1Datation : construction au milieu du III^e siècle au plus tard ; reconstruction byzantine ou médiévale.

2L’arc central est situé à l’intersection de la rue principale (n° 17) et de la rue du théâtre (n° 16). Il constitue l’accès monumental à celle-ci. Il était de fait intégré à l’alignement des colonnades du portique Sud de la rue principale, qui à l’est et à l’ouest venaient s’appuyer sur l’arc grâce à ses demi-colonnes latérales. Sa disposition et sa fonction sont comparables à celles des arcs plus modestes qui, à Palmyre par exemple, donnent accès à la périphérie du théâtre à partir de la rue principale.

L’arc central : plan et restitution

3Partiellement conservé à l’heure actuelle, cet édifice commémoratif comportait deux axes de circulation perpendiculaires : son axe principal correspondait à celui de la rue du théâtre et l’axe secondaire à la circulation du portique Sud de la rue principale. L’axe principal comportait trois baies : la baie centrale principale permettait de circuler sur la chaussée de la rue du théâtre et les baies latérales, plus petites, sur les trottoirs et portiques de cette même rue.

L’arc central : la façade nord.

4Dans son état actuel, cette construction n’est pas homogène : le niveau inférieur, jusqu’à l’architrave comprise, constitue le premier état architectural. Suivant un schéma classique, les baies sont voûtées, avec des archivoltes moulurées, et les angles des piles sont soulignés par des pilastres corinthiens. Des consoles saillantes sur les fûts des pilastres indiquent la présence, à l’origine, de statues commémoratives. Des niches semi-circulaires et quadrangulaires ornaient l’intérieur du passage central. Sur des photographies du début du XX^e siècle, on constate que les passages transversaux également voûtés étaient conservés. Ils étaient de même hauteur que les passages latéraux des faces principales. Ainsi s’articulaient de façon élégante les passages des portiques de la rue principale avec ceux de la rue du théâtre.

L’arc central.

5Il paraît évident que cette construction, dans son premier état, est contemporaine ou de peu postérieure à la construction des portiques des rues, que l’on date dans la première moitié du III^e siècle. Cette hypothèse s’accorde sans difficulté avec le style des chapiteaux de pilastres corinthiens. Une inscription qui honore Julius Julianus, préfet de la I^re Légion Parthique Philippienne, a été gravée sur une des consoles qui soutenaient des statues. Elle date du règne de Philippe l’Arabe (245-249). Elle indique que l’arc a été construit avant ou au plus tard pendant cette période. Au-dessus de l’architrave du niveau inférieur, toute la partie supérieure est une reconstruction d’époque byzantine ou islamique, peut-être pour un remploi de l’édifice dans une autre fonction.

L’arc central : dessin.