Table des matières
Ruth Oldenziel
IntroductionFlux : blocus, transports, énergies
Françoise Berger
Le ministère français des Affaires étrangères face au blocus économique contre l’Allemagne : objectifs et stratégie- Blocus et guerre économique : quels objectifs et quels moyens ?
- Contingentement et contrebande : une entente nécessaire avec les alliés
- La question complexe des pays neutres
- L’accélération du contrôle en 1916
- L’organisation française du blocus : le rôle central du ministère des Affaires étrangères
- Surveillance et espionnage : le rôle du Bureau de presse
- Guerre économique : la coopération avec les industriels
Jean-Philippe Dumas
La contribution du Bureau d’études économiques à la préparation des conférences interalliées (1916-1919)Marie-Françoise Berneron-Couvenhes
Les transports maritimes dans la guerre : contraintes et adaptations- Les premières mesures
- La constitution d’une flotte auxiliaire de la Marine nationale
- Un engagement limité de l’État
- Entre l’État et les armateurs, des vues divergentes
- La mise en place d’une politique des transports maritimes par l’État
- La crise des transports
- « L’improvisation de la mobilisation militaire et industrielle de la flotte » dénoncée
- Contrôle croissant de la flotte marchande et prolifération des services administratifs
- La réquisition générale
- Modalités
- La question de la reconstitution de la flotte
- Conclusion
Pierre Grasser
Aider la Russie à construire des avions français- De 1908 à 1914, une industrie aéronautique française souveraine en Russie
- Faute de confiance dans ses pionniers, une Russie qui importe son aviation
- De la livraison de matériels assemblés en France à l’ouverture de chaînes en Russie
- Face au conflit, la mise à l’épreuve du lien franco-russe
- Une aviation russe qui ploie sous l’épreuve
- L’objectif de 1916 : aider les Russes à produire russe
- Naufrage de la Russie tsariste, système depuis toujours divisé sur la politique étrangère
- Un tandem franco-russe, toujours plus inégal, qui se dégrade
- L’enterrement d’une industrie russe alliée, camarade puis ennemie de la France
Anne Callite
L’industrie ferroviaire en territoire occupéJean-François Grevet
“Les camions de la victoire” : retour sur la mobilisation industrielle du monde automobile dans la Grande Guerre- Le monde automobile français sous l’uniforme
- Un modèle collectif de développement de l’innovation pour penser l’usage militaire de l’automobile avant 1914
- La place essentielle de l’automobile dans l’effort de guerre français
- Les modalités de l’effort de guerre
- Les rythmes de l’effort
- Produire pour la guerre pour préparer l’après‑guerre
- Un bilan spectaculaire
- La nécessaire mais difficile quantification
- Les confirmations et les surprises de la mesure
- Mais les « petits » ne sont pas quantité négligeable
- Conclusion
Arnaud Passalacqua
Les transports urbains français pris dans la guerre : un secteur industriel résilient ?- Un secteur modernisé à l’intérêt militaire renouvelé
- Autobus au front, métro et tramways à l’arrière : un système en guerre
- Une exploitation réduite, entravée mais assurée
- L’exploitation en période de guerre, des enjeux sociaux nouveaux
- Les enjeux financiers, révélateurs d’une évolution à venir après la guerre
- Conclusion
Pierre Chancerel
L’approvisionnement en charbon de l’industrie française pendant la Première Guerre mondiale- Une répartition du charbon industriel contrôlée par l’État
- Les Chemins de fer de l’État et la commission de Répartition des combustibles
- Le système Loucheur
- L’évolution de la structure de la consommation industrielle de charbon pendant la guerre
- La consommation de charbon par l’industrie avant la guerre
- L’évolution de la structure de la répartition de charbon pendant la guerre
- Conclusion
Alain Beltran
L’industrie pétrolière en France pendant la Première Guerre mondiale : une prise de conscience tardiveSciences et inventions
Anne-Laure Anizan
La politique des inventions intéressant la défense nationale au cœur des reconfigurations de l’État en guerreGabriel Galvez-Behar
Des brevets en guerre : science, propriété industrielle et coopération interalliée pendant la Première Guerre mondialePascal Griset
Académie des sciences et mobilisation industrielle- Des offres de service… systématiquement écartées
- Comment faire converger les activités académiques et militaires
- Mise en place d’une organisation à l’interface entre Académie et défense nationale
- Un confrère au ministère : Paul Painlevé
- Imaginer de nouvelles relations entre recherche scientifique et technologies
- Comment articuler science et technique ?
- Organiser la recherche publique pour l’activité industrielle
- Un projet qui suscite quelques inquiétudes…
- Conclusion
Combattre
Alex Bostrom
1916 : année charnière ?- Les structures indispensables déjà en place
- La conférence de Bordeaux
- La création du sous-secrétariat d’État
- Le ministère de l’Armement n’apporte rien de nouveau
- Une production de munitions en pleine expansion et une concentration des efforts déjà visible
- De la doctrine à la production
- Coordonner la production pour répondre aux besoins de l’armée
- Le programme d’artillerie du 30 mai 1916
Patrick Mortal
Les arsenaux de la grande guerre ou la raison dans l’ÉtatClotilde Druelle-Korn
De la visite des arsenaux au bilan de 1919 : Étienne Clémentel et l’industrie pendant la Grande GuerrePatrick Fridenson
Albert Thomas et Louis Loucheur : organiser et rallier les producteurs- Introduction
- Albert Thomas seul aux commandes
- L’obtention de responsabilités croissantes
- La construction du ministère
- Vers une politique en matière industrielle
- L’émergence d’une politique sociale
- Thomas avec Loucheur
- Une méfiance initiale ?
- Une politique sociale influencée par Loucheur
- Une politique industrielle à deux voix
- La crise de septembre 1917
- Loucheur, sans ou avec Thomas ?
- Sans Thomas
- Quand même un peu avec Thomas
- Conclusion
Danièle Fraboulet
Les organisations patronales de la métallurgie et la Grande GuerreJean-Philippe Passaqui
Mobilisation des facteurs de production et coordination de l’activité industrielle aux usines Schneider du Creusot de 1914 à 1918Jean-Charles Guillaume
L’activité d’un constructeur de machines-outils pendant la Grande Guerre : l’entreprise Guilliet à Auxerre- Une forte contribution à l’effort de guerre
- Deux types d’activités
- La poursuite des productions traditionnelles
- Les productions de guerre
- D’importants moyens humains
- La tradition Guilliet
- Les nouveaux venus
- Réformistes et révolutionnaires
- Extension et modernisation de l’outil de production
- Guerre et innovation
- Les acteurs de l’innovation
- L’héritage du fondateur
- Le renfort des deuxième et troisième générations
- Le renfort des « soldats de la vieille garde »
- De nombreux brevets
- Priorité au bâti en fonte
- Une apparition bien tardive des moteurs électriques
- Un recul face à la concurrence
- Guerre et productivité
- Pendant la guerre
- Après la guerre
- L’introduction du taylorisme
- Peu de grandes séries
Yves Bouvier
Mobilisation industrielle et territoire : l’industrie de Savoie dans la Première Guerre mondiale- L’intensité de l’effort industriel et le renforcement des structures entrepreneuriales
- Deux complexes industriels : Ugine et Chedde
- La diversité des productions de guerre
- Les mises en œuvre locales de la mobilisation industrielle
- Une auto-mobilisation orchestrée par la préfecture
- Le rôle décroissant des comités départementaux
- Une mobilisation d’opportunités
- Des stratégies d’entreprise en temps de guerre
- Le maintien d’une politique touristique
- Conclusion
Philippe Mioche
L’industrie de l’aluminium dans la Première Guerre- Paysages de l’industrie de l’aluminium en France
- Les fondamentaux de l’industrie de l’aluminium
- Les entreprises
- Les établissements d’alumine
- Les établissements d’aluminium
- L’effort de guerre
- Un bilan contradictoire
- Bonne ou mauvaise gestion, bons ou mauvais profits ?
- Une gestion sociale d’exception ?
- De mauvaises habitudes environnementales
Erik Langlinay
Les entreprises chimiques françaises et la Première Guerre mondiale- L’improvisation (août 1914-été 1915)
- De la pénurie à la construction d’un nouveau système technique
- Réponse et adaptation des entreprises et de l’État
- Le recours aux importations anglo-saxonnes
- Les entreprises, l’État et la construction d’une industrie chimique de guerre (été 1915-début 1917)
- Poudreries et usines chimiques : géographie et logiques des nouvelles implantations
- Recherche et développement : le vieux et le neuf
- Nouvelles compagnies et transformations capitalistiques
- Un désengagement précipité (mars 1917-novembre 1918)
- La guerre sous-marine et ses conséquences
- La réorientation des entreprises chimiques françaises vers les productions civiles
- Conclusion
Kenneth Bertrams
Une multinationale sur tous les fronts : le groupe chimique SolvayJean-Pierre Daviet
Le verre dans la guerreVivre
Pierre-Antoine Dessaux
Les industries alimentaires et la Grande GuerreStéphane Le Bras
Une industrie patriotique ? La filière des boissons alcoolisées pendant la Grande GuerreJean-Claude Daumas
L’industrie lainière dans la guerre (1914-1918) : anatomie d’une mobilisation- Introduction
- Les conséquences de l’invasion
- La mobilisation de l’industrie lainière
- Des conditions de production profondément transformées
- L’approvisionnement en laine
- La pénurie de main-d’œuvre
- L’approvisionnement en charbon
- L’extension et la modernisation de l’outil de production
- La production de tissus
- Les bénéfices de guerre
- Conclusion
Jean-Luc Mastin
Délocalisations de guerre et multinationales textiles dans la mobilisation économique : industriels et négociants du Nord occupé et bombardé (1914‑1920)- Le repli
- Un repli en ordre dispersé ?
- Quelles motivations ?
- Investir en guerre… dans quelles conditions ?
- Croissance et financement des affaires de guerre
- Produire plus, vendre plus
- Des marchés de guerre ultra-flexibles
- Le financement : le rôle crucial du crédit
- À Paris : l’omniprésence des absents
- Relocalisation et reconstitution
- Une relocalisation très partielle
- Des bénéfices de guerre impossibles à évaluer ?
- Payer peu, recevoir beaucoup
- Conclusion
Stéphanie Le Gallic
Révéler pour mieux cacher : le faux Paris de Fernand JacopozziPatrick Fridenson et Pascal Griset
Conclusion générale