Thaïlande

1Les élections de mars 2019 étaient très attendues, par les observateurs et les investisseurs étrangers bien sûr, mais aussi et surtout par les forces d’opposition après presque cinq ans d’un régime militaire autoritaire incarné par le Conseil national pour la paix et l’ordre (NCPO – National Council for Peace and Order) et cornaqué par le Premier ministre et ancien général Prayut Chan-ocha. Elles n’étaient pas seulement espérées, elles étaient également présentées par la junte comme un nouvel élan démocratique rendu possible par sa politique de pacification de la nation depuis le coup de mai 2014. Tandis que l’économie du Royaume s’affaisse après un redressement remarqué en 2017 et 2018 et que les inégalités continuent de se creuser malgré les promesses de prospérité renouvelées depuis deux ans au peuple des rizières et des usines, le pays est probablement plus divisé que jamais neuf mois après les échéances électorales. Quelles sont les relations entre ces états de fait et co