URL originale : https://books.openedition.org/irdeditions/44398
L’offensive de la recherche face aux insectes vecteurs et nuisibles
p. 78-87
Texte intégral

Le moustique Aedes polynesiensis, vecteur primaire de la filariose et secondaire de la dengue.
© J. Marie
1En 1969, l’Institut Louis-Malardé et l’IRD ont créé par le biais de conventions un laboratoire d’entomologie médicale à Paea. L’insectarium de Paea est devenu le laboratoire le plus spécialisé dans le développement de stratégies de lutte contre les insectes vecteurs et nuisibles de la région Pacifique Sud. Deux espèces de moustiques représentent un risque sanitaire important pour l’homme, en étant vectrices de la dengue ou de la filariose, et sont au cœur de toutes les attentions. L’impact de 3 espèces de nonos sur la population, le tourisme et l’économie locale suscite également l’intérêt des chercheurs.
Résumé
Le Laboratoire d’entomologie médicale (LEM) voit le jour en 1969 grâce à une collaboration étroite entre l’IRD et l’ILM. Ses 40 années de recherche ont permis de comprendre les modes de transmission de la dengue et de la filariose et d’élaborer des stratégies de lutte contre les moustiques et les nonos. Des essais thérapeutiques ont été réalisés mais pour l’instant aucun traitement n’est totalement efficace contre ces deux maladies. La lutte anti-vectorielle doit donc être développée. Des méthodes chimiques, biologiques, physiques ont déjà été testées et certains résultats sont encourageants, mais il reste encore bien des voies à explorer. Depuis quelques années, l’évolution en génie biologique et génétique à travers le monde laisse entrevoir de nouvelles perspectives, d’ores et déjà à l’étude au LEM et sur des sites pilotes.
Tumu parau
Na roto i te rave-âmui-raa òhipa i rotopū i te mau tahuà ìhi no te IRD e te ILM, i haamauhia ai te pū Laboratoire d'Entomologie Médicale (LEM) i te matahiti 1969. Na te mau māìmiraa i ravehia a 40 matahiti i teie nei i māramarama ai tātou na hea te taata e maìhia ai i te maìmoa (dengue) e i te maì fēfē, e ua ferurihia te mau rāveà e tano no te tinai i te naonao e i te nono. Ua tāmatahia te tahi mau rapaàuraa, aita ā rā i manuia pāpū roa no te ārai i nā maì e piti. No reira, e tià ia haapūai faahou ā i te tinairaa i te mau manumanu e uta ra i teie nā maì. Ua tāmatahia te mau rāveà e rave rau, e e mea faahiahia te tahi mau nūmera i noaa mai. Ia faaitoito ā i te tītorotororaa i te tahi mau rāveà tinai âpī. Tau mata-hiti i teie nei, auaè maoti te nuuraa o te māìmiraa ìhiora na te ara, e matara mai ai te mau àveià âpī ò tē hiòpoà-aèna-hia e te pū LEM e i te tahi mau vāhi i faataahia no teie māìmiraa.
2La recherche en entomologie médicale a vu le jour dans les années 1940 lorsque Français et Américains étudiaient la transmission de la filariose lymphatique (31,9 % de prévalence d’infection au sein de la population polynésienne). C’est en 1969 que fut créé le Laboratoire d’entomologie médicale par convention liant les chercheurs de l’IRD (ex-Orstom) à l’ILM (ex-ITRMLM). L’insectarium de Paea devient le laboratoire de la région Pacifique spécialisé sur les insectes vecteurs de maladies (Aedes polynesiensis / filariose ; Aedes aegypti / dengue) et sur les insectes de nuisances agricoles, touristiques et donc socio-économiques (nonos).
Les problèmes liés aux insectes vecteurs et nuisibles en Polynésie française
3Les insectes hématophages constituent au niveau mondial, et en particulier en milieu tropical, une gêne et un risque sanitaire important pour l’homme.
4En Polynésie, deux espèces de moustiques à activité diurne (Aedes aegypti et Aedes polynesiensis) sont responsables respectivement de la dengue et de la filariose, et trois espèces de nonos (Culicoides belkini, nono des marécages ; Leptoconops albiventris, nono des plages ; Simulium buissoni, nono des rivières) constituent une source de nuisance importante dans certains archipels.
Aedes Aegypti, vecteur primaire de la dengue, est une espèce de moustique que l’on retrouve principalement en milieu urbain, les gîtes sont artificiels (récipient plastique, pot de fleurs, etc.).
Aedes Polynesiensis, vecteur primaire de la filariose humaine et vecteur secondaire de la dengue, est présent en zone rurale. Les gîtes sont naturels (creux d’arbres, trous de crabes, noix de coco rongées, etc.). Ces 2 espèces d’Aedes peuvent également transmettre d’autres maladies, pour l’instant absentes du territoire, comme le chikungunya.
5Outre l’impact sur la santé, l’enjeu socioéconomique est également important. Les moustiques constituent un vrai fléau pour le tourisme en Polynésie, les hôtels et pensions de famille sont contraints de réaliser régulièrement des traitements chimiques coûteux et d’une efficacité moindre. Les épidémies de dengue représentent aussi un coût important pour la CPS et les employeurs.
Qu’est-ce que la filariose ?
Le parasite de la filariose (Wuchereria bancrofti) est un ver filaire qui existe sous 2 formes : la forme commune périodique ou nocturne (Afrique, Amérique du Sud…) et la forme subpériodique ou diurne qui est l’unique forme présente en Polynésie. Ainsi, la transmission de W. bancrofti var. pacifica est étroitement liée à l’activité du vecteur A. polynesiensis.
En 1953, la prévalence de porteurs de microfilaires était de 31,9 %, tandis qu’aujourd’hui, elle est de l’ordre de 1 % en Polynésie française.
Le cycle de la filariose est composé de 2 hôtes, l’homme et le moustique (cf. schéma).
- Le moustique femelle ingère des microfilaires qui vont se développer en larves infectantes L3 au bout de 12 jours.
- Lors d’une piqûre, la larve L3 pénètre dans le corps humain et se transforme en larve L4 puis en adulte reproducteur (logé dans les ganglions) produisant après accouplement des microfilaires qui vont migrer dans la circulation sanguine.


Microfilaires dans le sang.

Elephantiasis ou mariri.
© M. Lam Nguyen
6La lutte antivectorielle (LAV) pose quelques problèmes de réalisation contre les Aedes présents en Polynésie :
accès difficiles aux gîtes larvaires (trous de tupas, creux d’arbres, derrière les habitations dans des gîtes artificiels, (boîtes plastiques, conserves...) ;
développement de résistances vis-à-vis de certains produits insecticides ;
pollution écologique et environnementale due aux rémanences des pesticides.
7Les moustiques ne sont malheureusement pas les seuls insectes qui posent des problèmes en Polynésie française. Les nonos, petits moucherons hématophages, représentent un frein important au développement économique et touristique des îles où ils sont présents. Ils ne transmettent pas de maladies, mais constituent de vraies nuisances pour les résidents et touristes : leurs morsures, jusqu’à 10 000/jour/homme, provoquent de fortes démangeaisons.
Les études menées en Polynésie de 1969 à aujourd'hui
8Le 26 septembre 1949 est créé le Fare Mariri, l’institut territorial de recherches médicales Louis-Malardé (ITRMLM) dont la mission principale réside dans l’étude et la prévention de la filariose de Bancroft en Polynésie.
9En 1969, une équipe de 4 chercheurs de l’IRD crée le premier laboratoire d’entomologie médicale (actuel insectarium de FILM à Paea) de la région Pacifique Sud dont les axes de recherches principaux sont les suivants :
inventorier les espèces présentes dans les archipels ;
identifier et comprendre le mécanisme de transmission des maladies à vecteurs ;
améliorer la prévention et contribuer à la recherche de nouveaux traitements ;
étudier l’impact environnemental et socio-économique des insectes nuisibles en Polynésie française ;
mettre au point de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes vecteurs et nuisibles en minimisant l’impact sur l’environnement non cible.
10Les premiers objectifs du laboratoire sont de dresser l’inventaire des moustiques présents en Polynésie française sur chacun des archipels, de connaître leur répartition entre les zones rurales et urbaines puis de modéliser les mécanismes de transmission de la filariose.
11Dans les années 1970, de fortes épidémies de dengue de type I et II sévissant en Polynésie et dans toute la région Pacifique, les chercheurs de l’IRD mettent en place avec les acteurs locaux de la santé des stratégies de prévention et d’éducation sanitaire au sein de la population.
12En 1985, des essais thérapeutiques sur 2 molécules médicamenteuses, l’ivermectine et la notézine, sont réalisés dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la filariose.
13Également dans les années 1980-85, les chercheurs de l’IRD développent la lutte biologique grâce à des fonds de l’OMS. L’objectif est de réduire le nombre de moustiques vecteurs à l’aide de prédateurs tels que des crustacés, des poissons larvivores et des moustiques papillon.
14Une approche toute particulière est menée dans les Tuamotu. Les chercheurs se servent d’un auxiliaire biologique, le crabe tupa (Cardisoma carnifex) qui va transporter une toxine de BT (Bacillus thuringiensis) dans son terrier afin de réguler la prolifération des larves d’A. polynesiensis.
15Dans les années 2000, le LEM étudie aussi la lutte chimique avec des tests d’écrans imprégnés contre les moustiques vecteurs de la dengue (contrat d’objectif n° 377-99). La technique repose sur la mise en place dans les habitations de tissus colorés imprégnés d’insecticides servant de site de repos pour Aedes spp.
16En dehors des études menées sur les moustiques, la nuisance des nonos attire également l’attention des chercheurs à partir des années 1980 (financement IRD/ILM/Cordet).

Nono de plage.
© J. Marie

17Différentes approches de lutte contre les nonos sont alors mises en œuvre avec le concours des experts de l’IRD :
un insecticide sans danger pour l’environnement aquatique est utilisé à des doses spécifiques contre le nono des rivières aux Marquises (1989, financement FED) ;
un muret de 643 m de long sur la plage d’Atuona à Hiva Oa est construit dans le but d’éliminer le gîte des nonos des plages en séparant physiquement l’eau de la rivière et l’eau de la mer (1986 et 1987, financement : Fides État et MRT État) ;
une approche mécanique est testée contre le nono des marécages reposant sur le développement de pièges à UV (financement : Sofitel Ia ora, Moorea).
Bilan des recherches et perspectives
18De 1969 à aujourd’hui, 14 espèces de moustiques et 5 espèces de nonos ont été recensées en PF et le laboratoire maintient une surveillance étroite des espèces de moustiques grâce aux piégeages réguliers sur l’île de Tahiti.
19Parmi les stratégies de lutte étudiées contre les moustiques, l’éducation sanitaire a prouvé son efficacité dans la lutte contre la dengue. La destruction des gîtes a permis un contrôle de l’espèce A aegypti dans les 100 maisons qui ont participé à l’étude sur une période de 6 mois.
20En revanche, la plupart des techniques de lutte biologique ciblant A. polynesiensis n’ont pas apporté les résultats escomptés. A elles seules, elles ne suffisent pas à contrôler le vecteur. Les causes sont principalement l’inaccessibilité et la diversité des gîtes ainsi que la distance de vol importante des moustiques.
21Seules les études menées avec l’utilisation des crabes ont montré des résultats encourageants, mais il reste aujourd’hui à déterminer le candidat insecticide idéal sans danger pour les crabes et l’environnement.
22Concernant la lutte par l’utilisation d’écrans imprégnés, elle a permis d’obtenir une diminution significative 1 mois après traitement. Cependant, l’insecticide se dégrade rapidement aux UV et le traitement à grande échelle paraît difficile à mettre en œuvre (surface à traiter, compétition de site de repos avec la végétation avoisinante).
23Dans la lutte médicamenteuse contre la filariose, les essais thérapeutiques ont permis de définir les molécules et dosages à utiliser pour réduire la charge en microfilaires et limiter la transmission de la filariose. Cependant, cette stratégie est insuffisante et il est indispensable de lutter directement contre le vecteur principal de la filariose, A. polynesiensis. En effet, contrairement à d’autres vecteurs de filariose dans le monde, des études ont montré que plus la charge parasitaire de l’homme porteur est faible, plus le rendement parasitaire du moustique A. polynesiensis est important (phénomène de limitation).

Larve de moustique.
© J. Marie

Spathe ou bractée, enveloppe d'une vieille inflorescence de cocotier, devenue un gîte idéal pour Aedes polynesiensis.
© J. Marie

Crabe ou tupa utilisé pour la dispersion du produit dans son trou difficile d'accès.
©J. Marie

Stratégie de lutte par écran imprégné d'insecticide devant l'ouverture d'un fare.
© J. Marie

Muret construit aux Marquises pour la lutte contre les nonos des plages.
© J. Marie


Elevages de moustiques mâles.
© J. Marie
24En ce qui concerne les stratégies de lutte contre les nonos, l’approche chimique contre les nonos des rivières n’a pas donné de résultats probants. Cet échec est principalement lié aux conditions météorologiques (dilution de l’insecticide lors des épisodes cycloniques).
25La construction physique du muret à Atuona pour lutter contre les nonos des plages a quant à elle été un franc succès avec une éradication totale de l’espèce sur cette plage. Cependant, cette technique (onéreuse) ne peut pas être employée sur tous les sites infestés afin de ne pas détruire la beauté naturelle du paysage polynésien.
26L’approche mécanique contre le nono des marécages a donné également des résultats encourageants. Les études ont montré qu’il y avait 6 fois moins de nuisance après 5 jours de piégeage aux UV. Une lutte intégrée contre les nonos mêlant piégeages et aménagement des sites devrait donc permettre de limiter la nuisance à un niveau acceptable pour les touristes et la population avoisinante. Jusqu’à présent, la prévention (destruction des gîtes, communication auprès de la population…) et le traitement médicamenteux ont montré leurs bienfaits mais aussi leurs limites dans le cadre de la lutte contre la dengue et la filariose lymphatique en Polynésie. Il est donc indispensable de poursuivre les recherches dans le domaine de la LAV en explorant de nouvelles stratégies.

Toxorynchites amboinensis, appelé moustique papillon à gauche comparé à Aedes aegypti. Introduit volontairement en 1976 dans le cadre d’un programme de lutte biologique, les larves du Toxorynchites sont d’excellents prédateurs des larves d’Aedes et de Culex.
© J. Marie
27Actuellement, des études réalisées dans différents pays semblent prometteuses dans la lutte contre A. aegypti. L’utilisation de moustiques mâles OGM dans le but d’obtenir des femelles incapables de voler laisse entrevoir la suppression de cette espèce sur les premiers sites pilotes. Concernant A. polynesiensis, une stratégie innovante est actuellement en cours d’étude par le laboratoire d’entomologie médicale. La technique repose sur la stérilisation des femelles par des moustiques mâles biologiquement transformés en laboratoire (porteurs d’une bactérie : Wolbachia). Actuellement, cette dernière est testée sur un motu, les premiers résultats semblent encourageants et laissent penser que cette technique pourrait être envisagée à plus grande échelle dans les années à venir.

Stratégie de lâchers de moustiques mâles.
© J. Marie
Remerciements
L’Institut Louis-Malardé (ILM) tient à remercier l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi que l’ensemble de son personnel pour la création du Laboratoire d’entomologie médicale en 1969 et sa collaboration dans les travaux de recherche durant toutes ces années.
L’ILM tient également à remercier les bailleurs de fonds, institutions publiques ou privées qui ont contribué financièrement aux avancées de la recherche en entomologie médicale.
L’ILM remercie les autorités locales et le personnel de santé pour sa contribution à la mise en place et à la réalisation des programmes de recherches en entomologie médicale durant ces 40 années en Polynésie française.
Enfin, l’ILM adresse ses remerciements à la population pour sa participation et son accueil lors des études réalisées dans l’ensemble des archipels.
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Cette bibliographie a été enrichie de toutes les références bibliographiques automatiquement générées par Bilbo en utilisant Crossref.
Bibliographie
Sites en ligne
Site internet du laboratoire d’entomologie médicale de l’ILM.
Ouvrages et revues
1970 à 1990
Duval, J., Rivière, E ; Pichon, G. (1978) Quelques aspects bioecologiques de Culicoides belkini (Wirth et Arnaud, 1969) (Diptera : Ceratopogonidae). , Cah Orstom, Ser. Ent. Med. Parasitol., XVI, 4, 273-277
Klein, J.-M., E Rivière et Y. Séchan. 1983 (1984). Une nouvelle espèce de moustique (Diptera : Culicidae) desîles Marquises (Polynesie Française) : Culex (Culex) toviiensis n.sp. Description de la larve et de la nymphe. Cah. O.R.S.T.O.M. Ser. Entomol. Med. ParasLtol. 21 :71-76.
Laigret J., B. Carme, J.F. Chamouard, P. Delebecque, M.C. Duprat, H. Kaeuffer, M. Merlin, Gaston Pichon, François Rivière, L. Rosen (1975) Lutte contre la dengue à Tahiti en 1975- In : Conférence des services de santé. Nouméa : CPS, 1976, p. 63-94. Conférence des Services de Santé, 7, Port-Vila (VU), 1976/02/09-13
Pichon G. (1974) Etude mathématiques de la réduction parasitaire chez différents vecteurs naturels ou expérimentaux de filarioses. Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris 278 (Série D)
Rivière F. de 1974 à 1988 : Ecologie de Aedes (stegomyia) polynesiensis, Marks, 1951 et transmission de la filariose de Bancroft en Polynésie, http://www. documentation.ird.fr/hor/fdi :26683
Séchan, Y. , Rivière, E, Klein, J.M. et Roux J. (1986) : Les moucherons hématophages causes de nuisances en Polynésie française. Perspectives de lutte. Doc. Ent. Med. Orstom-ITRMLM 20/86 : 18p + annexes.
1990 à 2000
Cartel, J-L.; Séchan, Y.; Spiegel, A.; Nguyen, N. L.; Barbazan, P.; Martin, P. M. V.; Genelle, B.; Roux, J. (1991) Cumulative mortality rates in Aedes polynesiensis after feeding on polynesian Wuchereria bancrofti carriers treated with single doses of ivermectin, diethylcarbamazine and placebo.
Lard eux, E, Riviere, E, Séchan, Y. and Kay, B. H. (1992) Release of Mesocyclops aspericornis (Copepoda) for control of larval Aedes polynesiensis (Diptera: Culicidae) in land crab burrows on an Atoll of French Polynesia. , J Med Entomol, 29, 4, 571-576
Séchan Y., Fossati O., Guillet P., Roux J., Martin P (1993) Projet d’éradication de Simulium buissoni aux Marquises : rapport final. Papeete: Orstom; ITRMLM, 61p.
http://www.documentation.ird.fr/hor/ fdi:40496
10.1371/journal.pntd.0001271 :2000 à 2013
Sechan Y. (2003) Test d’application de rideaux imprégnés d’insecticides comme moyen focalisé et complémentaire de lutte contre les moustiques vecteurs de dengue. Tahiti (PYF) ; Tahiti : Institut Louis Malardé ; IRD, 2003, 27 p. multigr. + 48 p. (http://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010043898)
Mou, Y. ; Plichart, C ; Legrand, A. M ; Mallet, H. P. ; Cerf, N. ; Nguyen, N. L. (2009) Evaluation de la prévalence de la filariose lymphatique en 2008 en Polynésie française., BEH, 48-19-50, 504-507
Chambers, E. W.; Hapairai, L.; Peel, B. A.; Bossin, H.; Dobson, S. L. (2011) Male Mating Competitiveness of a Wolbachia-Introgressed Aedes polynesiensis Strain under Semi-Field Conditions , Plos Negl Trop Dis, 5, 8, el271
O’connor, L.; Plichart, C.; Cheong Sang, A.; Breslfoard, C. L.; Bossin, H. C.; Dobson, S. L. (2012) Open release of male mosquitoes infected with a Wolbachia biopesticide: Field performance and infection containment. , Plos Neg Trop Dis, 6, 11, el797
Marie J. and H.C. Bossin (2013) First Record of Wyeomyia (Wyeomyia) mitchellii (Diptera: Culicidae) in French Polynesia. , J Med Entomol, 50, 1, 37-42
Annexe
Lexique
A
Auxiliaire biologique
Organisme utilisé lors de la lutte biologique selon des stratégies de prédation, de transport, de dispersion de produit. (avantage : atteinte d’endroits inaccessibles).
E
Entomologie médicale
Étude des insectes responsables de maladies ou d’impact sanitaire chez l’homme intégrant les axes de recherche suivants : l’identification, la biologie, l’écologie et la lutte antivectorielle.
F
Filariose lymphatique
Maladie tropicale causée par des vers parasites et transmise par les moustiques. L’un des symptômes bien connus de cette pathologie est l’éléphantiasis, épaississement d’un membre, lorsque les parasites envahissent les ganglions lymphatiques.
G
Gîte
Milieu aquatique servant de lieu de ponte pour les moustiques, on parle de gîte larvaire ou d’habitat pour les stades larvaires de moustique.
H
Hôte
Organisme qui héberge un parasite pendant une partie de son développement en lui fournissant les besoins nécessaires à sa survie. L’homme est un hôte primaire de la filariose et le moustique est vecteur et hôte secondaire.
I
Insecte hématophage
Insecte qui a besoin de sang pour se nourrir et survivre (hémato = sang, phage = manger).
Insecte vecteur
Insecte impliqué dans la transmission d’une maladie ; son cycle de vie est adapté à celui du parasite et à celui de l’homme.
Ivermectine
C’est un médicament dérivé des avermectines, expérimenté pour son rôle antiheminthique.
L
Lutte antivectorielle
Moyens de lutte dirigés contre la forme immature ou adulte d’un insecte vecteur afin de limiter la transmission des maladies par l’espèce visée.
M
Microfilaires
1er stade de ver filaire issu du ver adulte femelle dans le corps humain.
N
Notézine
Il s’agit d’un médicament utile à la destruction des microfilaires dans le sang chez l’homme.
P
Parasite
Organisme vivant qui se nourrit, s’abrite, se reproduit en tirant profit d’un autre organisme.
Prévalence
Mesure de l’état de santé d’une population à un moment donné (ex : en 2008, les individus porteurs de microfilaires représentent 1 % de la population de Tahiti).
S
Subpériodique (forme)
Dans le cas de Wuchereria bancrofti var. pacifica, les microfilaires migrent chaque jour dans les capillaires sanguins de manière à être prélevés par la piqûre de moustiques diurnes. Le parasite n’est donc plus calqué sur un rythme périodique nocturne (chaque nuit), il est subpériodique, incluant 2 petites périodes (aube et crépuscule).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
50 ans de recherche pour le développement en Polynésie
Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks
Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org
50 ans de recherche pour le développement en Polynésie
Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.
Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org
Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.
Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.
La syntaxe de l’email est incorrecte.
Référence numérique du chapitre
Format
Référence numérique du livre
Format
1 / 3