1Le tourisme est l’exemple malheureusement éclatant des effets inhibiteurs du syndrome néerlandais sur l’économie. En 1913, le sénateur Cornet écrivait dans les Annales coloniales que l’île des Pins pouvait devenir pour l’Australie ce que la Caraïbe était aux États-Unis. Un siècle plus tard, on en est encore très loin, alors que le potentiel en matière d’activités nautiques et autour de la nature est exceptionnel : le tourisme, deuxième secteur exportateur derrière le nickel, ne représente que 4 % du PIB, ce qui est bien peu quand on sait qu’à elle seule Waikiki, la station touristique d’Honolulu, génère 8 % du PIB d’Hawaï ; la destination néo-calédonienne ne représentait, en 2012, que 0,2 % des séjours touristiques des Australiens à l’étranger, dix-neuf fois plus nombreux à fréquenter les îles Fidji. Dans un contexte de forte croissance du tourisme international, la stagnation de la fréquentation correspond à une perte de parts de marché car, entre 1996 et 2012, le nombre de touristes internationaux est passé de 600 millions à plus d’un milliard par an. Hawaï, bien sûr, mais également Guam, les Fidji ou les Mariannes du Nord sont beaucoup plus fréquentées que la Nouvelle-Calédonie, qui n’attire que le centième du flux à destination des îles du Pacifique. Plus inquiétant encore, dans la compétition à laquelle se livrent les lieux tropicaux pour attirer les touristes, la Nouvelle-Calédonie est progressivement décrochée, sa croissance étant plus lente que celle de ses concurrents. Nombre d’îles tropicales ont tiré profit de cette croissance du tourisme international, telles les Maldives, les Fidji, Maurice, la République dominicaine et beaucoup d’autres. Il n’en est rien pour l’outre-mer français, altéré par les mêmes maux que la Nouvelle-Calédonie (GAY, 2009, 2012 a ; FELZINES, 2007).

Figure 7 – Évolution du flux touristique en Nouvelle-Calédonie. Sources : Isee et Pacific Asia Travel Association (Pata)

Figure 8 – Évolution comparée du flux touristique dans quelques États ou territoires du Pacifique. Source : Pacific Asia Travel Association (Pata).

Une des destinations les plus chères du monde

2Sur la centaine de milliers de touristes se rendant en Nouvelle-Calédonie chaque année, on peut tout d’abord noter qu’une partie non négligeable ne vient pas dans le cadre de vacances, et si l’Organisation mondiale du tourisme les comptabilise comme touristes, il s’agit en fait de voyageurs d’affaires ; ces derniers totalisent un sixième des séjours et sont plus le reflet de la santé économique de la Nouvelle-Calédonie, spécialement du secteur minier et métallurgique, que de son attractivité touristique. En y rajoutant ceux considérés comme touristes, mais venus pour y être soignés, en voyage scolaire ou pour participer à une compétition sportive (estimés à plus de 5 000 en 2011 avec les Jeux du Pacifique), on peut considérer que le nombre de vacanciers est inférieur à 75 000 annuellement. Sur ce total, le tiers est venu rendre visite à des amis ou à la famille : ils sont qualifiés de « touristes affinitaires ». Ce sont très majoritairement des métropolitains, suivis par des Wallisiens, Futuniens et Tahitiens. Plus de quatre touristes sur dix sont donc français. En dépit de son éloignement, la métropole est devenue depuis quelques années la principale source de touristes en Nouvelle-Calédonie, en raison spécialement du marasme économique qui a affecté le Japon et a provoqué une chute de cette clientèle passant de plus de 35 000 touristes en 1998 à 15 600 en 2013. Quant aux Australiens et Néo-Zélandais, leur fréquentation a peu évolué ces dix dernières années, restant à un niveau très modeste vu leur proximité. Ainsi, sous une apparente stagnation de la fréquentation, se cache une alarmante perte de compétitivité de la destination néo-calédonienne, qui se traduit par l’augmentation de la part des Français, venant de métropole ou d’Océanie.

3Ces chiffres médiocres sont la conséquence du système économique que nous avons analysé précédemment et de l’impossible compétitivité d’un secteur aussi exposé à la concurrence mondiale que le tourisme. Subventions et défiscalisations (cf. supra) sont insuffisantes pour le protéger. Il subit donc la réduction de ses marges provoquée par la hausse de ses coûts et l’impossibilité de la répercuter dans ses prix. L’administration et l’industrie du nickel, en offrant des salaires bien supérieurs à ceux du tourisme, détournent la main-d’œuvre de l’hôtellerie ou de la restauration, qui peinent à recruter (cf. fig. 6, p. 107). Pour comble de maux, l’absence de pourboire ne permet pas de compenser les modestes rémunérations. Les marges du secteur hôtelier sont pincées par des coûts d’exploitation élevés et la réalité d’un flux touristique faible. Le niveau des tarifs pratiqués fait de la Nouvelle-Calédonie une des destinations les moins compétitives du monde. Proposant des produits au rapport qualité-prix médiocre et souffrant d’un manque cruel d’animation, elle ne peut rivaliser avec les îles voisines. Par conséquent, l’offre hôtelière s’avère insuffisante et inadaptée, avec par exemple très peu de resorts. La présence timide des groupes internationaux révèle la défiance vis-à-vis de la destination, lésée également par le faible nombre d’opérateurs aériens, qui proposent par ailleurs des tarifs élevés.

4Le transport aérien est souvent pris comme bouc émissaire. Mais aucune nouvelle compagnie ne viendra durablement si le reste ne change pas et si elle n’a aucune perspective de clientèle. Le gros problème outre-mer tient dans le fait que le secteur aérien est déconnecté du tourisme. On le voit par exemple en janvier avec la concurrence entre la clientèle touristique et les résidents qui partent ou rentrent de vacances. Ou encore avec l’ouverture de la ligne vers Séoul, qui ne semble pas avoir été suffisamment réfléchie dans une logique touristique, avec seulement 2 788 visiteurs coréens en 2013, ce qui explique son arrêt en avril 2014, à l’instar de ce qui s’est passé pour Air Tahiti Nui avec le fiasco de la liaison New York-Tahiti.

5Symptomatique de ce manque d’attractivité, la fermeture du Club Méditerranée à Nouméa, en 2001, tout comme l’est également l’implication primordiale de la puissance publique au travers de sociétés d’économie mixte (cf. supra) à la tête d’un parc hôtelier peu rentable ; c’est ce que démontre par exemple le fonctionnement de la Sofinor, où les profits générés par le pôle minier et métallurgique assurent le financement et la survie (pour combien de temps ?) des pôles pêche (Pêcheries du Nord) et tourisme (CIT), ce dernier étant dans une situation critique avec plusieurs hôtels déficitaires, tel celui de Poum dont le taux de remplissage est inférieur à 40 % (Chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie, 2011 : 59-63).

6Si la Nouvelle-Calédonie gagne à être connue, le moins que l’on puisse dire aujourd’hui est que le chemin va être encore long avant que les conditions d’un réel développement touristique soient réunies, le bénéfice de l’inscription d’une partie du lagon sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, en 2008, se trouvant largement minoré par les conséquences néfastes des différents mouvements sociaux et soubresauts politiques qui agitent couramment le pays, pénalisant les touristes et l’image de la Nouvelle-Calédonie. Il y a plus. Cette patrimonialisation s’est traduite par une sanctuarisation à Ouvéa, où une partie de la population du district de Mouli s’est opposée aux paquebots de croisière, occasionnant la suspension de leurs escales depuis 2009 (Faurie, 2011 a : 378-380) alors que le nombre de croisiéristes a augmenté d’une manière spectaculaire ces quinze dernières années (21 300 en 1998, 456 000 en 2013).

Carte 11 – Nombre de croisiéristes en 2013 en Nouvelle-Calédonie. Source : Port autonome de la Nouvelle-Calédonie.

7Certains croient encore qu’il suffit d’avoir de belles plages et de beaux paysages pour faire venir les touristes. C’est faux, parce que la mise en tourisme repose sur d’autres éléments : l’offre en activités, les possibilités de shopping, l’hôtellerie de qualité, le niveau du service en relation avec la formation de la main-d’œuvre... Pour comble, en étant de compétence provinciale, le tourisme pâtit d’une promotion séparée sur les marchés internationaux, en attendant que l’Agence interprovinciale pour le développement du tourisme (AIDT) soit opérationnelle.

Piscine de l’hôtel Malabou Beach (Poum). © J.-C. Gay

Un tourisme peut en cacher un autre

8Pour le moment, les responsables n’ont pas pris acte de cette situation et continuent d’entretenir l’illusion d’un futur développement du tourisme. La focalisation de la promotion sur les marchés de la zone Asie-Pacifique relève tout autant d’une logique de reconquête de parts de marché que de la cécité à saisir l’intérêt de la clientèle française. Pour preuve, si les Japonais dépensent quotidiennement plus que les autres, ils ne restent en moyenne que sept jours contre un mois pour les métropolitains. Finalement, ces derniers sont ceux qui dépensent le plus localement. Bien que leur part soit aberrante, car il serait plus logique d’avoir une clientèle qui vienne très majoritairement d’Asie, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, c’est une chance aujourd’hui d’avoir ces visiteurs, que d’aucuns considèrent comme des « sous-touristes » parce qu’ils résident peu dans les hôtels nouméens, mais plutôt chez des parents ou amis.

Tableau 8 – Principales caractéristiques des « touristes internationaux » en 2013 par lieu de résidence. Source : Isee.

9Ce tableau est révélateur des différents types de visiteurs venant en Nouvelle-Calédonie et explique des pratiques très distinctes. Les Océaniens viennent pour rendre visite à des parents, dans le cadre d’allers-retours plus ou moins fréquents entre leurs îles d’origine et la Nouvelle-Calédonie, avec un cinquième seulement d’entre eux s’y rendant pour la première fois. Leurs motivations sont probablement assez peu récréatives. À l’opposé, les Japonais viennent en vacances et logent à l’hôtel. Les Australiens et les Néo-Zélandais se singularisent par l’importance des voyages d’affaires, expliquant que plus de la moitié sont déjà venus en Nouvelle-Calédonie. Quant aux métropolitains, leur mois de séjour est une réponse à l’éloignement et à l’aubaine que constitue la présence de parents ou d’amis, sans qui la majorité ne se serait jamais rendue dans le Pacifique et qui leur permet d’y résider à moindres frais.

10La durée du séjour explique largement la variété des pratiques touristiques et l’inégale fréquentation du territoire. La brièveté de la visite des Japonais ne favorise pas la découverte de la brousse, accessible surtout par la route et proposant une signalétique touristique et un hébergement indigents. Comme pour les autres touristes, Nouméa joue le rôle d’un camp de base à partir duquel ils gagnent en avion pour la journée (daytrip) ou pour une ou deux nuits l’île des Pins ou Ouvéa. L’originalité de l’offre touristique à l’attention des Japonais tient dans cette brièveté et dans le fait qu’on propose à Nouméa, sur l’île des Pins et à Ouvéa, des « mariages romantiques » mais légaux pour des couples déjà mariés. De 300 à 400 mariages de ce type sont célébrés chaque année, organisés par une poignée d’agences proposant l’hébergement, la tenue des mariés, la location d’une « chapelle », le DVD et/ou un album photos de la cérémonie. Les séjours des Australiens et des Néo-Zélandais sont encore plus concentrés sur Nouméa. Inversement, les métropolitains, souvent conseillés par les parents ou amis qui les hébergent à Nouméa, sont les plus enclins à sillonner la Grande Terre et à visiter les îles.

Figure 9 – Les pratiques spatiales des touristes internationaux en 2007. Source : Atlas de la Nouvelle-Calédonie, 2012.

11Mais le tourisme ne se réduit pas à ce flux stagnant dûment comptabilisé, puisque les résidents sont aussi des touristes, à la fois en Nouvelle-Calédonie et à l’extérieur, eu égard au pouvoir d’achat élevé d’une partie non négligeable de la population et démontré par les 121 100 voyages effectués par les Néo-Calédoniens hors de leur territoire en 2012, soit plus que le nombre de touristes internationaux. Les dépenses des résidents hors de la Nouvelle-Calédonie sont supérieures aux dépenses des touristes internationaux sur son territoire, un déficit qui a atteint en 2011 1,9 milliard de FCFP (16 millions d’euros) (IEOM, 2012 : 8). Ignorée et mal connue, la demande intérieure pour la brousse et les îles est loin d’être négligeable et repose principalement sur les métropolitains ; résidant pour quelques années seulement en Nouvelle-Calédonie (cf. infra), ils fréquentent tous les types d’hébergement et constituent la principale clientèle des gîtes et campings lors de leurs vacances ou des fins de semaine. En revanche, les Calédoniens agissent très différemment, toutes choses égales par ailleurs. Connaissant le pays, ils sont moins séduits par un tourisme de découverte. En outre, disposant de résidences secondaires, de bateaux ou ayant des amis ou parents en brousse, ils sont très minoritaires dans la clientèle de la parahôtellerie, sauf lorsque la chasse est proposée. Lors même que les analyses se concentrent sur le tourisme international, on ne peut ignorer ce tourisme domestique, diffus, très différent du tourisme des étrangers fortement polarisé sur Nouméa, commune qui concentrait trois quarts des nuitées payantes des touristes internationaux en 2007.

Cérémonie de mariage de Japonais à Ouvéa. © J.-C. Gay

12L’analyse de contrées ultramarines comme les Saintes (Guadeloupe) ou les îles Sous-le-Vent (Polynésie française) démontre tout l’intérêt d’un tourisme, ne serait-ce que diffus, dans le maintien de la population en zones périphériques et la limitation de l’exode rural, voire son arrêt (Gay, 2009 : 79). Ce n’est pas fortuit si l’île des Pins est l’unique destination touristique néo-calédonienne en dehors de Nouméa. Totalisant environ le dixième des nuitées payantes des touristes internationaux, mais également très appréciée des résidents, elle propose une offre diversifiée autour de Kuto et un hôtel d’exception, le Méridien île des Pins. Sa relative proximité de Nouméa et sa bonne accessibilité favorisent aussi les courts séjours des résidents. C’est la seule île qui n’ait pas connu de déclin démographique entre 1996 et 2009. Sur une période plus longue, de 1969 à 2009, le nombre d’habitants y a plus que doublé. Une telle différence est à mettre au crédit du tourisme qui limite l’émigration vers Nouméa, en offrant de nombreux emplois directs et indirects, ce qui fixe donc les Kunié sur leur île tout en leur permettant de disposer d’une offre aérienne ou maritime conséquente, facilitant leur usage du chef-lieu.

L’anse Vata à Nouméa. © J.-C. Gay

13Dans les années 1970, on note déjà que le tourisme doit se développer en brousse et dans les îles. Ces vœux sont presque totalement restés lettre morte jusqu’à aujourd’hui, puisque la capacité d’hébergement a progressé plus vite à Nouméa que dans le reste du territoire. L’on ne peut qu’être frappé par l’hiatus entre les recommandations que l’on trouve dans le schéma directeur de développement touristique de la Nouvelle-Calédonie, élaboré par Clary et Daoulas (1993) et demeuré sans suite, ou dans le plan de développement touristique concerté de Nouvelle-Calédonie, établi par le cabinet KPMG en 2005, qui n’a pas été appliqué, et la multiplication des résidences hôtelières ou « appartels » de l’anse Vata à Nouméa.

14Si l’inauguration de la table d’orientation de Hienghène, en 1957, est emblématique d’une diffusion du tourisme par l’ouverture de routes littorales, l’offre marchande d’hébergement est, depuis plus d’un demi-siècle, concentrée sur Nouméa. Sur 174 chambres d’hôtels en 1956, 70 % sont à Nouméa. L’ouverture, au milieu des années 1960, du premier hôtel de classe internationale à la pointe Magnin, le Château Royal, ne fait qu’amplifier le déséquilibre. Nouméa est donc toujours une capitale touristique incontestée, concentrant les deux tiers des chambres d’hôtels. Le long de la baie des Citrons et de l’anse Vata, sont localisés la plupart des grands établissements ou des résidences de tourisme et se rassemblent les lieux d’animation nocturne (restaurants, casinos, boîtes de nuit). Les sites touristiques les plus visités de la Nouvelle-Calédonie sont à Nouméa (aquarium, parc forestier, centre culturel Tjibaou…) ou à proximité (phare Amédée, parc de la rivière Bleue…). L’excursionnisme généré par Nouméa crée une aire de loisirs incluant le sud de la Grande Terre et nombre d’îlots dans le lagon, mais inhibant les projets d’hébergement.

15Hormis l’île des Pins, le reste du pays est peu touché par le tourisme, à l’exception de quelques secteurs : la zone de La Foa-Sarraméa-Farino-Moindou, avec le parc des Grandes Fougères, ses gîtes et ses fermes-auberges ; Bourail avec la plage de Poé et le projet hôtelier d’envergure de Déva ; Poum, avec les secteurs de Malabou et de Poingam ; le tronçon PoindimiéHienghène sur la côte est. Ces deux derniers secteurs sont des étapes majeures du tour de la Nouvelle-Calédonie qu’effectuent nombre de touristes métropolitains. En province Nord, le rééquilibrage passe par le tourisme, conçu comme le levier du développement du nord de la côte est, privée de nickel, tout comme le sont les îles Loyauté. Dans ces deux provinces, plutôt que de développer de grandes enclaves hôtelières, les pouvoirs publics ont cherché à impliquer la population kanak. On a, de la sorte, favorisé la création de gîtes et la construction d’hôtels de taille moyenne en partenariat avec les tribus, par le truchement de GDPL. Les ouvertures, en 1991 et 1992, du Club Méditerranée à Hienghène (rebaptisé ensuite Koulnoué Village) et du Malabou Beach à Poum sont à mettre au crédit de cette politique. Par la suite, d’autres établissements (Méridien île des Pins, Drehu Village à Lifou, Nengoné Village à Maré, Oasis de Kiamu à Lifou, Paradis d’Ouvéa et Tieti à Poindimié) se sont inscrits dans cette stratégie de tourisme intégré.

16Les « week-ends découvertes » sont une autre façon d’associer le monde kanak et la brousse au tourisme. Créés par la province Nord en 2003, ils permettent d’accueillir des touristes en leur faisant partager la vie quotidienne mélanésienne. Ces opérations mobilisent la communauté qui organise l’hébergement, la restauration et les festivités à l’attention d’un nombre limité de visiteurs (200 à 300 au maximum). Ce type d’action est en cohérence avec la vie kanak, scandée par des événements rassemblant nombre d’invités, mais pose des difficultés lorsqu’il s’agit d’offrir dans la continuité un accueil satisfaisant. En favorisant la familiarisation des résidents à la vie kanak, cette immersion est une forme d’apprentissage suscitant fréquemment d’autres séjours en terres mélanésiennes. Pour les responsables du tourisme, ces week-ends permettent de recenser les personnes motivées et les sites intéressants pour ensuite former ceux qui veulent se lancer dans une activité pérenne.

17Moyen de transmission et de préservation de la culture kanak (Inghels, 2010), le tourisme est aussi, sur le moyen terme, le secteur le plus à même de diversifier l’économie et de rééquilibrer le territoire.