Les vipères. Famille des Viperidae
p. 252-315
Texte intégral
Atheris anisolepis Mocquard, 1887
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole du Bas-Congo
Lower Congo Bush Viper
Identification rapide
Dos vert. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. 3 écailles entre la nasale et l’œil. 2 rangées de sous-oculaires, la seconde incomplète chez les mâles. Dorsales carénées sur 19 à 25 rangs. De 150 à 170 ventrales. De 45 à 59 sous-caudales simples.
Dimensions
1Longueur habituelle entre 25 et 50 cm, maximum 65 cm.
Répartition et habitat
2Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Cabinda et Gabon. Forêt dense et plantations attenantes.
Description
3La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales, avec souvent quelques écailles élargies et sans carène entre les yeux. Il existe 3 écailles entre la nasale et l’œil, et de 3 à 7 suprarostrales. De 6 à 8 écailles séparent les yeux. De 13 à 16 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 10 à 12. 2 rangées complètes de sous-oculaires séparent l’œil des supralabiales chez les femelles, la deuxième rangée est incomplète chez les mâles. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 19 à 25 rangs au milieu du corps, de 19 à 21 chez les mâles et de 23 à 25 chez les femelles. Le nombre de ventrales varie de 150 à 170, sans différence selon le sexe. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 45 à 59.
4La coloration dorsale habituelle est verte avec des bandes transversales jaunes plus ou moins marquées et complètes. L’abdomen est vert-jaune.
Histoire naturelle
5La répartition géographique de cette espèce semble limitée pour l’essentiel aux forêts du Mayombe et du Chaillu et à quelques zones de mosaïques forêt-savane proches. Elle est parfois désignée sous le nom d’A. laeviceps dont la description date de la même année. Dans un cas documenté de morsure près de Brazzaville, les symptômes ont été modérés – œdème et douleur – et assez rapidement résolutifs. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris broadleyi Lawson, 1999
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole de Broadley
Broadley’s Bush Viper
Identification rapide
Dos vert, jaune ou brunâtre avec une barre sombre plus ou moins distincte en arrière de l’œil. Dessous de la queue et abdomen postérieur grisâtres tachetés de blanc. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 17 à 23 rangs. De 157 à 169 ventrales. De 45 à 61 sous-caudales simples.
Dimensions
6Longueur habituelle entre 30 et 65 cm, maximum 77 cm.
Répartition et habitat
7Espèce actuellement connue du sud du Cameroun, du nord du Congo-Brazzaville et du sud-ouest de la République centrafricaine. Forêt dense et plantations.
Description
8La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Il existe 2 ou 3 écailles entre la nasale et l’œil. De 5 à 10 écailles séparent les yeux. De 12 à 16 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 à 12 et aucune n’est en contact avec l’œil dont elles sont séparées par 1 seul rang de sous-oculaires. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 17 à 23 rangs au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 157 à 169. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 45 à 61.
9La coloration est variable, l’élément le plus constant étant la présence d’une barre sombre, parfois noire mais souvent peu distincte, entre l’œil et la commissure des lèvres, et une face ventrale dont la partie postérieure est gris foncé avec des taches blanches latérales sur chaque écaille. Le dos est le plus souvent vert-olivâtre avec des lignes transverses jaunes. Certains spécimens sont jaunâtres, surtout dans la région céphalique. D’autres sont brunâtres avec des lignes transverses jaunes.
Histoire naturelle
10Cette vipère arboricole est nocturne et se nourrit surtout de rongeurs. La gravité de sa morsure, qui est inconnue, est probablement rarement mortelle, à l’instar des autres Atheris.
Atheris chlorechis (Pel, 1852)
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole ouest-africaine
Western Bush Viper
Identification rapide
Coloration habituelle verte, parfois jaune ou brune. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 27 à 37 rangs. De 151 à 165 ventrales. De 48 à 64 sous-caudales simples.
Dimensions
11Longueur habituelle entre 25 et 55 cm, maximum 70 cm.
Répartition et habitat
12Sierra Leone, Guinée, Liberia, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo et Nigeria. Bloc forestier guinéen.
Description
13La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. De 3 à 4 écailles séparent la nasale de l’œil. De 9 à 13 écailles séparent les yeux. De 15 à 20 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 à 12. Elles sont séparées de l’œil par 2 rangées de sous-oculaires. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 27 à 37 rangs au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 151 à 165. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 48 à 64, valeurs les plus élevées chez les mâles.
14La coloration générale habituelle est entièrement verte ou avec quelques écailles plus sombres ou au contraire jaunâtres disséminées ou parfois disposées en bandes transverses. Certains spécimens sont entièrement ou partiellement jaunâtres, brunâtres ou grisâtres. Les côtés de la tête ainsi que la gorge sont souvent bleutés. La face ventrale est vert pâle ou de la même couleur plus claire que celle du dos.
Histoire naturelle
15Cette petite vipère de forêt est arboricole et nocturne. Elle se tient surtout dans les branches basses et fréquente les plantations où elle est parfois abondante. Elle se déplace lentement. Ses proies principales sont les petits mammifères, les batraciens et les lézards. Sa morsure peut être grave mais le risque de décès semble faible. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris hirsuta Ernst et Rödel, 2002
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole hirsute
Hirsute Bush Viper
Identification rapide
Coloration brunâtre. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées fortement lancéolées. Dorsales carénées disposées sur 15 ou 16 rangs, celles de l’avant du corps très allongées. De 159 à 166 ventrales et de 58 à 60 sous-caudales simples.
Dimensions
16Espèce connue par trois spécimens dont le plus grand mesure 49 cm.
Répartition et habitat
17Forêt de Taï en Côte d’Ivoire, mont Swa près de Tappita au Liberia et environs d’Asankrangwa au Ghana. Forêt dense.
Description
18La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est grand avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. Elles sont fortement carénées et lancéolées. Il y a 2 écailles entre la nasale et l’œil. Les yeux sont séparés par 9 écailles. De 13 à 15 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 8 à 10. Elles sont séparées de l’œil par 1 seule rangée de sous-oculaires. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 15 ou 16 rangs au milieu du corps. Celles de la nuque et du premier tiers du corps sont très allongées, leur forte carène est courbe et se prolonge jusqu’à l’extrémité de l’écaille où elle forme une pointe aigüe. Le nombre de ventrales est de 159, 160 et 166 chez les trois mâles connus, ils possèdent 58 et 60 sous-caudales simples. L’anale est simple.
19La coloration en vie est bronze. L’extrémité et la carène de diverses écailles sont brun foncé, l’ensemble formant des ébauches de dessins transversaux incomplets et irréguliers. La face ventrale est blanc crème à jaunâtre.
Histoire naturelle
20Cette petite vipère semble très rare. Elle est associée à la grande forêt dense qui ne reste aujourd’hui bien préservée que dans le parc national de Taï et dans de rares secteurs du Liberia et de l’ouest du Ghana. Le premier des trois spécimens connus a été capturé après une forte pluie à 6 km à l’ouest de la station de recherche de Taï, sur la piste qui relie cette station à l’extérieur du parc. Celui du Liberia a été capturé en forêt secondaire. La gravité potentielle de la morsure n’est pas connue. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris hispida Laurent, 1955
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole hérissée
Rough-scaled Bush Viper
Identification rapide
Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées hérissées. 2 écailles entre la nasale et l’œil. 1 rangée de sous-oculaires. Dorsales carénées sur 15 à 19 rangs. De 149 à 166 ventrales. De 49 à 64 sous-caudales simples.
Dimensions
21Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum 73 cm.
Répartition et habitat
22Répartition disjointe au Congo-Kinshasa (Ituri et Kivu), en Ouganda (Kigezi et Bwindi), en Tanzanie (Minziro) et au Kenya (Kakamega). Présence probable au Rwanda. Forêts d’altitude et autres zones boisées.
Description
23La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est assez grand avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées qui sont nettement allongées et dressées sur le dessus de la tête. Il existe 2 écailles entre la nasale et l’œil et de 6 à 10 écailles séparent les yeux. De 10 à 15 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 ou 10. 1 rangée complète de sous-oculaires sépare l’œil des supralabiales. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 15 à 19 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 149 à 166, sans différence marquée selon le sexe. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 49 à 64, valeurs les plus grandes chez les mâles.
24La coloration dorsale est vert-olivâtre, brun-olivâtre ou jaunâtre, avec souvent chez les mâles une marque noire sur la nuque et une bande noire en arrière de l’œil. Les femelles ont aussi une marque noire sur la nuque. L’abdomen est verdâtre ou jaunâtre.
Histoire naturelle
25Cette vipère arboricole se tient sur les branches, dans les bambous et sur les hautes herbes. Son régime alimentaire est mal connu, probablement surtout des rongeurs et des amphibiens dont elle se nourrit volontiers en captivité. La gravité de sa morsure n’est pas documentée, mais elle est probablement rarement mortelle à l’instar de celle des autres Atheris. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris katangensis de Witte, 1953
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole du Katanga
Katanga Bush Viper
Identification rapide
Coloration dorsale verte ou brunâtre. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. 1 ou 2 rangées de sous-oculaires entre l’œil et les supralabiales. Dorsales carénées disposées sur 23 à 31 rangs. De 133 à 144 ventrales. De 38 à 49 sous-caudales simples.
Dimensions
26Maximum 40 cm chez les rares spécimens connus.
Répartition et habitat
27Parc national de l’Upemba au Katanga, nord-ouest de la Zambie et probablement nord-est de l’Angola. Forêts-galeries en savane.
Description
28La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Il y a 2 ou 3 écailles entre la nasale et l’œil et de 3 à 6 suprarostrales. De 9 à 11 écailles séparent les yeux. De 14 à 17 écailles entourent chaque œil. Il y a 1 ou 2 rangées de sous-oculaires entre l’œil et les supralabiales. Le nombre de supralabiales varie de 9 à 12. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 23 à 31 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 140 à 144 chez les mâles et de 133 à 141 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 45 à 49 chez les mâles et de 38 à 42 chez les femelles.
29La coloration dorsale est variable, brun foncé, brun clair ou vert-olivâtre avec des marques plus claires.
Histoire naturelle
30Cette vipère arboricole a été décrite des forêts-galeries des reliefs du nord-est de l’Upemba, le long de petites rivières, à une altitude comprise entre 1 250 m et 1 480 m (rivières Mubale, Munte, Pelenge et Kankunda). Un spécimen avait consommé une grenouille Ptychadena, ce qui suggère qu’elle chassait au niveau du sol ou qu’elle se tenait dans les branches basses de la végétation. La dangerosité de sa morsure n’est pas connue, mais elle est probablement rarement mortelle à l’instar de celle des autres espèces d’Atheris. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris mongoensis Collet et Trape, 2020
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole mongo
Mongo Bush Viper
Identification rapide
Dos brunâtre ou vert-olivâtre. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées et dressées. 1 ou 2 rangées de sous-oculaires. Dorsales carénées disposées sur 19 à 21 rangs. De 141 à 152 ventrales. De 43 à 55 sous-caudales simples à l’avant et divisées à l’arrière de la queue.
Dimensions
31Longueur habituelle entre 25 et 45 cm, maximum 48 cm.
Répartition et habitat
32Espèce récemment décrite des environs de Mbandaka au Congo-Kinshasa en zone forestière de la cuvette centrale congolaise.
Description
33La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales, celles des régions supraoculaire et temporale nettement dressées et lancéolées avec un petit tubercule terminal, celles de la région frontale aplaties et élargies. Il y a 2 écailles entre la nasale et l’œil. Le nombre de suprarostrales est habituellement de 3. De 6 à 8 écailles séparent les yeux. De 12 à 15 écailles entourent chaque œil. Il y a 1 seule rangée de sous-oculaires chez les mâles et le plus souvent 2 rangées complètes chez les femelles. Le nombre de supralabiales et d’infralabiales varie de 8 à 10. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 19 rangs au milieu du corps chez les mâles et de 19 à 21 rangs chez les femelles. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 141 à 152 sans différence selon le sexe. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples à l’avant et divisées à l’arrière de la queue, leur nombre varie de 49 à 55 chez les mâles et de 42 à 47 chez les femelles.
34La coloration dorsale est variable, le plus souvent brunâtre, notamment chez les femelles, et souvent verte chez les mâles.
Histoire naturelle
35Cette petite vipère arboricole semble associée à la grande forêt souvent inondée de la cuvette centrale congolaise. La gravité de sa morsure n’est pas connue, mais elle n’est probablement pas létale. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris nitschei Tornier, 1902
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole de Nitsche
Great Lakes Bush Viper
Identification rapide
Dos vert et noir. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 23 à 34 rangs. De 140 à 162 ventrales. De 35 à 59 sous-caudales simples.
Dimensions
36Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum environ 80 cm.
Répartition et habitat
37Congo-Kinshasa (Kivu), ouest du Rwanda et du Burundi, sud-ouest de l’Ouganda. Savanes et zones boisées d’altitude de la chaîne du Rift.
Description
38La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est assez grand avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires à celles du corps. Il existe de 3 à 5 écailles entre la nasale et l’œil et de 6 à 12 écailles séparent les yeux. De 10 à 17 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 8 à 13. 1 rangée complète de sous-oculaires sépare l’œil des supralabiales, exceptionnellement aucune ou 2. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 23 à 34 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 140 à 162, sans différence marquée selon le sexe. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 35 à 59, valeurs les plus grandes chez les mâles.
39La coloration dorsale est de diverses teintes de vert, avec des taches et ponctuations noires. Il existe souvent une bande noire partant du museau puis traversant l’œil. L’abdomen est verdâtre ou jaunâtre. Les nouveau-nés sont vert foncé presque noirs, brunâtres ou gris-brun, avec l’extrémité de la queue jaunâtre ou blanchâtre, puis verdissent vers l’âge de trois ou quatre mois tandis que les taches noires apparaissent ensuite progressivement.
Histoire naturelle
40Cette vipère arboricole d’altitude est localement abondante, notamment en bordure des marais et des cours d’eau. Les juvéniles se nourrissent d’amphibiens, les adultes de rongeurs, de musaraignes et occasionnellement de lézards. La morsure est très douloureuse et occasionne un œdème important, parfois aussi des troubles de la coagulation et une nécrose locale. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris squamigera (Hallowell, 1854)
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole rugueuse
Rough-scaled Bush Viper
Identification rapide
Coloration dorsale variable, le plus souvent verte. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. 1 seule rangée de sous-oculaires entre l’œil et les supralabiales. Dorsales carénées disposées sur 15 à 25 rangs. De 133 à 175 ventrales. De 40 à 67 sous-caudales simples.
Dimensions
41Longueur habituelle entre 25 et 60 cm, maximum 80 cm.
Répartition et habitat
42Forêts reliques de montagne du Ghana et du Togo, et bloc forestier congolais du Nigeria à l’Afrique de l’Est et à l’Angola.
Description
43La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Il y a 2 écailles entre la nasale et l’œil, rarement 3, et le plus souvent 3 suprarostrales. De 7 à 10 écailles séparent les yeux. De 11 à 17 écailles entourent chaque œil. Il y a 1 seule rangée de sous-oculaires entre l’œil et les supralabiales. Le nombre de supralabiales varie de 8 à 12. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 15 à 25 rangs au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 133 à 175. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 40 à 67, valeurs les plus faibles chez la sous-espèce robusta des montagnes de l’Ituri et des régions proches.
44La coloration dorsale est particulièrement variable : verte, jaune, orange, brunâtre ou noire avec des lignes transverses plus ou moins marquées. Le ventre est vert, bleuâtre, jaune ou grisâtre.
Histoire naturelle
45Cette petite vipère arboricole se tient dans les branches basses et les arbustes, elle chasse le plus souvent au sol. Surtout nocturne, elle est parfois observée s’exposant au soleil dans la journée. Elle se nourrit de petits mammifères, de grenouilles, de lézards et parfois de petits serpents. Sa morsure peut être grave. Deux cas mortels sont documentés mais dans la plupart des cas le pronostic vital n’est pas engagé. Il n’existe pas d’antivenin.
Atheris subocularis (Fischer, 1888)
Viperidae, Viperinae
Vipère arboricole de Fischer
Fischer’s Bush Viper
Identification rapide
Dos vert. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. Une ou plusieurs supralabiales en contact avec l’œil. Dorsales carénées disposées sur 14 à 16 rangs. De 154 à 163 ventrales. De 58 à 65 sous-caudales simples.
Dimensions
46Longueur maximum pour les cinq spécimens mâles connus : 49 cm.
Répartition et habitat
47Espèce connue seulement des environs de Nguti et de Manyemen dans le sud-ouest du Cameroun.
Description
48La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est allongé. La queue est courte et préhensile. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. La rostrale est entourée de 5 écailles. De 6 à 7 écailles séparent les yeux. De 11 à 14 écailles entourent chaque œil. Il y a de 7 à 10 supralabiales, dont 1 ou 2 entrent en contact avec l’œil. Les écailles dorsales sont carénées et disposées sur 14 à 16 rangs au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 154 à 163. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 58 à 65.
49Le dos est vert avec des barres transversales jaunâtres peu distinctes et la peau interstitielle noire. Sur le dessus de la tête, il existe un chevron noir incomplet ou quelques taches noires.
Histoire naturelle
50Pendant plus d’un siècle, cette espèce n’a été connue que par le type dont la localité d’origine précise était inconnue. Les quatre spécimens récents ont tous été collectés alors qu’ils traversaient une piste en forêt lors de nuits pluvieuses. Il s’agit certainement d’une espèce rare et probablement très localisée et vulnérable. Malgré de nombreuses collectes ailleurs au Cameroun et dans les pays voisins, aucun autre spécimen d’Atheris dont des supralabiales sont en contact avec l’œil n’est connu.
Bitis arietans (Merrem, 1820)
Viperidae, Viperinae
Vipère heurtante
Puff Adder
Identification rapide
Aspect massif caractéristique. Coloration beige et brunâtre avec des taches sombres et des motifs blanchâtres en forme de U le long du dos. Tête couverte de petites écailles carénées. Une ligne claire entre les yeux. Pas de corne.
Dimensions
51Longueur habituelle des adultes entre 70 et 130 cm, maximum 190 cm.
Répartition et habitat
52Sud du Maroc, Hoggar, Afrique tropicale sauf les zones entièrement désertiques et la forêt dense, péninsule Arabique.
Description
53La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est large et massif. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Il n’y a pas de cornes entre les narines. De 8 à 16 écailles séparent les yeux. De 15 à 20 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 13 à 15 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 28 à 37 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 132 à 146 chez les mâles et de 137 à 150 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 23 à 30 chez les mâles et de 15 à 22 chez les femelles.
54La coloration dorsale dominante est beige. Des motifs blanchâtres en forme de U ou de demi-cercle dont la face concave est dirigée vers l’avant sont régulièrement espacés le long du dos. Des taches brun foncé chez les adultes ou noirâtres très contrastées chez les juvéniles sont présentes à l’intérieur de ces motifs et les prolongent latéralement. Le dessus de la tête présente un large motif sombre coupé par une ligne claire entre les yeux. La coloration ventrale est claire tachetée de sombre.
Histoire naturelle
55La vipère heurtante est nocturne et se nourrit surtout de petits mammifères et d’oiseaux. Terricole, se déplaçant lentement, elle se confond avec la végétation. Elle est responsable de nombreux accidents mortels, la plupart survenant quand on lui marche dessus. Il existe un antivenin.
Bitis gabonica (Duméril, Bibron et Duméril, 1854)
Viperidae, Viperinae
Vipère du Gabon
Gaboon Viper
Identification rapide
Aspect massif caractéristique. Coloration dorsale à base de motifs géométriques noirs, blancs, beiges et grisâtres. Tête couverte de petites écailles carénées. 1 ligne médiane noire sur le dessus de la tête. 2 barres noires latérales partant de l’œil. Une paire de très petites cornes.
Dimensions
56Longueur habituelle des adultes entre 80 et 130 cm, maximum environ 180 cm.
Répartition et habitat
57Du Nigeria à l’Afrique de l’Est et à l’Afrique du Sud. Bloc forestier congolais et forêts diverses jusqu’en Afrique australe.
Description
58La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est large et massif. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. 2 ébauches de cornes sont présentes entre les narines. De 12 à 16 écailles séparent les yeux. De 15 à 19 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 13 à 16 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 30 à 46 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 124 à 140. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 17 à 33, valeurs les plus faibles chez les femelles.
59La coloration dorsale est faite de motifs géométriques très contrastés, avec notamment sur la ligne vertébrale une suite de rectangles clairs, chacun bordé en avant et en arrière par un triangle noir, et de chaque côté du corps une suite de losanges dont la partie médiane est blanchâtre et le reste beige, le tout sur une couleur de fond grisâtre et accompagné d’autres motifs symétriques noirs, blancs, beiges et grisâtres. Le dessus de la tête est clair avec une fine bande médiane noire et un gros point noir postéro-externe de chaque côté. 2 barres noires triangulaires partent de l’œil vers les supralabiales médianes et postérieures.
Histoire naturelle
60La vipère du Gabon est nocturne. Elle se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens. Elle se déplace lentement sur le sol. Sa morsure est souvent mortelle. Il existe un antivenin.
Bitis nasicornis (Shaw, 1802)
Viperidae, Viperinae
Vipère nasicorne
Nose-horned Viper
Identification rapide
Aspect massif caractéristique. Coloration dorsale à base de motifs géométriques rouges, noirs, bleus, jaunes et brunâtres. Tête couverte de petites écailles carénées. 1 grande flèche noire sur le dessus de la tête. Une paire de grandes cornes.
Dimensions
61Longueur habituelle des adultes entre 60 et 90 cm, maximum 130 cm.
Répartition et habitat
62Sierra Leone, Guinée, Liberia, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo et Nigeria, puis du Cameroun au Kenya et à l’Angola. Forêt dense.
Description
63La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est large et massif. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. 2 grandes cornes sont présentes entre les narines. De 12 à 16 écailles séparent les yeux. De 15 à 20 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 15 à 20 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 30 à 43 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 117 à 140. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 12 à 32, valeurs les plus faibles chez les femelles.
64La coloration dorsale est faite d’une succession de motifs géométriques vivement colorés en rouge, noir, bleu, jaune et marron, d’une part au milieu du dos et d’autre part de façon symétrique sur les flancs. Le dessus de la tête est orné par une grande flèche noire bordée de bleu ou de blanc.
Histoire naturelle
65Cette magnifique vipère est étroitement associée à la grande forêt dense où elle se tient notamment dans les bas-fonds humides. En Afrique de l’Ouest, elle est beaucoup plus rare que les autres Bitis. Elle se déplace lentement sur le sol et chasse en embuscade dans la litière. Elle est aussi connue pour se tenir dans des branches basses et des buissons jusqu’à 3 m de hauteur. Elle se nourrit principalement de petits mammifères et d’amphibiens. Menacée, elle émet parfois un cri strident. Sa morsure peut être mortelle. Il existe un antivenin.
Bitis rhinoceros (Schlegel, 1855)
Viperidae, Viperinae
Vipère rhinoceros
Western Gaboon Viper
Identification rapide
Aspect massif caractéristique. Coloration dorsale à base de motifs géométriques noirs, blancs, beiges et grisâtres. Tête couverte de petites écailles carénées. 1 ligne médiane noire sur le dessus de la tête. 1 seule barre noire latérale partant de l’œil. Une paire de petites cornes.
Dimensions
66Longueur habituelle des adultes entre 80 et 130 cm, maximum environ 190 cm.
Répartition et habitat
67Guinée, Sierra Leone, Liberia, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo. Incertaine au Bénin. Bloc forestier guinéen et galeries forestières.
Description
68La tête est triangulaire et le cou très marqué. Le corps est large et massif. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. 2 petites cornes sont présentes entre les narines. De 12 à 16 écailles séparent les yeux. De 15 à 19 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 13 à 16 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 28 à 44 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 128 à 147. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 17 à 33, valeurs les plus faibles chez les femelles.
69La coloration dorsale est faite de motifs géométriques très contrastés, avec notamment sur la ligne vertébrale une suite de rectangles clairs, chacun bordé en avant et en arrière par un triangle noir, et de chaque côté du corps une suite de losanges dont la partie médiane est blanchâtre et le reste beige, le tout sur une couleur de fond grisâtre et accompagné d’autres motifs symétriques noirs, blancs, beiges et grisâtres. Le dessus de la tête est clair avec une fine bande médiane noire et un gros point noir postéro-externe de chaque côté. Une barre noire triangulaire part de l’œil vers les supralabiales postérieures.
Histoire naturelle
70Cette grosse vipère est nocturne. Elle se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens. Elle se déplace lentement sur le sol. Sa morsure est souvent mortelle. Il existe un antivenin.
Causus bilineatus Boulenger, 1905
Viperidae, Causinae
Causus à deux lignes
Two-stripped Night Adder
Identification rapide
Dos brunâtre avec plus de 30 séries de taches sombres et une double ligne paravertébrale claire. Dessus de la tête avec un chevron sombre dont la pointe dépasse vers l’avant le milieu de la frontale. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Rostrale non retroussée. Dorsales sur 17 rangs. De 121 à 149 ventrales. De 18 à 33 sous-caudales divisées.
Dimensions
71Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum environ 65 cm.
Répartition et habitat
72De l’Angola à la Tanzanie avec une population isolée au Rwanda. Savanes humides au sud du bloc forestier congolais.
Description
73La tête est courte et le cou peu marqué. Le corps est épais et la queue courte. La rostrale n’est pas retroussée. L’œil est moyen avec une pupille ronde. La loréale est présente. Il existe plusieurs préoculaires, sous-oculaires et postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 6 et aucune ne touche l’œil. La formule temporale habituelle est 2+3. Les dorsales sont lisses ou faiblement carénées, et disposées sur 17 rangs, rarement 15 ou 19. Les rangs dorsaux médians sont droits, 4 rangs latéraux sont obliques. Le nombre de ventrales varie de 121 à 140 chez les mâles et de 126 à 149 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 21 à 33 chez les mâles et de 18 à 28 chez les femelles.
74La coloration dorsale est brunâtre, grisâtre ou olivâtre, avec de 32 à 42 séries de taches médiodorsales et latérales brun foncé. Une double ligne claire sur le dos borde latéralement les taches médiodorsales sombres et l’espace qui les sépare. Sur le dessus de la tête, il existe habituellement un chevron sombre dont la pointe atteint l’avant de la frontale. La face ventrale est sombre.
Histoire naturelle
75Cette petite vipère est localement abondante. Elle se déplace lentement et est active de jour et de nuit. Elle se nourrit de crapauds et de grenouilles, dont des Pipidés, ce qui suggère qu’elle peut aussi chasser dans l’eau. Comme pour les autres Causus, sa morsure est considérée comme sans danger bien que douloureuse. Il n’existe pas d’antivenin.
Causus defilippii (Jan, 1863)
Viperidae, Causinae
Causus de Defilippi
Snouted Night Adder
Identification rapide
Dos brunâtre avec des taches sombres. Dessus de la tête avec un chevron sombre dont la pointe dépasse vers l’avant le milieu de la frontale. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Rostrale nettement retroussée. Dorsales sur 17 rangs. De 108 à 130 ventrales. De 10 à 19 sous-caudales divisées.
Dimensions
76Longueur habituelle entre 20 et 35 cm, maximum 42 cm.
Répartition et habitat
77De l’est de la Zambie et des régions frontalières du Katanga au sud du Kenya et de la Tanzanie et à l’Afrique du Sud. Savanes et forêts sèches.
Description
78La tête est courte et le cou peu marqué. Le corps est épais et la queue courte. L’extrémité de la rostrale est nettement retroussée en vue de profil. L’œil est moyen avec une pupille ronde. La loréale est présente. Il existe de 5 à 7 écailles autour de l’œil. Les supralabiales sont au nombre de 6 et aucune ne touche l’œil. La formule temporale habituelle est 2+3. Les dorsales sont lisses ou faiblement carénées et disposées sur 17 rangs, parfois 15, 16 ou 18. Les rangs dorsaux médians sont droits, de 4 à 6 rangs latéraux sont obliques. Le nombre de ventrales varie de 108 à 130, valeurs les plus grandes chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 10 à 19, valeurs les plus grandes chez les mâles.
79La coloration dorsale de fond est brun clair, parfois grisâtre, verdâtre ou rosâtre, avec de 20 à 30 séries de grandes taches médiodorsales et de fines barres latérales brun foncé plus ou moins bordées de blanc. Sur le dessus de la tête, il existe un chevron sombre dont la pointe atteint la moitié antérieure de la frontale. La face ventrale est crème ou gris-rose chez les adultes et parfois noirâtre chez les juvéniles.
Histoire naturelle
80Active de nuit mais parfois aussi de jour, cette petite Causus se déplace lentement sur le sol et grimpe occasionnellement dans des buissons. Elle se nourrit de crapauds et de grenouilles. Comme pour les autres Causus, sa morsure est considérée comme sans danger bien que douloureuse et occasionnant quelques symptômes locaux. Il n’existe pas d’antivenin.
Causus lichtensteini (Jan, 1859)
Viperidae, Causinae
Causus de Lichtenstein
Forest Night Adder
Identification rapide
Dos verdâtre ou brunâtre avec des chevrons sombres. Un chevron noir ou blanc sur la nuque. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Dorsales sur 15 rangs. De 132 à 152 ventrales. De 15 à 22 sous-caudales simples.
Dimensions
81Longueur habituelle entre 20 et 40 cm, maximum 59 cm.
Répartition et habitat
82Sierra Leone, Guinée, Liberia, Côte d’Ivoire, Ghana et Nigeria. Ailleurs, largement répartie depuis le Cameroun jusqu’au Kenya vers l’est, jusqu’à la Zambie et à l’Angola vers le sud. Forêt dense.
Description
83La tête est courte et le cou peu marqué. Le corps est épais et la queue courte. L’œil est grand avec une pupille ronde. La loréale est présente. Il existe généralement 2 préoculaires, 2 ou 3 sous-oculaires et 2 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 6 ou 7 et aucune ne touche l’œil. La formule temporale est 2+2, 2+3 ou 2+4. Les dorsales sont lisses ou faiblement carénées et disposées sur 15 rangs droits ou obliques au milieu du corps. Le rang vertébral n’est pas élargi. Le nombre de ventrales varie de 132 à 152. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 14 à 22, valeurs les plus faibles chez les femelles.
84La coloration dorsale de fond est variable, vert vif, olivâtre ou brunâtre. Des chevrons dorsaux sombres sont bien marqués chez les juvéniles mais tendent à disparaître chez les vieux adultes. Il existe un V noir sur la nuque, parfois doublé de blanc ou parfois remplacé par un V blanc, dont la pointe ne dépasse pas vers l’avant la partie postérieure des pariétales.
Histoire naturelle
85Cette espèce est rare en Afrique de l’Ouest où sa présence semble en grande partie restreinte à quelques îlots de forêt dense qui ont échappé à la déforestation alors qu’elle reste commune en Afrique Centrale. Elle est active de jour et de nuit, vit sur le sol et se nourrit de grenouilles et de crapauds. Elle se déplace lentement et fait face de façon agressive et bruyante quand elle est menacée. Sa morsure est venimeuse mais sa gravité est inconnue, probablement sans risque de décès pour l’homme. Il n’existe pas d’antivenin.
Causus maculatus (Hallowell, 1842)
Viperidae, Causinae
Causus maculé
West African Night Adder
Identification rapide
Dos brunâtre avec ou sans taches sombres. Un chevron sombre sur la tête dont la pointe dépasse vers l’avant le milieu de la frontale. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Rostrale non retroussée. Dorsales sur 17 à 21 rangs. De 118 à 151 ventrales. De 14 à 26 sous-caudales divisées.
Dimensions
86Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum 70 cm.
Répartition et habitat
87De la Mauritanie à l’Éthiopie et à l’Angola. Savane et forêt. Rare et localisée en zone sahélienne, abondante et ubiquiste en zone soudanienne et guinéo-congolaise.
Description
88La tête est courte et le cou peu marqué. Le corps est épais et la queue courte. La rostrale n’est pas retroussée. L’œil est grand avec une pupille ronde. La loréale est présente. Il existe généralement 2 préoculaires, 1 sous-oculaire et 2 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 6 et aucune ne touche l’œil. La formule temporale est 2+3. Les dorsales sont lisses ou carénées, surtout à l’arrière du corps, et disposées sur 17 à 21 rangs. Les rangs dorsaux médians sont droits, 5 ou 6 rangs latéraux sont obliques. Le nombre de ventrales varie de 118 à 141 chez les mâles et de 127 à 151 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 18 à 26 chez les mâles et de 14 à 22 chez les femelles.
89La coloration dorsale est brunâtre, grisâtre ou olivâtre. Des taches sombres plus marquées en forêt qu’en savane et qui tendent à disparaître avec l’âge sont régulièrement disposées le long du corps. Il existe souvent sur le dessus de la tête un chevron sombre dont la pointe atteint l’avant de la frontale et parfois les internasales.
Histoire naturelle
90Cette petite vipère très commune est active autant le jour que la nuit. Elle chasse sur le sol surtout les crapauds et les grenouilles. Elle se déplace lentement, vient souvent au contact de l’homme dans les cours des maisons et mord facilement si elle est approchée. La morsure est douloureuse et provoque un œdème, mais le venin n’est pas mortel et les symptômes disparaissent en quelques heures ou quelques jours. Il n’existe pas d’antivenin.
Complexe Causus resimus (Peters, 1862)
Viperidae, Causinae
Causus retroussé
Green Night Adder
Identification rapide
Dos vert vif, olivâtre ou brun clair avec ou sans chevrons sombres. Un chevron sur le dessus de la tête ne dépassant pas vers l’avant le tiers postérieur de la frontale. Rostrale retroussée, surtout chez les adultes. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Dorsales sur 19 à 22 rangs. De 131 à 154 ventrales. De 15 à 27 sous-caudales divisées.
Dimensions
91Longueur habituelle entre 30 et 60 cm, maximum environ 75 cm.
Répartition et habitat
923 espèces précédemment confondues sont ici séparées sur des données moléculaires préliminaires et leur coloration dorsale : C. resimus du Nigeria au Soudan (localité type : Sennar) (carrés rouges), C. nasalis Stejneger, 1894, en Angola (carrés jaunes) et C. jacksonii Günther, 1888, au Kivu, Rwanda, Burundi et en Afrique de l’Est (carrés roses). Bord des rivières, marais et autres zones humides en savane.
Description
93Tête courte et cou peu marqué. Corps épais. Queue courte. Rostrale retroussée, surtout chez les adultes. Œil grand, pupille ronde. Loréale présente. 6 supralabiales (7 chez C. nasalis) dont aucune ne touche l’œil qui est entouré par 4 à 7 oculaires. La formule temporale est 2+3. Dorsales faiblement carénées sur 19 à 22 rangs, les 3 ou 4 les plus latéraux obliques. De 131 à 154 ventrales chez les mâles (plus de 142 chez C. resimus, moins de 144 ailleurs) et de 140 à 154 chez les femelles. Anale simple. De 20 à 27 sous-caudales divisées chez les mâles et de 15 à 22 chez les femelles.
94Dos beige à grisâtre ou brun clair dans le bassin du lac Tchad et au Soudan, gris olivâtre en Angola et habituellement vert vif au Kivu, Rwanda et Burundi ainsi qu’en Afrique de l’Est. Des chevrons dorsaux sombres plus ou moins marqués. La pointe du chevron céphalique atteint la frontale sans dépasser son premier tiers. Le ventre est clair.
Histoire naturelle
95Ces petites vipères sont actives jour et nuit et chassent sur le sol les amphibiens. Elles se déplacent lentement et cherchent à mordre si elles sont menacées. La gravité de la morsure n’est pas documentée, probablement similaire aux autres Causus. Il n’existe pas d’antivenin.
Causus rhombeatus (Lichtenstein, 1823)
Viperidae, Causinae
Causus à losanges
Rhombic Night Adder
Identification rapide
Dos brunâtre avec de 20 à 26 séries de taches sombres. Chevron noir restreint à la partie postérieure de la frontale. Loréale présente. Présence de sous-oculaires. Dorsales sur 17 à 21 rangs, les 3 ou 4 latéraux obliques. De 134 à 166 ventrales. De 19 à 35 sous-caudales divisées.
Dimensions
96Longueur habituelle entre 35 et 60 cm, maximum 89 cm.
Répartition et habitat
97Du Nigeria à l’Éthiopie et à l’Afrique du Sud en zone de savane. Peut-être une population relicte en Guinée.
Description
98La tête est courte et le cou peu marqué. La rostrale n’est pas retroussée. Le corps est épais et la queue courte. L’œil est grand avec une pupille ronde. La loréale est présente. Il existe généralement 2 préoculaires, 1 sous-oculaire et 2 postoculaires. Les supralabiales sont au nombre de 6 et aucune ne touche l’œil. La formule temporale est 2+3. Les dorsales sont lisses ou faiblement carénées et disposées sur 17 à 21 rangs, exceptionnellement 15 ou 23. Les rangs dorsaux médians sont droits, 3 ou 4 rangs latéraux sont obliques. Le nombre de ventrales varie de 134 à 159 chez les mâles et de 135 à 166 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 28 à 35 chez les mâles et de 19 à 29 chez les femelles.
99La coloration dorsale est brunâtre avec de 20 à 26 séries de taches sombres souvent bien contrastées. Il existe un chevron sombre sur le dessus de la tête dont la pointe n’atteint pas le milieu de la frontale. Les labiales sont claires bordées de noir. L’abdomen est clair.
Histoire naturelle
100C’est une espèce terricole de savane qui fréquente les lieux humides et se nourrit de crapauds et de grenouilles. Un spécimen de grande taille (89 cm) conservé au Muséum de Paris a été capturé en 1920 près de Kérouané, ce qui suggère l’existence possible d’une population relique dans cette région de Guinée. La morsure est douloureuse et occasionne des symptômes locaux avec parfois une petite nécrose. Il n’existe pas d’antivenin.
Cerastes cerastes (Linnæus, 1758)
Viperidae, Viperinae
Vipère à cornes
Horned Viper
Identification rapide
Tête couverte de petites écailles carénées. Présence habituelle de 2 cornes, mais spécimens sans cornes fréquents ou occasionnels dans la plupart des régions. Dorsales carénées disposées sur 27 à 35 rangs. De 130 à 165 ventrales. De 25 à 42 sous-caudales divisées.
Dimensions
101Longueur habituelle entre 30 et 65 cm, maximum 80 cm.
Répartition et habitat
102Ensemble du Sahara et régions limitrophes, de l’océan Atlantique à la mer Rouge. Tous les milieux sauf les dunes vives les plus étendues.
Description
103La tête est triangulaire et le cou très marqué. La tête est couverte de nombreuses petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Il existe le plus souvent 2 grandes écailles dressées en forme de corne sur le dessus de la tête, mais certaines populations locales en sont majoritairement dépourvues, notamment dans l’Aïr au Niger et l’extrême sud de l’Égypte (morphe mutila). L’œil possède une pupille verticale. Il existe de 15 à 21 écailles entre les yeux. Les dorsales sont carénées et disposées sur 27 à 35 rangs au milieu du corps. Les carènes sur les flancs présentent des petites dents de scie. Le nombre de ventrales varie de 130 à 165. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 25 à 42. La queue représente 13 à 15 % de la longueur totale chez les mâles et seulement 10 à 11 % chez les femelles.
104La coloration dorsale est habituellement jaune sable avec de nombreuses marques brunes régulièrement disposées de part et d’autre de la ligne vertébrale. La couleur ventrale est un peu plus claire que la couleur de fond dorsale.
Histoire naturelle
105La vipère à cornes s’abrite dans la journée dans les terriers ou les éboulis rocheux. Elle sort au crépuscule et chasse activement sur le sol les reptiles, oiseaux, rongeurs et gros insectes. De décembre à février, elle ne se nourrit pas et ne sort que pour s’exposer au soleil. Aux saisons intermédiaires, elle chasse à l’affût. Sa morsure provoque un œdème important et des signes généraux souvent sévères. Des séquelles fonctionnelles sont assez fréquentes, mais les cas mortels semblent rares et concernent surtout les enfants et les personnes âgées.
Cerastes vipera (Linnæus, 1758)
Viperidae, Viperinae
Vipère des sables
Sahara Sand Viper
Identification rapide
Tête couverte de petites écailles carénées. Absence de cornes. Dorsales carénées disposées sur 23 à 27 rangs. De 99 à 128 ventrales. De 16 à 26 sous-caudales divisées.
Dimensions
106Longueur habituelle entre 25 et 40 cm, maximum 53 cm.
Répartition et habitat
107Ensemble du Sahara, de l’océan Atlantique au désert du Sinaï et au Soudan. Dunes vives et autres zones fortement ensablées.
Description
108La tête est triangulaire et le cou très marqué. La tête est couverte de nombreuses petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. Les yeux sont dirigés vers le haut et possèdent une pupille verticale. Il existe de 7 à 13 écailles entre les yeux. Il n’y a pas de cornes entre les yeux, mais une population du Sud tunisien de statut incertain (C. boehmei) présente quelques écailles dressées. Les dorsales sont carénées et disposées sur 23 à 27 rangs au milieu du corps. Les carènes sur les flancs présentent des petites dents de scie. Le nombre de ventrales varie de 99 à 128. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 16 à 26. La queue représente 11 à 14 % de la longueur totale chez les mâles et 7 à 9 % chez les femelles.
109La coloration dorsale est habituellement jaune sable ou jaune-orangé avec des taches marron régulièrement disposées de part et d’autre de la ligne vertébrale et sur les flancs. L’extrémité de la queue est souvent noire chez les femelles et brune ou couleur sable chez les mâles.
Histoire naturelle
110La vipère des sables est surtout abondante dans les grands ergs mais occupe aussi le lit sablonneux des oueds et les dunes accrochées aux massifs rocheux. Elle est surtout active en saison chaude. Elle chasse la nuit les rongeurs, lézards et oiseaux à l’affût ou à la maraude et va s’enfouir le matin au pied d’une touffe de végétation. Au printemps et à l’automne, elle ne chasse qu’à l’affût et est pratiquement indétectable dans le sable dès que le vent efface ses traces caractéristiques en forme de S. Sa morsure peut être mortelle pour l’homme.
Daboia mauritanica (Duméril et Bibron, 1848)
Viperidae, Viperinae
Vipère de Maurétanie
Mograbin Viper
Identification rapide
Livrée dorsale avec de 23 à 33 séries de grandes taches sombres alternées ou formant une bande ondulée. Tête couverte de petites écailles carénées. Extrémité du museau émoussée. Dorsales carénées disposées sur 27 rangs. De 157 à 176 ventrales. De 40 à 51 sous-caudales divisées.
Dimensions
111Longueur habituelle entre 60 et 130 cm, maximum 181 cm.
Répartition et habitat
112Maroc, Algérie, Tunisie et Libye. Zone méditerranéenne et bordure du Sahara.
Description
113La tête est triangulaire et le cou bien distinct. Le museau, émoussé, n’est pas retroussé. Le corps est épais. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. Environ 15 écailles séparent les yeux. De 12 à 18 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 10 à 12 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 27 rangs droits au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 163 à 176 chez les mâles et de 157 à 175 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont la plupart divisées et leur nombre varie de 40 à 51 chez les mâles et de 44 à 51 chez les femelles.
114La couleur de fond est grisâtre, roussâtre ou beige. Le long du dos, il existe de 23 à 33 grandes taches sombres alternées, parfois séparées mais souvent confluentes et formant ainsi une large bande ondulée irrégulière. Sur les flancs, 1 ou 2 lignes de taches plus petites alternent avec les précédentes.
Histoire naturelle
115La vipère de Maurétanie comprend plusieurs lignées génétiques dont une, qui occupe les zones les plus arides, correspond à l’ancienne espèce D. deserti aujourd’hui rattachée à D. mauritanica. C’est une vipère crépusculaire et nocturne. Elle est terricole, se déplace lentement et se nourrit de rongeurs, de lézards et d’oiseaux. Elle s’expose au soleil au printemps et à l’automne et hiberne les mois les plus froids. C’est le serpent le plus dangereux du Maghreb en raison de la forte toxicité de son venin et de son abondance dans des régions parfois très peuplées. La mortalité en cas de morsure peut atteindre jusqu’à 5 % des cas. Un antivenin est disponible.
Echis coloratus Günther, 1878
Viperidae, Viperinae
Échide coloré
Painted Carpet Viper
Identification rapide
Dos couleur sable et brunâtre avec de grandes taches blanches bordées de noir. Tête couverte de nombreuses petites écailles carénées. 3 ou 4 rangs d’écailles entre les supralabiales et l’œil. Dorsales carénées disposées sur 31 à 37 rangs. De 174 à 205 ventrales. De 42 à 52 sous-caudales simples.
Dimensions
116Longueur habituelle entre 30 et 55 cm, maximum 83 cm.
Répartition et habitat
117Égypte à l’est du Nil, extrême nord-est du Soudan, Israël, Jordanie et régions côtières de la péninsule Arabique. Milieux semi-arides et arides.
Description
118La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. De 13 à 15 écailles séparent les yeux. De 15 à 21 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 12 à 17 et sont séparées de l’œil par 3 à 4 rangées d’écailles. Les dorsales sont carénées et disposées sur 33 ou 35 rangs obliques, rarement 31 ou 37. Le nombre de ventrales chez les spécimens d’Égypte varie de 174 à 205 et celui de sous-caudales de 42 à 52. L’anale est simple.
119Dos avec de larges taches blanches ou gris clair bordées de noir ou de brun foncé. Ces taches sont le plus souvent alternées à l’avant du corps puis fusionnées en de larges barres latérales sur le reste du corps. La couleur de fond est beige sable sur les flancs et brunâtre dans la région vertébrale. Les écailles ventrales sont blanches avec souvent des points noirs.
Histoire naturelle
120Cette vipère est crépusculaire et nocturne. Elle se nourrit de rongeurs, de lézards, de serpents, d’amphibiens et d’arthropodes. Sa morsure, très douloureuse, occasionne un œdème, une nécrose locale, avec parfois une gangrène et des troubles de la coagulation qui peuvent être mortels. Un antivenin est produit et commercialisé en Égypte.
Echis jogeri Cherlin, 1990
Viperidae, Viperinae
Échide de Joger
Joger’s Carpet Viper
Identification rapide
Dos rosâtre avec des taches brunâtres médianes. Ocelles blancs sur les flancs. Ventrales blanches avec de petits points sombres. Tête couverte de petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 25 à 29 rangs. De 121 à 143 ventrales. De 15 à 30 sous-caudales simples.
Dimensions
121Longueur habituelle entre 15 et 35 cm, maximum 41 cm.
Répartition et habitat
122Sud-est du Sénégal, ouest du Mali et nord de la Guinée. Savane soudanienne.
Description
123La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. De 7 à 11 écailles séparent les yeux. Une douzaine d’écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 ou 10 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 25 à 29 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 121 à 135 chez les mâles et de 128 à 143 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 24 à 30 chez les mâles et de 15 à 25 chez les femelles.
124Le dos est rosâtre avec une trentaine de taches brunâtres médianes, longues d’environ 3 écailles, régulièrement espacées et alternant avec des taches claires. Présence d’ocelles blancs sur les flancs. Les écailles ventrales sont blanches, chacune avec 5 ou 6 petits points sombres.
Histoire naturelle
125Cette petite vipère nocturne se nourrit principalement de scolopendres qui constituent 95 % de ses proies au Sénégal, parfois aussi de rongeurs, d’amphibiens et de petits serpents (Leptotyphlopidés). Dans la journée, elle se cache sous des pierres. C’est une espèce de savane soudanienne associée aux zones latéritiques. L’unique spécimen de Tombouctou a probablement été transporté accidentellement lors d’une crue du Niger, et celui de Dakar transporté par la route avec des marchandises. Malgré sa petite taille, cette vipère est redoutable. Elle est très abondante et son venin hémotoxique est souvent mortel.
Echis leucogaster Roman, 1972
Viperidae, Viperinae
Échide à ventre blanc
White-bellied Carpet Viper
Identification rapide
Dos brunâtre avec des taches claires régulièrement espacées. Un dessin blanchâtre en forme de V sur les flancs dans le prolongement des taches claires. Ventrales uniformément blanches. Tête couverte de petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 25 à 33 rangs. De 158 à 189 ventrales. De 25 à 39 sous-caudales simples.
Dimensions
126Longueur habituelle entre 20 et 70 cm, maximum 83 cm.
Répartition et habitat
127De la Mauritanie à l’ouest du Soudan, ainsi que du Maroc à la Libye. Sahel et Sahara, sauf les régions les plus arides.
Description
128La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. De 7 à 15 écailles séparent les yeux. De 13 à 20 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 11 à 14 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 25 à 33 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 158 à 179 chez les mâles et de 170 à 189 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 31 à 39 chez les mâles et de 25 à 34 chez les femelles.
129Le dos est brunâtre avec une quarantaine de taches médianes claires alternant avec des zones sombres deux fois plus longues. Les taches claires se prolongent sur les flancs par un motif blanchâtre en forme de V, ouvert vers le bas, qui contient des écailles sombres. Les écailles ventrales sont uniformément blanches, sauf chez de rares spécimens.
Histoire naturelle
130Ce serpent est particulièrement abondant en zone sahélienne. Il est nocturne et se nourrit de scolopendres, de scorpions et d’insectes divers, ainsi que de rongeurs, d’amphibiens et de reptiles qu’il chasse sur le sol. Quand il est menacé, il se resserre sur lui-même, fait crisser ses écailles en ondulant son corps et cherche à mordre si on l’approche. Son venin est potentiellement mortel, mais l’incidence des décès qui lui sont attribuables est mal connue.
Echis ocellatus Stemmler, 1970
Viperidae, Viperinae
Échide ocellé
West African Carpet Viper
Identification rapide
Milieu du dos avec alternance de taches sombres et de taches claires. Sur les flancs, des taches sombres avec des ocelles blancs. Ventrales blanches avec de petits points sombres. Tête couverte de petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 25 à 33 rangs. De 133 à 157 ventrales. De 17 à 30 sous-caudales simples.
Dimensions
131Longueur habituelle entre 20 et 45 cm, maximum 52 cm.
Répartition et habitat
132Du centre du Mali à l’ouest du Nigeria, en zone de savane soudanienne et guinéenne. Les populations du Sénégal et de l’ouest du Mali sont désormais attribuées à E. jogeri, et celles du centre du Nigeria au Soudan à E. romani. Les limites de répartition entre ces trois espèces bien distinctes génétiquement sont encore imprécises et elles semblent s’hybrider localement.
Description
133La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. De 7 à 12 écailles séparent les yeux. De 10 à 16 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 à 12 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 25 à 33 rangs. Le nombre de ventrales varie de 133 à 151 chez les mâles et de 140 à 157 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 22 à 30 chez les mâles et de 17 à 23 chez les femelles.
134Le dos est brunâtre avec dans la région vertébrale une alternance de taches sombres et de taches claires. Sur les flancs, présence d’ocelles blancs régulièrement disposés, chacun bordé ou prolongé par une tache sombre. Les écailles ventrales sont blanches, la plupart avec 5 ou 6 petits points sombres.
Histoire naturelle
135Par son abondance et la gravité de sa morsure, c’est le plus dangereux des serpents de savane. La journée, il s’abrite sous des pierres ou des amas végétaux. Il sort la nuit et chasse une grande diversité de proies, dont surtout des scolopendres et des rongeurs. Il se tient parfois dans des arbustes. Son venin est hémotoxique et sa morsure souvent mortelle chez l’homme.
Echis pyramidum (Geoffroy-Saint-Hilaire, 1827)
Viperidae, Viperinae
Échide des pyramides
Carpet Viper
Identification rapide
Milieu du dos avec alternance de taches sombres et de taches claires. Sur les flancs, des taches sombres avec des ocelles blancs. Ventrales blanches avec de petits points sombres. Tête couverte de petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 25 à 33 rangs. De 133 à 157 ventrales. De 17 à 30 sous-caudales simples.
Dimensions
136Longueur habituelle entre 20 et 60 cm, maximum 71 cm.
Répartition et habitat
137Nord-est de la Libye, Égypte, Soudan, nord-est de la République centrafricaine, Kenya, Éthiopie, Érythrée et Somalie. Limites de répartition avec E. leucogaster dans l’ouest du Soudan incertaines, de même que le statut réel des diverses populations d’Afrique orientale. Milieux semi-arides et savane.
Description
138La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles carénées similaires aux écailles dorsales. De 9 à 12 écailles séparent les yeux. Une quinzaine d’écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 10 à 13 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 25 à 31 rangs. Le nombre de ventrales varie de 155 à 182 chez les mâles et de 167 à 186 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 29 à 40 chez les mâles et de 27 à 33 chez les femelles.
139Le dos est brunâtre avec des taches médianes claires alternant avec des zones sombres deux fois plus longues. Les taches claires se prolongent sur les flancs par un motif blanchâtre en forme de V, ouvert vers le bas, qui contient des écailles sombres. Les écailles ventrales sont blanches avec des points noirs.
Histoire naturelle
140Cette vipère occupe le nord-est de l’Afrique où elle remplace E. leucogaster qui est proche morphologiquement et génétiquement. Elle est nocturne et se nourrit surtout d’invertébrés, dont des scorpions et des solifuges. Son venin est hémotoxique. Au Kenya, elle a été responsable de 5 décès sur 417 patients mordus par cette espèce.
Echis romani Trape, 2018
Viperidae, Viperinae
Échide de Roman
Roman’s Carpet Viper
Identification rapide
Dos avec alternance de taches médianes noirâtres et blanchâtres. Ocelles blancs sur les flancs contenus dans des taches noirâtres situées en regard des taches blanchâtres. Ventrales blanches avec de petits points sombres. Tête couverte de petites écailles carénées. Dorsales carénées disposées sur 29 à 33 rangs. De 146 à 168 ventrales. De 19 à 28 sous-caudales simples.
Dimensions
141Longueur habituelle entre 25 et 55 cm, maximum 64 cm.
Répartition et habitat
142Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad, République centrafricaine et une population qui semble disjointe dans le sud du Soudan. Savane soudanienne.
Description
143La tête est ovale et le cou bien distinct. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. De 9 à 12 écailles séparent les yeux. Une quinzaine d’écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont habituellement au nombre de 10 ou 11 et aucune ne touche l’œil. 2 rangées de sous-oculaires séparent habituellement les supralabiales de l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 29 à 33 rangs au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 146 à 156 chez les mâles et de 150 à 168 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont simples et leur nombre varie de 24 à 28 chez les mâles et de 19 à 24 chez les femelles.
144Sur toute la longueur du dos, on observe une alternance de taches médianes noirâtres et blanchâtres longues de 2 ou 3 écailles et larges d’environ 6 écailles. Sur les flancs, dans le prolongement des taches blanchâtres, on observe des taches noirâtres centrées par un ocelle blanc. Les écailles ventrales sont blanches, chacune avec 5 ou 6 petits points noirs.
Histoire naturelle
145Cette échide était jusqu’à récemment confondue avec E. ocellatus dont elle est morphologiquement proche mais souvent plus grande et avec qui elle partage la dangerosité et le mode de vie nocturne. Terricole comme les autres échides, elle se nourrit de scolopendres, de rongeurs, d’amphibiens, de petits serpents et d’insectes divers.
Macrovipera lebetinus transmediterranea Nilson et Andrén, 1988
Viperidae, Viperinae
Vipère du Levant nord-africaine
North-African Blunt-nosed Viper
Identification rapide
Dos grisâtre avec de 34 à 41 barres transverses sombres. Tête couverte de petites écailles carénées. Extrémité du museau émoussée. Dorsales carénées disposées sur 25 rangs. De 150 à 164 ventrales. De 37 à 51 sous-caudales divisées.
Dimensions
146Longueur totale jusqu’à 98 cm chez le petit nombre de spécimens connus.
Répartition et habitat
147Algérie et Tunisie, mais pas de données précises sur la plupart des stations de collecte, probablement toutes en zone côtière.
Description
148La tête est triangulaire et le cou bien distinct. Le museau, émoussé, n’est pas retroussé. Le corps est épais. La queue est courte. L’œil est moyen avec une pupille verticale. La tête est couverte de petites écailles similaires aux écailles dorsales. Environ 9 écailles séparent les yeux. De 13 à 17 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 10 ou 11 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 25 rangs droits au milieu du corps. Le nombre de ventrales varie de 154 à 163 chez les mâles et de 150 à 164 chez les femelles. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 42 à 51 chez les mâles et de 37 à 43 chez les femelles.
149La couleur de fond est gris clair. Il existe de 34 à 41 séries de barres transverses médianes sombres larges de 2 ou 3 écailles et séparées par la largeur d’environ 3 écailles. Certaines bandes transverses sont divisées en taches alternes décalées droite et gauche parfois entièrement séparées. Sur les flancs, des taches sombres plus petites alternent avec les barres transverses.
Histoire naturelle
150Cette vipère qui semble très rare n’est connue que par un spécimen récent de Tunisie et quelques spécimens anciens conservés dans des muséums. Les localités d’origine sont approximatives à l’exception d’un spécimen du Djebel Murdjadjo, petit massif culminant à 541 m situé entre Mers el-Kébir et Bou-Sfer dans les environs immédiats d’Oran. La morsure des vipères du genre Macrovipera peut être mortelle.
Vipera monticola Saint Girons, 1954
Viperidae, Viperinae
Vipère de l’Atlas
Atlas Viper
Identification rapide
Dos beige ou brunâtre avec une bande dorsale plus sombre ondulée ou en zigzag. Tête couverte de petites écailles carénées. Extrémité du museau retroussée. Dorsales carénées disposées sur 19 à 23 rangs. De 122 à 138 ventrales. De 29 à 47 sous-caudales divisées.
Dimensions
151Longueur jusqu’à 39 cm dans le Haut Atlas et environ 50 cm pour les autres populations.
Répartition et habitat
152Nord du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Montagnes de l’Atlas et reliefs côtiers. Quatre lignées génétiques (Haut Atlas occidental ; Haut Atlas central ; Rif, Moyen Atlas, Haut Atlas oriental ; Algérie, Tunisie), toutes très distinctes de V. latastei de la péninsule ibérique à qui la plupart des populations d’Afrique du Nord étaient autrefois rattachées.
Description
153La tête est triangulaire et le cou bien distinct. L’extrémité du museau est retroussée. Le corps est trapu. La queue est courte. L’œil est petit avec une pupille verticale. Il est surmonté d’une très grosse supraoculaire en arcade. La tête est couverte d’un grand nombre de petites écailles. De 6 à 8 écailles séparent les yeux. De 8 à 12 écailles entourent chaque œil. Les supralabiales sont au nombre de 9 ou 10 et aucune ne touche l’œil. Les dorsales sont carénées et disposées sur 19 ou 21 rangs droits au milieu du corps, rarement 23 (19 chez monticola stricto sensu du Haut Atlas central). Le nombre de ventrales varie de 122 à 138. L’anale est simple. Les sous-caudales sont divisées, leur nombre varie de 35 à 47 chez les mâles et de 29 à 39 chez les femelles.
154La couleur de fond est claire ou gris-brun. Une bande sombre parcourt toute la longueur du dos. Elle est ondulée ou en zigzag, continue ou partiellement discontinue. Sur les flancs, on observe une ligne de petites taches arrondies de même couleur que la bande dorsale.
Histoire naturelle
155Cette vipère est rare, localisée et très discrète. On la trouve dans des secteurs forestiers ou rocheux parmi les plus humides du littoral méditerranéen et jusqu’à 3 900 m dans l’Atlas. Elle est active de jour, au crépuscule et la nuit pendant l’été. Les adultes se nourrissent de lézards, rongeurs et amphibiens, les juvéniles consomment aussi des arthropodes. Le risque de décès en cas de morsure est très faible.
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Pharmacopées traditionnelles en Guyane
Créoles, Wayãpi, Palikur
Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et al. (dir.)
2004
Guide des serpents d’Afrique occidentale
Savane et désert
Jean-François Trape et Youssouph Mané
2006
Hommes et plantes de Maré
Îles Loyauté, Nouvelle-Calédonie
Nicolas Lormée, Pierre Cabalion et Edouard Hnawia (dir.)
2011
Guide illustré de la flore de Patagonie
Daniel Barthélémy, Cecilia Brion et Javier Puntieri (dir.)
2015
Lézards, crocodiles et tortues d’Afrique occidentale et du Sahara
Jean-François Trape, Sébastien Trape et Laurent Chirio
2012
Guide des serpents d’Afrique occidentale, centrale et d’Afrique du Nord
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