1Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me paraît nécessaire de préciser que je limiterai le thème de cette conférence à la période de l’après-guerre et spécialement aux années les plus récentes. J’estime en effet que ce sont les faits et les chiffres actuels qui présentent le plus d’intérêt et qu’il importe le plus de divulguer. San négliger, certes, le but culturel et social des cours organisés sous le patronage des Hautes Études de l’Amérique latine, je crois voir cependant en ceux-ci, l’intention ou l’occasion de promouvoir une amélioration des relations commerciales entre la France et le Mexique.

2Parler de commerce extérieur, c’est se référer à un phénomène découlant du développement économique du pays considéré ; les caractéristiques des échanges commerciaux devant logiquement correspondre aux besoins réels de l’économie et de la population de ce pays. Autrement dit : on ne peut échanger que ce qui satisfait aux besoins des habitants, aux exigences du développement agricole et industriel ainsi qu’à une meilleure mise en valeur des ressources naturelles. Ces considérations sont encore plus valables dans le cas de nations, qui, telles le Mexique, conservent un régime de liberté presque absolue des changes. Les forces économiques privées atteignent alors la plénitude de leur influence et le commerce extérieur ne trouve de limites que dans les possibilités d’achat ou de vente du pays considéré, sans que l’intervention officielle modifie la destination ou la nature des échanges. Il est évident que notre pays s’est efforcé également d’imprimer à ceux-ci certaines tendances ou impulsions lorsque les risques de guerre ou la protection de l’économie nationale l’y ont obligé. Mais, dès que ces exigences ont disparu ou se sont atténuées, notre commerce extérieur a repris son cours normal. De telles mesures advinrent après la guerre, d’abord en 1948, puis en 1954, lorsque, constatant une augmentation exagérée de ses importations en même temps qu’une diminution ou un ralentissement dans le rythme d’accroissement de ses exportations, le Mexique estima son développement économique en danger.

3Nous n’avons pas, pour autant, abandonné la tradition libérale de notre politique économique, et dans les deux cas mentionnés, la parité monétaire fut retrouvée par la libre fluctuation des changes sans recourir au contrôle de ceux-ci. Cette politique, soit dit en passant, est la meilleure preuve qu’au Mexique, ce sont les diverses forces économiques privées qui, avec l’intervention discrète de l’État, déterminent la structure et l’importance des échanges.

4Le fait peut-être le plus marquant du commerce extérieur mexicain d’après-guerre est que — malgré les efforts réalisés au cours des quinze dernières années et les indéniables progrès obtenus tant dans le domaine industriel que dans la diversification des produits exportables —, les caractéristiques essentielles des échanges sont demeurées, en quantité et qualité, presque les mêmes que celles d’avant-guerre.

5Si en effet, nous étudions attentivement la composition des importations et exportations pour les dernières années et que nous la comparons avec celle d’il y a dix ou quinze ans, nous constatons que le Mexique est acheteur, en grosses quantités, d’articles manufacturés très variés dont la valeur est essentiellement couverte par la vente de matières premières d’origine animale, végétale et minérale.

6Il est nécessaire cependant, avant de poursuivre cet exposé, de mentionner les chiffres qui montrent le développement des importations et des exportations. A cet effet, nous prendrons les données officielles des Statistiques mexicaines, telles qu’elles ressortent des Annuaires et Bulletins de la Banque Nationale du Commerce extérieur, mais en convertissant ces données en dollars U. S. A. La devise américaine nous permettra ainsi, une appréciation plus exacte que si la comparaison était faite en pesos mexicains dont la valeur s’est altérée par suite des deux dévaluations survenues depuis la guerre.

7Nous devons préciser que seuls les chiffres correspondants aux six dernières années ont été retenus car, pour la période antérieure à 1949, on se heurte à la difficulté de pouvoir trouver des éléments comparables, la Direction générale des Statistiques ayant, par un souci de perfectionnement, introduit depuis cette date, des modifications dans leur choix. C’est ainsi que les importations effectuées dans les zones franches, créées pour aider les régions frontalières très éloignées des centres d’approvisionnements nationaux, se trouvent maintenant incluses dans les statistiques. Par ailleurs, la valeur des sorties d’or et d’argent n’est plus comprise dans les exportations : il a été estimé, en effet, que ces articles ne représentent pas une marchandise. Enfin, les exportations se trouvent désormais portées à leur prix F. O. B., de manière à éviter que les statistiques ne soient basées, comme auparavant, sur la valeur déclarée par les intéressés, valeur qui parfois ne correspondait pas à la réalité :

8Les chiffres ci-dessus appellent les commentaires suivants : en premier lieu, l’augmentation, tant des importations que des exportations, est notable. Elle est de 86 et 87 % respectivement, par rapport à 1949. Les importations et les exportations se sont développées pratiquement de façon parallèle. Cependant, les premières s’accroissent jusqu’en 1951, pour s’amenuiser depuis lors, et plus spécialement en 1954, année de la dévaluation, et sans doute, en raison de celle-ci. L’an dernier, atteignant avec 884 millions de dollars leur niveau maximum, elles témoignent d’une reprise surprenante.

9Quant aux exportations, elles progressent à une cadence accélérée de 1949 à 1952, bien qu’elles demeurent toujours en retard par rapport aux importations. Ceci détermine des soldes débiteurs croissants, plus graves en 1953, où les achats à l’étranger se maintiennent, alors que les ventes se réduisent. Cet état de choses provoqua le solde le plus défavorable qu’ait jamais connu notre balance commerciale, 249 millions de dollars, et présagea une crise économique qui ne fut résolue que par la dévaluation. En 1954, comme suite à cette mesure, les importations diminuent et les exportations parviennent à s’accroître, laissant un solde débiteur de moindre importance. En 1955, grâce à une forte progression des ventes à l’étranger, laquelle se trouve en partie, balancée par une nouvelle poussée des importations, le solde débiteur se réduit néanmoins.

10Nous allons maintenant considérer la structure des importations et des exportations en nous aidant des tableaux que présente le Banco Nacional de Comercio Exterior dans ses publications.

11Composition des importations.

12De 1950 à 1955, la participation dans les importations, des groupes dénommés Biens de consommation et Biens productifs, a évolué de façon favorable pour le Mexique. Ceci découle des données suivantes fournies par la Banque mentionnée et figurant sous la rubrique « Importations par Groupes économiques, Pourcentage en valeur ». Nous étudierons uniquement les grands chapitres de cette classification, afin d’éviter un excès de détails qui pourrait nuire à la clarté de l’exposé. Les pourcentages de ceux-ci sont les suivants :

13Les changements survenus ces dernières années dans la composition des importations sont suffisamment appréciables pour témoigner des efforts et des succès obtenus pour une diversification de l’économie mexicaine. Certes, et ainsi que nous l’avons dit précédemment, l’importation prépondérante de produits achevés — trait fondamental de notre commerce extérieur — persiste, bien que ceux-ci consistent maintenant en biens destinés à la production : matières premières élaborées, matériel agricole, équipement industriel, véhicules, moyens de transports et de communications, etc., etc. De 1950 à 1955, les achats de biens de consommation, non durables, se réduisent considérablement : ils passent, en effet, de 12,8 % à 5,3 % du montant total des importations, reflétant principalement l’atténuation des achats à l’étranger en blé, maïs, graisses, œufs et autres aliments désormais produits au Mexique en quantités suffisantes ou dans des proportions plus importantes qu’auparavant.

14Les achats en biens de consommation durables baissent également, mais en moindre proportion, pendant ces dix dernières années : 7,2 % au lieu de 9,6 %, grâce à leur substitution progressive par des articles de fabrication nationale. Il n’est pas douteux qu’en cette matière, le Mexique n’ait réalisé d’évidents progrès. S’il n’a pu développer ses exportations de produits manufacturés, il s’est cependant affranchi pour une part importante, de la nécessité d’importer des biens de consommation de cette sorte. Mais il faut admettre que notre pays est encore loin de pouvoir se suffire en cette catégorie de produits durables pour lesquels il demeure un acheteur par excellence.

15Quant aux Biens productifs, les achats de matières premières industrielles (celles-ci classées dans le sous-chapitre non durables), ainsi que ceux de machines et d’équipement de toutes catégories (biens productifs durables), ne cessent de s’accroître. Leur total représente en 1955, 78,5 % de la valeur de toutes les importations. Ces faits sont pleins d’intérêt pour les fournisseurs industriels d’Europe qui doivent porter leur attention sur ces marchés d’outre-Atlantique, avides de biens durables ou périssables, destinés aux activités productrices ou de consommation. Il est évident que les pays neufs d’Amérique sont désireux de transformer, par l’exécution de vastes programmes d’expansion économique, leur économie traditionnellement agricole et d’élever le niveau de vie d’une population croissante. A ce titre, ils offrent aux pays européens fortement industrialisés, un marché chaque année plus large. L’intérêt et les avantages matériels de cette politique, apparaissent d’autant plus grands qu’aucun contrôle des changes n’entrave l’entrée des biens manufacturés et que, plus encore, l’importation des biens d’investissement est favorisée.

16Nous allons maintenant examiner la composition des Exportations.

17Nous suivrons également, pour ce faire, la classification adoptée par le Banco Nacional de Comercio Exterior. L’étude des tableaux et des pourcentages en valeur établis par cette Institution, nous permet de constater une légère amélioration dans la composition de nos ventes à l’étranger : elle révèle en effet dans celle-ci une proportion accrue de nos produits élaborés.

18A la vérité, la forme de présentation adoptée dissimule un peu la véritable composition des exportations. Il conviendrait en effet d’apprécier celles-ci en fonction de l’élaboration des produits et non, comme pour les importations, de leur destination finale. C’est ainsi que, parmi les biens de consommation, ceux non durables ou périssables, consistant principalement en produits alimentaires, diminuent l’importance relative de ce chapitre. Par contre, l’augmentation des biens de consommation durables, malgré son peu d’importance, révèle un indice favorable.

19En ce qui concerne les biens productifs non durables, groupe comprenant les matières premières dont le Mexique exporte de grandes quantités, il semble, à première vue, que leur expédition à l’étranger, ait, en 1955, fortement diminué par rapport à 1950. En réalité, à cause de difficultés de classification, ils se trouvent figurer en 1955, sous la rubrique « Divers ».

20Les biens productifs durables, parmi lesquels se trouvent les produits manufacturés, manquent, dans l’ensemble, de signification. Il est normal du reste, qu’il en soit ainsi, l’industrie mexicaine n’aspirant pas à la conquête de marchés étrangers mais, en se substituant aux importations, à couvrir la demande nationale.

21En résumé, les exportations mexicaines conservent actuellement les caractéristiques qu’elles ont toujours possédées : celles d’être composées de matières premières et de produits à un degré peu évolué d’élaboration.

Distribution géographique du Commerce extérieur mexicain

22Pour autant qu’il soit bien connu, il est un phénomène digne d’analyse, à savoir celui qui se rapporte à la distribution géographique des importations et des exportations, autrement dit, à la détermination, d’une part, des sources principales de provenance, et d’autre part, des marchés étrangers de destination.

23Il est bon, à ce sujet, de préciser que les statistiques mexicaines ne permettent pas toujours d’établir la véritable origine des achats faits à l’extérieur et, encore moins, la destination finale de nos ventes à l’étranger. La raison en est évidente. Dans notre commerce d’importations, mais plus encore dans celui d’exportations, existent des nations intermédiaires. Il en est ainsi pour les achats mexicains effectués aux États-Unis, bien qu’en fait il s’agisse de produits originaires d’autres pays. C’est le cas du caoutchouc, de la laine et de divers autres articles.

24La difficulté est encore plus grande lorsqu’il faut déterminer la destination réelle des exportations : l’intervention de pays tiers, d’où se réexpédient nos produits, est encore plus importante que dans le cas des importations. La vente de notre coton en est un exemple typique. Les envois de ce produit destinés à l’Europe et à l’Asie sont transités par ports américains et figurent pour cette raison, aux statistiques mexicaines comme achetés par les États-Unis.

25Tenant compte de cet état de choses qui nous incite à considérer avec réserve les données fournies, on constate, qu’au cours de l’après-guerre, la participation des États-Unis dans le commerce extérieur du Mexique s’est accrue au point d’en être un facteur prépondérant. C’est ainsi qu’en 1939, les États-Unis représentaient les 67 % de la valeur totale des importations alors que, depuis la guerre ce pourcentage annuel est presque toujours supérieur à 80 %. La part du Canada est légèrement inférieure à 3 % ; celle de l’Australie, du Japon et d’autres nations d’Extrême-Orient, de presque 2 %.

26A la tête des Nations d’Europe occidentale, se trouve la Grande-Bretagne, avec un peu plus de 5 % de la valeur totale des importations, suivie de l’Allemagne occidentale (presque 2 %) et et des Pays-Bas : 1 %. La France n’intervient qu’avec un peu moins de 1 %. Il importe ici d’insister sur ce que, pour la raison déjà donnée, les chiffres des statistiques douanières mexicaines peuvent ne pas correspondre à la vérité. Le transit joue surtout pour les exportations et nous savons, par exemple, que la France achète du coton, du café, des fibres végétales et d’autres articles mexicains, par l’intermédiaire des États-Unis ou d’autres pays européens.

Principaux produits importés par le Mexique

27Pour compléter ce bref exposé de l’évolution suivie depuis la guerre par le Commerce extérieur du Mexique, il paraît nécessaire de passer en revue les principales importations formant chacun des groupes économiques que nous avons précédemment indiqués.

28Pour les biens de consommation, certains changements favorables peuvent être enregistrés. C’est ainsi que l’achat d’aliments de base est en nette diminution, principalement dans les cas du blé, du maïs, des matières grasses et de divers autres produits de cette branche. Le développement de l’agriculture et de l’élevage nationaux permet désormais au Mexique de s’abstenir de l’importation des articles mentionnés ou, tout au moins, de la restreindre dans des proportions appréciables.

29Par contre, pour la catégorie de « biens durables » où se trouvent les véhicules et une grande diversité d’articles manufacturés d’usage domestique et généralement superflus, la pression à l’achat ne s’est pas relâchée en dépit des restrictions imposées et du renchérissement découlant des dévaluations et des droits de douane. Ce phénomène révèle la grande aptitude et capacité économiques que possède le pays, d’assimiler une valeur accrue des importations. Les automobiles, les appareils de radio et de télévision, l’horlogerie et une grande variété d’articles d’usage ou de consommation durables composent la majeure partie de ces achats à l’étranger.

30Quant aux biens productifs, il faut constater la remarquable augmentation des achats de matières premières, conséquence directe de l’établissement de nouvelles industries ou de l’extension de celles déjà existantes. Il serait impossible d’énoncer toutes les matières premières et produits auxiliaires que le Mexique achète ; il suffit d’en signaler les plus importants. Nous mentionnerons entre autres : le caoutchouc, le tabac, les fourrages, les cuirs et peaux, le liège, les sables et argiles, les engrais chimiques, le papier journal, la laine, le fer et l’acier, la soude caustique, les récipients en fer-blanc, l’orge, le malt, les filés de coton, le houblon, les extraits tannants, etc.

31La liste des biens d’investissements est inépuisable et nous trouvons ici les importations dont la valeur offre les chiffres les plus importants. Dans cette nomenclature se rangent toutes les espèces de machines, d’appareils et d’outillage destinés à l’agriculture, l’industrie et les transports.

Principaux produits mexicains d’exportation

32Un examen rapide de nos ventes à l’étranger nous confirme combien s’est diversifiée notre exportation, grâce à l’essor de notre production agricole et industrielle. Naturellement, nos ventes de caractère agricole, fort connues en Europe, conservent encore leur importance. C’est ainsi que — parmi les produits alimentaires, et pour ne citer que ceux accédant aux nations européennes — le café, la vanille, les pois chiches, le miel d’abeille, l’ananas frais et de conserve, le sucre, figurent toujours parmi nos principales sources de devises. Quant aux matières premières, nous devons faire état du coton, du sisal, des cires végétales, du chiendent, sans omettre les minerais qui conservent une place de première importance. Nous croyons opportun de mentionner spécialement le soufre qui occupe un poste tout récent parmi nos ventes à l’étranger. Grâce à l’exploitation sur grande échelle, des dômes salins de l’isthme de Tehuantepec, ce produit s’est situé l’an dernier au premier plan de nos exportations de minerai.

33Il est peut-être intéressant, pour ceux qui sont désireux de connaître, de façon plus concrète, la gamme de nos exportations, de leur en fournir la liste. Nous prendrons, pour ce faire, les renseignements du Bulletin de février dernier, publié par les soins du Banco Nacional de Comercio Exterior. En 1955, les principaux articles sous rubrique et classés par ordre d’importance décroissantes, furent les suivants :

34Ces vingt produits ou groupes d’articles similaires représentent chacun une valeur supérieure à 20 millions de pesos. Ensemble, ils totalisent en 1955, la somme de 6 447 millions de pesos, soit 516 millions de dollars et 64 % des exportations. Ils sont suivis de fort près, par beaucoup d’autres produits agricoles, forestiers, d’élevage, miniers et manufacturés dont l’énumération, pour intéressante qu’elle soit d’un point de vue strictement commercial, deviendrait, à la longue, fastidieuse.

35Outre la plus grande diversité d’articles exportés, diversité qui, par son importance, avantage le Mexique par rapport à toute autre nation latino-américaine, il nous est agréable de constater que les produits traditionnels d’exportation, tels que le coton, le café, les arachides, les ananas représentent maintenant un volume très supérieur à celui d’il y a dix et même cinq ans.

Conclusion

36Des données et commentaires ci-dessus, on peut tirer les conclusions suivantes :

1. Le Commerce extérieur du Mexique s’est développé à un rythme satisfaisant depuis la dernière guerre mondiale, atteignant son importance maximum l’an dernier.
2. Le volume et la valeur des importations ont progressé plus rapidement que ceux des exportations. Ceci a provoqué en deux occasions : 1948/49 et 1954, un sérieux déséquilibre de la Balance des Paiements, déséquilibre qui a été corrigé par une dévaluation de la monnaie.
3. La rapide augmentation des importations a pour origine les exigences provenant du développement économique de la Nation. En effet, cet accroissement est dû essentiellement à nos achats en matières premières et en équipement industriel.
4. Le Mexique a obtenu au cours des dernières années une diversité plus étendue de ses produits exportables et aussi une meilleure distribution de ses débouchés extérieurs, réduisant de ce fait, sa dépendance d’un seul acheteur étranger. Par contre, en ce qui touche les sources d’approvisionnement, cette diversité n’a pu, jusqu’à ce jour, se réaliser sur une échelle importante.
5. La composition des exportations atteint maintenant un stade d’élaboration plus élevé qu’autrefois, favorisant de ce fait notre industrie. La vente à l’étranger de nos matières premières n’en demeure pas moins la caractéristique fondamentale de notre Balance commerciale.
6. Les programmes d’industrialisation et de développement économique, un meilleur revenu de la population, la nécessité d’élever le niveau de vie et l’amélioration technique de l’agriculture sont les facteurs qui continueront à agir sur une augmentation des importations des biens d’investissement et des biens de consommation.
7. Le Mexique est parvenu à élargir l’éventail de ses exportations par une grande variété de produits. Certains de ceux-ci sont même susceptibles d’un plus large marché. Par ailleurs, notre pays compte de nouveaux articles qui lui permettront d’accroître son commerce d’exportation, à la condition que les cours internationaux correspondants soient rémunérateurs et qu’aucune restriction à leur pénétration sur les places étrangères ne leur soit opposée.