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L’Asie du Sud-Est 2020 : bilan, enjeux et perspectives

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Christine Cabasset
, 
Claire Thi-Liên Tran

Les pays

Singapour

De « Singapour Inc. » à la nation singapourienne… via les smart cities

Éric Frécon

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Extrait du texte

Singapour a fêté en 2019 son bicentenaire. Mais quel bicentenaire ? Pas celui de l’État qui ne fut officiellement indépendant qu’en 1965. En février 1819, le Britannique Thomas Stamford Raffles débarquait et concluait un accord avec le Temenggong (équivalent du Premier ministre) Abdul Rahman et Tengku Long, fils du sultan Mahmud Shah, reconnu par les Britanniques comme le sultan de Johor ; ce traité autorisait l’East India Company à établir un comptoir. Cette date marque généralement le renouveau de Singapour, après les xvii et xviiie siècles passés à l’ombre des diplomaties régionales, surtout depuis la chute du sultanat de Malacca, dont l’île avait été un poste avancé. Celle qui apparaissait parfois sur les cartes comme l’« île Longue » (ou « Pulau Panjang », selon Jacques Bellin, cartographe de Louis xv) n’avait même pas intéressé l’Écossais Hamilton, qui se l’était vu proposer par le sultan de Johor en 1703. Depuis 1819, Singapour a été placée dans le giron britannique – et c’es...

Auteur

Éric FRÉCON est chercheur associé à l’IRASEC, à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire, ainsi qu’à l’École navale, où il a enseigné de 2012 à 2018. Depuis Singapour, il coordonne l’Observatoire Asie du Sud-Est (Asia Centre). Après son doctorat en science politique (Sciences Po), il a travaillé à la RSIS à Singapour. Il est, entre autres, l’auteur de Chez les pirates d’Indonésie (Fayard, 2011) et a codirigé Asie de l’Est et du Sud-Est : de l’émergence à la puissance (Ellipses, 2015) avec A. Pautet et La Chine et l’Asie du Sud-Est, vers un nouvel ordre régional – Monde Chinois (2018) avec B. de Tréglodé. Depuis 2020, il est chargé de cours à SUSS (Singapore University of Social Sciences).

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