Conclusion
p. 239-248
Extrait
1Tout comme il n’existe pas, en sciences politiques, de régime pur qui correspondrait complètement à un idéaltype (totalitaire, autocratique, démocratique etc…), il n’y a pas non plus, en relations internationales, de rapports entre deux Etats qui seraient exclusivement bilatéraux. Dans le cas de la relation irano-soviétique, puis irano-russe, on peut même aller au-delà de ce constat car il s’agit d’une relation qui ne peut être comprise sans prendre en compte sa dimension trilatérale. Dès le xixe siècle, les relations entre Téhéran et Saint-Pétersbourg sont intimement liées aux relations qu’entretiennent chacun des deux pays voisins avec la Grande-Bretagne. Après 1953 et le coup d’Etat de la CIA contre Mossadeq, cette dimension trilatérale de la relation entre Téhéran et Moscou se retrouve avec l’influence américaine. En effet, la dynamique conflictuelle ou d’apaisement à l’œuvre dans la relation américano-soviétique produit des effets indirects sur le rapprochement ou l’accr
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