Remerciements
p. 9-10
Texte intégral
1L’idée de cet ouvrage collectif est née au cours de l’été 2018 avec la volonté de susciter une controverse scientifique à propos d’une méthode dont l’influence était grandissante et, selon nous, insuffisamment contestée. L’attribution du prix Nobel à Abhijit Banerjee, Esther Duflo et Michael Kremer a eu lieu au moment où nous finalisions le manuscrit : elle rendait la controverse d’autant plus urgente et nécessaire.
2Pour mettre en œuvre ce projet, nous n’avons pas bénéficié de « programme » ou de « financement » particulier, ce qui prouve qu’il est encore possible de faire de la recherche de manière libre et désintéressée.
3Nous avons néanmoins obtenu un appui financier ponctuel de nos institutions de rattachement – l’Agence française de développement (AFD) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) – pour organiser un séminaire réunissant la plupart des auteurs à Paris en mars 2019. Ce séminaire nous a permis de discuter et débattre, y compris de nos désaccords, puisque l’objet de ce livre n’est pas de converger sur tout, ni de proposer un « prêt à penser » sur la façon d’aborder les RCT, mais d’exposer les termes du débat et les raisons de la controverse. De plus, l’AFD et l’IRD ont accepté de financer à notre demande l’accès ouvert (open access) de l’ouvrage en anglais auprès de notre éditeur, la marque d’un engagement ferme en faveur d’une science accessible à tous, notamment au Sud.
4Nous remercions donc tous ceux (institutions ou individus) qui ont accepté de faire vivre, chacun à sa mesure, cette controverse trop longtemps éludée : l’AFD et l’IRD pour leur soutien, leurs présidents-directeurs généraux respectifs, qui signent une postface à l’ouvrage, ainsi que Gaël Giraud, alors économiste en chef de l’AFD, qui nous a encouragés à poursuivre l’aventure ; l’ensemble des auteurs de cet ouvrage, dans leur diversité et la pluralité de leurs positions, pour avoir cru en notre proposition, pour avoir joué le jeu de la controverse en donnant le meilleur d’eux-mêmes et pour leur patience ; Lant Pritchett, qui nous a mis en contact avec Gulzar Natarajan et Ila Patnaik, dont les témoignages en fin d’ouvrage apportent l’éclairage du terrain et le point de vue du décideur, un complément nécessaire au regard du chercheur. Il s’est aussi dépensé sans compter pour assurer la promotion du livre ; Angus Deaton, admirable et généreux, qui a toujours répondu présent pour porter à nos côtés la voix de la raison critique lors des conférences de lancement de l’ouvrage sur les différents continents ; Britta Augsburg, qui, bien que faisant partie de la « communauté » des promoteurs des RCT, a accepté de venir débattre avec nous sur le fond, alors que ceux que nous avons sollicités ont décliné l’invitation ; Diane Bertrand, notre traductrice historique, qui encore une fois a fait des miracles (mais peut-être s’agit-il d’un mirage ?) ; notre éditeur de la version anglaise de l’ouvrage enfin, Oxford University Press, pour s’être engagé, en garant de la liberté académique, à nos côtés, ainsi que les Éditions de l’IRD, qui outre le fait d’avoir accepté de publier l’ouvrage, ont également financé sa traduction en français, avec une mention spéciale au centurion Romain Costa, mandaté pour nous conduire à bon port quoi qu’il en coûte dans la touffeur de l’été 2022.
5Gageons que cet ouvrage contribuera à alimenter le brassage des idées, soit la science en action ; à nos futurs lecteurs de le confirmer.
6Nous ne saurions conclure ces remerciements à la version française de cet ouvrage sans une pensée émue à Paul Farmer, l’un de nos co-auteurs, tristement décédé en février de cette année 2022. Co-auteur du chapitre 5 sur les expérimentations dans le champ de la santé, Paul était à la fois un scientifique de tout premier plan, y compris dans le champ de l’anthropologie, mais aussi un acteur engagé dans le champ humanitaire, notamment à travers son association Partners in Health qui œuvrait dans plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine1. De par sa position, son regard critique sur le lien entre essais cliniques et RCT dans le champ du développement est particulièrement éclairant. Cette version française de l’ouvrage est aussi dédiée à sa mémoire, dont on espère qu’elle entretiendra l’esprit brillant et critique.
Notes de bas de page
1 Voir par exemple sa nécrologie par Didier Fassin dans le journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/02/28/la-mort-de-l-americain-paul-farmer-medecin-humanitaire-et-anthropologue_6115603_3382.html
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