1Développer et intensifier la mise en place de formations spécifiques à destination de tous les acteurs de la filière des SOV, notamment sur les bonnes pratiques de fabrication et la constitution du dossier d’autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments traditionnels améliorés. L’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (AIRP), créée en février 2020, a vocation à autoriser des unités artisanales de production de médicaments à base de plantes qui exigent, de la part du demandeur (pharmacien, praticien de médecine traditionnelle, pharmacien responsable…), des qualifications et compétences particulières dans le champ des bonnes pratiques de fabrication. Le renforcement des études de la pharmacopée adossées aux UFR en pharmacie est recommandé. Une lucarne pourrait être envisagée pour la reconnaissance et l’intégration des acquis de l’expérience (expérience professionnelle) dans le système de diplomation.

2Des formations qualifiantes et modulaires (par exemple sous format European Credits Transfer Scale, ECTS, le Système européen de transfert et d’accumulation de crédits) adaptées aux publics cibles, alliant travaux pratiques, travaux dirigés et enseignements magistraux sont à encourager et soutenir. Le renforcement des enseignements adaptés au contexte local, une rénovation ou actualisation des équipements de laboratoires d’enseignements dans les unités de formation (telles que les abonnements aux bases de données taxonomiques des végétaux, microscopie, etc.) sont également nécessaires.

3Il est à noter l’existence de plusieurs offres de formations, allant des parcours dédiés à la chimie des substances naturelles, à la pharmacologie, à la phytothérapie, ou encore à l’agriculture. Ces offres sont rattachées à différentes UFR des universités et instituts de formation de Côte d’Ivoire. Il est recommandé que ces formations qualifiantes et modulaires, ou encore des formations de courte durée adaptées soient proposées dans le cadre de ces UFR et à tous ceux qui pratiquent des métiers en relation avec les SOV (praticiens de la médecine traditionnelle, exploitants agricoles, etc.). Point d’importance, les modules articulés autour des bonnes pratiques de fabrication, en particulier de médicaments à base de plantes1 qui sont de nature à favoriser la qualité des médicaments vendus, sont à renforcer et développer. Les tradipraticiens constituent à cet effet une cible privilégiée, à mobiliser dans le cadre de ces formations.

4Au-delà de la nécessité de renforcer les capacités ivoiriennes dans le domaine des SOV, il est essentiel de créer et renforcer les liens entre les secteurs académiques, financiers, socio-économiques et de l’innovation (voir R11).