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Le Pakistan, don de l’Indus

 | 
Gilbert Etienne

Chapitre X. Vue d’ensemble

Texte intégral

1Après ces itinéraires dans l’espace et le temps, passons à la vue d’ensemble, tout en soulignant le rôle respectif de chaque province dans l’économie.

Les tendances de la production1

  • 1 Sauf mention particulière, les chiffres qui suivent sont tirés de Economic Survey 1987/88 et Statis (...)

2A partir de 1961, la production entre dans une nouvelle phase de croissance :

Production agricole (millions de t.)

Production agricole (millions de t.)

3Les céréales ont connu une croissance soutenue. Le recul de 1986/87 est dû à des pluies exceptionnelles et meurtrières qui ont causé, au Panjab et dans la NWFP, à fin avril, de lourdes pertes au blé en train d’être moissonné. Lors de la mousson de 1987 céréales et légumineuses ont souffert d’une très grave sécheresse. La progression du coton est particulièrement spectaculaire. Quant à la canne à sucre, après une longue et forte progression, elle baisse puis repart en avant.

4

Production de céréales et légumineuses (millions de t.)

Production de céréales et légumineuses (millions de t.)

5Le blé et le riz irrigués ont été les principaux bénéficiaires de la révolution verte. Ils ont profité de l’accroissement des surfaces irriguées et les rendements ont passé de moins de 1 000 kg/ha à 1 800-2 000 de moyenne. Le coton a fait encore mieux. Aujourd’hui, il approche ou dépasse les 500 kg/ha (fibre). En revanche, le blé non irrigué, jowar, bajra, maïs, légumineuses cultivés dans les collines et ne dépendant que des pluies (barani) sont restés quasi-stationnaires, de 3-400 kg/ha (bajra, jowar) à 600-900 pour le blé.

6La répartition des cultures ne s’est pas beaucoup modifiée depuis 1947 : le blé reste prédominant (7,5 millions d’ha en 86/87) suivi du coton (2,5 millions) et du riz (2,08 millions) ; hausse très forte de la canne à sucre jusqu’en 1981/82, 947 000 ha, puis baisse à 762 000 ha en 1986/87 et remontée à 820 000 ha en 1987/88. La surface en bajra et jowar baisse. Les légumineuses augmentent très peu.

7Tout en restant modeste, la diversification de l’agriculture par le biais de l’arboriculture et des légumes est significative. Palmeraies, jardins de manguiers, vigne au Baluchistan, légumes gagnent du terrain. Bananiers dans le sud, pommiers dans les montagnes partent d’un très bas niveau en 1950 pour prendre de l’importance.

Evolution des surfaces en ha.

Evolution des surfaces en ha.

8Les grands projets d’irrigation et l’introduction des puits tubés à pompe ont permis de gagner de nouvelles terres et d’élargir les surfaces à double récolte annuelle :

*Nette : surface topographique ; brute : inclut les récoltes multiples en une année

9La plus grande partie des rizières, des champs de blé et de coton a passé aux nouvelles semences. Pratiquement inexistante lors de l’indépendance, la consommation des engrais chimiques se fait remarquer.

10Consommation d’engrais chimiques (matière active)

111976/77 631 000 t.

121986/87 1 784 000 t.

  • 2 Le blé cultivé en saison sèche est moins exposé aux parasites.

13Le recours aux pesticides tend à plafonner, après un bon départ. De 1975/76 à 1984/85, la surface traitée est de l’ordre de 4 millions d’ha, en particulier pour le coton et le riz2.

14L’irrigation a progressé en quantité grâce aux nouveaux canaux et en qualité grâce aux puits tubés à pompe, qui apportent un complément d’irrigation ou remplacent un puits à traction animale. Des 15,7 millions d’ha irrigués (1985/86), 11,9 millions dépendent des canaux, 3,3 millions des puits tubés et parfois des canaux, le reste des puits traditionnels, de petits réservoirs (tanks) et autres moyens anciens.

15Très rares jusque vers 1960, les tracteurs sont au nombre de 163 260 en 1986 contre 12 700 vers 1975. Lorsque le calendrier agricole est serré pour deux récoltes annuelles, ils contribuent très directement à la hausse de la production. Ils servent aussi beaucoup aux transports locaux. Sur un peu plus de 4 millions d’exploitations, 1,45 millions utilisent, pour au moins une partie des travaux agricoles, un tracteur loué ou acheté.

Elevage, poisson et forêts

16Le Pakistan possède un très gros cheptel :

  • bovins : 14 millions

  • buffles : 11 millions

  • chèvres : 15 millions

  • moutons : 11 millions

17(Census of Agriculture, 1980).

  • 3 Les premières dans les 3l/jour, les secondes environ 6 litres.

18Contrairement au bassin du Gange, celui de l’Indus a conservé des espaces de cultures fourragères relativement étendus, signe de densités de population pas encore trop lourdes. En conséquence, le bétail est mieux nourri. Vaches et bufflesses donnent en général plus de lait qu’en Inde3, et la production passe de 7,8 millions de tonnes en 1971/72 à 12 millions en 1986/87. Comme nous l’avons vu, la commercialisation du lait se développe près des villes. Néanmoins, qu’il s’agisse de lait ou de viande, un gros potentiel reste mal exploité faute de routes, faute de bons réseaux d’achat et de vente, de laiteries modernes, d’abattoirs. Il est par exemple troublant de constater qu’encore aujourd’hui le Pakistan importe du beurre et du lait en poudre.

19La production de poulets et d’œufs s’accroît, entre autres sous l’effet de la hausse de la demande en ville. Mais nous retrouvons les mêmes carences en infrastructures qui gênent l’industrie du lait.

20La pêche en mer et en rivière passe de 50 000 t. en 1958 à 400 000 en 1986, dont 333 000 t. de poisson de mer. En revanche le secteur forestier reste stationnaire. Le déboisement, phénomène ancien, ne cesse de s’aggraver. La production de bois, depuis 1950 oscille entre 650 000 et 750 000 t. par an.

Les infrastructures

  • 4 Les puits électriques coûtent moins cher que ceux fonctionnant au diesel.

21Nous l’avons vu sur le terrain, l’électricité pour les puits tubés4 et les petites industries, les routes reliant les villages aux villes et aux grands axes favorisent le processus global de développement rural. Pendant de longues années, ces deux impératifs n’ont pas été suffisamment reconnus, tendance en voie d’être corrigée aujourd’hui, conformément au souci de hâter l’essor des villages.

22Pour 1986/87 le total des villages électrifiés devrait monter à 25 536, soit 59 % de l’ensemble.

Le réseau routier a suivi l’évolution suivante :

Le réseau routier a suivi l’évolution suivante :
  • 5 Jusqu'alors elles étaient réservées au service de l'irrigation.

23L’énorme bond des routes secondaires entre 1970/71 et 1980/81 est dû, dans une large mesure, à l’ouverture au public de 30 000 km de routes en terre sur les berges des canaux5. Toutefois, nous ne comprenons pas pourquoi, selon les années, le réseau de routes secondaires baisse. S’agit-il de pistes devenues hors d’usage ?

24Malgré ces progrès récents, les campagnes restent mal desservies. D’après le rapport du sixième plan (p. 265), le réseau routier ne correspond qu’au tiers de celui de pays comparables par leur niveau de développement. De surcroît, l’entretien des voies de communication laisse fort à désirer.

Les aspects régionaux de la croissance

25Par leur surface cultivée et leur population, la NWFP et le Baluchistan continuent, comme par le passé, à occuper une place modeste du fait des contraintes du milieu physique.

Surface en millions d’ha, 1984/85.
Population en millions d’habitants, 1981. Les Federal Tribal Agencies comptent 2,2 millions d’habitants.

26Après être restés stationnaires jusqu’en 1961, les rendements des principales cultures commencent à augmenter, d’abord lentement entre 1960 et 1965, puis plus rapidement grâce aux nouvelles semences, aux engrais chimiques, aux puits tubés à pompe. A noter cependant que le nombre des puits tubés à pompe reste beaucoup plus élevé au Panjab que dans le Sind, en partie du fait de la nappe phréatique plus saumâtre dans la seconde province.

Rendements (kg/ha)

Rendements (kg/ha)

27Ces tableaux appellent des commentaires. Après une longue somnolence, le Sind s’éveille. La vive croissance de l’économie rurale n’est pas sans liens avec l’économie urbaine beaucoup plus importante que dans les autres provinces. On notera néanmoins les vastes surfaces en jachère annuelle, faute d’irrigation.

28Pour le Panjab, les statistiques ci-dessus donnent un reflet imparfait de la réalité. Le rendement moyen du blé englobe les champs irrigués (dans les 4,5 millions d’ha à 1 900-2 500 kg/ha) et 860 à 920 000 non irrigués (barani) à 7-900 kg/ha ou moins. Dans le cas du riz, le Sind cultive presque exclusivement les nouvelles variétés à haut rendement, alors qu’au Panjab le riz basmati (de haute qualité) a connu une forte expansion et représente plus de 50 % de la production provinciale avec des rendements sensiblement inférieurs aux nouvelles variétés mais, comme nous l’avons vu (chap. vii), de plus gros rapport.

29Malgré une forte émigration, la NWFP connaît une situation difficile. Avec une population rurale inférieure de peu à celle du Sind, elle est beaucoup moins bien dotée en terre.

30Ces moyennes cachent, comme nous l’avons vu sur le terrain, de grosses différences entre les terres bien irriguées et celles qui manquent d’eau ou ne dépendent que des pluies. Les pratiques culturales, le recours plus ou moins large aux engrais chimiques et aux pesticides suscitent d’autres écarts.

31Il est courant aujourd’hui de rencontrer des paysans qui récoltent 2 000 à 2 500 kg/ha de blé, parfois 3 000. Par contre, les rendements de 4 000 kg/ha restent plutôt rares. Dans les terres qui souffrent de salinité, du manque d’eau et d’engrais, les normes tombent en dessous de 2 000 kg/ha, voire jusqu’à 1 000. Pour le riz décortiqué (variétés nouvelles IRRI), nous avancerons des ordres de grandeur analogues. Cultivé dans de bonnes conditions, le coton égrené dépasse les 400 kg/ha, parfois même les 500 kg.

32Un long chemin a été parcouru en moins de trente ans. Investissements accrus, innovations techniques situent l’agriculture à mi-parcours entre un système traditionnel et les rendements possibles moyennant les améliorations sur lesquelles nous reviendrons.

Population, importations, exportations agricoles

33La période de stagnation agricole qui suit l’indépendance s’est traduite par la montée des importations de blé. Peu à peu celles-ci reculent, disparaissent temporairement pour remonter dans les années 1970, puis baisser et disparaître en 1986/87.

34Importations de blé (milliers de t.)

351970/71 285

361978/79 2 236

371983/84 291

381984/85 980

391985/86 1 909

401986/87 —

41Les importations de 1984 à 1986 sont plus destinées à maintenir le niveau des réserves qu’à la couverture de besoins immédiats. Pour 1988/89, le gouvernement envisage d’importer 1,5 million de t. de blé pour remplir à nouveau les silos, à la suite de la baisse de récolte en 1986/87 et 1987/88.

42A partir de la sécession du Bangladesh (déc. 1971) qui achetait du riz dans l’ouest et grâce à la hausse de la production, le Pakistan devient un important exportateur :

43Exportation de riz (milliers de t.)

441972/73 790

451980/81 1 244

461983/84 1 265

471984/85 719

481985/86 1 316

491986/87 1 240

50Les progrès du coton provoquent la hausse des exportations, bien que celles-ci soient irrégulières entre 1970 et 1980. Par la suite l’avance est plus soutenue : entre 250 et 325 000 t. par an, puis 640 000 t. en 1985/86 et 1986/87.

51Agriculture, élevage (peaux) et poissons représentent en 1985/86, 18,4 milliards de roupies sur des exportations totales de 49,6 milliards. Le coton vient en tête : 8,37 milliards puis le riz : 5,3 milliards, les peaux : 2,9 milliards, le poisson : 1,3 milliard. Malgré une progression sensible en chiffres absolus, la part des exportations de matières premières agricoles baisse de 42 % du total en 1976/77 à 37 % en 1985/86 : les textiles de coton (filés et tissus), les vêtements (très forte croissance) totalisent 14 milliards de roupies en 1985/86. Viennent ensuite les tapis (2,7 milliards). On remarquera le rôle dominant des produits manufacturés dépendant de l’agriculture et de l’élevage.

52En 1986/87, les exportations de textiles et vêtements, de tapis, de peaux connaissent une vigoureuse croissance, des baisses légères apparaissent pour le coton brut et le riz.

  • 6 Consommation en 1985/86 : 1,18 million de t., dont 323 000 t. produites au Pakistan. Cf. Far Easter (...)

53Du côté des importations, retenons la place occupée de longue date par les huiles végétales comestibles, reflet d’une des principales faiblesses de l’agriculture6. Depuis 1983/84, les importations se situent entre 6,20 et 6,95 milliards de roupies. Les importations de légumineuses, de blé et de farine de blé sont montées à 5 milliards en 1985/86, mais elles baissent beaucoup en 1986/87 à la suite de la chute des importations de blé et de farine. Très irrégulières sont les importations de sucre : proches de zéro en 1981/82, elles culminent à 929 millions en 1985/86. Quant au thé (pas de production indigène), les importations ont varié entre 3,5 milliards de roupies en 1984-1985 et 2,2 milliards en 1985/86.

La répartition de la population selon l’emploi

54Grâce à un taux d’urbanisation relativement élevé selon les normes asiatiques (28,3 % en 1981) et au développement général de l’économie, la population active dans l’agriculture continue à baisser en pourcentage de la population active totale : 57,46 % en 1970/71, 49,2 en 1987/88, niveau sensiblement plus bas que celui de la Chine (60 %) et de l’Inde (63 %). Depuis 1970/71, la baisse en pour cent ralentit, malgré le mouvement migratoire vers le Moyen Orient. De plus, dans les campagnes prises isolément, la situation est quasi-stationnaire. La diversification de l’économie rurale, face à la lourde et croissante pression démographique ne parvient pas à absorber beaucoup d’hommes hors de l’agriculture. Le pourcentage de la population active agricole en milieu rural passe de 71,66 % en 1970/71 à 70,35 en 1985/86.

Les structures agraires

Le recensement agricole de 1980 réunit les données suivantes :

Le recensement agricole de 1980 réunit les données suivantes :

Répartition en % des exploitations

Répartition en % des exploitations

(1) propriétaires exploitants ;
(2) propriétaires prenant aussi de la terre en métayage ou fermage ;
(3) fermiers, métayers.

55Les exploitations au-dessus de 60 ha occupent une place un peu plus grande dans le Sind qu’au Panjab : 7 contre 6 %. En revanche, fermage et métayage sont beaucoup plus répandus dans le Sind qu’au Panjab.

Répartition des exploitations agricoles – par province :

Répartition des exploitations agricoles – par province :

(*) 1 acre = 0,4 ha.

56Comment apprécier l’ensemble de ces données ? Il faut d’abord souligner la marge d’approximation inquantifiable du recensement, surtout en ce qui concerne les grands domaines, les multiples arrangements plus ou moins légaux à l’intérieur des familles des grands propriétaires.

57A cette sérieuse réserve près, les observations faites sur le terrain correspondent aux données du recensement.

58Selon les normes asiatiques (voir chapitre xii) la pression des hommes sur la terre n’est pas encore trop lourde. Le pourcentage et le nombre des exploitations en dessous de 2 ha (pour les trois catégories d’exploitants) sont inférieurs aux normes de l’Inde, du Bangladesh, de Java. Avec un minimum de 2 ha irrigués et un pourcentage relativement élevé de terre à deux récoltes annuelles, une famille arrive à s’en sortir à peu près. Pour ceux qui ont de 1 à 2 ha il faut des gains et ressources supplémentaires. On ne tombe pas, en général, sur beaucoup de misère aiguë.

  • 7 Cf. entre autres, Ijaz Nabi, “Contract, Resource Use and Productivity in Share-Cropping”, Journal o (...)

59L’importance du métayage et des autres formes de fermage confirme nos observations sur le terrain. Le quart des exploitations n’appartient pas aux cultivateurs, sans compter les cas de paysans à la fois propriétaires et métayers. Si ces traits anciens de la société rurale se modifient peu, il est significatif de voir l’évolution des propriétaires qui, aujourd’hui, prennent de plus en plus à leur charge la moitié du coût des semences, engrais, pesticides et souvent la moitié des frais d’irrigation7.

60Malheureusement, des données relativement précises manquent sur le nombre de paysans sans terre. On peut certes avancer le minimum d’un million de familles (environ 7 millions avec les dépendants), qui correspond au nombre des exploitations en fermage/métayage. Toutefois, il existe aussi des hommes, ouvriers agricoles, permanents ou temporaires, qui n’ont pas de terre. Leur effectif (dépendants inclus) pourrait avoir été d’environ 13 millions sur un total de 43 millions vivant de l’agriculture et de l’élevage en 1980. Il s’agit certes d’un chiffre élevé, mais moins alarmant que dans plusieurs autres pays.

Les débats sur la pauvreté

  • 8 See Dilawar Ali Khan, “Employment and Occupational Change in Rural Punjab”, Islamabad, Conference o (...)

61Le Pakistan n’échappe pas plus que ses voisins aux débats sur la pauvreté et sa mesure. « Même après trois décennies et demi de développement, près d’un tiers de notre population continue à vivre dans une pauvreté abjecte » écrit Omar Ashgar Khan dans le grand quotidien Dawn du 24-8-86. Cette affirmation exige des commentaires. Tout d’abord elle est forcément très approximative. Secondement l’important est d’apprécier l’évolution de la situation. Les données réunies lors de nos interviews indiquent plutôt une amélioration des salaires en termes réels qu’une baisse. Des enquêtes plus systématiques montrent une phase de progrès autour de 1970, puis un recul et une remontée à partir de 1977. Partant de 100 en 1970, le salaire des journaliers se situerait à 215 en 1983, et se serait encore élevé par la suite. Des conclusions également positives ressortent d’une enquête du BIT8.

62Il est fort possible que, au moins dans les districts les plus dynamiques, le nombre de jours de travail se soit accrû.

63En ce qui concerne petits propriétaires et métayers, la plupart d’entre eux recourent aux nouvelles semences et aux engrais chimiques. Souvent ils achètent l’eau du voisin plus aisé et propriétaire d’un puits à pompe. Il peut certes arriver, surtout pour les très petits propriétaires, que les doses d’engrais chimiques soient, faute de moyens, plus faibles que chez d’autres exploitants. Néanmoins on ne saurait affirmer que les petits paysans sont restés en marge de la révolution verte. Leurs rendements ont augmenté et lorsqu’ils travaillent, en plus, comme ouvriers agricoles, ils profitent de la hausse des salaires.

64Cette évolution peut paraître lente, voire trop lente, mais elle constitue le début de changements qui vont dans la bonne direction et qui pourraient s’amplifier.

Notes

1 Sauf mention particulière, les chiffres qui suivent sont tirés de Economic Survey 1987/88 et Statistical Yearbook 1987. Ils comportent une dose assez substantielle d'approximation, mais les tendances indiquées sont conformes à la réalité.

2 Le blé cultivé en saison sèche est moins exposé aux parasites.

3 Les premières dans les 3l/jour, les secondes environ 6 litres.

4 Les puits électriques coûtent moins cher que ceux fonctionnant au diesel.

5 Jusqu'alors elles étaient réservées au service de l'irrigation.

6 Consommation en 1985/86 : 1,18 million de t., dont 323 000 t. produites au Pakistan. Cf. Far Eastern Economic Review, 11-9-86.

7 Cf. entre autres, Ijaz Nabi, “Contract, Resource Use and Productivity in Share-Cropping”, Journal of Development Studies, n° 2, January 1986.

8 See Dilawar Ali Khan, “Employment and Occupational Change in Rural Punjab”, Islamabad, Conference on Employment, Planning and Basic Needs, May 1978. ILO/ARTEP, “Mid-term review of the employment labour market situation during the Sixth Five Year Plan, 1983-88” et “Rizwan ul Islam” (ed. by) Strategy for Alleviating Poverty in Rural Asia, Bangkok, 1985.

Table des illustrations

Titre Production agricole (millions de t.)
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 44k
Titre Production de céréales et légumineuses (millions de t.)
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 36k
Titre Evolution des surfaces en ha.
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 32k
Légende *Nette : surface topographique ; brute : inclut les récoltes multiples en une année
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 28k
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 40k
Titre Le réseau routier a suivi l’évolution suivante :
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 36k
Légende Surface en millions d’ha, 1984/85.Population en millions d’habitants, 1981. Les Federal Tribal Agencies comptent 2,2 millions d’habitants.
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 40k
Titre Rendements (kg/ha)
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 48k
Titre Le recensement agricole de 1980 réunit les données suivantes :
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 68k
Titre Répartition en % des exploitations
Légende (1) propriétaires exploitants ;(2) propriétaires prenant aussi de la terre en métayage ou fermage ;(3) fermiers, métayers.
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 52k
Titre Répartition des exploitations agricoles – par province :
Légende (*) 1 acre = 0,4 ha.
URL http://books.openedition.org/iheid/docannexe/image/1922/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 64k

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