Malaisie

Une année de « patience » préélectorale

David Delfolie

p. 270-301

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Mots-clés : Malaisie, élections, politique, Kuala Lumpur, Chine, société civile

Keywords : Malaysia, elections, politics, Kuala Lumpur, China, civil society


Extrait

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1En Malaisie, l’année 2017 aura assurément été celle de la « patience » ou plus exactement du sabr, une configuration très particulière de patience, vantée dans la théologie islamique comme une vertu de sagesse1. Elle désigne la persévérance dans l’effort renouvelé, la constance dans l’abnégation, l’idée que tout ce qui doit arriver finit par advenir, en bien ou en mal. Elle décrit également une forme d’attente résignée dans l’adversité ou de recul éclairé face aux événements.

2C’est précisément cet état d’esprit qui a animé la majorité des Malaisiens durant l’année écoulée, qui devait voir se dérouler les quatorzièmes élections générales, particulièrement importantes en termes d’enjeux pour l’avenir du pays. Mais le scrutin très attendu n’a finalement pas eu lieu, malgré un suspens savamment ménagé par le gouvernement.

3Dès lors, tandis que les mois ont passé dans une certaine routine, sans beaucoup de faits marquants, les grandes manœuvres préélectorales se sont étirées dans le

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