La nature en partage
Autour du protocole de Nagoya
Accord international majeur pour une gouvernance mondiale de la biodiversité, le protocole de Nagoya devait permettre d’en finir avec l’exploitation sans contrepartie des ressources naturelles et des savoirs des pays du Sud. Son objectif était d’assurer une plus grande justice et équité entre fournisseurs et utilisateurs de ressources génétiques, de rendre visibles les apports et savoirs des communautés autochtones et locales et de décoloniser la recherche, tout en assurant la conservation...
Lire la suite
- Éditeur : IRD Éditions, Publications scientifiques du MNHN
- Collection : Objectifs Suds
- Lieu d’édition : Marseille
- Année d’édition : 2021
- Publication sur OpenEdition Books : 01 mars 2022
- EAN (Édition imprimée) : 9782709929097
- EAN électronique : 9782709929455
- DOI : 10.4000/books.irdeditions.40350
- Nombre de pages : 324 p.
Partie 1 : Les ressources biologiques : circulation et mise en collections
De la domestication aux centres de ressources biologiques
Un potentiel renouvelé au gré des avancées scientifiques
Partie 2 : Les rouages du protocole
Les postulats de la Convention sur la diversité biologique
À propos des fondements idéologiques du partage des ressources
Les limites de l’outil contractuel
Partie 3 : Repenser les autochtonies
Droits des peuples autochtones et souveraineté des États sur la biodiversité
Plaidoyer pour une nouvelle vision du droit : le « droit rond »
Instruments globaux et savoirs locaux
Amorce d’un dialogue en Guyane
Un instrument de protection des peuples autochtones et des communautés traditionnelles
Partie 4 : Débordements et tensions
Accord international majeur pour une gouvernance mondiale de la biodiversité, le protocole de Nagoya devait permettre d’en finir avec l’exploitation sans contrepartie des ressources naturelles et des savoirs des pays du Sud. Son objectif était d’assurer une plus grande justice et équité entre fournisseurs et utilisateurs de ressources génétiques, de rendre visibles les apports et savoirs des communautés autochtones et locales et de décoloniser la recherche, tout en assurant la conservation de la biodiversité.
Trente ans après la Convention sur la diversité biologique qui lui a donné naissance, les auteurs s’interrogent sur les traductions juridiques et pratiques de ce cadre vertueux, entré en vigueur en 2014. S’il a permis de reconnaître la pluralité des savoirs et d’établir une traçabilité des ressources, il a également contribué à imposer une vision marchande de la nature et des savoirs, à exacerber les revendications identitaires et à complexifier l’accès à la biodiversité à l’heure d’une recherche mondialisée.
L’ouvrage présente un dialogue interdisciplinaire à partir de retours d’expérience de chercheurs et d’acteurs de la conservation (communautés locales, gestionnaires de collections et de parcs naturels). Au-delà du protocole de Nagoya, il invite à s’interroger sur les relations entre les sociétés et la nature à la lumière de l’urgence écologique. Il s’adresse à tout public intéressé par l’économie de la biodiversité et la justice environnementale.
© IRD Éditions, 2021