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Habiter la forêt tropicale au XXIe siècle

 | 
Geneviève Michon
, 
Stéphanie Carrière
, 
Bernard Moizo

Partie 2. Les « peuples de la forêt », entre intégration et marginalisation

4. Les nouveaux acteurs de la forêt tropicale

Stéphanie M. Carrière, Geneviève Michon et Bernard Moizo

Texte intégral

Une étudiante de l’université d’Antananarivo mène une enquête ethnobotanique auprès d’un paysan betsiléo sur les usages de la goyave de Chine (village d’Ambendrana, Madagascar).

© IRD/ S. Carrière

1L’arrivée de populations non forestières dans les forêts tropicales n’est pas récente. Ces forêts ont en effet, depuis longtemps, attiré nombre d’explorateurs ou d’aventuriers qui se sont déplacés depuis des pays fort éloignés pour y chercher des produits rares et précieux, pour y inventorier de nouvelles espèces de plantes ou d’animaux, ou pour convertir ses habitants à de nouvelles religions. Aujourd’hui, plus que jamais, ces forêts font l’objet de convoitises ou d’intérêts aussi multiples que variés et contradictoires. Les peuples des forêts tropicales ne sont donc plus seuls dans leurs forêts. Qui sont ces nouveaux venus ?

Des acteurs multiples aux intérêts variés

Du colon sans terre à l’investisseur international

2Les forêts tropicales représentent l’un des derniers gisements de ressources naturelles (foncières, minières, ligneuses, pharmaceutiques, génétiques, halieutiques et cynégétiques) facilement accessibles. Elles attirent de ce fait un nombre considérable d’entrepreneurs ou d’aventuriers en quête de fortunes rapides ou de sensations fortes. Des exploitants forestiers du xxe siècle aux multinationales qui viennent aujourd’hui planter du palmier à huile au Cameroun, des migrants sahéliens qui ont envahi la forêt ivoirienne tout au long du xxe siècle aux migrants sans terre du Brésil qui défrichent depuis quelques décennies la forêt pour y établir des prairies trop vite envahies par les espèces pionnières de forêt, ces nouveaux venus concurrencent les populations locales sur l’accès aux ressources ou aux bénéfices de leur exploitation. Il faut rajouter à ces nouveaux venus les « réfugiés économiques », fuyant les campagnes et les villes où la vie et l’emploi sont de plus en plus difficiles (les migrants javanais à Sumatra, par exemple), et les populations déplacées par les politiques de colonisation (comme l’ancien programme de « transmigration » en Indonésie, qui a déplacé plus de 6 millions de personnes dans les forêts de Sumatra et de Bornéo ; leurs descendants représenteraient aujourd’hui environ 20 millions de personnes).

L’ouverture de la Transamazonienne a induit l’arrivée massive de colons le long de la route (Brésil).
Les terres défrichées en forêt sont initialement cultivées en riz et maïs, puis progressivement transformées en pâturages, provoquant ainsi une avancée continue sur le massif forestier.

© IRD/L. Emperaire

Groupe de chercheurs et d’étudiants à l’écoute d’un tradipraticien montrant un rituel. (Morondava, Madagascar).

© IRD/S. Carrière

Des arènes du « développement durable »

3Par ailleurs, du fait du rôle de plus en plus central de ces forêts dans les problématiques environnementales et de la vulnérabilité de leurs populations, elles représentent aussi l’une des arènes les plus fréquentées par les professionnels du « développement durable » : la conservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique ou la préservation des civilisations forestières constituent autant d’arguments pour l’entrée en forêt d’acteurs internationaux (ONG de conservation, industriels porteurs de projets-carbone et banques internationales intéressées à leur financement, chercheurs…) porteurs d’intérêts variés souvent forts différents de ceux des populations locales.

4Certains entrent en forêt pour des raisons morales. Pendant des siècles, il s’est agi de convertir les populations forestières au christianisme. Cette dynamique est encore vivace : aujourd’hui, les missionnaires de la MAF (Mission Aviation Fellowship) assurent toutes les liaisons aériennes entre les vallées les plus reculées de Bornéo ou de Papouasie Occidentale et l’extérieur, transportant avec leurs messages religieux personnes et marchandises. Aujourd’hui, la raison morale prend plutôt la forme de missions humanitaires : construction d’écoles, de dispensaires, installation de panneaux solaires, etc.

De nombreux touristes viennent photographier « l’allée des baobabs » dans le village de Bekonazy, au coucher du soleil (Morondava, Madagascar).

©IRD/S. Carrière

Touriste thaïlandaise se faisant photographier en tenue traditionnelle hmong devant le musée du village (Dong Pui, Thaïlande).

© IRD/O. Évrard

Un nouveau tourisme

5Les forêts tropicales et leurs populations attirent aussi des personnes à la recherche de divertissement, de frissons ou de rencontres inédites. La période coloniale avait introduit la chasse au trophée (éléphants, rhinocéros, antilopes, gorilles), qui existe toujours aujourd’hui, l’appareil photo ayant souvent remplacé (mais pas toujours) le fusil. Les projets d’écotourisme se multiplient, impliquant souvent « la rencontre avec les populations locales ». Un nouveau tourisme se développe depuis quelques années : l’exploration de la canopée (« canopy tourism ») à travers des passerelles installées entre les arbres ou des stations gonflables posées sur les couronnes.

Des acteurs qui se croisent

6Tous ces acteurs aux intérêts variés se croisent, souvent sans interagir directement les uns avec les autres, dans une même forêt. C’est ainsi que l’on peut rencontrer dans une forêt du Sud-Cameroun : des hommes d’affaires et des experts internationaux chargés d’étudier l’impact de la mise en place d’un barrage ; des chercheurs en écologie qui étudient les plantes à fourmis ou la dispersion des graines par les éléphants ; des consultants venus évaluer les besoins des populations pour mettre en place les mesures de compensation du pipeline Tchad-Cameroun ; des chercheurs d’or ou de poissons d’aquarium qui seront vendus sur les marchés internationaux ; des collecteurs d’Iboga (narcotique) ou de musiques traditionnelles ; des ONG de développement ou de conservation ; des bailleurs de fonds venus admirer l’école construite grâce au projet de développement qu’ils ont soutenu ; des exploitants forestiers venant prospecter les richesses ligneuses de la région ; des commerçants venus de loin pour acheter produits vivriers et cabosses de cacao ; des touristes et des hommes politiques locaux de retour au village. Ces forêts sont le théâtre « d’un défilé incessant de personnes appartenant à des projets divers » (citation d’un villageois congolais).

7Ce phénomène concerne l’ensemble de forêts tropicales : ces dernières appartiennent désormais à un monde globalisé. La diversité et l’importance des acteurs qui les parcourent attestent bien de l’intérêt mondial croissant qui leur est porté.

Des divergences d’intérêt aux conflits

8Cet engouement mondial pour la forêt tropicale peut générer des changements socio-environnementaux plus ou moins importants.

9Nous avons mentionné que les points de vue des divers acteurs sur les espaces et sur les ressources des forêts tropicales, ainsi que leurs intérêts, divergent de façon importante : réserve de matières premières végétales pour les uns, haut lieu de la biodiversité ou élément central de la régulation du climat pour d’autres, mais aussi source de devises ou territoire à conquérir, la forêt peut difficilement être partagée. Une pluralité de modes de gestion et d’utilisation parfois totalement incompatibles vient se superposer sur un même lieu : comment en effet concilier la conservation de la biodiversité et l’expansion du palmier à huile, ou la foresterie communautaire et l’implantation d’une industrie papetière ?

L’exemple malgache

10L’exemple de Madagascar illustre bien cette tension insoluble. Pour répondre à la demande de la communauté internationale de la Conservation, formulée lors de la conférence de Durban en 2011, le président de la République Ravalomanana a déclaré qu’il augmenterait la surface des aires protégées de cette île de façon à réserver 10 % du territoire national pour conserver la biodiversité. Les ONG internationales et le gouvernement malgache ont alors classé sous décret de protection pratiquement toutes les forêts du pays. Or, dans le même temps, le gouvernement a établi sur ces mêmes forêts des « carreaux miniers » (parcelles d’exploitation du sous-sol) et les a attribués à des entreprises d’exploitation de l’or, des pierres précieuses (saphirs, rubis, diamants), d’ilménite, d’uranium… L’exploitation minière, qui nécessite la destruction du couvert forestier, menace directement la biodiversité et les modes de vie des populations locales. Mais, par ailleurs, elle génère de nombreux emplois (le plus souvent à durée déterminée) pour les populations forestières. La contradiction est ici à la fois évidente et complexe : cet exemple révèle la tension forte entre conservation (de la biodiversité, des modes de vie forestiers) et développement (les mines créent de la richesse monétaire aussi bien globalement que localement). Il montre aussi à quel point la raison écologique ou culturelle est de peu de poids face à des enjeux économiques, voire politiques plus globaux.

Opportunités ou menaces pour les forêts et leurs populations ?

11L’arrivée de ces multiples acteurs dans les forêts tropicales a souvent des répercussions sérieuses (tant sur le plan écologique que social ou sanitaire) sur les populations forestières, qui voient leur milieu et leur vie quotidienne profondément bouleversés, quand elles ne se retrouvent pas prises en otages lors des conflits qui surgissent entre les acteurs extérieurs, ou instrumentalisées par les uns ou les autres, sans pouvoir en tirer parti. Cependant, l’évaluation de ces répercussions peut être très variable, selon que l’on adopte un point de vue plutôt développementaliste (par exemple en focalisant l’analyse sur l’augmentation des revenus monétaires des populations), ou plutôt social et culturel (en évaluant les conséquences sur l’autonomie et l’identité des populations locales, ou sur la durabilité de leurs modes d’existence).

Nouvelles activités : des répercussions difficiles à évaluer

12L’exploitation forestière permet d’illustrer cette difficile évaluation. La création d’une concession d’exploitation forestière génère de nombreux emplois au niveau local, ce que les économistes apprécient souvent de façon positive (augmentation des revenus locaux, augmentation du PIB). Cependant, nombre de recherches tempèrent cette analyse positive en mettant l’accent sur des effets qui le sont beaucoup moins, liés par exemple à l’irruption abrupte de l’économie monétaire chez des populations forestières jusque-là peu habituées au salariat et aux échanges monétarisés, ou encore à l’arrivée en nombre important de populations (essentiellement masculines) extérieures à la zone, employées à la coupe et au transport du bois, ou à la perte de ressources vivrières et matérielles liées à la forêt. Parmi ces effets négatifs, on peut citer l’abandon des activités agricoles, la perte des savoir-faire traditionnels, l’alcoolisme, la prostitution et l’irruption de maladies sexuellement transmissibles (épidémies de sida). Ces changements sont souvent irréversibles.

13L’exemple du boom sur les nids d’hirondelle et le bois d’aigle (deux produits forestiers qui se vendent plus cher que l’or) à Bornéo permet de comprendre les évolutions rapides de ces dynamiques, qui créent de la richesse localement mais de façon fugace, puis laissent les populations locales désemparées une fois l’exploitation terminée. À Bornéo, dans les années 1990-2000, la recherche des nids d’hirondelle et du bois d’aigle a attiré dans la forêt non seulement des milliers de collecteurs venus de différentes régions de l’île, mais aussi toute une cohorte de « métiers accompagnateurs » : acheteurs et revendeurs, commerçants-épiciers, prêteurs sur gage, prostituées. Comme au temps de la conquête de l’Ouest en Amérique du Nord, ce sont de véritables villes qui se sont créées en pleine forêt, avec leur lot de trafics en tous genres, de prostitution ou d’alcoolisme. Ces villes-champignons sont devenues des villes-fantômes quelques années plus tard lorsque les ressources ont été épuisées, laissant une forêt dévastée et des populations locales totalement déstructurées.

Grotte à hirondelles (est de Bornéo, Indonésie).
Recherchés par les Chinois, les nids d’hirondelles sont récoltés dans des grottes naturelles dans les forêts d’Asie du Sud-Est. Ils représentent l’un des produits forestiers les plus chers du monde (plus de 1 000 dollars par kg). Les conflits sont nombreux entre les braconniers, les populations locales qui se considèrent comme les « propriétaires » des grottes et les personnes influentes qui se les sont accaparées.

© IRD/G. Michon

Des populations locales souvent perdantes

14Ainsi, le plus souvent, les populations locales sont les vraies perdantes dans ces nouvelles dynamiques autour de la forêt tropicale. On pourrait citer de nombreux exemples dans lesquels leurs intérêts sont totalement oblitérés par ceux des États ou de la communauté internationale. Le domaine de la Conservation regorge de tels exemples. La plupart des Parcs nationaux sont des zones de nature strictement protégée, dans lesquelles toute activité humaine est théoriquement interdite. La création d’un parc national entraîne souvent le déplacement des populations forestières qui y vivaient et qui se voient du jour au lendemain interdire toute activité dans des espaces qu’elles avaient l’habitude d’exploiter. Cependant, il n’est pas rare de voir les autorités permettre – voire favoriser – l’accès de ces parcs aux touristes, aux chercheurs ou aux prospecteurs de l’industrie pharmaceutique. Tous les humains ne sont pas égaux devant la conservation, et l’on considère comme négligeable l’impact de ces agents extérieurs sur la forêt alors que l’on n’hésite pas à dénoncer celui des habitants d’origine. Pour remédier à cette situation éthiquement difficilement défendable, on préconise aujourd’hui de former les populations locales à la zoologie et la botanique afin d’en faire des guides écotouristiques, sans se soucier le moins du monde des inégalités et des conflits que cette nouvelle forme de développement peut entraîner en leur sein.

Entrée de la réserve de faune du Dja au Sud-Cameroun.
Classée patrimoine mondial de l’Unesco, ouverte au tourisme et à la recherche scientifique, la réserve est l’une des forêts humides les plus vastes et les mieux protégées d’Afrique. Elle est habitée par les populations pygmées de l’ethnie Baka.

© IRD/S. Carrière

15On mise beaucoup aujourd’hui sur un tourisme « intelligent » pour un développement « alternatif » qui valorise l’écosystème tout en le protégeant, et qui implique plus les populations locales tout en leur apportant des devises. Les expériences menées jusqu’à présent, qu’il s’agisse d’écotourisme, de tourisme ethnologique, de tourisme extrême, de pseudo-expériences chamaniques ou, plus rarement, de circuits touristiques directement gérés par les populations locales, montrent que l’importance et les effets directs et induits de l’activité touristique dans les forêts tropicales ne peuvent plus être ignorés. À la fois actrices et victimes, les populations locales, après une adhésion initiale, sont de plus en plus dubitatives quant aux retombées positives de ces formes alternatives de tourisme.

16Les commerçants qui sillonnent à présent les forêts les plus reculées achètent à vil prix ou échangent contre des produits de piètre qualité (bassine plastique, torche à piles, ustensiles de cuisine, jouet, pacotilles) des produits forestiers, de la viande de brousse, des peaux, des trophées animaliers ou encore des plantes menacées, ainsi que des objets d’arts et des vêtements coutumiers. Cette dynamique, identifiée dans plusieurs régions du monde, contribue à renforcer la dépendance des populations forestières vis-à-vis d’intermédiaires qui les exploitent, tout en déstructurant les systèmes locaux de réciprocité (échanges et trocs) et les réseaux socio-cérémoniels qui leur étaient associés dans le passé.

Pygmée Baka mimant l’usage de l’arbalète pour la chasse devant un groupe de touristes (Sud-Cameroun).

© M. Fontaine

17Enfin, les forêts tropicales situées dans des zones frontalières ou qui échappent aux contrôles des États peuvent être des lieux de total non-droit. À la frontière du Laos et du Vietnam, la forêt tropicale fait l’objet d’une exploitation illégale et anarchique de l’or. À ces mines clandestines s’ajoutent de nombreux trafics (faune, flore, devises, êtres humains par le biais de la prostitution et de l’« esclavage moderne », drogue), qui attirent, en plus de migrants illégaux, des troupes armées rebelles et étatiques qui se livrent à une lutte violente aux dépens des populations locales, dont l’existence même est de ce fait menacée. Cette association entre forêts tropicales et luttes armées (guérillas, mouvements indépendantistes, populations chassées par les militaires au pouvoir) n’est malheureusement pas circonscrite à cette région du monde.

Quelles opportunités pour un développement différent ?

18La plupart des dynamiques engagées aujourd’hui par les nouveaux acteurs de la forêt tropicale semblent porter des atteintes plus ou moins sérieuses à l’écosystème forestier comme aux populations locales. Les expériences les plus prometteuses au niveau d’un développement qui puisse allier durablement la conservation des ressources et des valeurs locales à une amélioration des modes de vie semblent être des expériences développées à l’initiative des populations locales, basées sur leurs aspirations et sur leurs représentations, mais qui vont à la rencontre du « monde extérieur » et intègrent des éléments de valorisation inspirés d’autres expériences. On pourrait citer l’initiative de la fondation Maya Fundamay au Guatemala, qui essaye de maintenir son mode de vie en travaillant sur la transmission des savoir-faire auprès des jeunes. La fondation a créé la première « Université des peuples autochtones ». Cette université, dont le seul campus est la forêt et les villages, et dont les professeurs sont les anciens, enseigne aux jeunes de la communauté, chômeurs et diplômés des universités nationales, les « savoir naturalistes locaux » et cherche à faire reconnaître cette spécialisation comme un diplôme universitaire. La fondation travaille aussi à la valorisation des produits de l’agriculture locale auprès de touristes de passage ou de consommateurs urbains.

Trafic d’oiseaux chanteurs dans les forêts de Sumatra (Indonésie).
De nombreux intermédiaires collectent les produits forestiers auprès des populations locales, incitant ces dernières à piller leurs ressources en échange d’un peu d’argent ou de produits de première nécessité. À Sumatra, ces intermédiaires sillonnent les forêts de l’île pour acheter à bas prix des oiseaux chanteurs pour les collectionneurs de Jakarta. Dans certains endroits, ce commerce a fortement réduit la population d’oiseaux sauvages.

© IRD/G. Michon

19Quoi qu’il en soit, les habitants de la forêt doivent désormais composer avec cette nouvelle diversité sociale et culturelle, tout en tentant de préserver, s’ils le peuvent, ce lien si particulier qu’ils entretiennent avec la sylve.

Bibliographie

Références

Auzel P. 2001 – « Les villes en forêt : impact de l’exploitation forestière sur la gestion coutumière des ressources naturelles ». In Delvingt W. (éd.) : La forêt des hommes. Terroirs villageois en forêt tropicale africaine. Les Presses Académiques de Gembloux : 235-255.

Bahuchet S., de Maret P., Grenand F., Grenand P., 2001 – Des forêts et des hommes. Un regard sur les peuples des forêts tropicales. Bruxelles, Éditions de l’Université, 156 p.

Delvingt W. (éd.), 2001 – La forêt des hommes : Terroirs villageois en forêt tropicale africaine. Les Presses Académiques de Gembloux.

Doornboos M., Saith A., White B., 2000 – Forests. Nature, people, power. UK, Blackwell Publishers.

Emperaire L., 1996 – La forêt en jeu. L’extractivisme en Amazonie centrale. Paris, IRD Éditions.

Smouts M.-C., 2001 – Forêts tropicales, jungle internationale : les revers de l’écopolitique mondiale. Paris, Presses de Sciences Po., Collection académique, 349 p.

Table des illustrations

Légende Une étudiante de l’université d’Antananarivo mène une enquête ethnobotanique auprès d’un paysan betsiléo sur les usages de la goyave de Chine (village d’Ambendrana, Madagascar).
Crédits © IRD/ S. Carrière
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Légende L’ouverture de la Transamazonienne a induit l’arrivée massive de colons le long de la route (Brésil).Les terres défrichées en forêt sont initialement cultivées en riz et maïs, puis progressivement transformées en pâturages, provoquant ainsi une avancée continue sur le massif forestier.
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Légende Groupe de chercheurs et d’étudiants à l’écoute d’un tradipraticien montrant un rituel. (Morondava, Madagascar).
Crédits © IRD/S. Carrière
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Légende De nombreux touristes viennent photographier « l’allée des baobabs » dans le village de Bekonazy, au coucher du soleil (Morondava, Madagascar).
Crédits ©IRD/S. Carrière
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Légende Touriste thaïlandaise se faisant photographier en tenue traditionnelle hmong devant le musée du village (Dong Pui, Thaïlande).
Crédits © IRD/O. Évrard
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Légende Grotte à hirondelles (est de Bornéo, Indonésie).Recherchés par les Chinois, les nids d’hirondelles sont récoltés dans des grottes naturelles dans les forêts d’Asie du Sud-Est. Ils représentent l’un des produits forestiers les plus chers du monde (plus de 1 000 dollars par kg). Les conflits sont nombreux entre les braconniers, les populations locales qui se considèrent comme les « propriétaires » des grottes et les personnes influentes qui se les sont accaparées.
URL http://books.openedition.org/irdeditions/docannexe/image/32113/img-6.jpg
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Légende Entrée de la réserve de faune du Dja au Sud-Cameroun.Classée patrimoine mondial de l’Unesco, ouverte au tourisme et à la recherche scientifique, la réserve est l’une des forêts humides les plus vastes et les mieux protégées d’Afrique. Elle est habitée par les populations pygmées de l’ethnie Baka.
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Légende Pygmée Baka mimant l’usage de l’arbalète pour la chasse devant un groupe de touristes (Sud-Cameroun).
Crédits © M. Fontaine
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Légende Trafic d’oiseaux chanteurs dans les forêts de Sumatra (Indonésie).De nombreux intermédiaires collectent les produits forestiers auprès des populations locales, incitant ces dernières à piller leurs ressources en échange d’un peu d’argent ou de produits de première nécessité. À Sumatra, ces intermédiaires sillonnent les forêts de l’île pour acheter à bas prix des oiseaux chanteurs pour les collectionneurs de Jakarta. Dans certains endroits, ce commerce a fortement réduit la population d’oiseaux sauvages.
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