Chapitre 6. Phnom Penh à l’épreuve de l’urbanisation libérale sous contrôle international

1La capitale cambodgienne expérimente, depuis plus de deux décennies de libéralisation de son système économique, une transition contrastée. Les nouveaux standards de la promotion immobilière développés au bénéfice d’afflux massifs d’investissements étrangers, majoritairement asiatiques, bouleversent les codes traditionnels de la « production » urbaine. L’ouverture à ces apports internationaux s’exerce aussi bien par l’intermédiaire du modèle libéral « façonné » par l’expertise internationale que par les exigences normatives du secteur privé. En ce sens, l’internationalisation de la « fabrique » de la ville est facilitée par les garanties procurées par l’actuelle réforme foncière.

2Le régime de la propriété privée, formalisé depuis 1989 sur les standards internationaux en matière de gestion foncière, constitue un cadre à l’expansion des investissements immobiliers privés. L’emprunt de références universelles, véhiculées par voie légale et technique, compose un terrain favorable