Prologue

1Comment une photographe portraitiste s’est-elle insérée dans une aventure scientifique comme MONOIL ? J’ai réalisé ce reportage en toute objectivité, en mettant mon œil au service des gens qui semblaient avoir beaucoup à dire. Au-delà des mots, leurs postures, leurs gestes, leurs expressions et leurs sourires illustraient pour chacun une histoire à raconter face au pétrole. Photographier un territoire pétrolier, c’est partager un quotidien. Le quotidien de ceux qui vivent là. Par exemple, Yaritza, une petite fille de 4 ans m’a appris les noms des animaux en espagnol. Don Galo, natif d’Amazonie d’origine kichwa, m’a montré comment tailler le bois tendre et m’a fait traverser le fleuve en pirogue pour découvrir la biodiversité de son île. J’ai assisté au défilé d’une école où les enfants étaient habillés aux couleurs des différents peuples qui composent l’Equateur. J’ai arpenté la forêt amazonienne à la recherche d’une piscine de pétrole bien cachée. J’ai admiré ce que je pensai