Conclusion générale

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Texte intégral

1Comme au Brésil, la plupart des villes du Minas Gerais sont encore actuellement le réflexe de leur région rurale, marquées autant par l’héritage ou mieux par l’inertie des phases économiques antérieures (inégalités sociales, monopoles politiques et mentalité traditionnelle) que par l’irruption brutale de la civilisation industrielle.

2Refuge des migrants miséreux chassés par la crise rurale, la ville constitue pour eux une promesse de libération sociale et de promotion, mais la ville est surtout le point de concentration privilégié des activités économiques modernes et des spéculations ; dans un cadre capitaliste encore “sauvage” elle attire plus ou moins les capitaux et les “compétences” qu’elle “vole” à la campagne ou à d’autres villes moins dynamiques. Soupape de sûreté pour la crise rurale, la ville ne connaît le plus souvent, qu’un accroissement démographique brutal, désordonné et un faux développement économique ; or les tensions, qu’elle engendre, ne peuvent être résolues que par un véritable développement économique, qui doit être indépendant (sur le plan national) démocratique et extensif (515).

3La ville doit réussir à synchroniser son rythme d’accroissement démographique avec le rythme de croissance du “système industriel” ; elle pourra alors fournir à la majorité de sa population un emploi et un niveau de vie décent, développer sa force productrice et son marché de consommation interne et compléter ses équipements (urbains, culturels, sanitaires, etc.) déficients. Ayant réussi alors sa propre “intégration”, elle sera en mesure d’animer véritablement sa région, en “forçant” la modernisation de l’agriculture, en diffusant un semis industriel, en brisant tôt ou tard les monopoles politiques et économiques qui écrasent les éléments de progrès, dans le Minas Gerais comme partout en Amérique Latine.


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