L. j. jacksoni).

Description

28La tête est plate et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit et la pupille verticale. La loréale est présente ainsi que 1 postnasale qui entre en contact avec la première et la deuxième supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 rangs au niveau du cloaque. Le nombre de ventrales varie de 180 à 192 chez les mâles et de 186 à 202 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 30 à 45 chez les mâles et de 29 à 37 chez les femelles.

29La coloration dorsale est noirâtre ou brun foncé, chaque écaille avec un croissant clair postérieur. L’extrémité du museau est habituellement blanchâtre chez la sous-espèce nominative et toujours noirâtre chez la sous-espèce occidentale. La face ventrale est sombre à l’exception de la région gulaire et du bord postérieur des écailles ventrales qui sont blanchâtres.

Histoire naturelle

30Cette espèce nocturne et terricole se nourrit de petits lézards scincidés, surtout des Trachylepis. Elle se déplace lentement sur le sol. Menacée, elle se replie sur elle-même sans chercher à mordre. Elle est inoffensive.

Lycophidion jacksoni jacksoni. Environs de Kigali (Rwanda).

Lycophidion jacksoni occidentale. Tibati (Cameroun).

Lycophidion laterale Hallowell, 1857

Dimensions

31Longueur habituelle entre 20 et 35 cm, maximum 50 cm.

Répartition et habitat

32En forêt guinéenne et congolaise, depuis le sud de la Côte d’Ivoire jusqu’à l’Angola et l’Ouganda.

Description

33La tête est plate et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La loréale est présente ainsi que 1 postnasale séparée de la première supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent de 2 à 6 fossettes apicales. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et jusqu’au niveau du cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 171 à 203. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 27 à 45, habituellement plus de 36 chez les mâles et moins de 36 chez les femelles.

34La coloration dorsale est brun foncé ou noirâtre, avec parfois de grosses taches ou des bandes transversales rougeâtres. L’extrémité du museau est blanchâtre. Sur le côté de la tête, 2 bandes blanches partent du museau et vont jusqu’au cou, l’une recouvrant les supralabiales, l’autre en passant au-dessus de l’œil. Le restant de la tête présente la même couleur sombre que le corps. Le ventre est sombre.

Histoire naturelle

35Ce serpent nocturne chasse les lézards dans la litière des feuilles et sous les bois morts. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lycophidion laterale. Epulu (Congo-Kinshasa).

Lycophidion laterale. Luki (Congo-Kinshasa).

Lycophidion meleagre Boulenger, 1893

Dimensions

36Longueur habituelle entre 20 et 38 cm, maximum 43 cm.

Répartition et habitat

37Nord de l’Angola et Mayombe au Congo-Kinshasa et au Cabinda. Mentionné aussi de Tanzanie et du Kenya. Présence à confirmer dans le sud et le centre du Congo-Kinshasa. Savane et mosaïques forêt-savane.

Description

38La tête est plate et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La nasale est entièrement divisée, postnasale en contact avec les deux premières supralabiales. La loréale est présente. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 15 rangs droits au niveau du cou ainsi qu’au niveau du milieu du corps et du cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 144 à 165 chez les mâles et de 150 à 174 chez les femelles (maximum 157 chez les spécimens d’Afrique centrale actuellement connus). L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 30 à 36 chez les mâles et de 21 à 28 chez les femelles.

39La coloration générale est noirâtre, les écailles dorsales présentent une tache apicale claire qui s’élargit sur les flancs. L’extrémité du museau est blanchâtre. Les écailles ventrales sont noirâtres bordées de blanc.

Histoire naturelle

40Mal connue pour les spécimens d’Afrique centrale, les seuls certainement attribuables à cette espèce dont les types proviennent d’Angola (Ambriz). Les Lycophidions sont nocturnes, se nourrissent préférentiellement de reptiles et sont strictement inoffensifs.

Lycophidion meleagre. Monts Usambara (Tanzanie).

Lycophidion meleagre. Monts Usambara (Tanzanie).

Lycophidion multimaculatum Boettger, 1888

Dimensions

41Longueur habituelle entre 20 et 30 cm, maximum 53 cm pour les femelles et 33 cm pour les mâles.

Répartition et habitat

42Gabon, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Angola, Zambie, Tanzanie et Namibie. Savanes au sud du bloc forestier congolais.

Description

43La tête est plate et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La loréale est présente, ainsi que 1 postnasale qui entre en contact avec la première et la deuxième supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 au niveau du cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 159 à 182 chez les mâles et de 155 à 188 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 26 à 38 chez les mâles et de 22 à 33 chez les femelles.

44Le dos est grisâtre ou brunâtre, avec les écailles finement ponctuées de blanc et habituellement des taches sombres alternes régulièrement disposées. Certains spécimens ne présentent pas de taches dorsales. La face ventrale est en majeure partie sombre avec le bord des ventrales blanchâtre.

Histoire naturelle

45Ce petit serpent nocturne se nourrit principalement de lézards scincidés qu’il chasse sur le sol quand ils sont endormis. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lycophidion multimaculatum. Luki (Congo-Kinshasa).

Lycophidion multimaculatum. Phase uniforme. Luki (Congo-Kinshasa).

Lycophidion nigromaculatum (Peters, 1863)

Dimensions

46Longueur habituelle entre 20 et 35 cm, maximum 45 cm.

Répartition et habitat

47Sierra Leone, Guinée, Liberia, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo et Nigeria en zone de forêt guinéenne.

Description

48La tête est aplatie vers l’avant et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La loréale est présente, ainsi que 1 postnasale qui entre en contact avec la deuxième supralabiale, rarement aussi avec la première. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 2 ou 3 fossettes apicales. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps ainsi qu’au niveau du cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 171 à 192, sans différence nette en fonction du sexe. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 50 à 53 chez les mâles et de 41 à 47 chez les femelles.

49La coloration dorsale est marron clair, avec une trentaine de barres alternes brun foncé ou noirâtres sur le dos et la queue. Les écailles ventrales ont leur partie centrale noirâtre et les bords latéraux blanchâtres ponctués de noir.

Histoire naturelle

50Ce petit serpent nocturne semble assez rare et localisé dans son aire de distribution. Plusieurs des stations connues correspondent à des reliefs en zone forestière (mont Loma, mont Nimba, monts Togo, mont Agou, Atewa Hills). Son régime alimentaire n’est pas connu, mais il est probablement à base de petits lézards comme les autres Lycophidions. Il est inoffensif pour l’homme.

Lycophidion nigromaculatum. Atewa Hills (Ghana).

Lycophidion nigromaculatum. Atewa Hills (Ghana).

Lycophidion ornatum Parker, 1936

Dimensions

51Longueur habituelle entre 20 et 40 cm, maximum 59 cm.

Répartition et habitat

52Sud-est du Nigeria (plateaux d’Obudu et de Mambila), Cameroun, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Angola et Afrique de l’Est. Savanes humides.

Description

53La tête est aplatie vers l’avant et le cou peu marqué. Le corps est allongé. La queue est un peu moins courte que chez les autres espèces de Lycophidions. L’œil est petit avec une pupille verticale. La loréale est présente, ainsi que 1 postnasale qui n’entre pas en contact avec la première supralabiale. Il existe 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, rarement 7, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les mentonnières antérieures sont nettement plus longues que les postérieures. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 (rarement) ou 17 rangs avant le cloaque. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 175 à 212, sans dimorphisme sexuel net. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 41 à 53 chez les mâles et de 32 à 42 chez les femelles.

54La coloration dorsale est brun foncé ou brun clair avec parfois plusieurs rangées de petites taches sombres. Le côté de la tête et l’extrémité du museau sont habituellement blanchâtres. La face ventrale est sombre.

Histoire naturelle

55Ce serpent dont la localité type est Congulu en Angola est très rare et localisé au nord du bloc forestier congolais où il n’est connu que d’un petit nombre de stations d’altitude dans l’Adamaoua. Il est en revanche commun dans la chaîne du Rift. Il est nocturne et terricole. Il se nourrit de lézards qu’il chasse sur le sol et parfois dans les arbres.

Lycophidion ornatum. Rwanda.

Lycophidion ornatum. Bwindi (Ouganda).

Lycophidion semicinctum Duméril, Bibron et Duméril, 1854

Dimensions

56Longueur habituelle entre 35 et 50 cm, maximum 75 cm.

Répartition et habitat

57De la Guinée et du Mali à la République centrafricaine. Savane soudanienne et guinéenne.

Description

58La tête est aplatie vers l’avant. Le corps est allongé. La queue est courte. L’œil est petit et la pupille verticale. La loréale est présente. La postnasale ne touche habituellement pas la première supralabiale. Il existe 1 seule préoculaire et 2 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 8, la troisième, la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2. Les dorsales sont lisses et possèdent 1 seule fossette apicale. Elles sont disposées sur 17 rangs droits au milieu du corps et 15 rangs avant le cloaque. Le nombre de ventrales varie de 182 à 199 chez les mâles et de 199 à 215 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 35 à 43 chez les femelles et de 47 à 57 chez les mâles.

59La coloration dorsale est noirâtre. Il existe chez les jeunes spécimens des rangées transversales d’écailles partiellement blanchâtres, d’où un aspect annelé parfois très marqué. Chez les adultes, la coloration tend à devenir plus ou moins uniformément noire. La face ventrale est sombre.

Histoire naturelle

60Cette espèce nocturne recherche sur le sol et sous les débris végétaux les petits lézards dont elle se nourrit. Comme les autres espèces du genre Lycophidion, elle possède des dents longues et recourbées vers l’arrière qui lui permettent d’immobiliser ses proies en l’absence de venin. Elle est inoffensive pour l’homme. Menacée, elle ne cherche pas à fuir, mais se déplace par bonds en s’enroulant puis se déroulant brutalement.

Lycophidion semicinctum. Fazao (Togo).

Lycophidion semicinctum. Baïbokoum (Tchad).

Lytorhynchus diadema (Duméril, Bibron et Duméril, 1854)

Dimensions

61Longueur habituelle entre 30 et 40 cm, maximum 45 cm.

Répartition et habitat

62De la Mauritanie et du Maroc au Soudan et à Israël. Régions sahariennes.

Description

63La tête est ovalaire. L’œil est de taille moyenne. La pupille est ronde ou verticale selon la luminosité. La rostrale est fortement développée, se projetant nettement vers l’avant. La loréale est présente. Il existe 1 ou 2 préoculaires, 2 postoculaires et parfois 1 ou 2 petites écailles supplémentaires en avant de l’œil. Les supralabiales sont au nombre de 7 ou de 8, la cinquième ou la quatrième et la cinquième bordant l’œil. La formule temporale est 1+2, 2+2 ou 2+3. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas distinct des autres. Le nombre de ventrales varie de 155 à 195. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées et leur nombre varie de 33 à 47.

64La coloration dorsale est de couleur sable, jaunâtre ou ocre, avec une série médiane d’une cinquantaine de taches brun foncé. Sur chaque flanc, il existe également une série de petites taches brun foncé qui s’intercalent entre celles de la ligne vertébrale. Le dessus de la tête porte un dessin sombre à l’origine du nom donné à ce serpent. Le dessous du corps est entièrement blanchâtre.

Histoire naturelle

65Surtout nocturne, ce petit serpent est adapté à la fonction fouisseuse et se nourrit principalement de petits lézards et d’arthropodes qui vivent dans le sable. Bien qu’assez rapide, il se laisse capturer sans difficulté et ne cherche pas à mordre lorsqu’il est manipulé. Il est strictement inoffensif pour l’homme.

Lytorhynchus diadema. Environs de Nouakchott (Mauritanie).

Lytorhynchus diadema. Environs de Nouakchott (Mauritanie).

Macroprotodon abubakeri Wade, 2001

Dimensions

66Longueur habituelle entre 30 et 45 cm, maximum 51 cm.

Répartition et habitat

67Nord-ouest de l’Algérie et région d’Oujda au Maroc. Zone méditerranéenne.

Description

68La tête est peu distincte du cou. Le corps est allongé. La queue est assez courte. L’œil est moyen. La pupille est elliptique verticalement à forte lumière. La loréale est présente. Il existe habituellement 1 préoculaire et 2 postoculaires. Il n’y a pas de sous-oculaire. Les supralabiales sont au nombre de 8, la quatrième et la cinquième bordant l’œil, la sixième entrant en contact avec la pariétale chez la moitié des spécimens, ou l’approchant de près chez les autres spécimens. La formule temporale est 1+2 ou 1+3. Il existe 4 dents maxillaires dans la série postérieure précédant les crochets. Les dorsales sont lisses et disposées sur 19 rangs droits. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 159 à 175 chez les mâles et de 172 à 185 chez les femelles. L’anale est divisée. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 45 à 50 chez les mâles et de 41 à 51 chez les femelles.

69La coloration dorsale est brunâtre avec un grand motif sombre plus ou moins marqué en forme de collier (le capuchon) sur la nuque et le cou, d’autres motifs sombres sur le dessus et le côté de la tête, ainsi que des taches sombres plus petites sur le reste du corps. La coloration ventrale est gris-jaunâtre avec des taches noires.

Histoire naturelle

70Cette couleuvre à capuchon se tient sous les pierres pendant la journée et sort le soir. Elle est agressive pour se défendre. Elle se nourrit de petits lézards, qu’elle chasse sur le sol. Bien qu’elle possède une paire de crochets postérieurs à venin, sa morsure est sans danger pour l’homme.

Macroprotodon abubakeri. Misserghin (Algérie).

Macroprotodon abubakeri. Misserghin (Algérie).