Table des matières
Pascal Faure
Allocution d’ouverture du colloque « Les ingénieurs des mines : cultures, pouvoirs et pratiques »Anne-Françoise Garçon
Existe-t-il un « esprit Mines » ?Les sciences, la diffusion du savoir sur trois siècles
Isabelle Laboulais
Aux origines de la carte géologique de France : retour sur les productions cartographiques du corps des Mines au cours du premier XIXe siècleMichel Armatte
Théorie et ingéniérie économiques : deux siècles de contribution des ingénieurs des MinesAlexandre Moatti
Hommes de science au corps des Mines, 1810-1960Jakob Vogel
Les experts des Mines : transferts et circulations entre les pays germaniques et la France (1750-1850)Jean-Marc Oury
La raison de la mine et la raison de la machine à vapeur- Introduction
- I. La participation à l’élaboration et à la diffusion des savoirs : Était-ce évident ?
- II. La « raison » de la mine et la « raison » de la machine à vapeur
- III. Les ingénieurs des Mines et les évolutions de la conception des sciences
- IV. Les rites de transmission du savoir au sein du corps des Mines
Innovation et industrialisation
Jean Rochat
Un libéralisme pragmatique : une approche de l’économie politique des ingénieurs des Mines par leur contribution à la jurisprudence des sociétés anonymes, 1807-années 1840- Introduction
- I. La société anonyme : de quoi parle-t-on ?
- II. Les ingénieurs des Mines dans la procédure d’autorisation des sociétés anonymes
- III. Une approche de l’économie politique des ingénieurs des Mines
- A. La question des apports en nature
- B. Dépréciation et amortissement du capital
- Conclusion
Anne-Françoise Garçon
Un Corps technique et ses raisons- I. Un demi-siècle de gestation
- A. L’expertise au secours de l’entreprise
- B. La technologie pour durer
- II. Quel habitus technique ?
- A. Vecteur d’innovation
- B. L’hybridation public-privé
- C. La Coactivité
- III. Les intermittences de l’habitus social
- A. Technique vs Administration
- B. L’inadéquation polytechnique
- IV. De la technocratie comme path-dependency ?
Lionel Latty
Henri Fournel (1799-1876), ingénieur du corps des Mines saint-simonien- Introduction
- I. Le saint-simonien
- A. Fournel et Le Globe jusqu’en novembre 1831, avant le drame des canuts
- B. Les canuts – L’abstention des saint-simoniens
- 1. Que se passe-t-il à Lyon ?
- 2. Le tarif du 25 octobre 1831
- 3. Le Globe et les saint-simoniens s’abstiennent
- C. L’article de Fournel « Au Roi » – sa fonction de trésorier de la Famille
- D. La faillite financière
- E. L’expédition d’Égypte et le projet de canal
- II. L’Ingénieur au service de l’État : la Division du Sud-est et la catastrophe de Lalle
- A. Le contexte
- B. L’accident
- C. La question des plans
- D. La police des mines
- E. Les positions de Fournel et du Conseil général des mines concernant cette catastrophe
- F. La décision de justice du tribunal d’Alais du 21 mars 1862
- Conclusion
Christian Stoffaes
Deux siècles d’action et d’influence : le rôle du corps des Mines dans la politique industrielle française- Retour sur la politique industrielle
- L’État ingénieur
- Au cœur de la technocratie
- Les prémices : colbertisme et physiocratie
- Les Saint-simoniens
- Conséquences des guerres et des crises : le dirigisme industriel
- La reconstruction et le Plan
- Les grands projets industriels
- De l’expansion à la globalisation
- Permanence du Corps des Mines
- Next step ?
Thierry Gaudin
L’essence nouvelle de la techniqueSecurité et environnement
William Dab
Savoir, prévoir, vouloir…Jean-Louis Escudier
Les ingénieurs des Mines et la protection sociale des ouvriers mineurs- Introduction
- I. La réparation de l’accident du travail, une « victoire » pour les ingénieurs des Mines
- A. Le risque d’accident à la genèse de la protection sociale minière
- B. Le rôle déterminant de l’accident minier dans l’élaboration législative
- C. La loi du 9 avril 1898, loi de compromis social
- II. La protection maladie et vieillesse, une « défaite » pour les ingénieurs des Mines
- A. La statistique de l’industrie minérale dans l’expertise administrative
- B. Des ingénieurs des Mines mobilisés
- C. Les héritiers de Le Play confrontés à l’intervention croissante de l’État
- Conclusion
Isabelle Lespinet-Moret
Arthur Fontaine, de l’École des mines au Bureau international du travail, à la recherche d’une réglementation du travail et d’une régulation sociale, 1880-1931- I. Arthur Fontaine, directeur de l’Office du Travail et directeur du Travail, 1891-1919
- A. De l’École des mines à l’administration du travail
- B. « Savoir, prévoir, pouvoir », Arthur Fontaine à la direction du Travail
- C. Arthur Fontaine, conseiller et directeur du Travail
- II. Engagements et contours idéologiques s’organisent autour de la réforme sociale
- A. Un leplaysien et une mouvance catholique
- B. Engagements philosophiques
- C. Proximité avec les socialistes libéraux et régulation
- D. Un mécène ou un amateur d’art en quête d’une certaine modernité
- III. Arthur Fontaine porte la question du travail sur la scène internationale
- A. Engagement au sein de l’AIPLT et l’accord franco-italien de 1904
- B. Arthur Fontaine, président du CA du BIT
- Conclusion
Daniel Boullet
État, industrie et environnement. La réglementation et l’action publique entre continuités et transformations des années 1960 aux années 1980- I. Les années 1960 : un héritage institutionnel important, mais partiel
- A. L’État et la lutte contre la pollution atmosphérique
- B. L’État et la question de la pollution des eaux
- 1. L’industrie, les pêcheurs et les Eaux et Forêts
- 2. L’eau devenue un problème sensible : la Commission de l’eau du Commissariat au Plan (1959)
- 3. Le vote de la loi de l’eau et la mise en place du système des agences de bassin (1964-1968)
- C. Une réforme de l’inspection des établissements classés
- D. L’élaboration d’une méthode d’action
- II. Les années 1970 : ampleur et limites d’un héritage surtout législatif
- A. L’impact de la création du ministère de l’Environnement
- B. Un élargissement de la législation
- 1. Le nœud législatif de 1975-1977
- 2. Ampleur et limites du renouvellement de la législation
- C. Au-delà des textes : la confirmation d’une méthode d’action
- 1. La concertation comme règle
- 2. Entre pédagogie et laxisme : l’effet de l’action publique sur les entreprises
- 3. Et la crise ?
- III. Les années 1980 : gérer un héritage contrasté dans un contexte en profonde transformation
-
A. Une action publique appelée
à s’exercer dans un contexte transformé - 1. Le contexte européen : changement d’échelle géographique
- 2. Le risque technologique : changement d’échelle de gravité
- 3. Les progrès de la métrologie : source de nouveaux enjeux
- 4. Les écologistes : émergence d’une influence politique
- B. Les contrastes de l’application
- 1. Exigences et déficiences
- 2. Des contrastes qui se retrouvent dans la jurisprudence
- 3. Une politique d’entraînement technologique
- 4. Entreprises et pouvoirs publics : l’évolution d’une relation
- Conclusion
Cyrille Foasso
Du service à l’autorité : les ingénieurs des Mines et la sûreté nucléaire- I. L’État, arbitre des différents intérêts industriels du nucléaire
- II. La stratégie d’André Giraud : l’organisation de l’expertise
- III. Rivalités autour d’un futur service
- IV. Les moyens
- V. Une procédure plus codifiée
- VI. La doctrine française en matière de réglementation nucléaire
- VII. Le renforcement du pouvoir de l’administration… vers une autorité indépendante : un organisme de contrôle moins « serviteur de l’État » qu’« au service du public » ?
Gustave Defrance
Le dialogue, pilier de la sécuritéRessources energétiques et minérales : contrôle et régulation
Pierre Chancerel
Paul Weiss, directeur des Mines, un savoir-faire administratif et technique au service de l’État- I. Un homme aux compétences multiples
- A. Une formation scientifique et juridique
- B. L’ascension d’un jeune ingénieur des Mines
- C. La direction des Mines au début des années 1910
- II. Quelle conception du rôle de l’État dans le domaine minier ?
- A. Le régime de 1810 en question : les termes du débat
- B. La position de Paul Weiss en 1901
- III. Un rôle stratégique pendant la Première Guerre mondiale
- A. Un conseiller technique du ministre
- B. Les attributions nouvelles du ministère des Travaux publics pendant la guerre
- C. Un haut fonctionnaire en disgrâce
- Conclusion
Jean-Philippe Passaqui
L’administration des Mines et le développement de la filière des carburants nationaux, carburants de remplacement, en France, de 1918 à la fin de la Seconde Guerre mondiale- Introduction
- I. La participation de l’administration des Mines à la politique pétrolière française, au lendemain de la Première Guerre mondiale
- A. Les campagnes de prospection conduites par le service des Mines
- B. Adapter la législation minière aux spécificités de la question pétrolière
- C. Le développement de Pechelbronn
- II. L’administration des Mines et la création de l’Office National des Combustibles Liquides
- A. La politique pétrolière conduite en France de 1924 à 1928
- B. Préserver les acquis
- C. Des combustibles solides aux combustibles liquides, reconnaissance des ressources françaises de houille, de schiste et de lignite
- III. Le soutien technique accordé à la politique des carburants nationaux-carburants de remplacement : la filière schistière
- A. Participation aux initiatives des années 1930
- B. Encadrer et limiter les dérives
- C. Mettre un terme aux errements nés de la guerre
- Conclusion
Stéphanie Samson
Fernand Blondel : réforme administrative et reconnaissance géologique en Afrique subsaharienne française dans les années 1930- Introduction
- I. Pourquoi les gisements d’Afrique noire s’arrêtent-ils aux frontières des colonies françaises ?
- A. Des productions minières dérisoires à la fin des années 1920
- B. Une administration minière peu considérée
- C. L’état des connaissances géologiques
- II. Le programme de Fernand Blondel : rationalisation et professionNalisation
- III. La réforme administrative en Afrique occidentale française
- Conclusion
Alan Bryden
Les métriques du développement scientifique et industriel- I. La métrologie au service de la science, de l’industrie et du commerce
- A. To measure is to know
- B. Métrologie et civilisations
- C. La hiérarchie des mesures
- II. Les normes : la cristallisation du savoir et des bonnes pratiques
- A. Des documents basés sur le consensus entre parties prenantes
- B. Une contribution déterminante au développement industriel et aux échanges
- C. La hiérarchie des normes
- D. Normes, métrologie et évaluation de la conformité
- III. La contribution de la métrologie et des normes au développement durable et aux grands chantiers technologiques
- IV. Normes, métrologie et corps des mines : chronologies imbriquées
Olivier Appert
La continuité d’une politiqueConclusions
Bruno Belhoste
Le corps des Mines : un espace des possiblesPierre Couveinhes
Les enseignements de l’histoire- Quelques considérations générales sur l’histoire
- Quelles recommandations pour l’avenir du corps des Mines ?
- Faut-il une politique industrielle ?
- L’État a-t-il besoin d’ingénieurs ?
- La technique et les sciences vont-elles dans le sens du bien public ?
- Quelles technologies mobiliser au profit du bien public ?
- Diffuser le savoir ?
- Conclusion
