Introduction. Effervescences féministes
p. 7–14
Note de l’éditeur
Référence papier : C. Verschuur, I. Guérin, I. Hillenkamp, F. Calvão, I. Farah, M. Fournier, K. Kalpana, S. Kumar, J.-L. Laville, Y. Lazala, E. Loritz, R. Nandi, M. Nobre, G. Ruesgas, F. Sostres, K. Thara et G. Venkatasubramanian, 2021, ‘Introduction. Effervescences féministes. Réorganiser la reproduction sociale, démocratiser l’économie solidaire, repenser la valeur’ in C. Verschuur., I. Guérin et I. Hillenkamp (Dir.) Effervescences féministes. Réorganiser la reproduction sociale, démocratiser l’économie solidaire, repenser la valeur, Coll. Éclairage n°2, 7–14. Paris : L’Harmattan. Acheter le .pdf chapitre éditeur.
Texte intégral
1Dans un contexte de crise de la reproduction sociale, d'appauvrissement et d’inégalités croissantes, découlant du système capitaliste néo-libéral et financiarisé, des initiatives d'économie solidaire émergent et bouillonnent, à différents niveaux. Elles agissent pour le changement et constituent des voies de résistance au capitalisme et à ses conséquences destructrices.
2Ce livre présente des réflexions et des pratiques dans le domaine de l'économie solidaire. Il innove particulièrement en démontrant comment une analyse féministe renouvelle les perspectives. En effet, bien que les questions liées à l’économie solidaire aient fait l’objet d’un intérêt croissant, tant de la part des universitaires que des politicien-nes, cet intérêt est resté jusqu'à présent aveugle au genre, même si ces pratiques sont très genrées et que les femmes y jouent un rôle majeur.
3Les pratiques solidaires privilégient la recherche de la solidarité (entre producteurs et productrices, entre producteurs-productrices et consommateurs-consommatrices, en tenant compte de leurs territoires et environnement) à la recherche de profit et de rente (individuelle ou de groupe), aujourd'hui et pour les générations futures. Ces pratiques visent à articuler la démocratie, la durabilité et l'économie. Elles mettent en lumière différentes manières de faire de l'économie, de construire des rapports sociaux innovants et de faire de la politique, de réimaginer les processus de prises de décision, parfois en contestant les institutions de développement et les politiques publiques. Ces questions sont cruciales à un moment où l'on prend de plus en plus conscience de la crise écologique, sociale et démocratique mondiale, consécutive à la financiarisation et à la déshumanisation du capitalisme, ainsi que la grave fragilité de ce dernier, comme le mettent en évidence la pandémie de la COVID 19 et la profonde crise mondiale actuelle.
4Le livre offre des contributions opportunes à la réflexion sur la résistance et les alternatives au (mal)fonctionnement économique de deux manières. D’une part, en mettant en lumière des formes innovantes de production, de consommation, d'échange et de financement ainsi que des luttes de femmes pour leurs droits à travers ces initiatives. D’autre part, – et c'est crucial en ces temps de profonde turbulence - en se concentrant sur la redéfinition du travail et de la reproduction sociale, ainsi que sur les questions liées au pouvoir, à la démocratie, aux pratiques de prises de décisions.
5Grâce à une série d'analyses concrètes d’organisations de femmes et/ou féministes et de pratiques en Amérique latine et en Inde par des chercheur-es et des militant-es travaillant dans ces pays, ce livre apporte un éclairage nouveau et précieux aux réflexions sur ces questions cruciales et des lueurs d'espoir sur les espaces possibles de changement. Basé sur une recherche sur les pratiques solidaires d’organisations de base de femmes qui s'inscrivent souvent dans des mouvements sociaux, environnementaux et politiques plus larges, et surtout, en les abordant dans une perspective féministe, ce livre contribue aux débats empiriques et théoriques sur la reproduction sociale, démontrant qu'elle est une question clé pour transformer un système capitaliste mondial patriarcal et inégalitaire.
6L’économie solidaire permet de contribuer à la transformation de ce système par la réorganisation de la reproduction sociale. Cela demande qu’elle se fonde sur des rapports basés sur la solidarité – et non sur les inégalités, la soumission et l’exploitation – . Cela exige aussi qu’elle construise des pratiques démocratiques qui tiennent compte des rapports de genre, de classe et de race et intègrent les objectifs politiques d'égalité de genre et de rapports de pouvoir plus équitables et inclusifs. Lorsqu'elle se base sur des rapports solidaires et des pratiques démocratiques féministes et inclusives, l'économie solidaire a le potentiel de mettre au centre la reproduction élargie de la vie.
7Cet ouvrage présente les résultats d'un projet de recherche féministe collectif, « Analyse féministe des pratiques sociales et solidaires : regards croisés d'Amérique latine et d'Inde » (2015-2018), coordonné par Christine Verschuur, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève, co-coordonné par Filipe Calvão (IHEID), financé par le Réseau suisse pour les études internationales (SNIS). Nos remerciements les plus sincères vont avant tout aux femmes dans les initiatives de l'économie solidaire avec lesquelles nous avons travaillé ensemble durant ce processus de recherche et aux nombreuses autres personnes des multiples organisations impliquées. Ce livre n'aurait pas été possible sans les contributions théoriques et empiriques de toutes et tous les chercheurs de ce réseau, exprimées et enrichies dans les multiples rencontres et échanges tout au long de la recherche. Les membres du réseau qui se sont particulièrement investis dans le travail de recherche de terrain et l’écriture ont été, outre Christine Verschuur, Isabelle Guérin et Isabelle Hillenkamp : Ivonne Farah, Kaveri Haritas, Santosh Kumar, Marisa Lis Fournier, K. Kalpana, Erika Loritz, Rajib Nandi, Miriam Nobre, Gabriela Ruesgas, Sheyla Sãori, Fernanda Sostres, Govindan Venkatasubramanian. Filipe Calvão a singulièrement contribué aux divers ateliers d’analyse et à la révision de la qualité des textes. Nous tenons également à vivement remercier Yira Lazala, assistante de recherche et Laïs Meneguello, assistante pour la production vidéo (IHEID, Genève), Valeria Esquivel et Ibrahim Saïd (UNRISD-Genève), Fernanda Wanderley (CIDES-Bolivie) et Jean-Louis Laville (Conservatoire national des Arts et Métiers, CNAM-Paris), pour leurs contributions importantes durant certaines phases de la recherche. Nos remerciements chaleureux vont également à Barbara Harris-White (Université d’Oxford) et Lourdes Benería (Université de Cornell), dont les travaux fondateurs en économie féministe et les encouragements intellectuels, critiques et amicaux lors de diverses réunions de travail nous ont tant inspiré. Enfin, nous tenons à remercier le Centre genre de l'IHEID (notamment Emmanuelle Chauvet et Ruth Harding, pour le soutien administratif), l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Agence suisse de coopération au développement pour leur soutien financier. Outre l'IHEID-Genève, l'IRD-CESSMA, Paris et l'UNRISD, Genève, nous tenons à remercier les différentes institutions auxquelles les autres chercheur-es sont affilié-es : en Amérique latine, Universidad Mayor San Andrés, La Paz, Bolivie; Universidad General Sarmiento, Buenos Aires, Argentine ; Sempreviva Organização Feminista (SOF), São Paolo, Brésil ; en Inde, l'Institut français de Pondichéry (FIP), l'Institute of Social Studies Trust (ISST)-Delhi, l'Indian Institute of Technology (IIT)-Madras et O.P. Jindal Global University.
8La recherche mentionnée a débouché sur la publication de trois ouvrages publiés simultanément, l’un en anglais (ed. Palgrave Macmillan), celui-ci en français, et un troisième en espagnol aux éditions UNGS, Buenos Aires. L’édition anglaise est plus longue, avec une présentation plus détaillée des études de cas ainsi qu’une étude de cas supplémentaire en Inde. Ce livre en version française est publié dans la collection Eclairages. Genre et développement, une collection d’ouvrages courts sur une problématique particulièrement opportune. L’ouvrage s’adresse à un public large, que ce soit des personnes impliquées dans l’économie solidaire, les questions féministes, de genre et de développement, dans des organisations internationales, des responsables de politiques publiques, des personnes engagées dans des ONG, des mouvements sociaux, des organisations syndicales, des militant-es ou responsables politiques, ainsi que des enseignant-es, chercheur-es et étudiant-es. Nous sommes convaincu-es qu’il est important de renforcer les liens organiques entre toutes ces parties prenantes pour renforcer les capacités théoriques globales en économie solidaire et féministe et pouvoir mettre en chemin la transition écologique, sociale et solidaire et la justice de genre.
9Les analyses concrètes de situations et de processus concrets, croisant les théories critiques féministes et une approche substantive de l'économie, ont contribué à des débats conceptuels animés au sein du réseau de chercheur-es, soit sur le terrain, soit dans des ateliers ou d'autres formes d'échanges et dans l’écriture. Ce processus collectif et cette analyse comparative ont alimenté les discussions théoriques au cœur de l'ouvrage et les résultats de cette recherche en réseau. L’écriture collective caractérise souvent les travaux féministes mais n’est pas aisée. Nous avons opté pour procéder de cette manière, en faisant référence aux personnes les plus impliquées dans chacun des chapitres, tout en reconnaissant les apports théoriques et politiques substantiels de chacune et chacun à l’ensemble. Tous les chapitres abordent effectivement la discussion, irriguée par les pratiques et pensées féministes locales, de la redéfinition de la signification du travail et de la reproduction sociale dans les expériences collectives des femmes travailleuses, mais aussi du pouvoir.
10Cet ouvrage est organisé de la manière suivante. La question de l’organisation de la reproduction sociale étant clé pour comprendre le potentiel transformateur de l’économie solidaire, il était fondamental de commencer par discuter ce concept. Inéluctablement, des éléments de cette question, traitée théoriquement dans le premier chapitre, reviennent dans le deuxième chapitre conceptuel – l’analyse féministe de l’économie solidaire – , éclairée par les apports des diverses initiatives étudiées, et traversent aussi l’ensemble des chapitres. En revisitant les discussions sur la reproduction sociale et l’économie solidaire à travers un cadre féministe, notre but est de les tisser ensemble, même si nous explicitons préalablement chacun d'entre eux.
11Le premier chapitre a donc pour objectif principal de préciser les bases théoriques du débat sur la reproduction sociale. Il s’attache à montrer en quoi une analyse féministe de la reproduction sociale permet de renouveler sa compréhension. Il défend l’idée que la reproduction sociale est un concept puissant pour comprendre les possibilités de changement social. Il précise également les différences théoriques entre care et reproduction sociale et aborde la question de la politisation de la reproduction sociale, illustrée dans chacun des autres chapitres. Ce chapitre revient également sur les épistémologies féministes et la perspective décoloniale dans lesquelles s’est inscrite cette recherche sur les pratiques de l'économie solidaire dans le Sud global.
12L’objectif principal du chapitre deux est de poser les bases théoriques d'une approche féministe de l'économie solidaire dans une perspective critique et « possibiliste ». Il contribue à éclairer la discussion sur le domaine d'étude appelé économie solidaire – qui est moins utilisé dans certains pays, notamment dans la sphère anglo-saxonne et en Asie. La discussion théorique dans le chapitre deux revisite également certains débats sur l'économie solidaire et les études féministes, deux domaines qui ont eu tendance à s'accorder trop peu d'attention et à ne pas reconnaître suffisamment les apports théoriques de chacun (voir également la postface).
13Les chapitres suivants concernent les études de cas, situées dans des pays en Amérique latine et en Inde qui présentent des initiatives dynamiques d'économie solidaire – même si elles ne sont parfois pas étiquetées comme telles – et de forts mouvements féministes ou de femmes. Ils concernent des femmes marginalisées dans des organisations réalisant le travail de care dans des centres communautaires urbains (Buenos Aires, Argentine) ou à domicile avec l’appui de SEWA, l’association des femmes travailleuses indépendantes (Kerala, Inde), des collectifs de femmes indigènes dans la boulangerie, des serres agricoles ou l'artisanat (Batallas, Bolivie), des groupes de femmes de basse caste travaillant dans le domaine de la pêche (Udupi, Inde) ou de paysannes unies dans le domaine de la protection de l'environnement et de l'agroécologie (Changalpet, Tamil Nadu, Inde ; Vale do Ribeira, Brésil). L’étude de cas des ouvrières de la construction à Tamil Nadu en Inde est présentée uniquement dans la version anglaise mais est évoquée et a nourri les discussions et les chapitres théoriques présentés ici. Les chapitres ne sont pas présentés selon une logique géographique mais selon les problématiques spécifiques qui se font mutuellement écho par-delà les continents. Cela nous permet d’insister sur des points communs structurels, au-delà des différences contextuelles.
14Pour conclure, le livre propose une analyse transversale des études de cas sur la façon dont l'intégration d'une approche féministe des pratiques de l'économie solidaire contribue au renouvellement de l'action et des politiques publiques de reproduction et de maintien de la vie. La postface rebondit sur les résultats de cette recherche, livre quelques considérations complémentaires sur la façon dont le croisement des théories féministes et de l'économie solidaire permet d’enrichir mutuellement ces champs d’étude et suggère de poursuivre la recherche sur ces questions.
15Par notre analyse féministe de l'économie solidaire, nous espérons enrichir ces deux corpus de littérature scientifique, l'économie solidaire et les théories féministes critiques. En s'appuyant sur des ethnographies, des analyses interdisciplinaires et des comparaisons entre différentes parties du monde, ce livre revisite les débats empiriques et théoriques sur la reproduction sociale. Ce faisant, nous réaffirmons avec force que la reproduction sociale est une question clé pour comprendre la reproduction des inégalités et les débats politiques et économiques sur le genre, le développement et le changement social.
Auteurs
Christine Verschuur est anthropologue et a été membre du corps professoral de l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) – Genève, au sein du Département d'anthropologie et de sociologie (anciennement Institut universitaire d'études du développement - IUED) depuis 1996. Elle a dirigé le programme Genre et Développement jusqu'en 2018 et est affiliée au Centre Genre. Ses recherches ont notamment porté sur la reproduction sociale, l'agroécologie, les organisations paysannes et l'économie solidaire. Elle a fondé et est directrice de la collection Cahiers Genre et développement chez L’Harmattan. Elle a été la chercheure principale et coordinatrice du projet de recherche « Analyse féministe des pratiques de l'économie sociale et solidaire : regards depuis l’Amérique latine et l'Inde » (2015-2018) financé par le SNIS (Réseau suisse d'études internationales), qui a donné lieu au présent ouvrage.
autres publications:
Savoirs féministes au Sud, Expertes en genre et tournant décolonial, L'Harmattan, 2019
Genre et économie solidaire, des croisements nécessaires, L'Harmattan 2017 (avec I. Guérin et I. Hillenkamp)
Sous le développement, le genre, IRD Éditions, 2015
Isabelle Guérin est socio-économiste et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD-CESSMA, Centre d'études en sciences sociales sur les mondes américains, africains et asiatiques). Ses travaux actuels portent sur la financiarisation des économies nationales. Elle étudie comment la financiarisation engendre de nouvelles formes d'inégalités et de domination, mais aussi des initiatives alternatives et solidaires. En 2019-2020, elle a été membre de la School of Social Sciences de l'Institute for Advanced Study (Princeton).
Publication récente :
Randomized Control Trials in the Field of Development (Oxford University Press, 2020, avec F. Bédécarrats and F. Roubaud).
Isabelle Hillenkamp est socio-économiste et chercheure à l'Institut de recherche pour le développement France (IRD-CESSMA, Centre d'études en sciences sociales sur les mondes américains, africains et asiatiques). Ses recherches portent sur l'économie populaire et solidaire dans une perspective de genre. Elle a mené des recherches au Mexique, en Bolivie et au Brésil.
Filipe Calvão est professeur associé au département d’anthropologie et sociologie de l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. Avec Christine Verschuur, il était co-coordinateur de la recherche qui a donné lieu au présent ouvrage.
Ivonne Farah Henrich est économiste et sociologue. Elle a travaillé dans la fonction publique en tant que directrice de la politique sociale et secrétaire adjointe pour les questions de genre en Bolivie. Elle a été enseignante et chercheure à l'Universidad Mayor de San Andrés (UMSA, Bolivie) depuis 1980, et notamment, depuis 1997, dans le cadre du programme post-grade multidisciplinaire en études du développement (CIDES - UMSA).
Marisa Fournier est socio-économiste et chercheure à l'Instituto del Conurbano (ICO) de l'Universidad Nacional General Sarmiento (UNGS), en Argentine. Ses recherches portent sur l'économie solidaire et les questions féministes. Elle dirige le programme sur genre, politiques et participation de l’UNGS et coordonne le CPRES métropolitain du Réseau universitaire sur le genre (RUGE) du Conseil national interuniversitaire.
Santosh Kumar est à la fois chercheur et travailleur social. Il est impliqué comme bénévole dans le monde des ONG en Inde du Sud et à l'étranger depuis trente ans. Il travaille en étroite collaboration avec l'Institut français de Pondichéry (IFP) depuis vingt-cinq ans, sur les questions de genre, de dette et d'action collective.
Jean-Louis Laville est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris) et directeur du programme de recherche « Démocratie plurielle et économie » au Collège d'études mondiales-FMSH, Paris. Ses recherches portent sur les relations entre économie et démocratie à travers différentes perspectives, notamment sous l'angle de l'économie sociale et solidaire.
Yira Lazala est sociologue, elle a soutenu en 2020 sa thèse de doctorat à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). Elle travaille actuellement dans le Secrétariat aux questions de genre de la mairie de Bogotá et collabore avec l’Université de Nariño. Elle a été assistante de recherche dans le projet qui a abouti à cet ouvrage.
Erika Loritz est sociologue et travaille comme assistante de recherche à l'Instituto del Conurbano (ICO) de l'Universidad Nacional General Sarmiento, en Argentine. Ses recherches portent sur l'économie solidaire et l'éducation, le féminisme et les organisations communautaires, en Bolivie et en Argentine.
Rajib Nandi est économiste, chercheur et responsable du bureau de l'Institute of Social Studies Trust de New Delhi, en Inde, et a vingt ans d'expérience dans la recherche et l'évaluation. Il est titulaire d'un doctorat en sociologie de l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi. Ses domaines de travail couvrent le genre et le développement, l'économie solidaire, les nouveaux médias et les technologies numériques, les mouvements sociaux, l'évaluation de programmes et les études évaluatives.
Miriam Nobre est agronome et travaille dans l’ONG Sempreviva Organização Feminista (SOF), basée à São Paulo, au Brésil, spécialisée dans l'éducation populaire, l'économie féministe, l'agroécologie et l'économie solidaire depuis 1993. Elle est militante féministe et ancienne coordinatrice du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes, un mouvement féministe international. Depuis 2015, elle coordonne le travail de SOF à Vale do Ribeira avec les paysannes et les femmes quilombolas.
Gabriela Ruesgas est économiste et chercheure au CIDES-UMSA (Universidad Mayor de San Andrés), en Bolivie, où elle prépare sa thèse de doctorat. Elle enseigne dans le domaine de la sociologie du genre. Ses recherches portent sur les questions de transformation agraire, de genre et de théorie féministe.
Fernanda Sostres Fernández est sociologue. Elle a travaillé comme chercheure associée au CIDES-UMSA (Universidad Mayor de San Andrés) en Bolivie, et au Département de travail social de la Faculté des sciences sociales de l’UMSA. Elle a participé à divers programmes de recherche, notamment dans le domaine des études de genre.
Govindan Venkatasubramanian est sociologue, titulaire d'un doctorat de l'université de Pondichéry. Il travaille au département des sciences sociales de l'Institut français de Pondichéry (IFP) en Inde. Au cours des vingt-cinq dernières années, il a travaillé sur un large éventail de questions dans les domaines de la géographie rurale, des liens entre les zones rurales et urbaines, des migrations, des moyens de subsistance, du travail, des finances, de l'environnement, des rapports de genre et de caste.
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2000
Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations
Christine Verschuur et Fenneke Reysoo (dir.)
2005
Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale
Christine Verschuur et Christine Catarino (dir.)
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Genre et religion : des rapports épineux
Illustration à partir des débats sur l’avortement
Ana Amuchástegui, Edith Flores, Evelyn Aldaz et al.
2015
Genre et économie solidaire, des croisements nécessaires
Christine Verschuur, Isabelle Guérin et Isabelle Hillenkamp (dir.)
2017
Savoirs féministes au Sud
Expertes en genre et tournant décolonial
Christine Verschuur (dir.)
2019