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Intellectuels et philosophes dans l’Argentine péroniste

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Lucía Ana Belloro

Troisième partie. Le premier Congrès national de philosophie, enjeux philosophiques et politiques

Introduction

Texte intégral

1Au cours des transformations culturelles et éducatives du péronisme est mis en place le premier congrès argentin de philosophie, convoqué par l’université nationale de Cuyo. Le gouvernement s’empare rapidement de cet événement philosophique en le nationalisant et déclenche une série de conflits qui se manifestent aussi bien dans l’organisation que dans le déroulement de la réunion savante. Dans cette partie, nous nous attacherons en premier lieu à analyser les coulisses de l’organisation du congrès pour faire émerger les conflits présents dans l’espace philosophico-académique en Argentine pendant les années du péronisme. Deuxièmement, en parcourant le déroulement du congrès, nous nous focaliserons sur la confrontation entre l’existentialisme et le néo-thomisme qui traversent la rencontre philosophique. Cette confrontation ne saurait se comprendre sans analyser la nationalisation du congrès comme une nouvelle stratégie de cooptation intellectuelle de la part du gouvernement. Ainsi, dans un troisième temps, nous analyserons le caractère politique de la rencontre et, enfin, puisque le congrès reste un événement philosophique majeur dans la vie académique argentine, nous nous centrerons sur les implications de la rencontre dans la consolidation d’un espace philosophique en Argentine.

© Éditions de l’IHEAL, 2021

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