Les ingénieurs des Mines : cultures, pouvoirs, pratiques
Colloque des 7 et 8 octobre 2010
Civil Service Engineers: Cultures, Powers and Practices
Los Ingenieros franceses de Minas: cultura, poderes, prácticas
Les grands corps de l’État n’ont pas toujours bonne presse, mais, en même temps, ils fascinent. Créé au XVIIIe siècle, le corps des Mines n’a cessé de contribuer à la construction économique du pays. Passés par l’École polytechnique et l’École des mines, les ingénieurs du corps ont surveillé et, souvent, directement encadré les secteurs de l’industrie et de l’énergie.
Ils ont également joué un rôle éminent dans le domaine scientifique, leurs contributions allant des sciences « dures » (mathé...
The senior civil service branches do not always get a good press, but they are fascinating subjects. The Civil Service Engineering Corps has worked tirelessly on the country’s economic construction ever since it was first set up in the 18th century. Civil service engineers, trained at the Ecole Polytechnique institute of technology and the Ecole des Mines national post-graduate engineering school, have supervised and often directly managed industrial and energy sectors.They have also played a ...
Los grandes cuerpos del Estado no siempre han tenido buena prensa, lo cual no les impide ejercer al mismo tiempo una innegable fascinación. El cuerpo de Minas, creado en el s. XVIII, no ha cesado de contribuir a la construcción económica de Francia. Los ingenieros de dicho cuerpo, formados en la Escuela Politécnica y en la Escuela de Minas, han supervisado cuando no dirigido directamente los sectores industrial y energético al tiempo que han desempeñado un papel sobresaliente en el campo cient...
Éditeur : Institut de la gestion publique et du développement économique, Comité pour l’histoire économique et financière de la France
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 13 février 2013
ISBN numérique : 978-2-8218-2830-8
DOI : 10.4000/books.igpde.926
Collection : Histoire économique et financière - XIXe-XXe
Année d’édition : 2012
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-11-128745-7
Nombre de pages : 484
Pascal Faure
Allocution d’ouverture du colloque « Les ingénieurs des mines : cultures, pouvoirs et pratiques »Anne-Françoise Garçon
Existe-t-il un « esprit Mines » ?Les sciences, la diffusion du savoir sur trois siècles
Isabelle Laboulais
Aux origines de la carte géologique de France : retour sur les productions cartographiques du corps des Mines au cours du premier XIXe siècleMichel Armatte
Théorie et ingéniérie économiques : deux siècles de contribution des ingénieurs des MinesAlexandre Moatti
Hommes de science au corps des Mines, 1810-1960Jakob Vogel
Les experts des Mines : transferts et circulations entre les pays germaniques et la France (1750-1850)Jean-Marc Oury
La raison de la mine et la raison de la machine à vapeurInnovation et industrialisation
Anne-Françoise Garçon
Un Corps technique et ses raisonsChristian Stoffaes
Deux siècles d’action et d’influence : le rôle du corps des Mines dans la politique industrielle françaiseThierry Gaudin
L’essence nouvelle de la techniqueSecurité et environnement
William Dab
Savoir, prévoir, vouloir…Jean-Louis Escudier
Les ingénieurs des Mines et la protection sociale des ouvriers mineursIsabelle Lespinet-Moret
Arthur Fontaine, de l’École des mines au Bureau international du travail, à la recherche d’une réglementation du travail et d’une régulation sociale, 1880-1931Gustave Defrance
Le dialogue, pilier de la sécuritéRessources energétiques et minérales : contrôle et régulation
Pierre Chancerel
Paul Weiss, directeur des Mines, un savoir-faire administratif et technique au service de l’ÉtatJean-Philippe Passaqui
L’administration des Mines et le développement de la filière des carburants nationaux, carburants de remplacement, en France, de 1918 à la fin de la Seconde Guerre mondialeStéphanie Samson
Fernand Blondel : réforme administrative et reconnaissance géologique en Afrique subsaharienne française dans les années 1930Olivier Appert
La continuité d’une politiqueConclusions
Bruno Belhoste
Le corps des Mines : un espace des possiblesPierre Couveinhes
Les enseignements de l’histoireLes grands corps de l’État n’ont pas toujours bonne presse, mais, en même temps, ils fascinent. Créé au XVIIIe siècle, le corps des Mines n’a cessé de contribuer à la construction économique du pays. Passés par l’École polytechnique et l’École des mines, les ingénieurs du corps ont surveillé et, souvent, directement encadré les secteurs de l’industrie et de l’énergie.
Ils ont également joué un rôle éminent dans le domaine scientifique, leurs contributions allant des sciences « dures » (mathématiques et physique, avec Henri Poincaré, chimie avec Henry Le Chatelier) à l’économie, avec Maurice Allais, le seul Français ayant reçu le prix Nobel d’économie, et aussi la sociologie, avec Frédéric Le Play, considéré comme l’un des précurseurs de cette discipline.
Industriel dans son essence, industrialiste dans son esprit, ce corps de fonctionnaires a souvent adopté des approches libérales, mais, a contrario, il a souvent impulsé un patriotisme économique de bon aloi dans le cadre de « grands programmes » d’État.
Il restait à la richesse de cette expérience, à la fois technique, scientifique et administrative, à se constituer en histoire, à se « conscientiser ». Telle était l’ambition du colloque dont les actes sont présentés dans ce volume. Organisé dans le cadre de la célébration du deux centième anniversaire du décret du 18 novembre 1810 qui a organisé le « Corps impérial des Ingénieurs des Mines », ce colloque historique s’est attaché à mettre en lumière le rôle joué au service de la France par ces hauts fonctionnaires à formation scientifique et technique.
The senior civil service branches do not always get a good press, but they are fascinating subjects. The Civil Service Engineering Corps has worked tirelessly on the country’s economic construction ever since it was first set up in the 18th century. Civil service engineers, trained at the Ecole Polytechnique institute of technology and the Ecole des Mines national post-graduate engineering school, have supervised and often directly managed industrial and energy sectors.They have also played a prominent role in the scientific field, with contributions ranging from the “hard” sciences (mathematics and physics with Henri Poincaré and chemistry with Henry Le Chatelier) through economics with Maurice Allais, the only French national to have been awarded the Nobel Prize in Economics, to sociology with Frédéric Le Play, seen as a pioneer in this discipline.Industrial in nature and industrialist in spirit, this civil service corps has often taken liberal stances, but has also often driven upstanding economic patriotism in major government programmes.Yet none of this rich history has been properly covered before or brought to the public’s attention. Such was the aim of the conference whose proceedings are presented in this volume. This historical conference was held as part of the celebrations of the 200th anniversary of the Decree of 18 November 1810, which established the Imperial Mining Engineering Corps. It showed how these scientifically and technically trained senior civil servants serve France.
Los grandes cuerpos del Estado no siempre han tenido buena prensa, lo cual no les impide ejercer al mismo tiempo una innegable fascinación. El cuerpo de Minas, creado en el s. XVIII, no ha cesado de contribuir a la construcción económica de Francia. Los ingenieros de dicho cuerpo, formados en la Escuela Politécnica y en la Escuela de Minas, han supervisado cuando no dirigido directamente los sectores industrial y energético al tiempo que han desempeñado un papel sobresaliente en el campo científico, abarcando con sus contribuciones desde las llamadas “ciencias duras” (matemáticas y física con Henri Poincaré, química con Henry Le Chatelier) hasta la economía (con Maurice Allais, único francés premio Nobel de economía) o la sociología (con Frédéric Le Play, considerado como uno de los precursores de dicha disciplina).Este cuerpo de funcionarios de esencia industrial y espíritu industrialista ha adoptado a menudo enfoques liberales que contrastan sin embargo con el impulso también frecuente del estimable patriotismo económico que subyace en los “grandes programas” de Estado.A la riqueza de esta experiencia a la vez técnica, científica y administrativa le quedaba constituirse en historia, “concienciarse”. Esta fue la ambición del coloquio cuyas actas se exponen en el presente volumen. Organizado con ocasión de la celebración del bicentenario del Decreto de 18 de noviembre de 1810 por el cual fue organizado el “Cuerpo Imperial de Ingenieros de Minas”, este coloquio histórico se ha centrado en sacar a la luz el papel desempeñado por estos altos funcionarios de formación científica y técnica en el servicio al Estado francés.
Anne-Françoise Garçon est professeur en histoire des techniques à l’université Paris-1–Panthéon-Sorbonne. Le fil conducteur de ses travaux est l’histoire des systèmes techniques et de la pensée technique : conception, innovation, régimes de la pensée opératoire. Elle a consacré de nombreux travaux à l’histoire minière et métallurgique et publié, à ce propos : Mine et Métal. Les non-ferreux et l’industrialisation, PUR, 1998 ; Entre l’État et l’usine. L’École des mines de Saint-Étienne au xixe siècle, PUR, 2004. Son prochain ouvrage, L’imaginaire et la pensée technique, paraîtra à l’automne 2012.
Bruno Belhoste est professeur à l’université Paris-1–Panthéon-Sorbonne, où il enseigne l’histoire des sciences. Il a consacré plusieurs articles et ouvrages à l’histoire de la formation des ingénieurs. Son dernier livre, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, publié aux éditions Armand Colin en 2011, présente la vie scientifique au xviiie siècle dans ses interactions avec l’espace de la ville.
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