1 Il occupe ces fonctions depuis le VIIIe congrès du Parti organisé en mars 2006.
2 Il n’existe pas de système dualiste au sommet du pouvoir politique au Laos puisque les mêmes hommes (et, plus rarement, les mêmes femmes) occupent les premières positions dans les appareils d’État et du Parti : le président (Choummaly Saysasone) et le viceprésident de la République (Bounyang Vorachit), la présidente de l’Assemblée nationale (Pany Yathotou), le Premier ministre (Thongsing Thammavong) et les vice-Premiers ministres (Asang Laoly, Thongloun Sisoulith, Duangchay Phichit et Somsavat Lengsavad) sont tous membres du nouveau bureau politique.
3 Le nombre de membres du Parti s’élève actuellement au Laos à 191 700 individus, soit environ 3 % de la population, répartis dans 14 269 cellules (The Vientiane Times, 23 mars 2011).
4 La démission, à la surprise générale des observateurs étrangers, de Bouasone Bouphavanh de son poste de Premier ministre le 23 décembre 2010, alors qu’il l’occupait depuis juin 2006, officiellement en raison de « raisons familiales » (The Vientiane Times, 24 décembre 2010), entrait bien dans cette logique : le IXe congrès n’avait plus qu’à confirmer sans fracas l’éloignement politique de Bouasone, qui ne fut réélu ni au bureau politique, ni au comité central. Voir à ce propos l’article de Martin Stuart-Fox, « Family problems », Inside Story, 19 juillet 2011, http://inside.org.au/family-problems/ (accès le 23 janvier 2011). Bouasone continue cependant d’exercer des fonctions au sein du Parti.
5 Pour autant, ces deux hommes n’ont pas pris leur retraite politique puisque Sisavath Keobounphanh a gardé sa fonction de président du Front lao pour la construction nationale, tandis que Samane Vinyaket continue d’exercer son rôle (officieux) d’idéologue en chef du Parti.
6 Bounthong et Bounpone ont été gouverneurs de la province d’Oudomxay (nord-ouest du Laos) et Phankham de la province de Houaphan (nord-est).
7 Vientiane Mai, 22 mars 2011.
8 Les huit membres « reconduits » du bureau politique sont, dans l’ordre décroissant : Choummaly Sayasone, Thongsing Thammavong, Bounyang Vorachit, Pany Yathotou, Asang Laoly, Thongloun Sisoulith, lieutenant-général Douangchai Phichit et Somsavat Lengsavad.
9 On notera par exemple la remarquable progression de Cheuang Sombounkhanh, qui se hisse du 50e au 16e rang. Lui et ses frères, qui ont rallié le Pathet Lao au début des années 1970, bénéficieraient du soutien de hauts dirigeants, dont Khamthay Siphandone, ancien président et secrétaire général du Parti, dont l’influence politique rayonne encore.
10 Voir Martin Stuart-Fox, « Laos », site Internet de l’organisation Freedom House, www.freedomhouse.org/uploads/ccr/country-7211-8.pdf (accès le 21 août 2011).
11 Les trois autres membres sont : Bounyang Vorachit (katang), Pany Yathotou (hmong), Asang Laoly (akha). Les membres sortants, Sisavath Keobounphanh, Samane Vinyakhet et Bouasone Bouphavanh, étaient d’origine lao-thaie.
12 Ekasan kongpasoum nyai khang thi IX phak pasason pativatlao [Rapport du IXe congrès du Parti révolutionnaire populaire lao], Vientiane, 2011, p. 22.
13 C’est le sort qu’a subi l’ancien maire de Vientiane, Sombath Yialiheu. Celui-ci a été démis de ses fonctions peu de temps après la fin du IXe congrès et exclu du comité central du Parti (où il était pourtant très bien placé, au 13e rang sur 55, depuis 2006). Sa disgrâce serait due aux controverses qui ont émaillé son mandat, dont celle suscitée par la construction, longue et très coûteuse, des nouveaux bureaux de la municipalité de Vientiane aux dimensions monumentales. Sombath n’a toutefois pas été exclu du Parti.
14 Ekasan kongpasoum nyai khang thi IX phak pasason pativatlao, op. cit., p. 57.
15 Ibid., p. 19.
16 « Party to foster “culture of intellectualism” », titrait récemment un article dans The Vientiane Times, 14 juillet 2010.
17 Premier et second chiffres respectivement dans Ekasan kongpasoum nyai khang thi IX phak pasason pativatlao, op. cit., p. 117 ; et Ekasan kongpasoum nyai khang thi VIII phak pasason pativatlao [Rapport du VIIIe congrès du Parti révolutionnaire populaire lao], Vientiane, 2006, p. 157.
18 Depuis l’amendement de la loi sur l’Assemblée nationale en 2006, celle-ci a le droit d’annuler des actes du gouvernement, du Premier ministre, de la Cour suprême populaire et du procureur du peuple, ainsi que de l’ensemble des organisations de masse qu’elle jugerait « inconsistantes avec la Constitution et les lois » (article 3, alinéa 15, « Droits et devoirs de l’Assemblée nationale »).
19 Un ministre de l’Éducation fit ainsi l’expérience d’une séance pénible il y a quelques années. Il fut interrogé sans ménagement par les députés au sujet de l’attribution, peu transparente, des bourses d’études à l’étranger et des places à l’université. D’autres sujets débattus ont concerné les coupes de bois (illégales), l’expansion (jugée trop) rapide des concessions foncières ou encore la (mauvaise) gestion des fonds publics. Voir les entretiens avec des membres de l’Assemblée nationale, les 24 et 30 août 2011 à Vientiane ; voir aussi les articles « Government members face tough NA debate », The Vientiane Times, 21 juin 2011 ; « PM clarifies use of state funds without NA approval », « Government bodies misuse state funds : auditor », The Vientiane Times, 22 décembre 2010.
20 Article 52 de la Constitution (version amendée de 2003).
21 « Next NA to reflect separation of powers », The Vientiane Times, 4 mars 2011 ; « Rule-of-law state is the government’s focal duty : NA », The Vientiane Times, 20 mars 2011.
22 Le vote est obligatoire au Laos.
23 Un seul candidat indépendant, Sisaliao Svengsuksa, a été élu en 2011.
24 « Report of the National Election Committee on the results of the election and features of members of the National Assembly, VIth Legislature, to the inaugural session of the National Assembly, VIth Legislature », www.na.gov.la/docs/eng/inaugural_session_leg6/elect_report.htm
25 Entretien avec un député le 30 août 2011 à Vientiane.
26 « Lao PDR Now a Lower-Middle Income Economy », Vientiane, 17 août 2011 (http://go.worldbank.org/KLH78W0VX0, consulté le 8 septembre 2011).
27 Ekasan kongpasoum nyai khang thi IX phak pasason pativatlao, op. cit., p. 25-34.
28 Amraapali, « Decision looms for controversial Xayabouri dam on lower Mekong », site Internet New Mandala, http://asiapacific.anu.edu.au/newmandala/ (accès le 8 septembre 2011).
29 Philip Hirsch, « A new geopolitics of Mekong dams? », Bangkok Post, 1er mai 2011.
30 « Vietnam hails Laos for suspending Xayaburi dam », Thanh Nien News, 8 mai 2011.
31 Philip Hirsch, « A new geopolitics of Mekong dams ? », loc. cit.
32 Le Rénovateur, 2 mai 2011.
33 Informations recueillies par les auteurs auprès de membres du Parti.
34 Voir Danielle Tan, « Le rôle des nouveaux réseaux chinois dans la transition néolibérale du Laos », in Vanina Bouté et Vatthana Pholsena (dir.), Sociétés et pouvoirs au Laos. Des enjeux économiques et politiques aux nouvelles stratégies sociales, à paraître.
35 « China in Laos. Busted flush », The Economist, 27 mai 2011.
36 « Who benefits from SEZ in Laos? », Radio Free Asia, 3 juin 2011.
37 Yathothou (1916-1961).
38 Durant la guerre américaine au Viêt Nam, au Laos et au Cambodge (1959-1975), une armée composée de soldats et d’officiers laotiens d’origine hmong a été formée et financée par la CIA. À la fin de la guerre, ces derniers et leurs familles ont fui le Laos dans des conditions souvent dramatiques et trouvé refuge pour la plupart aux États-Unis. Mais une minorité n’a pas pu, ou voulu, partir et, jusqu’à récemment, a continué de mener des opérations de guérilla contre l’armée au nord du Laos. Mais les troupes de ces combattants d’une guerre révolue et de leurs descendants ont progressivement décliné. Il ne resterait que quelques dizaines de membres aujourd’hui.