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La Pachamama en bases de données

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Pierre Gautreau

Lexique

Texte intégral

1Big data • Il n’existe pas de consensus fort sur ce que le terme recouvre, et encore moins sur les conditions qui peuvent le rendre « environnemental ». Le big data, c’est d’abord un processus d’accumulation de quantités très importantes de données numériques, que peu d’institutions ont actuellement les capacités de traiter à court terme, voire de stocker (critère de volume). Ensuite, c’est un processus rapide, la majorité de ces données étant captées de façon automatisée, et arrivant sur les disques durs en « temps réel », quelques millisecondes après le processus qu’elles ont enregistré (critère de vitesse). Enfin, ce sont des données « non structurées », ce qui signifie qu’elles doivent subir un traitement plus ou moins long pour être insérées dans des bases de données, afin d’être interrogées par des humains (critère de variété). Le big data a donc des caractéristiques à rebours des données environnementales conventionnelles, fruit de patientes observations humaines consignées après de longues vérifications.

2Byte • En informatique, unité de stockage d’un emplacement mémoire. Dans le langage usuel, évocation de la capacité de stockage d’un ordinateur.

3Campos • Formation végétale du sud du Brésil et de l’Uruguay, à tort confondue avec les formations de la Pampa de Buenos Aires, mais qui partage avec celles-ci de fortes affinités floristiques. Les campos sont des formations herbacées sur reliefs collinéens, avec une forte présence d’arbres et arbustes, dans les fonds de vallée et sur les accidents topographiques.

4Cerrado • Savanes brésiliennes.

5Cloud • Littéralement « nuage », infrastructure de stockage informatique constituée de serveurs distants, auxquels les usagers se connectent via des liaisons Internet.

6Compliance • Terme anglais pour la « conformité ».

7Forêt sèche • Forêt subtropicale ou plus rarement tropicale située dans des zones à faible pluviométrie et dominée par des arbres adaptés à des périodes sèches.

8Interopérabilité • Protocoles et outils permettant à deux systèmes informatiques de communiquer entre eux.

9Geoweb • L’ensemble des informations géographiques et des applications associées accessibles par l’Internet.

10Néogéographie • Le terme se réfère aux usages des techniques géonumériques qui se répandent hors de la sphère des utilisateurs professionnels.

11Open data • Littéralement « données ouvertes ». Au sens large, processus informatique, juridique et politique de la part des pouvoirs publics afin de partager des données autrefois difficilement accessibles. Ce terme est intimement lié à la transition numérique de la fin du xxe siècle, bien que le partage des données publiques, sous format analogique, ait commencé quelques décennies plus tôt.

12Pachamama • La « Terre-Mère » en quechua.

13Pampa • Au sens large, superficie plane de taille variable, dans les Andes méridionales et la Patagonie argentine. Au sens strict, vaste plaine autrefois herbeuse de la région de Buenos Aires et de Santa Fé, pôle central de l’agriculture exportatrice argentine.

14Roll-back • Dans les analyses du néolibéralisme, période de retrait de l’État sous l’effet des politiques d’ajustement structurel.

15Roll-on • Dans les analyses du néolibéralisme, période de redéploiement de l’État, soit pour contrer les effets trop destructeurs socialement et économiquement des politiques d’ajustement structurel, soit pour mieux accompagner la mutation économique en mettant cet État au service du secteur marchand.  

16Shapefile • Format vectoriel de fichier géographique numérique (« couche d’information » en langage usuel). Créé par l’entreprise ESRI, le terme a acquis une valeur générique pour décrire des couches d’information vectorielle aux formats très variés.

17SIG • Système d’information géographique, système de stockage, traitement et analyse de données numériques à référence spatiale (« couches » d’information cartographique).

18Survey • Recensement ou inventaire des ressources d’un territoire.

19Vivir bien • Notion des Andes amérindiennes exprimant une relation harmonieuse à la nature, qui se traduit littéralement par « Vivre bien ». Elle est institutionnalisée au début des années 2000 en Équateur et en Bolivie, dans une démarche de critique du mode occidental de développement, fondé sur la croissance et l’extraction non soutenable des ressources.

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