Lets go
p. 173-181
Texte intégral
Mais en toute vérité, mon cher More, à ne rien vous cacher de ce que j’ai dans l’esprit, il me semble que là où existent les propriétés privées, là où tout le monde mesure les choses par rapport à l’argent, il est à peine possible d’établir dans les affaires publiques un régime qui soit à la fois juste et prospère
Thomas More, l’Utopie, 15161
1Le texte en exergue indique de façon probante que le débat sur la place de l’économie dans l’activité humaine est ancien. Le phénomène majeur de cette fin de siècle s’appelle mondialisation. Il met en relation des processus de plus en plus artificiels, qu’il fragilise par des changements économiques, sociaux, politiques et culturels importants, et qui de fait empêchent un contrôle social total. L’Etat-providence, en crise budgétaire, n’a plus les moyens d’assurer la cohésion sociale. Il perd sa légitimité face aux déréglementations du marché mondial et face aux scandales politiques nationaux. L’économie capitaliste marchande a réduit l’échange à la valeur monétaire du service rendu ou du produit échangé. Le marché – filtre de solvabilité de son espace d’échange – a montré ses limites d’accessibilité pour de nombreux individus, générant l’extension de l’exclusion et de la pauvreté. A cet échec s’ajoute celui des politiques publiques qui font preuve d’inefficacité quant aux modalités de redistribution qu’elles exercent, reflétant ainsi le problème central de nos sociétés, qui repose sur les critères de répartition des richesses produites.
2L’indigence de cette confrontation entre une vision économique du politique et une vision politique de l’économie conduit à la problématique selon laquelle il importe de fixer son attention sur les nombreuses alternatives de l’économie dissidente. Celles-ci ne permettent pas d’envisager un grand retournement mondial par rapport à la mondialisation ; pourtant, elles viennent concurrencer le domaine social public par des pratiques économiques locales et atypiques et occuper ainsi une place de plus en plus importante dans les vies des sociétés d’aujourd’hui. L’émergence des Systèmes d’échange local (LETS, pour Local Exchange Trading Systems) vient illustrer la réflexion sur le développement novateur de secteurs « alternatifs », affiliés à l’économie de la dissidence.
3Le système LETS vise une redéfinition de la monnaie et récuse sa double fonction d’instrument de circulation et de thésaurisation puisque l’argent oppose l’intérêt égoïste des acteurs à l’intérêt collectif. Le dispositif LETS redéfinit l’argent en créant des monnaies locales qui servent d’instrument de comptabilisation et de compensation des échanges. Le lancement d’une monnaie locale n’est pas nouveau dans l’histoire ; selon Jean-Michel Servet2, l’expérience LETS et les principes qu’elle met en œuvre se réfèrent à l’ouvrage de Silvio Gesell, L’ordre économique naturel, où l’auteur constate l’introduction de « nouveaux instruments monétaires permettant de supprimer la fonction de conservation de la richesse, et sa manifestation égoïste, la thésaurisation ; son organisation à l’échelle locale permet d’éviter la fuite des revenus vers d’autres lieux de consommation et d’investissement. »
4Opérer une réflexion sur la cristallisation du lien social et sur son rôle dans l’échange économique localisé, actuellement en cours dans les dynamiques LETS, n’est pas une chose aisée. Outre la nature multidimensionnelle du phénomène (dimensions économique et monétaire, politique, sociale, territoriale et même culturelle), qui rend complexe toute analyse en termes de causalité, il convient de souligner les enjeux avoués et inavouables qui y sont liés et qui biaisent souvent la lecture du phénomène. Il apparaît également nécessaire de circonscrire l’objet d’étude autour de la dynamique entretenue par les LETS en Grande-Bretagne de 1985 à nos jours. La spécificité LETS encouragée au sein de la société anglo-saxonne est, à bien des égards, source d’enrichissement, voire même de jalousie.
Historique du mouvement LETS en Angleterre
5L’idée de créer une monnaie locale et d’organiser un système d’échange inscrit dans une communauté locale a été soulevée pour la première fois en Grande-Bretagne par David Weston en 1984. Au cours de conférences, notamment les séminaires de la New Economic Foundation (NEF), David Weston, chercheur canadien, s’intéresse à la création de monnaie locale dans le dessein de promouvoir le développement économique local et s’inscrit dans une nouvelle mouvance animée par la NEF. Cette fondation, créée pour garantir le respect des principes du mouvement TOES (The Other Economic Summits) et pour proclamer, en réaction au sommet du G7, des sommets de l’« Autre » économie, nous informe sur ses recherches d’une solution aux échecs de la théorie économique conventionnelle et propose de nouvelles pratiques de promotion qui doivent généraliser la sécurité économique et le bien-être humain. Une autre personnalité impliquée dans des activités de promotion du développement économique des communautés locales est Liz Shephard nouvelle économiste activiste.
6Le premier LETS britannique démarre à Norwich en 1985. Le nombre de LETS augmente très lentement, puis un climat favorable se développe, avec l’aggravation de la récession économique, la publication du livre de Guy Dauncey After the Crash : The Emergence of the Rainbow Economy (1988), et l’intérêt croissant des médias. En 1991, Liz Shephard organise une conférence nationale sur les LETS. Avec l’appui unanime de la conférence, elle lance LETS Link UK, réseau et agence de développement des LETS. A partir de 1991 leur croissance est exponentielle : il y a aujourd’hui au moins 600 LETS en Angleterre.
7Les LETS se développent par essaimage à partir de réseaux de connaissances interpersonnelles, où les initiatives indépendantes qui interviennent localement sont réappropriées par la diffusion d’informations et par le jeu des imitations. Le rôle des nombreux salons et conférences « alternatifs » ne doit pas être négligé comme en témoignent l’implication de Liz Shephard et l’effet « boost » (effet de propulsion) de LETS Link dans le développement des LETS. La réponse LETS met en place une dynamique qui vise à redéployer le premier niveau de l’économie, celui du don et de l’échange non marchand. L’alternative proposée permet ainsi de redéfinir des relations autres que celle de l’échange marchand. Le lien devient plus important par l’échange que par le bien ou le service échangé, et c’est le don qui maintient la mémoire du lien, mémoire elle-même rattachée à la qualité de la relation et de l’échange.
8La création et la pérennisation des échanges LETS reposent sur le dynamisme de quelques individus. Développement par essaimage certes, mais parce qu’un groupe suffisamment dynamique s’est constitué pour stimuler la participation aux échanges et qu’il s’est assuré, dès le départ, de l’homogénéité des participants. Engager un échantillon varié d’individus dans les échanges et baser ceux-ci sur une multiplicité de choix, sur une diversité des demandes, pérennise le système et construit la participation qui pourra faire naître d’autres formations. Le faible développement des LETS d’avant 1991 peut être attribué au fait qu’ils reposaient sur ces initiatives restreintes. La naissance des LETS s’opère en effet dans des contextes extrêmes ; l’atrophie des activités locales et un chômage important sont des facteurs explicatifs de l’apparition du phénomène. Pourtant, les LETS ne doivent pas être considérés uniquement comme des outils pour les « paumés pauvres », un palliatif temporaire à la crise des sociétés contemporaines.
9L’arrivée des premiers LETS forgea dans l’opinion anglaise l’image d’un mouvement blanc, de classe moyenne et à tendance écologiste3, mais l’apparition de LETS Link UK transforma cette perception : l’outil LETS se médiatise et se distribue mondialement. Cette coordination des Systèmes d’échange local britanniques réunit 400 groupes locaux comptant au total plus de 20’000 membres. La seule année 1994 a vu la création de 250 nouveaux Systèmes d’échange local et la cité de Londres en compte plus de 25. Les systèmes LETS se multiplient selon une dynamique de réseau : un véritable kit, le LETS Info Pack, contenant des conseils, des adresses, des échantillons de « bons d’échange », de bilan comptable et de listes de services, et même un logiciel, est mis à la disposition de tout groupe débutant, mais chacun a la tâche d’adapter le dispositif aux particularités locales. Le mouvement semble encore loin de son apogée ; la bonne distribution du modèle de Liz Shephard permet de pronostiquer une participation pour la fin de l’année 1998 de l’ordre de 100’000 membres4.
Principes de fonctionnement
10L’idée du système LETS est de permettre à une communauté locale d’échanger des biens et des services sans avoir recours à l’argent. Les échanges se règlent par le biais d’une monnaie locale définie en unités LETS, qui n’existe pas sous forme scripturale, mais comme unité de compte centralisée pour quantifier les transactions. La « charte » LETS, qui donne son identité au système, est une procédure qui règle les échanges en émettant les principes concernant la participation, le rôle du système et celui de la monnaie.
11Les participants évaluent eux-mêmes les transactions et leur montant en unités locales, et s’engagent à assurer une réciprocité des échanges. Le système central diffuse les offres de services émanant des participants mais n’est responsable ni de la qualité de ces services, ni de la compétence de ceux qui les proposent, ni de leurs problèmes de taxes ou d’impôts. L’état du compte de chacun peut être communiqué à d’autres participants, et la situation de tous les comptes est périodiquement transmise à tous les membres. L’organisation centrale tient la comptabilité des échanges en termes de débit et de crédit, évalués selon une « unité de compte » définie localement ; seules ces unités entrent dans la comptabilité (on suppose que le débit des uns est contrebalancé par le crédit des autres). La participation en monnaie officielle dans le cas où l’échange est soumis aux taxes ne regarde que les intéressés (par exemple lorsqu’un service échangé rentre dans les activités professionnelles d’une des parties). Enfin, et surtout, les comptes en crédit ou en débit ne donnent lieu à aucun intérêt, et les membres ne sont pas tenus à avoir un compte positif pour accéder à un service.
12Afin d’éviter que ce système de « compensation d’échanges locaux » ne rencontre l’écueil d’une mise en faillite interne par une perte de confiance des principaux échangeurs, l’accent est mis sur la convivialité, la transparence et la participation de tous aux problèmes de fonctionnement. Un comité est chargé de repérer en temps utile les comptes « déviants » (débiteur et créditeur trop riches), et de chercher avec leurs détenteurs les moyens de les rééquilibrer.
13La monnaie n’a aucune valeur en dehors de sa localité, elle est intransférable et inconvertible en livres sterling (la monnaie nationale). Monnaie locale, en or, impossible à perdre, à voler, à accumuler ou à contrefaire, elle est parfaitement légale : la création monétaire en unités locales ne pouvant constituer une concurrence à la monnaie nationale, l’administration monétaire britannique ne l’a en effet pas sanctionnée d’illégalité. Au contraire, les LETS ont été reconnus par la législation et intégrés dans le processus fiscal ; ils sont parfois même devenus des outils officiels de lutte contre la déperdition économique d’une localité5. Le positionnement des LETS dans le paysage juridique anglais est globalement cohérent et peut s’énoncer comme suit :
Pour le domaine bancaire, qui comprend la législation sur le crédit et sur la monnaie, les activités LETS ne rentrent pas en litige avec la loi.
Au niveau fiscal, qui concerne l’implication pour la TVA et pour l’impôt sur le revenu des personnes physiques, le Island Revenue considère que ce qui se définit comme « un coup de main », « un échange de faveur entre amis », n’est ni taxable ni imposable. Si le service offert touche l’activité professionnelle d’un membre, la transaction est alors soumise au système déclaratif en vigueur.
Enfin, pour le Département de la sécurité sociale, tant que l’individu reste à la recherche d’un emploi de manière active et qu’il ne consacre pas plus de seize heures par semaine aux activités LETS, il n’y a pas d’aspect illégal.
14Pour terminer cette présentation du fonctionnement LETS, je tenterai d’identifier la construction des liens sociaux autour de deux axes : premièrement l’argumentation, sous-jacente à l’objectif utilitaire et économique des échanges LETS, selon laquelle la création de monnaie locale, c’est-à-dire des liens financiers objectivés à travers des relations de don et de dette, représente un des mécanismes de construction des liens sociaux ; la seconde notion fondatrice des LETS réside dans son aspect local – l’espace d’échanges LETS, en contribuant à créer des affinités et une communauté reliée par une proximité géographique et idéologique, est un facteur de développement local.
Le développement récent des LETS
15Les dernières initiatives LETS développées à partir du milieu des années 90 en Angleterre viennent alimenter d’autres sources de débats. Les questions relatives à la mise en réseau de plusieurs LETS ont été dépassées par leur mise en pratique. L’exemple du Beckford Community LETS (BCL) illustre le regroupement des systèmes en chaînes de solidarité en vue d’organiser des échanges inter-LETS. Ce projet pilote, mis en place en mai 1995, a été conçu pour les utilisateurs de services de santé mentale et de traitements thérapeutiques alternatifs. Par le jeu d’affiliation et de montage en réseau de plusieurs LETS, un membre du LETS de Beckford n’est plus limité aux échanges internes propre à un système spécifique mais peut élargir son choix d’échange. La monnaie propre au LETS de Beckford permet de régler l’ensemble des transactions inter-LETS et les comptabilités centrales sont regroupées et actualisées par les responsables de chaque système. L’approche de ce projet permet une nouvelle exploitation du potentiel des LETS qui s’applique au domaine de la santé. La réussite du projet, qui représente après neuf mois d’activité un montant de soins supérieur à 60’000 livres sterling, favorise l’extention du modèle à d’autres communautés.
16A cette dynamique nouvelle d’affiliation de plusieurs systèmes d’échange s’ajoute la participation des autorités municipales. En effet, de nombreuses municipalités anglaises s’allient aux mouvements LETS pour sauvegarder leur économie locale et ainsi elles reconstruisent une vie associative locale autour des communautés. Je corrobore les propos d’André Gorz6 à propos de l’évolution du phénomène : « La viabilité d’un cercle de coopération et son développement dépendent dans une large mesure de sa vitesse de démarrage. Et celle-ci dépend de son côté de la qualité du soutien logistique qu’une municipalité accorde à ses créateurs. En Grande-Bretagne, un certain nombre de municipalités de gauche ont créé dans ce but des postes de délégué aux LETS. Il s’agit principalement de fournir à ceux-ci des locaux, mais aussi des ateliers, des moyens de production, de l’équipement informatique, des conseils techniques, des possibilités de formation et d’apprentissage, etc. L’informatisation généralisée ne cesse d’accroître le potentiel des réseaux de coopération. » On voit s’opérer un passage « d’une volonté citoyenne de réappropriation de l’économie » à « une appropriation collective des nouvelles technologies ». D’autres auteurs français7 considèrent avec intérêt les différences de concertation qui existent entre les pouvoirs publics britanniques et les leurs : « [On] se rapproche d’initiatives mises en place dans certains pays anglo-saxon où les collectivités locales bénéficiant des services et des activités proposés par les LETS ouvrent des droits sociaux à leurs membres. Tout se passe comme si les activités menées au sein d’un LETS et profitant à des collectivités locales étaient considérées comme cotisations en monnaie de LETS. Ainsi, au Royaume-Uni, certaines autorités municipales ont accepté qu’une partie de la population pauvre règle ses impôts locaux ou des droits d’accès à certains services municipaux en "monnaie SEL" en contrepartie de participation à des travaux d’utilité collective dont la commande est passée au sein des LETS. » La concertation avec les pouvoirs publics devient de plus en plus effective ; au rythme des évolutions récentes, ayant trait par exemple aux nouvelles technologies de l’information, le modèle LETS, tout en restant le promoteur des échanges locaux, acquiert un nouveau profil en étendant ses relations de proximité sur la toile internationale des réseaux informatiques. Face à cette progression récente, nous pouvons nous interroger sur la nécessité d’inscrire la création de ressources nouvelles dans un espace déterminé.
17L’analyse des réponses LETS débouche sur deux types de considérations connexes : la première touche le domaine sociopolitique, car le mouvement LETS démontre que la gestion des problèmes socio-économiques doit se faire par les populations directement concernées ; la seconde englobe une vision de la promotion des activités locales par le bas, qui implique de donner aux acteurs concernés les moyens économiques et logistiques pour satisfaire leurs besoins. Les LETS sont porteurs de revendications nouvelles qui insistent sur le refus du paradigme dominant et sur l’apostasie des normes sociales que son application génère ; ils amorcent des vies et des visions de vies novatrices qui portent tous les possibles.
18Fabrizio Sabelli8 écrit : « L’“altérité” est donc constituée par un ensemble de sociétés et de groupes qui nient, dans leurs pratiques, la logique de la production matérielle en luttant d’abord pour reproduire leur existence sociale constamment menacée. » Au regard de cette citation, et appliquée aux LETS, il m’apparaît nécessaire d’introduire le concept d’éclairage en retour pour concevoir une piste de réflexion. L’éclairage en retour se construit sur le principe de l’antériorité du « symbolique » par rapport à 1’« utilitaire », il réduit la production matérielle aux objectifs de la reproduction sociale et symbolique de la communauté et subordonne l’efficacité de la production à la liberté personnelle. L’arc-en-ciel que dessinent les initiatives LETS dans l’univers des dissidences d’avec la pensée unique me chatouille agréablement l’esprit, surtout s’il nous permet d’aboutir aux considérations de l’écrivain André Gorz, comme état effectif de nos sociétés contemporaines : « L’aspiration à l’autonomie, à l’autodétermination, à la self-reliance des communautés et des personnes, à l’épanouissement de leurs capacités et de leurs relations est une valeur commune dans la recherche du "bien commun", et le fondement culturel de la reconnaissance autant que de la critique sociale. L’autolimitation, la frugalité, au lieu d’être sacrifice et ascèse, deviennent des manières gratifiantes, hautement considérées socialement, d’affirmer l’autonomie personnelle et de poursuivre l’épanouissement et la souveraineté des personnes et des communautés. On est loin alors de l’“utilité sociale”, c’est-à-dire d’une morale sociale où l’individu est socialement reconnu en raison de la manière dont son travail, sa fonction servent la société considérée comme une sorte de Sujet totalisant. La société devient l’articulation de formes de socialité communautaires autoproduites, en perpétuel renouvellement et de services publics collectifs, d’infrastructures et de méga-outils qui complètent, soutiennent, facilitent l’autoproduction de la socialité dans le travail concret. »9
19Le dynamisme LETS repose sur la volonté de régler ses propres difficultés par soi-même. L’aspect local des LETS, qui s’approprient un espace collectif qui devient par l’action municipale un espace public, n’est qu’un début pour permettre la diffusion du processus de revalorisation de la place de l’homme face à l’échange marchand. La réalisation d’échanges inter-LETS et la coopération qu’entretiennent les LETS avec les autorités locales révèlent une incohérence entre les logiques marchandes et la recherche d’une logique qui sort du rapport marchand, ce qui nous renvoie à la reproductibilité du modèle dans un contexte favorable où seule l’économie marchande régule les activités d’échange. L’étape suivante après les LETS ne résiderait-elle pas dans l’invention d’outils pour la mise en œuvre et l’applicabilité à tous de l’adage d’Aristote : « La vie est action et non production » ?
Notes de bas de page
1 Thomas More, l’Utopie [1516], Gamier-Flammarion, Paris, 1987, p. 128.
2 Jean-Michel Servet et al., Monnaies locales et lien social : l’émergence des Systèmes d’échange local, Groupe de recherche et d’analyse des institutions, Université Lyon 2, 1997, p. 7.
3 Propos tenus in: « Can’t Pay? Try Another Way », Dido Sandler, Independent on Sunday, 1er septembre 1996.
4 Ibidem.
5 Jean-Michel Servet et al., op. cit.
6 André Gorz, Misères du présent, richesse du possible, Galilée, Paris, 1997, p. 172.
7 Denis Bayon et Jean-Michel Servet, « Nouvelles solidarités et accès au droit : le cas des Systèmes d’échange local en France », in : Une économie sans argent : les Systèmes d’échange local, Seuil, Paris, à paraître en 1999.
8 Fabrizio Sabelli, Pratique de la reproduction communautaire : espace, échange, travail, rite chez les Dagari du Ghana, Faculté des lettres de l’Université de Neuchâtel, Neuchâtel, 1984, p. 260.
9 Andre Gorz, op. cit., p. 178.
Auteur
Etudiant, IUED, Genève.
Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Côté jardin, côté cour
Anthropologie de la maison africaine
Laurent Monnier et Yvan Droz (dir.)
2004
La santé au risque du marché
Incertitudes à l’aube du XXIe siècle
Jean-Daniel Rainhorn et Mary-Josée Burnier (dir.)
2001
Monnayer les pouvoirs
Espaces, mécanismes et représentations de la corruption
Giorgio Blundo (dir.)
2000
Pratiques de la dissidence économique
Réseaux rebelles et créativité sociale
Yvonne Preiswerk et Fabrizio Sabelli (dir.)
1998
L’économie à la recherche du développement
Crise d’une théorie, violence d’une pratique
Christian Comeliau (dir.)
1996