Chapitre 3
L’enfant du futur au prisme de la science-fiction1
p. 53-62
Texte intégral
« Qui s’aventurera à esquisser, partant des traits d’un nourrisson, le portrait futur de l’adulte ? » (Bolk, 1961[1926], p. 279).
1En 2004, le professeur d’immunologie Jean-Claude Weil écrivait dans la revue Géopolitique : « Je suis convaincu que, très vite, la reproduction ne se fera plus qu’en laboratoire, in vitro. Le mode de reproduction à l’ancienne ne sera plus qu’exceptionnel. C’est inévitable étant donné la façon dont la société évolue : les femmes font des carrières, passent des diplômes et, à 40 ans, veulent un enfant qu’elles n’ont pas eu le temps de faire avant. La solution, c’est de prélever à 18 ans les ovocytes et les spermatozoïdes en prévision de ce désir futur et de les mettre en attente. On aura ainsi des cellules germinales fraîches que l’on pourra utiliser à volonté pour une FIV ».
2Cette perspective fait écho à une suggestion de Freud en 1898 : « ce serait l’un des plus grands triomphes de l’humanité, l’une des libérations les plus tangibles, à l’égard de la contrainte de la Nature à laquelle notre espèce est soumise, si l’on réussissait à élever la procréation au rang d’une action volontaire et intentionnelle, et à la dégager de son lien avec le plaisir sexuel » (1989[1898], p. 232). De fait, un siècle plus tard, un article avançait qu’aux yeux de nos descendants des siècles à venir, l’une des caractéristiques les plus singulières de l’humanité de l’an 2000 serait que « les gens étaient [encore] enfantés à l’intérieur de leur mère, comme les animaux » (Sorg, 1999, p. 13 [c’est l’auteur qui souligne]). Dans cette optique, la nécessité d’être englobé dans un corps de femme avant de naître ferait obstacle à l’émancipation des humains vis-à-vis de la nature en les empêchant de se hisser au-delà de l’animalité.
3Ce point de vue est récurrent dans la mythologie occidentale contemporaine constituée, selon moi et au sens anthropologique du terme, des œuvres de science-fiction (Moisseeff, 2005).
4Dans l’un des premiers mythes du genre, Le meilleur des mondes, publié en 1932, Huxley utilise à dessein le terme scientifique de « viviparité » caractérisant les humains obsolètes que nous sommes destinés à devenir, pour l’opposer au mode futur de reproduction par utérus artificiel. En effet, chez les vivipares, l’embryon se développe au sein même du corps maternel, un processus perçu par les personnages du Meilleur des mondes comme relevant d’une infâme chose du passé, ne subsistant plus qu’à l’état de survivance honteuse dans quelques réserves de sauvages. Chez les civilisés, en revanche, les enfants sont fabriqués en dehors des corps maternels, à partir des ovocytes et des spermatozoïdes prélevés sur les individus venant d’atteindre la puberté, puis élevés dans des centres spécialisés.
5Mariage, famille, relations de parenté ont disparu et sont devenus autant d’obscénités, ce que souligne avec force le Directeur de l’Incubation et du Conditionnement des bébés auprès des étudiants à qui il est chargé de rappeler le passé effroyable de l’espèce, « ces jours de grossière reproduction vivipare, [où] les enfants étaient toujours élevés par leurs parents […] Pareille à une folle furieuse, la mère couvait ses enfants (ses enfants) […] comme une chatte, ses petits […]. Notre Freud avait été le premier à révéler les dangers épouvantables de la vie de famille. Le monde était plein de pères, et était par conséquent plein de misère ; plein de mères, et par conséquent de toute espèce de perversions, depuis le sadisme jusqu’à la chasteté ; plein de frères, de sœurs, d’oncles, de tantes – plein de folie et de suicide » (Huxley, 1998[1932], p. 41-42 et p. 54-57).
6Si Huxley fait ainsi aussi explicitement référence à Freud, c’est que celui-ci a clairement lié le progrès de l’humanité, son évolution au sens plein du terme, à l’acquisition de la capacité à séparer activités érotiques et activités reproductives afin de permettre l’accession à un plaisir sexuel sans entrave, diminuant d’autant bon nombre de névroses. Huxley le prend, en quelque sorte, au mot : dans son roman, l’apogée de la civilisation correspond à l’avènement d’une jouissance sexuelle illimitée corrélée à l’éradication de l’enfantement naturel. On y enjoint les adultes à s’adonner à volonté aux activités érotiques, à la condition impérative qu’ils recourent aux préservatifs et, en cas de « ratés », à l’avortement. « La civilisation, c’est la stérilisation » (Ibid, 1998[1932], p. 130, 141), et la pornographie est ici rattachée, non à la sexualité, mais à l’enfantement.
7Si les auteurs des nouveaux récits d’anticipation centrés sur le devenir de la reproduction humaine poursuivent le sillon tracé par Huxley, ils y intègrent les éléments associés aux progrès de la génétique et de la biotechnologie (en particulier l’ADN et son éventuelle modification) et à la théorie de l’évolution des espèces.
8Cette dernière apparaît, en effet, comme un facteur potentiel crucial de différenciation entre les parents et leurs enfants et permet d’envisager l’éventualité qu’une nouvelle espèce, supérieure et potentiellement dominatrice, fasse un jour son apparition. Dans ce type de fiction, la technologisation de la reproduction débouche sur un scénario bien particulier, dans lequel les « nouveaux » enfants seraient susceptibles de devenir les maîtres de leurs parents. Pour illustrer ce thème, on peut se fonder ici sur le roman Mutation de Robin Cook, paru en 1989.
I. Une scène primitive postmoderne
9Victor Junior, VJ, personnage central du roman de Cook, a été conçu par fécondation in vitro à partir des gamètes de ses parents, puis implanté dans une mère porteuse évincée dès sa mise au monde. Son père, Victor Frank, médecin obstétricien devenu chercheur en génétique, a introduit un facteur de croissance neurologique dans l’ovule fécondé préalablement à son implantation, ce qui a permis à VJ de développer une intelligence phénoménale allant de pair avec une absence totale d’affects et de sens moral. Alors qu’il est âgé de 10 ans, Marsha, sa mère, qui est psychiatre, découvre qu’il a tué cinq personnes. C’est le moment qu’il choisit pour convier ses parents à visiter le laboratoire qu’il a réussi à se faire construire à leur insu grâce à ses facultés inouïes.
10Victor et Marsha découvrent, posés sur un établi, « quatre containers en verre, d’environ deux cents litres chacun […] éclairés par des lampes chauffantes ». […] À l’intérieur, enveloppés dans des membranes transparentes, se trouvaient quatre fœtus […] nageant dans des utérus artificiels. […] Je suis heureux de vous annoncer qu’il s’agit de mes frères et sœurs ».
11VJ a, en effet, utilisé les embryons issus de la fécondation in vitro pratiquée par son père à partir des ovules de Marsha lors de sa conception. Mais il a fait en sorte, en détruisant certaines de leurs structures neurologiques, qu’ils soient intellectuellement déficients afin de lui être dévoués corps et âme.
12« Marsha se tourna et lui fit face. Son regard imperturbable la fixait. Ce bleu cristal, si impressionnant, depuis sa naissance, et ces cheveux d’un blond angélique la firent soudain fondre en larmes. [...] Victor était passionné par la science. Il avait fait une manipulation pour améliorer l’intelligence de ce garçon, et, en contrepartie, il semblait avoir détruit sa conscience. » Elle essaie de le faire comprendre à VJ :
Marsha ― Il n’y a pas que la science. Il y a aussi la morale. Est-ce que tu comprends ? […] Ce que Victor a fait en te créant n’est qu’un acte irréfléchi. Il n’a pas pris le temps de considérer toutes les conséquences. Il ne s’est soucié que du but qu’il poursuivait. La science court à sa ruine si elle ignore les principes fondamentaux de la morale et de la conscience.
VJ ― La morale ne peut pas régir la science, parce que la morale est relative, et par conséquent, variable. La science ne l’est pas. La société est fondée sur l’homme et sa société qui changent selon les époques et les cultures. Ce qui est sacré pour certains est tabou pour d’autres. […] Les seules choses qui soient immuables en ce monde, ce sont les lois de la nature qui gouvernent notre univers. C’est la raison qui est l’arbitre ultime, et non la morale et ses caprices.
Marsha ― Ton intelligence supérieure t’a isolé, faisant de toi quelqu’un qui manque de certaines qualités humaines telles que la compassion, la communion, et même l’amour. (Cook, 1989, p. 270-277 [c’est l’auteur qui souligne]).
13Si pour les psychanalystes, la scène primitive renvoie à la façon dont l’enfant se représente les rapports sexuels entre ses parents à l’origine de sa conception, on assiste ici à l’inversion du scénario habituel. C’est le fils qui révèle à ses parents l’origine du développement de ses frères et sœurs — leurs enfants — issus d’une procréation humaine d’un genre nouveau, asexuée et totalement mécanisée, via des utérus artificiels dont il est l’heureux concepteur et dont il maîtrise entièrement les rouages. Et, cette fois, l’effroi est du côté des parents et non de l’enfant qui, face à leurs réactions, les sermonne « comme s’il était le parent et eux les enfants » (op. cit., p. 274).
II. Des enfants sans mère
14Les traits de personnalité du père et de la mère de VJ et leurs professions respectives incarnent les caractéristiques traditionnellement attribuées aux hommes et aux femmes : rationalité, intellectualité, créativité, indépendance, pour les premiers, sensibilité et émotivité, pour les secondes. Le père est du côté des sciences dites « dures » et de la technique, la mère du côté des soins et des sciences dites « molles », la psychiatrie clinique incarnant la branche la moins rationnelle de la médecine. Dans cette perspective, la transmission des capacités intellectuelles passe par le père, alors que la capacité d’identification et d’attention à autrui, au fondement de la sensibilité, ne pourrait être transmise que par une « vraie » mère. VJ, parce qu’il a été conçu artificiellement, n’a hérité d’aucune caractéristique féminine. En évinçant la mère biologique et la mère porteuse, le père a engendré un pur produit masculin, qui va reprendre la tâche démiurgique paternelle en éliminant entièrement l’intervention d’un corps féminin pour fabriquer des corps-machines dépourvus d’intelligence.
III. Des enfants cruels blonds aux yeux bleus
15VJ incarne donc l’émergence, via la biotechnologie, d’une nouvelle espèce humaine qui est dépourvue de tout affect et dont le mode de pensée est purement opératoire, à l’image de la technique dont elle est issue. Il personnifie physiquement l’idéal nazi de la race aryenne : alors que ses parents sont bruns, il est blond et ses yeux sont d’un bleu surprenant et froid. De fait, dans la science-fiction, les enfants incarnant une nouvelle espèce humaine supérieure à la précédente sont presque toujours blonds aux yeux bleus, et d’une froideur quasi inhumaine. C’est le cas des enfants issus de l’insémination mystérieuse des femmes dans le film Le village des damnés (Wolf Rilla, 1960 ; John Carpenter, 1995).
Image extraite du film Le village des damnés

Source : Le village des damnés, de Wolf Rilla, 1960 © Bridgeman Images.
16Idem dans le film The Godsend (Gabrielle Beaumont, 1980) où une famille accueille obligeamment une inconnue sur le point d’accoucher. À peine a-t-elle mis au monde son bébé qu’elle disparaît sans laisser de traces. La petite fille, blonde aux yeux bleus comme sa mère, va tuer l’un après l’autre les quatre enfants de sa famille d’accueil. Dans ces films, les enfants venus d’ailleurs appartiennent à une espèce plus évoluée mais ayant perdu la capacité de se reproduire seule. Comme VJ, ils sont dépourvus d’affect et cherchent à utiliser les femelles humaines terriennes comme mères de substitution pour supplanter, à terme, une humanité qu’ils jugent très inférieure à la leur, ce pourquoi ils s’estiment en droit de l’exploiter. À l’instar du coucou, cette espèce dépose ses œufs dans le nid des autres et supprime ceux qui s’y trouvaient déjà.
IV. Racialisation, évolution et néoténie
17On retrouve dans bon nombre de représentations occidentales de l’époque contemporaine (Moisseeff, 2005) l’idée que les catégories inférieures (classes et races) seraient plus prolifiques que les catégories supérieures, qui auraient au contraire une propension à l’hypofertilité, d’où la nécessité pour ces dernières de trouver les moyens de contrôler la reproduction à leur profit. La théorie de l’évolution, en hiérarchisant les espèces en fonction de leur mode de reproduction (Moisseeff, 2010a), a contribué au développement de ces représentations. Mais il est une autre théorie susceptible d’expliciter le type nordique conféré à l’espèce humaine qui devrait supplanter la nôtre dans les représentations fictionnelles. Il s’agit de la théorie de la fœtalisation ou de la néoténie proposée par l’anatomiste hollandais Louis Bolk (1961[1926]). Pour celui-ci, la particularité de la morphologie du corps humain – dépigmentation, absence de pelage, boîte crânienne ovoïde contenant un gros cerveau, visage d’aspect juvénile – serait la résultante de l’apparition, chez l’homme, d’un facteur inhibant la différenciation des structures morphologiques, en sorte qu’elles n’évoluent pas vers un stade adulte achevé comme chez les autres mammifères. D’une part, l’homme naîtrait néotène, c’est-à-dire avant terme, et la fermeture tardive consécutive des jointures des os de son crâne aurait permis la poursuite du développement cérébral et des capacités intellectuelles afférentes, bien au-delà de ceux des autres primates. D’autre part, il conserverait, une fois devenu adulte, les caractéristiques physiques propres aux fœtus des primates. La supériorité de l’homme en regard des autres espèces va ainsi pouvoir être directement corrélée à son aspect physique. De fait, pour le paléontologue américain Stephen Jay Gould, « les caractéristiques juvéniles sont un réservoir d’adaptations potentielles » (1997[1977], p. 70), ce pourquoi, il proclame que « le véritable père de l’homme est l’enfant » (Ibid., p. 64).
18Ce discours sur le maintien d’une virtualité adaptative extrême, grâce à l’absence de différenciation et à la conservation de caractéristiques quasi embryologiques, rejoint le discours actuel sur les cellules souches : moins un organisme ou un de ses éléments est différencié, plus il est perçu comme porteur d’un devenir démultiplié.
19Cette idée reprise au niveau des représentations populaires a sans doute conduit à dépeindre les espèces censées dépasser l’homme sur les plans de la technologie et de l’intelligence – les extra-terrestres voyageant d’une galaxie à l’autre – comme des fœtus translucides (cf. 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, 1968) : une grosse tête ovoïde avec de grands yeux sur un corps petit et/ou longiligne ayant parfois l’apparence d’un embryon (cf. E.T., l’extra-terrestre de Steven Spielberg, 1982).
20De façon complémentaire, la fœtalisation de l’homme aurait, selon Bolk, fortement retardé l’âge auquel il accède à sa fonction reproductrice tout en la réprimant à la différence des espèces inférieures beaucoup plus prolifiques que lui. Et pour cet auteur, au cours de l’évolution, la forme des espèces successives acquiert un caractère fœtal toujours plus affirmé (1961[1926], p. 249). En conséquence, les différences raciales seraient à rattacher aux différences d’intensité de la fœtalisation allant de pair avec les différences de prolificité, ce qui conduit à appréhender les races blondes nordiques comme moins fécondes.
21Le fait que les auteurs de science-fiction contemporaine tendent à dépeindre les enfants de la nouvelle espèce humaine comme des enfants blonds aux yeux bleus, ayant si bien réprimé leur capacité reproductrice qu’ils devront trouver d’autres moyens que ceux de leurs ancêtres pour se perpétuer, est à mettre en rapport avec cette théorie.
22Cette nouvelle espèce signerait la fin de l’espèce humaine actuelle. Le signe annonciateur de cette disparition renvoie souvent à l’apparition d’enfants aux pouvoirs maléfiques, qui peuvent quelquefois avoir les traits d’angelots d’une grande beauté2. Le roman de Greg Bear : L’échelle de Darwin propose encore une alternative à l’origine de l’émergence d’une nouvelle espèce à même de supplanter les humains actuels qui leur donnent naissance : l’activation d’un ADN viral contenu dès l’origine dans le génome humain. Là encore, les nouveaux enfants sont très beaux et ont des capacités supérieures à celles de leurs parents (Bear, 1999).
23Enfants sans mère, enfants surdoués ou enfants cruels, les représentations occidentales de l’époque contemporaine nous proposent de « nouveaux enfants » maîtres de leur ADN, de leur génome humain et de leurs parents. Ce renversement généalogique conduit à une fin de l’espèce, probablement à une nouvelle catégorie humaine libérée de la servitude de l’engendrement.
24La science-fiction nous révèle une cosmologie occidentale contemporaine où les forces biologiques tendent à se substituer à la notion plus traditionnelle de divinité : elles constituent une nouvelle forme de transcendance. D’où l’intérêt et les sommes investies pour déchiffrer le génome, accompagnés d’une ferveur similaire à celle qui animait, autrefois, les théologiens tentant de déchiffrer le message divin contenu dans les Écritures et censé receler le mystère de l’origine de l’humanité, de la vie et son devenir.
25Ainsi, nous ne serions que les véhicules d’une puissance qui se jouerait de nous, capable de nous élever vers des cimes insoupçonnées ou nous faire chuter vers une bestialité que nous croyions avoir dépassée. Le tabernacle contenant le message de cette puissance est l’hélice d’ADN, et c’est la biologie qui est censée pouvoir nous en fournir la clé. Le contenu du génome humain résumerait ce que nous avons été tout en déterminant ce que nous sommes et ce que nous serons. En tant que reliquaire de la phylogenèse, l’ADN est mémoire : réalisée et virtuelle.
26Et comme le suggère Ian Hacking (1998), la mémoire est devenue le substitut de l’idée de l’âme pour les sciences modernes. Il est donc logique que l’ADN, parce qu’il est appréhendé comme immortel et à l’origine de l’apparition de la vie, soit devenu le support symbolique d’une certaine forme de transcendance : celle qui préside à l’incarnation. Les médecins qui prennent part à la reproduction médicalement assistée ne seraient-ils pas les officiants du culte rendu à cette transcendance ?
Bibliographie
Bear G., 2001, L’échelle de Darwin. Paris, Robert Laffont.
Bolk L., 1961[1926], « Le problème de la genèse humaine », Revue française de psychanalyse, 25(2), p. 243-279.
Cook R., 1989, Mutation, Paris, Éditions Sylvie Messinger.
Freud S., 1989[1898], « La sexualité dans l’étiologie des névroses », in S. Freud, Œuvres complètes III, Paris, Puf, p. 216-240.
Gould S.J., 1997[1977], « Le véritable père de l’homme est l’enfant », in S.J. Gould, Darwin et les grandes histoires de la vie. Réflexions sur l’histoire naturelle, Paris, Le Seuil, coll. « Points », p. 64-71.
Grassé P.-P., 1996, « Évolution », Encyclopædia Universalis, tome 9, p. 131-138.
Hacking I., 1998[1995], L’Âme réécrite. Étude sur la personnalité multiple et les sciences de la mémoire, Le Plessis-Robinson, Les empêcheurs de penser en rond.
Huxley A., 1932, Brave New World, London, Chatto and Windus ; éd. fr., Le meilleur des mondes, 2017[1932], Paris, Pocket.
Moisseeff M., 2005, « La procréation dans les mythes contemporains : une histoire de science-fiction », Anthropologie et sociétés, 29(2), p. 69-94.
Moisseeff M., 2010a, « Au cœur du système hiérarchique occidental : l’évolution biologique », in A. Iteanu (dir.), La cohérence. Mélanges en hommage à Daniel de Coppet, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, p. 341-368.
Moisseeff M., 2010b, « Une naissance au futur : l’enfant alien de la science-fiction », in R. Frydman et M. Szejer (dir.), La Naissance. Histoire, cultures et pratiques d’aujourd’hui, Paris, Albin Michel, p. 62-66.
Moisseeff M., 2012, « L’objet de la transmission : un choix culturel entre sexe et reproduction », in K.-L. Schwering (dir.), Se construire comme sujet entre filiation et sexuation, Toulouse, Érès, p. 47-76.
Sorg C., 1999, « C’était comment l’an 2000 ? », Télérama, 29 décembre 1999, p. 12-13.
Weil J.-C., 2004, « L’homme immortel », Géopolitique, 27, p. 21-26.
Notes de bas de page
1 Certaines parties de ce chapitre ont paru dans des publications antérieures (Moisseeff, 2010a, 2010b, 2012).
2 Citons pour mémoire les films Rosemary’s Baby (Roman Polanski, 1968), ou la trilogie La malédiction (Richard Donner, 1976), Damien : la malédiction 2 (Don Taylor, 1978), La malédiction finale (Graham Baker, 1981).
Auteur
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Être fille ou garçon
Regards croisés sur l’enfance et le genre
Mélanie Jacquemin, Doris Bonnet, Christine Deprez et al. (dir.)
2016
La famille à distance
Mobilités, territoires et liens familiaux
Christophe Imbert, Éva Lelièvre et David Lessault (dir.)
2018
Précarités en eau
Un état des lieux en Europe
Lucie Bony, Claire Lévy-Vroelant et Marie Tsanga Tabi (dir.)
2021
Procréation et imaginaires collectifs
Fictions, mythes et représentations de la PMA
Doris Bonnet, Fabrice Cahen et Virginie Rozée (dir.)
2021
Le monde privé des femmes
Genre et habitat dans la société française
Anne Lambert, Pascale Dietrich-Ragon et Catherine Bonvalet (dir.)
2018
Le mariage dans la société française contemporaine
Faits de population, données d’opinion
Louis Roussel
2025