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Libanius et la vie municipale à Antioche au IVe siècle après J.-C.

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Paul Petit

Quatrième partie. La vie politique

Chapitre troisième. La démission politique de la curie

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Extrait du texte

Dans l’ensemble les bouleutes font leur devoir : les liturgies sont exécutées, les ambassades sont organisées, la vie semble continuer normalement. Malheureusement, à la bonne volonté — ou à la résignation — des curiales, ne correspond aucune bienveillance du côté des administrateurs impériaux.

Nous savons que la curie siège assez souvent sous la présidence du consularis Syriae1, et que les gouverneurs, par l’étendue de leur compétence, sont sans cesse en rapport avec elle. Mais leurs procédés sont détestables. Lorsque résonne la trompette du héraut, il faut, toute affaire cessante, se précipiter au dicastérion2. Lors des réceptions officielles, les bouleutes sont méprisés : Florentius tient largement ses distances pour ne point se commettre avec eux3, et ce mépris est d’autant plus grave que ces mêmes fonctionnaires ne dédaignent pas la société des pires forbans4. Diminués dans leur honneur, les bouleutes n’osent pas élever la voix dans les séances que préside le gouverneur : celui-...

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