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Liens personnels, clientélisme et réseaux de pouvoir dans le sultanat mamelouk (milieu XIIIe - fin XIVe siècle)

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Mathieu Eychenne

Table des matières détaillée

Texte intégral

1Préface de Sylvie Denoix : Liens personnels et affinités électives, ou comment étudier une société à statuts 15

2Introduction 19

Préambule. Le lien social dans les textes. Étude terminologique des sources de l’époque mamelouke

3Distinguer et se distinguer 32

  • Al-ḫāṣṣa wa-l-ʿāmma 32

  • Al-aʿyān 33

  • Al-nās 34

  • Arbāb al-waẓā’if34

4Définir le capital symbolique : les attributs de la notabilité35

  • Makāna 36

  • Manzila 38

  • Waǧāha, ǧāh 38

  • Nāmūs, ḥurma39

  • Qadam, ṣūra 40

5Servir, fréquenter, accompagner 41

6Des liens individuels aux entités collectives 47

7L’affection et la haine : les deux faces du lien personnel 48

8Intercéder et recommander : du lien au clientélisme52

Première partie.
Constitution et formes des liens personnels

Chapitre I.
L’émir et son secrétaire. La fabrique des liens de service

9Introduction 61

10L’émir mamlūk : un employeur 63

11Les contours d’une relation de service 72

  • Le service de l’émir : une chasse-gardée des secrétaires chrétiens ? 73

  • Protection des émirs et impunité des secrétaires 77

  • Émirs et secrétaires : une union libre ? 80

12Une relation d’intimité86

13Des émirs mamlūk-s sous influence ? 93

14Conclusion 98

Chapitre II.
L’émir et son cheikh. Entre compagnonnage et patronage

15Introduction 101

16Les Mamelouks : des musulmans 103

  • Une pratique quotidienne de l’islam 103

  • Transmettre le savoir religieux 105

  • Les mamlūk-s et les pratiques du soufisme 110

17Rôle et influence des ʿulamā’ 117

  • Piété et liens personnels 117

  • Les bases du clientélisme religieux 121

  • La compétition pour l’obtention et le cumul des charges 125

  • Deux exemples de patronage religieux : les institutions des émirs Šayḫū et Ṣarġitmiš au Caire 130

18Le pouvoir informel des cheikhs 134

  • Le pouvoir d’intercession des soufis 134

  • Le rayonnement des saints 137

  • Mystiques ou imposteurs ? De la crédulité des émirs 144

19Conclusion 149

Chapitre III.
Liens personnels et affinités linguistiques

20Introduction153

21La langue, un élément de distinction 155

  • Une élite allogène turcophone 155

  • Le rôle de la langue dans le lien personnel 160

22L’usage de la langue turque dans la chancellerie 165

  • Interprètes officiels et traducteurs occasionnels 165

  • Le multilinguisme des secrétaires de chancellerie 167

23Les individus « passerelles » 171

  • Les awlād al-nās : les fils des émirs mamlūk-s dans l’entre-deux culturel 173

  • Les ʿulamā’ et la pratique de la langue turque 175

  • Les transfuges des marches du sultanat 178

24Les affinités linguistiques 180

  • Ulamā’ turcophones et émirs mamlūk-s, une attirance réciproque 180

  • Des ḫānqāh-s pour soufis turcophones 182

25Conclusion 186

Deuxième partie. Pratiques sociales et clientélisme

Chapitre IV.
Les cadis, les émirs et le sultan. Un système d’interdépendance

26Introduction193

27Le qāḍī l-quḍāt, entre allégeance et indépendance 195

  • La réforme de la judicature du sultan Baybars 195

  • Le sultan al-Ẓāhir Baybars et le qāḍī l-quḍāt Ibn Bint al-Aʿazz 197

  • La place des ʿulamā’ dans l’État mamelouk 204

28Nominations et clientélisme dans la judicature 207

  • Le clientélisme « ethnique » des sultans 210

  • Le lien personnel et la recommandation clientéliste 213

  • Sollicitations et refus d’exercer la judicature 217

  • Destitutions des cadis et compensations 219

29Rivalités et luttes d’influence 225

  • La compétition entre ʿulamā’ 226

  • Compétence et incompétence des ʿulamā’ au prisme du clientélisme 231

  • Fār al-Suqūf, muḥtasib et ḍāmin 239

30Conclusion 244

Chapitre V.
Des familles en réseau. Pouvoirs et alliances dans l’administration sultanienne 247

31Introduction 247

32Des réseaux familiaux interconnectés 248

  • Les Banū l-Ġannām 248

  • Les Banū Qarwayna 265

  • Les Banū Zunbūr 269

  • Les Banū Lufayta 275

33Les stratégies matrimoniales du ṣāḥib Ġibriyāl 276

  • Ġibriyāl et l’émir Qarāsunqur al-Manṣūrī 276

  • Un réseau d’alliances avec les grandes familles de notables 280

34Pérennité des réseaux familiaux : l’exemple des Banū Saʿīd al-Dawla 290

35Concurrence, alliances et stratégies 301

  • Le rôle social de la famille 301

  • Mise en concurrence des réseaux familiaux 303

  • L’alternance dans les charges 304

  • La protection des émirs 305

36Conclusion 306

Chapitre VI. Hors réseaux. Les mécanismes socio-économiques de l'ascension individuelle

37Introduction 309

38Clientélisme et détournements 311

  • La symbolique du don 312

  • La redistribution clientéliste 314

  • Revenus et détournements 317

39Processus d’attribution des charges 321

  • Affermage 321

  • Vénalité des charges 322

  • Corruption 325

  • Un exemple de corruption ou les méfaits de la calomnie ? 327

  • Le rôle régulateur des spoliations 333

40Conclusion 335

Troisième partie. La dynamique des réseaux de pouvoir

Chapitre VII. Une gestion domestique de l’État. Du vizirat à l’administration des biens du sultan

41Introduction 341

42Le lien personnel au cœur de l’administration de l’État 342

  • Les signes d’une évolution 342

  • Ibn al-Salʿūs, du commerce à la gestion des biens privés 347

  • Ibn al-Salʿūs, de la gestion des biens privés au vizirat d’Égypte 352

  • Deux conceptions de la gestion de l’État : Ibn al-Salʿūs vs. Ibn Bint al-Aʿazz 359

43Le sultan al-ʿĀdil Kitbuġā et ses wakīl-s 370

  • Gestion des biens privés, promotion des familiers et vizirat 370

  • La perte du protecteur et la poursuite des carrières 373

44Le deuxième règne d’al-Nāṣir Muḥammad : entre factionalisme et clientélisme 376

  • Coups bas et luttes de factions : Ibn al-Šayḫī 377

  • La puissance du vizir sans le titre : Ibn Saʿīd al-Dawla 384

45Conclusion 388

Chapitre VIII. Karīm al-Dīn al-Kabīr. Un administrateur en son réseau

46Introduction 391

47Un administrateur 393

  • Les premiers soutiens 393

  • Dans le sillage de son oncle Ibn Saʿīd al-Dawla 397

  • D’un sultan... à l’autre. Décomposition et recomposition relationnelle 398

48Un homme de pouvoir 403

  • Les prérogatives du pouvoir 403

  • Un homme de cour parmi les émirs 407

  • Les habits du pouvoir 410

  • La munificence du pouvoir 413

49Un homme d’affaires et son territoire 418

  • Mainmise sur le commerce 420

  • La gestion des waqf-s sultaniens 428

  • Un patrimoine, une fortune et un réseau 429

50Conclusion 433

Chapitre IX. Réseaux contre réseaux. Les clientèles en action

51Introduction 435

52L’après Karīm al-Dīn al-Kabīr : l’administration en jachère 436

  • La consécration discrète de Faḫr al-Dīn Muḥammad 436

  • L’apogée du pouvoir de Faḫr al-Dīn Muḥammad 439

53L’émir Ibn Hilāl al-Dawla aux commandes 444

  • Administrateur ou chef de bande ? 444

  • Al-Našū ou la laborieuse ascension d’un secrétaire sans appui 450

  • Feux et contre-feux : l’affrontement des réseaux 458

54Le système al-Našū 461

  • Mainmise sur l’administration 461

  • La clientèle d’al-Našū 464

  • Al-Našū contre les émirs 471

55Conclusion 485

56Conclusion générale 489

Annexes

  • Annexe 1 : Les secrétaires employés par les émirs mamlūk-s 495

  • Annexe 2 : Les émirs mamlūk-s et leurs administrateurs 513

  • Annexe 3 : Les ḫānqāh -s du Caire, leurs fondateurs et leurs šayḫ -s aux xiiie et xive siècles 525

  • Annexe 4 : Reconstitution du groupe familial des Banū Saʿīd al-Dawla 533

  • Annexe 5 : Groupes familiaux et alliances matrimoniales dans le milieu des administrateurs civils 534

  • Annexe 6 : Ġibriyāl, sa famille et ses gendres 536

57Glossaire 539

58Bibliographie 555

Index

59Index des noms de personnes 581

60Index des noms de lieux 595

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