Résumé

p. 11-17


Texte intégral

RÉSUMÉ

1Ce mémoire prend place dans un ensemble de travaux réalisés par des équipes françaises dans les Andes depuis 1960. Il est la version remise à jour en 1975 puis 1976 d’un mémoire de thèse présenté à l’Université de Montpellier II en 1973.

2L’étude est axée sur une transversale classique des Andes du Pérou, de la fosse océanique à la zone subandine en passant par Lima, La Oroya et San Ramon. Cette coupe, jointe à une carte en couleurs au 1/500 000 du Pérou central qui couvre l’essentiel des Andes entre 10° 30’ S. et 13° S., donne une bonne image de ce que sont les Andes Centrales. Celles-ci sont le résultat de la superposition d’un orogène andin, d’âge crétacé terminal et tertiaire, sur un substratum sialique antétriasique ; elles peuvent être considérées à juste titre comme le type des chaînes « liminaires ».

3La première partie de l’ouvrage décrit les grands traits du substratum précambrien et paléozoïque de la chaîne andine dans la région étudiée. Le socle précambrien est composé essentiellement de roches d’âge protérozoïque supérieur (chaîne brasilide) ; ce sont des schistes verts, micaschistes et gneiss qui proviennent du métamorphisme de séries terrigènes, elles-mêmes produits de l’érosion d’un Précambrien plus ancien dont quelques noyaux sont conservés ; des séries volcaniques basiques transformées en prasinites et amphibolites et quelques corps ultrabasiques y sont également connus. La plupart de ces roches montrent les effets de deux phases de plissement isoclinales et de deux phases de métamorphisme associées, l’ensemble détermine une foliation majeure qui a été replissée lors d’événements ultérieurs.

4Une chaîne hercynienne précoce se superpose à cette chaîne brasilide du Précambrien supérieur ; le plissement principal se situe vers la fin du Dévonien, puisqu’il affecte les grés et pélites de V Ordovicien et du Dévonien inférieur et moyen, recouverts en discordance angulaire par le Carbonifère inférieur. Dans cette chaîne intra-sialique, le magmatisme préorogénique est réduit ou absent, le métamorphisme et le magmatisme syn et post-orogéniques sont faibles ; le raccourcissement est néanmoins notable avec des plis souvent en chevron accompagnés de schistosité.

5Le Paléozoïque supérieur est une période de transition entre l’Hercynien et l’Andin. Après les molasses mississipiennes se déposent au Pennsylvanien et au Permien inférieur des sédiments de plateforme terrigènes et carbonatés. La coupure hercynienne tardive survient à la fin du Permien inférieur ; dans le Pérou central, ce n’est qu’une phase cassante à forte composante verticale, accompagnée et suivie du dépót d’un Permien supérieur rouge molassique et volcanique. La coupure du Permien terminal, découverte au cours de ce travail, traduit aussi le plus souvent une tectonique cassante, à peu près contemporaine de la mise en place de massifs de granitoïdes. Dans l’ensemble, il n’y a que peu ou pas de raccourcissement au Permien, si bien que le Paléozoïque supérieur se comporte en général comme une partie intégrante de la couverture andine. Ces données sur les différentes phases de déformation dans le Paléozoïque représentent un progrès sur les concepts antérieurs, qui faisaient de la phase hercynienne tardive de la fin du Permien inférieur la principale phase de déformation pré-mésozoïque.

6L’évolution andine constitue le gros de l’ouvrage ; elle est traitée en deux chapitres principaux où sont étudiées la période de sédimentation puis la période tectogénique.

7L’exposé concernant la période de sédimentation est basé pour l’essentiel sur des cartes de faciès, l’analyse plus détaillée n’intervenant que pour le Trias supérieur et le Jurassique, puis pour la datation du Crétacé terminal. Au cours de cette période de sédimentation les dépôts sont essentiellement marins comme le montre la répartition des faciès en carte et en coupe ; l’analyse permet de reconstituer, d’ouest en est, un arc volcanique sur substratum sialique puis, selon les époques, un ou deux bassins en distension avec un remplissage volcano-sédimentaire et volcanique à l’ouest, carbonaté et/ou terrigène à l’est.

8Au cours de la seconde période, dite tectorogénique et qui débute au Crétacé supérieur, se succèdent des phases de compression relativement courtes séparées par des épisodes de calme tectonique caractérisés par un magmatisme calco-alcalin intense disposé parallèlement au rivage pacifique et par l’installation de nouveaux bassins subsidents à remplissage continental. L’analyse des structures zone par zone suit le découpage classique en : zone côtière, Cordillère Occidentale, Hauts Plateaux, Cordillère Orientale et zone subandine. Elle montre que le raccourcissement total est de l’ordre de 100 km sur la transversale étudiée et qu’il est réparti très inégalement. 50 % de ce raccourcissement sont concentrés dans et aux abords du faite de la Cordillère Occidentale où abondent des plis en chevron d’amplitude décamétrique à kilométrique, auxquels est associée une schistosité raide avec, localement, développement de minéraux épizonaux dans les plans de schistosité. La bordure est de cette cordillère est marquée par des failles inverses raides et parfois par de petites nappes replissées. Hors de cette zone fortement déformée, les structures sont ouvertes, exception faite de complications liées à des zones faillées. Cette analyse structurale, replacée dans son cadre chronologique, permet de se faire une idée, encore qu’un peu fruste, de l’apport des différentes phases de compression à la construction de la chaîne andine. Après une première phase fini-crétacée relativement mineure se produit, vers la fin de l’Eocène, la phase principale qui crée en particulier l’essentiel des structures de la Cordillère Occidentale. Elle est suivie de trois phases néogènes moins importantes, encore que la plus récente soit la phase principale dans la zone subandine et qu’elle étende très à l’est des Andes le domaine plissé andin.

9Après des aperçus sur le plutonisme andin et l’évolution récente de la chaîne, ce travail s’achève par un chapitre qui replace l’évolution andine dans le cadre de la tectonique des plaques. Les caractéristiques actuelles de la marge active péruvienne y sont d’abord rappelées. Elles éclairent de façon intéressante l’évolution mésozoïque de la chaîne, qui peut se concevoir comme lié ? à une subduction de la lithosphère océanique pacifique sous celle, continentale, de l’Amérique du sud et ce, depuis le Trias. Dans cette hypothèse on se doit de faire appel à des variations de vitesse du processus de subduction pour rendre compte de la succession, dans les Andes Centrales, de régimes en distension et en compression.

10En conclusion, l’évolution du Pérou central est replacée dans le cadre d’ensemble de la Cordillère des Andes ; il semble que cette évolution soit caractéristique des segments « liminaires » de la Cordillère et que le schéma évolutif qui en découle puisse s’appliquer dans ses très grandes lignes à l’ensemble des Andes Centrales et mêmes Méridionales. Par contre, le moteur même de l’évolution est différent dans les segments où du matériel océanique, charrié ou non, a été incorporé au continent, ce qui est le cas dans les Andes Septentrionales et la Cordillère de Magellan.

RESUMEN

11Esta memoria es parte de un conjunto de trabajos realizados por equipos franceses en los Andes a partir de los años 60. Es una versión actualizada de una tesis de doctorado de estado presentada en la universidad de Montpellier II en 1973.

12El referido estudio esta centrado en una transversal clásica de los Andes Peruanos, la que va de la fosa oceánica hasta el llano amazónico atravesando Lima, La Oroya y San Ramón. A partir de esta sección y del mapa en colores a escala 1/500000 que cubre la mayor parte de los Andes entre 10° 30’ S. y 13° S. se obtiene una buena idea de lo que son los Andes Centrales. Se trata de un orógeno «andino», es decir de edad cretácica terminal y terciaria, en el cual no figura ningun elemento de corteza oceánica; este orógeno esta superpuesto a un substrato siálico antetriásico. Por estas características, es pertinente considerarlo como un caso típico de cadena «liminar».

13La primera parte de la memoria describe los grandes rasgos del substrato precámbrico y paleozóico de la cadena andina en la región estudiada. El zócalo precámbrico consiste por lo esencial en un orógeno de edad proterozóica superior (Brasilides): esta compuesto por esquistos verdes, micaesquistos y neises que resultan del metamorfismo de series terrígenas, las cuales son el producto de la erosión de un Precámbrico mas antiguo que aflora en unos pocos nùcleos. Existen tambien series volcánicas básicas metamorfizadas en prasinitas y algunos cuerpos ultrabásicos en esta cadena brasilida. La mayor parte de estas rocas han sufrido dos fases de plegamiento isoclinal asociadas a dos fases de metamorfismo, lo cual da lugar a una foliación que ha sido replegada debido a episodios de diastrofismo ulteriores.

14Una cadena hercínica precoz se superpone a la cadena brasilida; el plegamiento principal acontece afines del Devónico; este plegamiento afecta a areniscas y pelitas del Ordovícico y del Devónico inferior y medio, los cuales estan cubiertos en fuerte discordancia angular por el Carbonifero inferior. En esta cadena intra-siálica, el magmatismo pre-orogénico es reducido o ausente, el metamorfismo y el magmatismo sin y post-orogénicos son débiles; sin embargo, el acortamiento es importante, siendo muy frecuentes pliegues apretados «en chevron» acompañados de esquistosidad.

15El Paleozóico superior es un periodo de transición entre las épocas hercínica y andina. Despues de las molasas misisipianas se depositan en el Pensilvaniano y el Pérmico inferior sedimentos de plataforma o bien terrígenos, o bien carbonatados. A fines del Pérmico inferior sucede una fase de tectónica de ruptura con una fuerte componente vertical, la cual esta acompañada y seguida por la deposición de un Pérmico rojo molásico y volcánico. En el curso de esta investigación, se descubrió otra jase tectónica de ruptura que se ubica en el Pérmico terminal y que es aproximadamente coetánea con el emplazamiento de macizos de granitoides. Estas dos fases permicas no causan ningun acortamiento notable de modo que el Paleozóico superior constituye en la mayor parte de los lugares la base de la cobertera andina. El conjunto de estos datos referentes a la deformación en el Paleozóico superior representa un progreso respecto a los conceptos anteriores, segun los cuales la fase tardihercínica de fines del Pérmico inferior era la fase principal de deformación pre-mesozóica.

16La parte principal del trabajo esta dedicada a la cadena andina; consiste de dos capítulos principales en los cuales se estudian sucesivamente el periodo de sedimentación y el periodo tectorogénico.

17El periodo de sedimentación se estudia esencialmente a traves de mapas de facies; se hace un analisis más detallado tan solo para el Triásico superior y el Jurásico, y tambien para la datación del Cretácico terminal. En el curso de este periodo de sedimentación, los depósitos son esencialmente marinos, como lo demuestra la repartición de las facies tanto en los cortes transversales como en los mapas; su analisis permite reconstituir, de oeste a este, un dispositivo paleogeográfico con un umbral de terrenos antiguos siálicos, un arco volcánico y, según las épocas, una o dos cuencas en distensión que presentan un relleno volcanosedimen-tario y volcánico al oeste, y un relleno carbonatado yjo terrígeno hacía el este.

18En el curso del periodo tectorogénico, que se inicia en el Cretácico superior, se suceden fases de compresión relativamente cortas y periodos de calma tectónica caracterizados por un magmatismo calco-alcalino intenso dispuesto paralelamente a la costa pacífica y por la instalación de nuevas cuencas subsidentes con un relleno continental. El analisis de las estructuras zona por zona se hace en base a la distincción clásica entre zona costera, Cordillera occidental, altas planicies, Cordillera oriental y zona subandina. Dicho analisis muestra que al acortamiento total es aproximadamente de 100 km a lo largo de la transversal estudiada y que se reparte en forma muy desigual de una zona a otra. Es por esto que el 50% de este acortamiento esta concentrado cerca de la linea de cumbres de la Cordillera occidental donde abundan pliegues «en chevron» de amplitud decamétrica a kilométrica; a estos pliegues esta asociada una esquistosidad subvertical en la cual se desarrollan localmente minerales epizonales. El borde oriental de esta cordillera es una zona fallada con fallas inversas subverticales y tambien, en algunos casos, pequeños mantos de corrimiento replegados posteriormente. Fuera de esta zona intensamente deformada, las estructuras son abiertas, si uno deja de lado las complicaciones ligadas a algunas zonas falladas. Si uno ubica este analisis estructural en su cuadro cronológico, se aprecia en forma aproximada cual ha sido el aporte de las diferentes fases de compresión a la construccion de la cadena andina. Despues de una primera fase finicretácea relativamente menor occure, a finales del Eóceno, la fase principal que da lugar, en particular, a la mayor parte de las estructuras de la Cordillera occidental. Posteriormente se producen tres fases neogénicas de menor importancia, aunque se debe notar que la última de estas es la fase principal en la zona subandina y que, gracias a ella, el dominio plegado andino se extiende muy al este de los Andes s.s.

19Despues de unos capítúlos cortos en los cuales se trata del plutonismo andino y de la evolución reciente de la cadena, este trabajo se termina con un capítulo en el que la evolución andina se ubica dentro del cuadro de la tectónica de placas. Primero se recuerdan las características actuales del margen activo peruano; luego se muestra como, basándose en este comportamiento actual, uno puede interpretar la evolución mesozóica de la cadena como debida a la subducción de la litósfera oceánica pacífica debajo de la litósfera continental sudamericana, desde el Triásico. Si uno acepta esta hipotesis, se debe admitir que la sucesión de regimenes tectónicos en distensión y en compresión es debida a variaciones de velocidad en el proceso de subducción.

20Para concluir, se vuelve a situar la evolución del Perú central dentro del cuadro general de la Cordillera de los Andes. Asi, se llega a la idea de que esta evolución es característica de los segmentos «liminares» de la Cordillera y que el esquema evolutivo establecido en el Perú central, puede aplicarse en sus grandes rasgos al conjunto de los Andes Centrales y Meridionales. Por el contrario, el mecanismo de la evolución es diferente en los segmentos en los cuales los materiales oceánicos han sido incorporados al continente sea o no por corrimiento; este es el caso de los Andes Septentrionales y de la Cordillera de Magallanes.

SUMMARY

21This memoir is one of a series describing studies made by French workers in the Andes since 1960. It has been modified during 1975 and 1976 from a thesis presented to the University of Montpellier II in 1973.

22The study is based on a cross-section of the Peruvian Andes, from the oceanic trench to the subandean zone, passing through Lima, La Oroya and San Ramon. This section, together with a coloured geological map of Central Peru (scale 1/500000) that covers the principal part of the Andes between 10°30’’S and 13°S, gives a good picture of the nature of the Central Andes. The Central Andes are the result of the superposition of a late Cretaceous and Tertiary Andean orogene upon a pre-Triassic sialic substratum: they can justly be given the tittle of the type of the “liminal” chains.

23The first part of the work describes the main characteristics of the Precambrian and Paleozoic substratum of the Andean chain in the region studied. The Precambrian base is composed mainly of rocks of upper Proterozoic age (Brasilidian series): these comprise greenstone schist, micaschist and gneiss that originated from the metamorphism of a terrigenous detrital series. These series were themselves derived from the erosion of earlier Precambrian cores, some of which are preserved. Basic volcanic series, transformed into prasinite and amphibolite, as well as a number of ultrabasic bodies, are also known. Most of these rocks show the effects of two phases of isoclinal folding along with two phases of associated metamorphism that together define the major foliation that has been refolded by later tectonic events.

24An early Hercynian series rests upon the upper Precambrian Brasilidian series. The principal folding occurred towards the end of the Devonian, since it affects sandstones and pelites of Ordovician and or lower and middle Devonian age. These are overlain with angular unconformity by lowey Carboniferous rocks. In this intrasialic series, preorogenic magmatic rocks are rare or absent; metamorphism and syn or postorogenic mag-matism are minor. The shortening is, however, noticeable, with chevron folds accompanying the schistosity.

25The upper Paleozoic is a transition period between the Hercynian and Andean phases. After the deposition of Mississipian molasse sediments, Pennsylvanian and lower Permian carbonate and terrigenous platform sediments were deposited. The late Hercynian break occured at the end of lower Permian; in Central Peru it is represented by a period of major fracturing with a strong vertical component. It was accompanied and followed by the deposition of a red molasse and volcanic series, during the upper Permian. The upper Permian break, discoverd during this study, most frequently takes the form of a period of faulting more or less contempora­neous with the emplacement of granitoid intrusions. On the whole, evidence for shortening is lacking, so that the upper Paleozoic in general behaves as an integral part of the Andean cover. These data on the different phases of deformation in the Paleozoic represent a refinement of earlier concepts that regarded the Hercynian phase at the end of the lower Permian as the main phase of pre-Mesozoic deformation.

26Andean evolution forms the main part of this study; it is treated in two principal chapters in which are covered the period of sedimentation and the period of tectogenesis.

27The description of the period of sedimentation is based in its essentials on the facies maps: more detailed analysis are made only for the upper Triassic and the Jurassic and for the dating of the end of the Cretaceous. Throughout this period of sedimentation the deposits were essentially marine, as is shown by the distribution of facies on the maps and cross-sections. An analysis of this material allows the reconstruction of, from west to east, a volcanic arc resting upon a sialic basement with the development, at various periods, of expanding basins filled, in the west with volcanosedimentary and volcanic material and, in the east with carbonate and/or terrigenous sediments.

28During the course of the second period, called “tectogenic”, that began in the upper Cretaceous, successive relatively short phases of compression were separated by tectonically quiet periods characterized by an intense calc-alkaline magmatism disposed parallel to the present Pacific coast and by the development of subsiding basins filled with continental sediments. A zone by zone structural analysis confirms the classic subdivisions: coastal zone, western Cordillera, high plateau, eastern Cordillera and subandean zone. It shows that the total crustal shortening is in the order of 100 km in the region of the cross-section studied and that shortening is very unevenly distributed. About 50% of the shortening is concentrated in and around the highest parts of the western Cordillera where there are abundant chevron folds with amplitudes ranging from decimeters to kilometers. These are associated with a steeply dipping schistosity with epizonal minerals developed locally along the planes of schistosity. The eastern side of the western Cordillera is characterized by steep reverse faults and minor refolded nappes. Beyond this highly deformed zone the structures become more open except for complications associated with zones of faulting. This structural analysis, set in a chronological framework, allows a tentative interpretation of the effects of the various compressional phases in the construction of the Andean chain. After a relatively minor first phase during the upper Cretaceous, the main phase that was responsible for the essential features of the western Cordillera occured at the end of the Eocene. It was followed by three minor phases during the Neogene. The most recent of these constituted the main phase in the subandean zone and extended the zone of Andean folding much farther to the east.

29Following brief descriptions of Andean plutonism and the of the recent evolution of the chain, the study ends with a chapter relating the evolution of the Andes to the concept of plate tectonics. The characteristics of the present Peruvian active margin are reviewed. They throw an interesting light on the Mesozoic evolution of the chain, which can be related to a subduct ion of Pacific oceanic lithosphere under the continent of South America which has been taking place since the Triassic. This leads to the hypothesis that variations in the rate of subduct ion may account for the successive episodes of compression and extension in the Central Andes.

30In conclusion, the evolution of Central Peru is compared with that of other segments of the Andean Cordillera. It seems that this evolution was characteristic of the “liminal” segments of the Cordillera and that the resulting evolutionary scheme could be applied in its main lines to the Central and Meridional Andes. On the contrary, in the northern Andes and The Magellan Cordillera, where oceanic materials, wether over-thrust or not, have been incorporated into the continent, the main factors of the evolution have been basically different.

РЕЗЮМЕ

31Настоящая работа представляет собой звено в целом комплексе проведённых французскими коллективами исследований в Андах, начиная с 1960 г. Она является дополненной в 1975 и 1976 версией научной диссертации, которую автор защитил в 1973 в университете Монпеллие.

32Предмет исследования — классический поперечный разрез перуанских Анд, простирающийся от океанической впадины до субандийской зоны, проходя через Лиму, Ла Ороя и Сан Рамон. Разрез этот и присоединенная к нему многокрасочная карта Центрального Перу в масштабе 1/500000, покрывающая главную часть Анд между 10°39’Ю и 30°Ю, даёт удовлетворительную картину Центральных Анд. Последние являются результатом наложения андийского орогена, поздне-мелового и третичного возраста, на сиалический дотриасовый субстрат; их можно с полным основанием считать типом «предначальных» хребтов.

33В первой части работы описываются главные черты докембрийского и палеозойского субст­рата андийского хребта в исследованной области. Докембрийский цоколь состоит преимущест­венно из пород верхне-протерозойского возраста (бразилийдовый хребет); это — зеленые сланцы, слюдистые сланцы и гнейсы, происходящие от метаморфизированных терригенных серий, в свою очередь произошедших от эрозии более древней докембрийской эпохи, некоторые ядра которой сохранились; основные вулканические серии, превратившиеся в празиниты и амфиболиты, и некоторые ультраосновные тела были здесь также выявлены. Большая часть этих пород показывает действие двух фаз изоклинальной складчатости и двух сопряженных фаз метаморфизма; все это в целом производит преобладающую листоватость, превращенную во вторичную складчатость во время последующих событий.

34Ранний герцинский хребет налагается на этот бразилидовый верхне-локембрийский хребет; главная складчатость относится к конuу девона, поскольку она касается песчаников и пелитов ордовикского периода и среднего и нижнего Девона, углово-несогласно покрытых нижним Карбоном. В этом внутри-сиалическом хребт? предорогенный магматизм ограничен или вовсе отсутствует, син- и посторогенические метаморфизм и магматизм слабо выражены; сокращение тем не менее заметно, часто со складками в форме стропил, сопровождающимися сланцеватым строением.

35Верхний Палеозой является переходным периодом между герцинским и андийским. После миссисипийских молассов, осаждаются, в пенcuльванийскую и нижне-пермскую эпоху, платформенные терригенные и карбонатные отоложения. Позднее герцинское расчленение происходит в конце нижнего Пермского; в Центральном Перу оно представляет собой лишь фазу разлома с сильной вертикальной слагающей, в то же воемя и впоследствии сопровождающуюся отложением верхне-пермского красного молассового и вулканического материала. Расчленение в конце Пермского, обнаруженное в течение настоящего исследования, отражает также, чаще всего, тектонику разломов, приблизительно одновременную с размещением гранитоидных массивов. В общем, сокращение было слабо выражено или оовсе отсутствовало в Пермском, и таким образом верхний Палеозой развивался в общих чертах как составная часть андийского покрова. Эти данные о различных фазах деформации в Палеозое представляют собой прогресс по отношению к предыдущим концепциям, согласно которым поздняя герцинская фаза конца нижнего Пермского являлась главной фазой домезозойской деформации.

36Андийский этап развития составляет существенную часть работы; он трактуется в двух основных главах последней, в которых рассматриваются период седиментации и тектогени-ческий период.

37Относительно периода седиментации, изложение основано главным образом на картах фаций, — более детальный анализ касается только верхнего Триаса и Юрского, а затем дaтации позднего Мела. В течение этого периода, отложения были преимущественно морского происхо­ждения, как это показывает распределение фаций на карте и в разрезе; анализ позволяет восстановить, от запада к востоку, вулканическую дугу на сиалической основе, и затем, взависимо-сти от эпохи, один или два бассейна в растяжении, с заполнением — вулканоосадочным на западе, карбонатным и/или терригенным на востоке.

38В течение второго периода, так называемого тектогенического, начавшегося в верхнем Мелу, следуют одна за другой сравнительно короткие фазы сжатия, с интервалами тектонического покоя, характеризующимися интенсивным известково-щёлочным магматизмом, располагающимся параллельно берегу Тихого океана, и установлением новых оседающих бассейнов с континен­тальным заполнением. Последовательный анализ структур каждой зоны соответствует классическому разделению — береговая зона, западная Кордильера, высокогорья, восточная Кордильера и субандийская зона. Он показывает, что общее сокращение, в исследованном поперечном разрезе, достигает величин порядка 100 км и распределяется весьма неравно. 50% этого сокращения сосредоточены в вершине и в окрестностях вершины западной Кордильеры, где имеется множество складок в форме стропил, с декаметрической до кило метрической амплитудой, к которым приурочена ригидная листоватость, с локальным развитием эпизональных минералов в плоскостях листоватости. Восточный край этой Кордильеры отличается ригидными обращенными сбросами и иногда небольшими пластами подвергшимися вторичной складчатости. Вне этой сильно деформированной зоны, структуры открыты, за исключением усложнений связанных со сбросовыми зонами. Этот структурный анализ, примененный в присущих ему хронологических рамках, позволяет создать себе представление, хотя и упрощенное, об роли различных фаз стяжения в сооружении Андийского хребта. После первой, сравнительно маловажной, фазы конца мелового периода, наступает, к концу Эоцена, главная фаза которая и произвела основные структуры западной Кордильеры. За ней следуют три неогенные, менее важные фазы, хотя самая недавняя и является главной фазой в субандийской зоне, распространяя далеко на восток от Анд андийскую складчатую область.

39После обзора вопросов плутонизма и недавнего развития андийского хребта, работа наша заканчивается главой в которой развитие Анд рассматривается с точки зрения тектоники плит. Сначала в ней напоминаются современные характеристики активной перуанской каймы. Последние интересно освещают мезозойское развитие хребта, которое можно считать связанным с субдукцией литосферы Тихого океана под континентальную литосферу Южной Америки, со времени Триаса. Такая гипототеза предполагает вариации скорости процесса субдукции, без которых нельзя объяснить последовательность режимов растяжения и стяжения в Центральных Андах.

40В заключение, развитие Центрального Перу водворяется в общие рамки Андийской Кордильеры. Это развитие представляется характерным для «предначальных» сегментов Кордильеры и вытекающуо из него схему вероятно можно применить в очень общих чертах ко всему комплексу Центральных и даже Южных Анд. Зато движущая сила этого развития иная для тех сегментов где океанический материал, подвергнувшийся или нет шариажу, был присоединен к континенту, что и произошло в случае Северных Анд и Магеллановой Кордильеры.


Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.