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L’habitat à la périphérie de Bosra

p. 316


Texte intégral

1Cette région de la Syrie, qui a été habitée de manière continue depuis l’époque du Bronze jusqu’à nos jours, présente une très grande diversité d’habitats (voir photographie aérienne p. 310) :

– le site (A), situé à l’est de Jmarrîn, est un tell aménagé qui domine la campagne environnante d’une dizaine de mètres. Il est cerné par une double enceinte, soigneusement construite. Sur le tell, on remarque des alignements de pierre et, sur le sol, on peut ramasser une céramique abondante datant de l’époque du Bronze I/II ;

– le site (B) est une très importante villa, située hors les murs et élevée dans les jardins de Bosra. Dans deux lots de terrain adjacents séparés par des murs élevés avec des blocs bien taillés, on voit des tambours de colonne, une porte avec gond. Sur le sol, il y a de nombreuses tesselles de modules différents, des fragments de marbre de placage avec des trous de fixation, du verre. La céramique, qui n’est pas très abondante, indique une datation byzantine précoce ;

– parmi les habitats plus luxueux situés hors les murs, le site (C), la villa du Deir, constitue un bon exemple. Il est orienté vers le nord, et occupe le sommet d’une colline aplatie dominant à la fois Bosra et le wadi ar-Rakîk. On reconnaît une organisation qui privilégie les terrasses et qui s’étend sur une surface rectangulaire d’environ 100 m sur 70 m. Peu de structures sont apparentes, en dehors de fragments de murs, élevés en grand appareil et visibles sur une ou deux assises. Au nord-ouest, une grande birket est dominée, à l’ouest, par une zone recouverte par des briques surcuites. Au centre de la villa gisent deux colonnes. Dans la partie sud du site, deux inscriptions ont été trouvées. L’activité artisanale de ce lieu est représentée par un bloc taillé en queue d’aronde, qui signale la présence d’un pressoir.

Citerne à ciel ouvert d’une ferme antique près du wadi ar-Rakîk.

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2Sur la photo aérienne, nous avons noté par certains sigles des sites liés à la maîtrise de l’eau, à la présence d’habitats, de villages, de sépultures, de pressoirs et la densité des renseignements nous donne une idée de l’activité de l’environnement de Bosra.

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