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Séville et l'Atlantique, 1504-1650 : Structures et conjoncture de l'Atlantique espagnol et hispano-américain (1504-1650). Tome II, volume 2

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Pierre Chaunu

Quatrième partie. Au sommet de l'Atlantique de Séville le renversement de la tendance majeure (1593-1622)

Chapitre II. Le cycle de la reconstitution du matériel, des trésors et la révolution culminante des prix (1592-1604). Limites, caractères et définitions

Texte intégral

  • 1 Elle abolit les hésitations que le maintien d’un rythme longtemps encore biennal, par suite des pon (...)

1L’intercycle médian qu’on a proposé de placer au milieu du mouvement, après que tous les indices aient cessé, uniformément, de croître à un rythme accéléré, avant que la décrue n’ait commencé, ne laissant que ruine derrière elle, se divise aisément en trois grandes fluctuations cycliques, vigoureusement dessinées sur une moyenne mobile de cinq ans1 et douées, chacune, d’une puissante personnalité.

2Un premier cycle de 1592 à 1604 est le dernier qui soit animé encore d’un mouvement assez vigoureusement ascensionnel suivant un axe, parallèle, après décrochement, à l’axe de la seconde phase longue d’expansion, avec laquelle il n’a pas totalement rompu. Il voit se produire la reconstitution du matériel détruit par l'Invincible, le retour progressif à la paix, par le ralentissement du conflit hispano-anglais et la ruée des Hollandais en direction de l’Indien et du domaine portugais. C’est au cours de ces années que culmine, apparemment, le stock des trésors exportés en Europe par le canal officiel et, sur un plan voisin, la révolution des prix dans la péninsule ibérique.

3Au delà — rupture capitale —, le mouvement volumétrique des échanges dans l’Atlantique cesse d’être entraîné par la marée montante des prix et des trésors à Séville; il y a distorsion grave. Le cycle 1604-1613 voit s’effectuer, pourtant, le passage par un maximum. C’est le point culminant, le sommet de l’Atlantique de Séville, le cycle, par excellence, des vitesses acquises.

4Au delà, encore, en contre bas, déjà, de 1613 à 1622, un long plateau très régulier, faiblement bombé, se termine sur une catastrophe, la crise de 1619 à 1622. Autour de 1620, une des conditions essentielles du maintien de positions désormais mal défendues, vient à manquer. Avec la guerre, l’affaiblissement réel de l’Atlantique de Séville sera révélé, la décadence est commencée.

5Le cycle 1592-1604, dont il faudra justifier les limites et retrouver la dynamique des caractères est, avant tout, un cycle de transition, — cette idée nous guidera — qui participe largement aux caractéristiques propres des deux périodes que nous avons définies, deuxième intercycle de hausse du xvie siècle, d’une part, le grand intercycle du renversement des tendances, d’autre part. Au cours des années qui viennent, grâce à une étonnante conjonction de facteurs favorables, le négoce et l’armement de la Carrière des Indes s’empressent d’effacer les séquelles des énormes ponctions des années 1587-1588, retrouvent, puis, finalement, dépassent les niveaux records atteints au cours des années 1583-1586 qui précédèrent la catastrophe. Ces années sont, d’abord, des années de récupération et de réalignement. À la limite, on peut se demander autour des années 1599-1600, si la Carrière des Indes, après avoir dominé un nouvel intercycle de baisse, ne s’apprête pas à construire une nouvelle demi-phase longue d’expansion. A partir, toutefois, de 1601, peut-être, de 1604, sûrement, sans que personne s’en doute, une distorsion s’ébauche entre monnaie, prix et trafic, qui sera fatale à une prospérité apparemment retrouvée.

6Pour étudier la genèse de ces importantes distorsions, on est, heureusement, assez bien armé.

I. — LA PRÉCISION DU MATÉRIEL

7On peut, pratiquement, dans le domaine documentaire, faire état d’une mutation. Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir rapidement les tableaux des tomes III et IV. On notera, à la hauteur des années 1590, un véritable changement dans la densité des renseignements qu’il a été possible de réunir sur le mouvement des navires. Quand on sait la masse de renseignements chiffrés qui découle, directement et indirectement, de la reconstitution détaillée du mouvement des navires, on appréciera mieux l’ampleur du gain ainsi réalisé.

  • 2 Cf. t. VI1, tables 130-138, p. 328-336 et t. VII, p. 4243. Cf. t. I, p. 85 sq.
  • 3 Cf. t. I, p. 258-259.

8Cette richesse est imputable à la quantité des registres conservés2 — part du hasard, mais part, aussi, d’une administration plus soucieuse de précision, de contrôle et de classement — à la densité, au cours de ces années, des séries de la correspondance de la Casa de la Contrataciôn. Un léger mécompte est imputable à l’arrêt, sur cinq ans, de 1601 à 16053 (purement fortuit), de la principale des séries de correspondance, celle des libros de copiadores de cartas por el Tribunal a particulares.

1. Tonnage

  • 4 Cf. t. I, p. 302 sq.

9On sait à quel point toute la qualité du travail d’approche est liée à la connaissance individuelle des navires. La précision de la connaissance chiffrée est donc liée aux pourcentages des tonnages connus, soit directement, soit indirectement, à l’ensemble du mouvement. Les grilles d’équivalence4, qui permettent d’atteindre les tonnages indirectement connus et les évaluations sont d’autant plus efficaces et précises, que la proportion des navires connus est plus élevée. À cet égard, on a, sans doute, définitivement dépassé un cap au delà duquel, pratiquement, il n’y a plus grand risque d’erreurs systématiques notables. Et cette assurance est d’autant plus précieuse que les mouvements unitaires et en tonnage ont, au cours de ces années, d’avant, pendant et après les destructions de l'Invincible Armada, une très grande indépendance, les uns par rapport aux autres.

2. Mouvement unitaire

  • 5 Cf. t. VII, p. 46-47.

10La poussée de petits navires souvent analysée, immédiatement consécutive aux destructions de l'Invincible Armada, aurait pu, si on avait été moins bien armé, dans ce domaine, pour la mesurer, conduire à d’étranges contresens. Celui, notamment, qui aurait consisté à avancer de près de vingt ans le point de rebroussement de la tendance majeure. Le niveau annuel moyen des départs en direction du Nouveau Monde, ne dépasse-t-il pas, avec 114 unités et 140,2 unités, lors des fluctuations primaires respectives de 1588-1592 et de 1593-1597, très sensiblement, par exemple, le nombre des départs, lors du cycle record de 1605 à 1613, départs annuels moyens: 101,11 unités, voire même, lors de la fluctuation record de ce cycle record, avec les 132,5 unités de 1608-1611? Toutes ces apparentes contradictions sont imputables à une extrême sensibilité jamais égalée du tonnage unitaire moyen au cours de ces années5, qui double, pratiquement, entre le creux consécutif à l'Invincible et les années records de la première décade du xviie siècle: 130,6 toneladas, moyenne des Allers de 1592, 229,16 toneladas, tonnage unitaire moyen des navires au départ de 1605 à 1613.

3. Mouvement volumétrique

  • 6 Cf. ci-dessus, p. 607-603 et ci-dessous, p. 1562.
  • 7 Cf. ci-dessus, p. 921, note 2.

11On possède, désormais, heureusement les sources suffisantes pour ne pas être dupes des distorsions de cette importance. Il suffit de se reporter au petit tableau ci-annexé (Annexe, p. 933-939) et de le comparer avec les tableaux analogues pour les phases antérieures et postérieures6. On ne peut qu’être frappé des progrès réalisés dans la précision de la connaissance des tonnages. Il y a, finalement, plus de navires pour lesquels on possède plusieurs documents chiffrés contrôlables entre eux que de navires pour lesquels il faille se contenter d’évaluations. Le hiatus provoqué par la défaillance de la plus grosse partie de la correspondance de la Casa de la Contratación de 1601 à 16057, explique l’évolution constatée dans le pourcentage des connus et des évalués. Énorme progrès de la fluctuation 1593-1597 sur toutes celles qui précèdent, puis léger recul, encore sensible, au début de la fluctuation primaire 1605-1607.

12Au delà, la répartition entre les trois catégories s’établit sur un niveau qui ne varie plus, pratiquement, jusqu’en 1650 avec un ordre de grandeur de 80% pour l’ensemble des connus. A ce stade, le risque d’erreur est à peu près nul et le mouvement est connu, en volume, avec un ordre de précision, qui est, pratiquement, celui des mesures qu’étaient capables de réaliser les contemporains, nos témoins. Terme au delà duquel, l’historien prisonnier, des observateurs que le hasard a disposés, pour lui, dans le passé, est-il besoin de le rappeler, ne peut espérer aller. Il suffit d’évoquer à titre de comparaison, à côté des 81,3% de connus de 1614-1622, dont 63,6% de connus directement, les marges de précision d’il y a cinquante ans, les 14,8% par exemple de 1551-1554, dont 2,8% de connus directement, pour montrer à quel point dans cette direction fondamentale, la précision de la connaissance a utilement progressé.

4. Age et vitesse de rotation des navires

  • 8 Cf. t. VI1, tables 14-17, p. 170-177.
  • 9 Cf. t. VI1, table 15, p. 172-173.
  • 10 128 navires sur 820 unités de 1591 à 1595,217 navires sur 843 unités de 1596 à 1600 (25,7%), 160 na (...)

13L’enrichissement des tableaux et des notes, entraîne l’enrichissement de toutes les séries qui en découlent directement et qui sont si utiles pour approcher un peu plus efficacement l’étude de la conjoncture. L’âge moyen des navires8, par exemple. C’est, par exemple, entre 1596 et 16009, puis en seconde position, lors de la demi-décade de 1601-1605, que la proportion des navires d’âge connu passe par un maximum10.

  • 11 Cf. t. VI1, tables 18 à 128 B, p. 179 sq.

14Maximum d’éléments aussi concernant les vitesses de rotation des convois11, cet autre excellent test de santé conjoncturelle et technique.

  • 12 Cf. t. VI1, table 12 E., p. 166-167.

15Ample moisson, également, sur les types et les provenances du matériel naval employé. On peut estimer que, dans ce domaine, la masse de documents qu’il a été possible de mettre en œuvre, statistiquement, ne cesse de s’accroître, désormais12. On atteint déjà des proportions de l’ordre du tiers (254 navires sur 758 de 1601 à 1605,304 navires sur 965 de 1606 à 1610...), avant les deux tiers et les trois quarts de la fin (279 navires sur 356 de 1641 à 1645,255 navires sur 336 de 1646 à 1650).

5. Ventilation interne. — Mouvement en valeur. — Prix

  • 13 Cf. t. VI1, tables 218-219-220, p. 466-467 et tables 226-227, p. 471473.
  • 14 E. J. Hamilton, 1501-1650, op. cit., p. 198,215, 391-392.
  • 15 Ibid.

16Toutes les ventilations internes du mouvement volumétrique, sont, désormais, atteintes dans leur moindre détail, sans aucune solution de continuité. Dans un autre domaine, on notera par rapport aux premières décades et aux dernières13, la solidité, désormais, du mouvement en valeur dont les trous sont plus rares. Et les séries parallèles des prix de Hamilton ont atteint leur perfection14. Dans les indices globaux15, en quatre grands secteurs géographiques, un seul hiatus pour la seule Andalousie en 1597, un seul hiatus dans le cadre du présent cycle pour les grains andalous en 1597 aussi.

17Nous voilà donc, parfaitement armés, pour l’analyse qu’il convient de mener à son terme.

II. — RÉALITÉS. LIMITES ET JUSTIFICATION

18L’existence d’une puissante fluctuation en gros décennale ne saurait faire de doute dans le laps de temps qu’on a circonscrit de 1592 à 1604. Le maintien, toutefois, d’un rythme pratiquement biennal au Retour, sous l’action d’une série de causes externes qui doivent peu à la conjoncture économique proprement dite, et ses répercussions sur le rythme des Allers, en rendrait la lecture malaisée sur les mouvements en chiffres bruts dans le cadre du découpage de l’année civile.

19Il est, à la fois, délimité, et comme un peu éclipsé par la présence des deux formidables cycles extraordinairement bien dessinés qui l’épaulent. Le cycle de l'Invincible Armada qui le précède et se termine par la récession puissamment creusée sur laquelle on insiste à son heure. Au-delà, le cycle du renversement de la tendance majeure se dresse aussi vigoureusement marqué que les cycles 1544-1554, 1579-1592, les seuls auxquels il puisse se comparer.

RÉALITÉ DE LA FLUCTUATION CYCLIQUE

1. Points de rebroussement

20C’est pourquoi, malgré l’abondance des points de rebroussement: 1591, 1594, 1595; 1595, 1596, 1598; 1598, 1599, 1600; 1600, 1601,1603 qui lais seraient à supposer quatre fluctuations primaires en Allers, 1592, 1593, 1594; 1594, 1595, 1597; 1597, 1598, 1599; 1599, 1600, 1601; 1601, 1602,1604 qui laisseraient à supposer cinq fluctuations en Retours et cinq encore en Allers et Retours, 1592, 1593, 1594; 1594, 1596, 1597; 1597, 1598, 1599; 1599, 1600, 1601; 1601, 1602, 1604..., la période s’organise assez facilement.

  • 16 Cf. ci-dessus, p. 30 sq.

21Un certain nombre de ces apparentes fluctuations16, uniquement imputables à des irrégularités dans l’écoulement du rythme des navires, purement accidentel, s’éliminent, d’entrée de jeu, telles, par exemple, 1592,1594 et 1601-1604, évidemment fondues avec la fluctuation voisine. Quant à 1597-1599, ou bien elle forme une sorte de dépression centrale qui sépare nettement les deux fluctuations, ou bien elle se fond assez logiquement avec la fluctuation 1599-1604. De toute manière, même sans faire intervenir aucune espèce de procédé de rabotage, on obtiendrait la forte probabilité d’un cycle résultant, manifestement, de deux fluctuations accolées 1592-1597, 1597-1604, avec un maximum global au début, au milieu de la première fluctuation pour les Allers, avec un maximum global à la fin, au milieu de la seconde fluctuation pour les Retours et les Allers et retours. Ce sont ces impressions que l’examen des moyennes mobiles va confirmer.

2. Moyennes mobiles

22Elles fournissent la certitude de l’existence d’une seule fluctuation cyclique qui lie les fluctuations primaires constitutives.

  • 17 Cf. t. VI1, tables 144 à 158, p. 342 sq.
  • 18 Cf. t. VI1, table 129, p. 327.
  • 19 Cf. t. VI1, table 144 sq., p. 342 sq.
  • 20 Cf. t. VI1, tables 144 sq., p. 342.

23a. Moyennes longues. — La fluctuation n’est pourtant pas assez vigoureusement affirmée pour qu’elle soit sensible à travers les moyennes mobiles les plus longues, celles de treize ans, par exemple, en unités pondérées17, surtout (le changement du coefficient de pondération18, en 1596, tend à relever le creux terminal et atténuer, quelque peu, le dessin de la fluctuation primaire au détriment de la fluctuation cyclique majeure). Par contre, dès les moyennes mobiles de treize ans en unités non pondérés — l’indication est à retenir, — on commence à voir se dessiner un bombement19, qui va s’accentuant dès que l’on raccourcit la moyenne de deux ans seulement. Avec des moyennes mobiles de onze ans, en unités non pondérés20, on obtient, en effet, déjà assez sensiblement l’esquisse d’une seule fluctuation recouvrant l’ensemble de la décade.

  • 21 Cf. t. VI1, table 144, p. 342.
  • 22 Cf. t. VI1, table 145, p. 343.
  • 23 Cf. t. VI1, tables 146-147, p. 344.

24En Aller, par exemple21, le creux initial est sensible, soit en 1587, soit, mieux en 1590. De 1590 à 1598, dans l’ensemble, montée du cycle un peu raboteuse, peut-être, puis descente presque régulière jusqu’au creux important de 1602, à un niveau peu éloigné de celui de 1590. En Retours22, même mouvement d’ensemble, mais avec un sommet plus décalé, et une dissymétrie plus accentuée. Creux initial au terme d’un long plateau, entre 1592 et 1594. Montée qui culmine en 1600, puis point de rebroussement et creux en 1602. En Allers et retours23, creux, entre 1592 et 1594, remontée et point culminant en 1598, puis descente jusqu’en 1602. Tout cela prouve clairement l’existence d’une fluctuation, puisqu’elle résiste même à un rabotage aussi important qu’un rabotage étendu sur onze ans.

  • 24 Moyennes mobiles médianes de cinq ans, en unités pondérées. Cf. t. VI1, tables 150 sq., p. 347.

25b. Moyennes courtes. — Mais ce sont, naturellement, des moyennes plus courtes, trois ans et cinq ans24, qui risquent de mieux révéler le puissant dessin du cycle, en gros, décennal.

26En Allers, par exemple, sur une moyenne mobile médiane de cinq ans, calculée en partant d’unités pondérées, un cycle puissant se dessine. Entre le creux initial de 1589-1593 et le sommet de 1599, la dénivellation est énorme. 1599 culmine à 40%, pratiquement, au-dessus de 1593. 40% sur six ans, soit 8% de pente annuelle moyenne, malgré un rabotage aussi vigoureux, voilà qui révèle une belle phase ascendante d’une rare vigueur. De 1599 à 1605, pente descendante exactement symétrique, sur six ans, à un accrochage près en 1603, elle aboutit, en 1605, à un niveau qui est, à peu de choses près, celui de 1593 (20 768,94 tonneaux, en 1605; 19 513,8 tonneaux en 1593, soit un écart de l’ordre de 6% seulement).

  • 25 Cf. ci-dessus, p. 767-840.

27En Retours, cycle aussi, mais plus dissymétrique. Le creux initial est marqué par le point initial déprimé de 1592 (8 114 tonneaux), puis montée, avec un seul sérieux accroc en 1599, jusqu’en 1600 (20 551,08 tonneaux), soit une expansion de 153% en huit années et une pente annuelle moyenne de 19,125%, beaucoup plus puissante que sur les Allers. Il en va ainsi, en raison de l’excessif effondrement des Retours, au départ, sur lequel on a eu l’occasion d’insister déjà, à plus d’une reprise25. La retombée, par contre, plus courte, est plus modérée, de 1600 à 1603, trois ans, avec de 20 511,08 tonneaux à 17 300,36 tonneaux, un recul relatif de 15,8%, soit une pente annuelle de 5,26% sur trois ans. 5,26% sur trois ans, au lieu de 19,125% sur huit années à l’expansion. On mesure, ainsi, l’importance de la dissymétrie du cycle sur le mouvement des Retours.

  • 26 Cf. t. VI1, table 157, p. 354.

28Comportement identique, à peu de choses près, en Allers et retours26, avec, tout au plus, atténuation des amplitudes. Creux bien marqué en 1592, sans hésitation, montée d’une belle venue de 1592 à 1600, puis descente non moins vigoureuse de 1600 à 1605. Soit, à quelques incidents infimes près, mouvement d’un seul jet, de 29 677,8 tonneaux en 1592 à 46 554,36 tonneaux en 1600 et à 38 947,65 tonneaux en 1605, avec une pente ascendante de 57% sur huit ans, soit une pente annuelle moyenne de 7,1% sur huit années et une pente descendante de 17% en cinq ans, soit une pente descendante annuelle moyenne de 3,66%.

  • 27 Cf. t. VII, p. 50-51.

29c. Moyennes superposées. — La moyenne de cinq ans rapportée à la moyenne mobile de treize ans27 donne sept ans d’expansion cyclique de 1595 à 1602 au cours desquels, la moyenne de cinq ans (Allers et retours en pondérées) dépasse celle de treize ans, avec l’ébauche d’une dépression médiane en 1600, où les deux moyennes se confondent. De chaque côté de cette partie haute, deux creux puissants, de 1589 à 1593, d’une part, de 1603 à 1607, d’autre part. Une impression se dégage de cette confrontation. Entre les deux zones d’expansion que les parties centrales des cycles 1589-1592 et 1604-1613 représentent, la fluctuation 1592-1604 est plus marquée par les creux que par sa partie haute. Très bien dessiné, certes, mais relativement calme, tel apparaît le cycle des années 1592 à 1604.

LES LIMITES

30La netteté des limites qu’on peut assigner au cycle contribue, également, à renforcer la créance qu’on a en lui.

1. Creux initial

  • 28 Cf. t. VI1, tables 163-164, p. 362-363.
  • 29 Cf. t. IV, p. 12.

31Sans doute, est-il inutile de rappeler ce qu’a été le creux des années 1590-1592, avec les pourcentages des niveaux vrais au trend28, en Allers et retours, de 71,49%, 80,12% et 43,22%. Le creux des années 90, quelle qu’en soit la nature, dépasse le cadre du simple accident cyclique. On a vu combien il affectait les moyennes mobiles les plus longues elles-mêmes, ainsi que le découpage semi-décadaire. La première partie de la fluctuation qui vient, les années 1593-1597 sont occupées à réparer les pertes physiques et humaines causées à la Carrière des Indes par les années de conflit aigu contre l’Angleterre. La Carrera a d’autant plus de mérite à mener à bien ce lourd travail, que la menace militaire est loin d’être totalement dissipée, la destruction par Drake de la flotte de Nouvelle Espagne de Don Luis Alfonso de Flores29, dans le port même de Cádiz, le 2 juillet 1596, le montre bien. Malgré les pertes sévères qui sont encore payées au cours de ces années, malgré le climat d’incertitude, on assiste à une espèce de long et difficile retour à la normale. Cette reprise est d’autant plus significative que la conjoncture des prix n’est pas réellement favorable, au cours de ces années qui sont, il est vrai, des années de récupération.

32On appréciera à sa juste valeur le travail de récupération qui aura été mené à bien et l’ampleur d’un creux qui n’est plus à démontrer, en comparant les niveaux respectifs de la dernière fluctuation primaire du cycle 1579-1592 et de la première fluctuation primaire du cycle 1593-1604, en unités non pondérées, les niveaux annuels moyens s’établissent respectivement à 20 683,8 toneladas en Allers, d’un côté, 25 612,4 toneladas de l’autre, en Retours à 10 476,8 et 13 111,8 toneladas et en Allers et retours, 31 160,6 et 38 724,2 toneladas.

2. Creux terminal

33Le creux terminal du mouvement, s’il ne dépasse pas le cadre d’un fort accident cyclique, à la différence du creux initial, n’en demeure pas moins vigoureusement esquissé, tant en chiffres absolus qu’en valeurs relatives, beaucoup plus marqué — ce qui est normal, au vrai, sur un trend qui reste ascendant — par rapport à la période d’expansion du cycle suivant, le cycle du renversement des tendances majeures de 1604 à 1613 qu’il ne l’est, par rapport à la période d’expansion du cycle précédent.

  • 30 Après les 52,3% de la fluctuation primaire 1584-1587, on passe aux 33,7% de la fluctuation primaire (...)

34a. Retours. — Le comportement des Retours est assez peu probant: le grand creux de 1604,16 navires, 1870 toneladas (2057 tonneaux), est un accident, tel, tout au plus qu’il ne s’en était pas produit depuis 1597, voire même 1594 et 1592. Il prend, toutefois, une certaine signification, associé au niveau de 1603; l’accouplement des positions relatives respectives de 11,75% et de 10,47% sur deux années consécutives dessine un creux relatif tel qu’il n’en existe sur le mouvement Retours, de toute la fluctuation cyclique, d’exact équivalent. Même le creux médian du mouvement Retours 1596-1597, avec des positions relatives de 125,50% et de 22,61%, encadré par des positions de 179,10% et 166,75%, arrive assez loin derrière la dépression des années 1603 et 1604 (110,75% et 10,47% respectivement encadrés par les 154,81% de 1602 et 137,55% de 1605. Cette position est d’autant plus remarquable qu’on assiste, depuis 1598, depuis le milieu de la fluctuation cyclique, à une nette reprise des Retours, par rapport à l’ensemble du mouvement. Le rôle des Retours est décisif, en effet, dans la reprise du cycle record30. Eu égard à cette circonstance, le creux terminal du mouvement Retours est bien nettement dessiné.

  • 31 Cf. t. VI1, table 144, p. 342.

35b. Allers. — Mais il en va de même, a fortiori, beaucoup plus nettement encore des Allers. Non pas, d’ailleurs, que l’on soit, à l’exception peut-être de 1603 et de 1607, en présence de creux annuels profondément dessinés, mais en face d’un plateau bas considérablement étiré comme il n’en existe aucun équivalent, même au début du cycle précédent (de 1577 à 1581, un plateau conjoncturel en contre-bas étiré sur cinq ans). De 1602, en effet, jusqu’en 1607 inclusivement, sur un laps de temps de six années consécutives, les niveaux vrais du mouvement se tiennent très nettement et très uniformément en dessous de la moyenne mobile de treize ans avec des écarts respectifs31 de 86,43%, 63,89% 89,80%, 96,86%, 81,54%, 35,88%.On ne peut imaginer une séparation plus vigoureusement affirmée. Elle s’affirme par rapport aux années qui précèdent 1596, 1597, surtout, 1601, bien sûr, avec entre les deux le creux médian relatif des années 1598 à 1600. Mais elle s’affirme, surtout par rapport à ce qui suit, les positions relatives de 207,10%, les 122,49%, 121,48% de 1608,1609 et 1610.

36c. Allers et retours. — En Allers et retours, on se trouve en présence d’une situation intermédiaire: un creux plus étalé dans le temps mais plus vigoureusement marqué, en amplitude. La période 1603-1607 constitue un creux bien marqué et, naturellement, sans équivalent de toute la fluctuation cyclique. A la seule exception de l’année 1605, dont la position par rapport au trend est légèrement positive, avec 161 navires, 49 186 toneladas et 54 104,6 tonneaux (soit 109,72% position relative au trend), les quatre années 1603, 1604,1606 et 1607 sont respectivement à 79,10%, 55,45%, 97,71% et 53,01% de la moyenne mobile de treize ans. Le creux est bien dessiné, déjà, par rapport à la position du sommet cyclique précédent des années 1600-1602 (128,59%, 104,53% et 112,43%), mais beaucoup plus encore, par rapport au sommet du cycle suivant qui aligne de 1608 à 1610, les positions relatives suivantes: 147,26%, 120,17%, et 141,38%.

3. Les articulations intercycliques

37S’il est facile de fixer les limites d’une fluctuation cyclique d’une belle venue, il est, par contre, beaucoup plus difficile de distinguer à l’intérieur de cette masse des divisions, pourtant, nécessaires à une meilleure compréhension.

  • 32 Cf. ci-dessous, p. 940-1187.

38Le procédé le plus désastreux consisterait à se limiter aux points apparents de rebroussement32 dans le découpage annuel conventionnel. On aboutirait à distinguer quatre ou cinq fluctuations primaires qui n’ont finalement pour la plupart aucun sens, elles résultent, en effet, d’accidents fortuits, particulièrement nombreux au cours de la première période du cycle lourdement marqué, encore, par les séquelles du conflit hispano-anglais.

39En fait, on s’apercevra, très rapidement, que le cycle 1592-1604 est formé par deux fluctuations plus courtes de cinq à six ans, chacune, en moyenne, et qui viennent s’accoler dans une zone centrale déprimée aux contours incertains.

  • 33 Cf. t. VI1, tables 163-164, p. 362-363.

40On a noté, déjà, quand on a fixé les limites du cycle, l’existence, au centre, d’une zone déprimée. Elle s’étend sur trois ans en Allers de 1598 à 1600(positions relatives à la moyenne33, 75,67%, 98,44% et 94,78%). En Retours, elle couvre, si l’on veut, quatre années — elle est plus difficile à fixer, en raison de la biennalité, pratiquement, du mouvement, de 1596 à 1599 (positions relatives à la moyenne, 125,50%, 22,61%, 166,75%, 52,86%); la partie la plus déprimée en est plus avancée dans le temps, elle est formée par le couple 1596, 1597, avec ses 125,50% et 22,61% respectifs. En Allers et retours, le creux central va de 1597 à 1599, avec les niveaux respectifs de 83,26 % 110,06 et 81,84%.

41Deux fluctuations primaires se distinguent nettement dans ces conditions: l’une, du creux de 1592 au creux médian de 1597 (1598 pour les Allers), l’autre, du creux médian de 1599 au creux terminal de 1604. Il peut être commode, afin d’homogénéiser Allers, Retours et globaux, de placer entre une première fluctuation primaire certaine qu’on arrêtera en 1597 et une seconde fluctuation primaire, non moins certaine, qu’on commencera en 1599, une zone médiane déprimée, sur deux ans, joignant 1598 et 1599. Elle sépare nettement, ainsi, deux périodes qui, le plus souvent, s’opposent.

42Les deux fluctuations primaires 1593/1597 et 1600/1604 s’opposent; en effet, à plus d’un égard. Il ne s’agit pas, entre le début et la fin du cycle, de simples modifications volumétriques, mais d’importants changements d’atmosphère.

43La première fluctuation cyclique se caractérise, entre autres, par le très faible niveau des Retours, face aux Allers — elle prolonge sur ce point, la dernière fluctuation du précédent cycle. Il faut interpréter ce déséquilibre comme le signe d’une lente et progressive reconstitution de la Carrière des Indes après la période des épreuves la plus cruelle de la guerre hispano-anglaise.

44La première fluctuation primaire est placée, encore, sous le signe d’un conflit dont les incidences sur la navigation et le trafic continuent à se faire sentir. Le dernier gros accident militaire de l’époque, n’est-ce pas la destruction, à Cádiz, de la flotte de Nouvelle Espagne, avec toutes ses richesses, le 2 juillet 1596? Période de récupération, donc, de reconstitution progressive des forces vives de la Carrera, facilitée, sans doute, par l’énormité des trésors déversés des Indes sur Séville et cela, malgré une certaine lenteur des prix, d’abord, à réagir.

45Tout au contraire, la seconde fluctuation, après la période creuse des années 1597-1599, séquelle, dans une certaine mesure, du raid de Drake sur Cádiz, peut être considérée comme une période de quasi-retour à la normale et de paix retrouvée. Le rapport Allers et Retours témoigne en faveur de cette hypothèse. On peut y lire, notamment, le retour progressif à un rythme moins saccadé, plus continu du trafic. Dans le même sens, la conformité parfaitement retrouvée du rapport prix-trafic, au schéma habituel. Tous ces aspects contribuent à opposer la seconde fluctuation primaire à la première. Ils dicteront notre plan.

Annexes

ANNEXE. RÉVOLUTION DU TONNAGE UNITAIRE ET PRÉCISION DE LA MESURE

Sont indiqués en retrait, dans les colonnes 2 et 3:

— Le nombre annuel moyen de navires à l’intérieur du cycle de la fluctuation primaire;

— Le tonnage unitaire annuel moyen des navires au cours de la période en toneladas;

— Dans les autres colonnes, le pourcentage respectif des différents modes de connaissance du mouvement.

ANNÉES

NOMBRE DE NAVIRES

TONNAGE TOTAL
(toneladas)

CONNUS DIRECTEMENT

ALLERS

1593-1604

1395
(116,2)

281 015
(201,4)

150 880
(55,82 %)

1593-1597

701
(140,2)

128 002
(181,82)

76 862
(60 %)

1598-1599

218
(109)

30 812
(182,62)

23 212
(58,06 %)

1600-1604

476
(95,2)

113 141
(233,5)

56 815
(51.11 %)

RETOURS

1593-1604

748
(02,33)

178 363
(237,51)

80 232
(44,9 %)

1593-1597

313
(62,6)

65 559
(200,43)

31 332
(49,3 %)

1598-1599

119
(50,5)

30 420
(253,40)

9 580
(31,4 %)

1600-1604

316
(63,2)

82 391
(260,7)

38 320
(10.50 %)

ALLERS ET RETOURS

1593-1604

2143
(178,8)

430 378
(214,3)

237 121
(48,1 %)

1593-1597

1014
(208,8)

103 621
(190,9)

109 194
(50,3 %)

1598-1599

337
(108,5)

70 232
(208,4)

32 702
(46,6 %)

1600-1604

702
(158,4)

193 532
(244,3)

95 135
(49,7 %)

CONNUS INDIRECTEMENT

CONNUS

ÉVALUÉS

ALLERS

1593-1604

43 446
(15,45 %)

200 335
(71.28 %)

85 750
(30,51 %)

1593-1597

17 240
(13,45 %)

94 102
(73,48 %)

33 360
(20,04 %)

1598-1599

9 400
(23,61 %)

32 612
(81,91 %)

9 200
(23,10 %)

1600-1604

10 806
(15,12 %)

73 621
(00,24 %)

43 190
(38,8 %)

RETOURS

1593-1604

21 511
(12,09 %)

101 743
(57,04 %)

76 620
(42,8 %)

1593-1597

8 270
(12,0 %)

40 502
(61,7 %)

24 950
(38,05 %)

1598-1599

3 210
(10,5 %)

12 790
(42,06 %)

17 630
(57,9 %)

1600-1604

10 031
(12,17 %)

48 351
(58,6 %)

34 040
(41,3 %)

ALLERS ET RETOURS

1593-1604

64 957
(14,1 %)

302 078
(65,7 %)

162 370
(35,3 %)

1593-1597

25 510
(13,1 %)

134 604
(74,7 %)

98 310
(30,1 %)

1598-1599

12 610
(17,9 %)

45 402
(64,6 %)

26 830
(38,2 %)

1600-1604

26 837
(17,4 %)

121 972
(67,1 %)

77 230
(32,9 %)

ANNÉES

NOMBRE DE NAVIRES

TONNAGE TOTAL
(toneladas)

CONNUS DIRECTEMENT

ALLERS

 

 

 

1605-1613

910
(101,11)

208 737
(229,10)

125 730
(60,1 %)

1605-1607

216
(72)

52 520
(243,14)

23 123
(44 %)

1608-1611

530
(132,5)

117 009
(220,77)

70 849
(65,9 %)

1612-1613

164
(82)

39 208
(239)

31 758
(80,9 %)

RETOURS

1605-1613

702
(178,1)

181 400
(258,4)

98 501
(54,3 %)

1605-1607

214
(71,3)

59 983
(280,3)

28 729
(47,8 %)

1608-1611

325
(81,85)

82 378
(253,4)

48 063
(58 %)

1612-1613

163
(81,5)

39 039
(239,4)

21 709
(55,5 %)

ALLERS ET RETOURS

 

 

 

1605-1613

1612
(179,1)

390 137
(243,78)

224 231
(57,6 %)

1605-1607

430
(143,33)

112 503
(259,3)

51 852
(46 %)

1608-1611

855
(213,75)

199 387
(233,2)

118 912
(59,0 %)

1612-1613

327
(163,5)

78 247
(239,2)

53 467
(67 %)

ANNÉES

CONNUS INDIRECTEMENT

CONNUS

ÉVALUÉS

ALLERS

 

 

 

1605-1613

37 977
(17,7 %)

163 707
(78 %)

45 030
(21,5 %)

1605-1607

9 877
(18,8 %)

33 000
(62,8 %)

19 520
(37,2 %)

1608-1611

23 290
(19,2 %)

94 139
(80,4 %)

22 870
(19,6 %)

1612-1613

4 810
(12,2 %)

36 568
(90,7 %)

2 640
(9,3 %)

RETOURS

 

 

 

1605-1613

28 804
(15,7 %)

127 305
(70 %)

54 095
(30 %)

1605-1607

11 374
(18,9 %)

40 103
(66,7 %)

19 880
(33,3 %)

1608-1611

12 620
(15,3 %)

60 683
(73,3 %)

21 695
(26,7 %)

1612-1613

4 810
(12,5 %)

26 510
(68 %)

12 520
(32 %)

ALLERS ETRETOURS

 

 

 

1605-1613

66 781
(19,1 %)

29 012
(74,7 %)

99 125
(25,3 %)

1605-1607

21 251
(18,8 %)

73 103
(64,8 %)

39 400
(35,2 %)

1608-1611

35 910
(18 %)

154 822
(77,9 70

44 565
(22,1 %)

1612-1613

9 620
(12.2 %)

63 087
(79,2 %)

15 160
(20,8 %)

ANNÉES

NOMBRE DE NAVIRES

TONNAGE TOTAL
(toneladas)

CONNUS DIRECTEMENT

ALLERS

 

 

 

1614-1622

925
(102,7)

199 815,6
(216,01)

132 040,5
(66,3 %)

1614-1618

515
(103)

114 179
(221,7)

84 754
(74,2 %)

1618-1622

410
(102,5)

85 636,5
(208,86)

47 886,5
(55,9 %)

RETOURS

 

 

 

1614-1622

582
(64,6)

153 481
(263,71)

92 095
(60 %)

1614-1618

343
(68,5)

87 793,5
(255,9)

57 783,5
(65,7 %)

1618-1622

239
(59,75)

65 687,5
(274,18)

34 311,5
(52,2 %)

ALLERS ET RETOURS

 

 

 

1614-1622

1507
(167,44)

353 296,5
(234,4)

224 735,5
(63,6 %)

1614-1618

858
(171,6)

201 972,5
(235,3)

142 537,5
(70,5 %)

1618-1622

649
(162,25)

151 324
(233,16)

82 198
(54,3 %)

ANNÉES

CONNUS INDIRECTEMENT

CONNUS

ÉVALUÉS

ALLERS

 

 

 

1614-1622

37 165
(18,5 %)

169 805,5
(84,8 %)

30 010
(15,2 %.)

1614-1618

16 605
(14,5 %)

101 359
(88,7 %)

12 820
(11,3 %)

1618-1622

20 560
(24 %)

68 446,1
(79,9 %)

17 190
(20,1 %)

RETOURS

 

 

 

1614-1622

25 390
(10,9 %)

117 485
(76,6 %)

35 996
(23,4 %)

1614-1618

9 580
(16,6 %)

67 363,5
(76,5 %)

20 430
(23,5 %)

1618-1622

15 810
(24 %)

50 121,5
(76,2 %)

15 566
(23,8 %)

ALLERS ET RETOURS

 

 

 

1614-1622

62 555
(17,7 %)

287 290,5
(81,3 %)

66 006
(18,7 %)

1614-1618

26 185
(12,9 %)

168 722,5
(83,4 %)

33 250
(16,6 %)

1618-1622

36 370
(24 %)

118 508
(78,3 %)

32 750
(21,7 %)

Notes

1 Elle abolit les hésitations que le maintien d’un rythme longtemps encore biennal, par suite des ponctions de l'Invincible, oppose, à la lecture directe.

2 Cf. t. VI1, tables 130-138, p. 328-336 et t. VII, p. 4243. Cf. t. I, p. 85 sq.

3 Cf. t. I, p. 258-259.

4 Cf. t. I, p. 302 sq.

5 Cf. t. VII, p. 46-47.

6 Cf. ci-dessus, p. 607-603 et ci-dessous, p. 1562.

7 Cf. ci-dessus, p. 921, note 2.

8 Cf. t. VI1, tables 14-17, p. 170-177.

9 Cf. t. VI1, table 15, p. 172-173.

10 128 navires sur 820 unités de 1591 à 1595,217 navires sur 843 unités de 1596 à 1600 (25,7%), 160 navires sur 758 unités de 1601 à 1605.

11 Cf. t. VI1, tables 18 à 128 B, p. 179 sq.

12 Cf. t. VI1, table 12 E., p. 166-167.

13 Cf. t. VI1, tables 218-219-220, p. 466-467 et tables 226-227, p. 471473.

14 E. J. Hamilton, 1501-1650, op. cit., p. 198,215, 391-392.

15 Ibid.

16 Cf. ci-dessus, p. 30 sq.

17 Cf. t. VI1, tables 144 à 158, p. 342 sq.

18 Cf. t. VI1, table 129, p. 327.

19 Cf. t. VI1, table 144 sq., p. 342 sq.

20 Cf. t. VI1, tables 144 sq., p. 342.

21 Cf. t. VI1, table 144, p. 342.

22 Cf. t. VI1, table 145, p. 343.

23 Cf. t. VI1, tables 146-147, p. 344.

24 Moyennes mobiles médianes de cinq ans, en unités pondérées. Cf. t. VI1, tables 150 sq., p. 347.

25 Cf. ci-dessus, p. 767-840.

26 Cf. t. VI1, table 157, p. 354.

27 Cf. t. VII, p. 50-51.

28 Cf. t. VI1, tables 163-164, p. 362-363.

29 Cf. t. IV, p. 12.

30 Après les 52,3% de la fluctuation primaire 1584-1587, on passe aux 33,7% de la fluctuation primaire en creux de 1588-1592, cette proportion maintenue (33,85%) lors de la première fluctuation cyclique de 1593 à 1597, on passe à 44,4% et 42% de 1598 à 1599 et de 1600 à 1604, puis à 53,4% de 1605 à 1607, 41,2% et 49,9% encore de 1608 à 1611 et de 1612 à 1613.

31 Cf. t. VI1, table 144, p. 342.

32 Cf. ci-dessous, p. 940-1187.

33 Cf. t. VI1, tables 163-164, p. 362-363.

© Éditions de l’IHEAL, 1959

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