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Telarmachay

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Danièle Lavallée

Estudios especializados

Estudio especializado N° 3. Analyse tracéologique

Patrick Vaughan

Texte intégral

L’échantillon

1L’analyse tracéologique effectuée à Lima en 1982 sur les outils taillés de Telarmachay, s’est généralement limitée aux pièces fagonnées sur des sílex à grain fin ou autres silicates cryptocristallins qui représentent seulement 5 à 10 % de l’ensemble du matériel taillé. Ces matières premières ne se rencontrent pas á proximité immédiate du site, il s’agit done de ressources lithiques « importées ». La plus grande partie des outils et du débitage est en roche « locale » sédimentaire ou en roche volcanique, matières qui ne sont guère favorables á l’études des microtraces car leur texture grossière ou leur grain ne permettent qu’un développement limité des traces d’usages importantes comme les polis, les stries ou les émoussés. A l’intérieur des catégories d’outils typologiquement définies (voir Troisième partie), ont été selectionnées pour être examinées au microscope des piéces à grain fin provenant des cinq niveaux précéramiques VII, VI, V inf., V sup. et IV. De la même fagon, le débitage a été sélectionné dans les 18 m2 du niveau VII, dans 4 m2 du niveau Vi, dans 8 m2 du niveau V inf. et dans 4 m2 des niveaux V sup. et IV ; ainsi que dans le matériel de la sépulture n° 2 du niveau VI. En outre, 17 autres pièces, façonnées sur une matière plus grossière, ont été examinées car elles portaient des traces d’usage visibles à l’oeil nu. Le nombre des pièces étudiées s’élèvent finalement à 948 (Tableau 1). Bien qu’il ne représente qu’une petite fraction de l’ensemble du matériel taillé de Telarmachay, cet écahntillon correspond à une proportion substantielle des pièces en roche à grain fin. En conséquence, les résultats fonctionnels présentés ici ne concernent, au sens srict, que les matières siliceuses présentes sur le site, et la façon dont elles furent utilisées au cours des phases précéramiques.

Méthode d’analyse

2Depuis quelques années, l’analyse fonctionnelle des outils taillés a fait des progrès considérables, grâce à l’examen microscopique des traces produites sur des outils par une utilisation intentionnelle ou par des agents naturels ou accidentels (Hayden 1979 ; Keeley 1977, 1980 ; Odell 1975 ; Tringham et al. 1974). Bien que l’antiquaire suédois S. Nilsson ait été le premier à conseiller, il y a près de 150 ans, d’examiner les bords usagés des outils afin de savoir à quoi ils avaient servi (Olausson 1980 : 48), les interprétations fonctionnelles des outils lithiques furent, pendant tout le 19e siècle et jusque vers 1965, principalement fondées sur des analogies non vérifiées avec d’une part des outils modernes, d’autre part des outils de pierre dont l’usage était ethnographiquement connu, et dont la morphologie se rapprochait de celle des outils lithiques préhistoriques. Si au cours de cette période, certains préhistoriens ont enregistré leurs observations des traces les plus visibles sur des outils préhistoriques ou expérimentaux, ces observations, faites seulement à l’oeil nu ou à l’aide d’une simple loupe, n’étaient pas systématiques. Ce n’est qu’à partir de l’édition de la traduction anglaise de Prehistoric Technology de S. Semenov (1964) qu’une méthode rigoureuse commença d’être appliquée parmi les préhistoriens occidentaux ; celle-ci était basée sur l’expérimentation systématique et sur l’examem microscopique des traces d’usages présentes sur les outils de pierre, expérimentaux et préhistoriques. Vers le milieu des années 70, de nouvelles voies de recherches se développèrent à la suite des tentatives infructueuses d’utiliser les données sur les traces d’usage archéologiques, publiées par S. Semenov. Ces nouvelles approches utilisent essentiellement l’étude microscopique à faible grossissement (10-80x) des ébréchures des bords (Odell et Odell-Verrecken 1980 ; Tringham et al. 1974), et l’examen microscopique à fort grossissement (200-400x) des polis d’usage, stries et émoussés des bords (Keeley 1980 ; Keeley et Newcommer 1977). Les deux méthodes s’appuient sur de nombreux usages expérimentaux contrôlés d’outils lithiques, sur l’étude détaillée des types de traces obtenues, et sur l’application de ces données expérimentales aux traces d’usage microscopiques présentes sur les Instruments de pierre préhistoriques.

  • 1 Nous employons ici le terme de « carcasse », utilisé en boucherie, pour désigner le corps de l’anim (...)

3Notre propre programme expérimental consista à enregistrer les caractéristiques des principales traces d’utilisation (ébréchures, stries, émoussés, polis) résultant de l’usage d’éclats de trois qualités différentes de silex sur des matières dont l’homme préhistorique pouvait aisément disposer : os, bois, peaux, plantes, etc... (Vaughan 1984). Au-delà de la reconstitution des situations dans lesquelles étaient utilisés les instruments de pierre, les expérimentations tentèrent de mettre en évidence les traces qui se forment sur les outils au cours des processus naturels ou accidentels, tels que mouvements de sol, chutes, piétinements et manipulations après la fouille. Les expériences démontrèrent que les caracteres et les types d’ébréchures des bords présentaient trop de variablilité pour servir d’indicateurs fiables des diverses actions et matières travaillées, qui sont de première importance dans les analyses fonctionnelles des outils de pierre. En revanche, on montra que les types de stries et d’émoussé des bords fournissaient une bonne indication quant aux gestes avec lesquels l’outil avait été employé, et qu’il se produisait des polis d’usage distincts sur les bords des silex travaillant sur certaines classes de matériaux, particulièrement la pierre, l’os, le bois de cervidé, le bois végétal, les plantes, la peau sèche (cuir), la peau fraîche ou la viande et les carcasses1 (Keeley 1977,1980). Ces polis d’usage diagnostiques sont le résultat d’un processus d’altération de la surface du silex au cours du contact avec la matière travailiée. Les divers types de polis d’usage se distinguent avant tout en fonction de leur pouvoir réfléchissant, de leur texture et des caractères de surface, et de l’extension du poli à partir du fil du tranchant actif sur la face inférieure de l’outil.

4En outre, on observa de façon constante, au travers des expériences, que les outils façonnés sur différentes qualités de silex et soumis aux mêmes taches développaient des polis d’usage qui ne diffèrent pas en qualité (caractères diagnostiques), mais surtout en quantité (intensité du développement et de la taille de la zone polie). En d’autre termes, les outils façonnés sur des silex à grain fin développent un poli donné plus rapidement, et éventuellement plus intense que ne le font les outils en silex de grain plus grossier. Toutefois, les caractères des polis d’usage diagnostiques demeurent largement constants quel que soit le grain des divers silex employés.

5On observa enfin que les sédiments ou autres matières abrasives peuvent endommager, travestir ou supprimer totalement les polis, stries et émoussés des bords résultant de l’utilisation intentionnelle des outils. En conséquence, toute étude des traces d’usage sur des instruments de pierre préhistoriques doit prendre en compte les effets du dommage infligé aux outils par un enfouissement de plusieurs milliers d’années dans des sédiments archéologiques. L’information fonctionnelle peut avoir disparu en partie, et le degré de precisión de l’interprétation fonctionnelle des outils ne pourra alors être supérieur à ce que permettent les tarces d’usage subsistantes.

6L’analyse des traces d’usages sur les outils taillés de Telarmachay a été réalisé en tenant compte des résultats de ce programme d’expérimentation. Les bords des outils choisis pour l’étude furent d’abord nettoyés à l’alcool à 90°, puis examinés à l’aide d’un microscope optique à réflexion Wild M 50. Le grossissement normalement utilisé était de 280x, mais dans certains cas, des grossissements plus et moins forts furent également employés (minimum 34x, maximum 560x). Chaque outil fut examiné systématiquement sur ses faces ventrale et dorsale, depuis le bord proximal, puis gauche, puis distal, puis droit, et enfin sur son ou ses aretes dorsales. Parmis les diverses traces d’usage découvertes, les polis, les stries et les émoussés furent de préférence enregistrés dans la mesure où l’expérimentation avait démontré qu’ils constituaient des témoins relativement súrs des modes d’utilisation des outils. Pour les mêmes raisons, l’ébréchure des bords ne fut prise en compte que de façon limitée, surtout comme indice de détérioration accidentelle. Lorsque les types de traces d’usage des outils correspondaient aux traces spécifiques d’usage obtenues experimentalement, il était possible d’interpréter á la fois l’action effectuée par le bord de l’outil et le type de matériau avec lequel il était entré en contact.

7Enfin, des microphotographies furent prises afin de constituer une documentation photographique des exemples de traces d’usage sur les pièces de Telarmachay (Planche 1,2).

8Lorsque les polis d’usages préhistoriques sont bien conservés, il est possible d’identifier la nature de la matiére travaillée (exemple : poli de peau sèche, Planche 1A). Dans les cas où les silex présentent des détériorations dues à l’enfouissement ou à des agents accidentels, les interprétations fonctionnelles reflètent un degré moindre de certitude dans la determination de la matière travaillée. Si une légére détérioration a provoqué une certaine ambiguíté quant á la nature des caractères diagnostiques du poli, une détermination « très probable » de la matière travaillée est alors proposée (par exemple : poli de bois très probable). Vient ensuite le niveau des polis d’usage qui ne peuvent étre interprétés que comme résultant du contact avec des « matières dures » ; ceux-ci concernent fondamentalement les restes des bandes de poli autrefois bien développés qui se forment de fagon caractéristique le long des bords de silex utilisés pour gratter ou raboter des matières solides comme l’os, le bois de cervidé, les roseaux, le bois durci. Dans la mesure où il ne subsiste que des portions de ce poli intensif, il n’est pas possible d’interpréter le travail effectué plus précisément que comme celui d’une matière « dure ». Enfin, certains polis d’usage sont trop abîmés pour permettre une identification précise et quelques autres nous sont tout simplement « peu familiers ».

Caractères généraux de l’utilisation

9Parmi les différentes catégories d’outils, on observe des différences notables dans la proportion des pièces portant des traces d’utilisation ou d’aménagement : en moyenne, à l’intèrieur de l’échantillonnage, des traces sont visibles sur 53 % des grattoirs, 21 % des outils bifaciaux, 13 % des outils sur éclat autres que les grattoirs, 4 % des nucléus et seulement 4 % du débitage brut (Tableau 1). Ceci démontré clairement que, en termes de fréquence d’utilisation, ces divers types d’outils n’étaient pas regardés comme fonctionnellement équivalents. Seuls les outils bifaciaux et les outils sur éclat prismatiques (par exemple, Fig. 7d) portent en majorité des traces sur deux bords. On trouve très rarement des pièces utilisées sur trois bords (par exemple, Fig. 4a), sans compter la plaquette (Fig. 7f) dont les six bords portent des traces d’usage. En revanche, les grattoirs et autres outils sur éclat, les nucléus et les produits de débitage ne portent généralement de traces d’usage que sur un seul bord (par exemple, Fig.5f : grattoir ; Fig. 1b et 1g : éclats peu modifiés).

10Parmi les grattoirs et autres outils sur éclat, on ne trouve que 20 % environ de pièces utilisées sur plus d’un bord (par exemple, Fig. 4a, 4q, 4s : grattoirs ; Fig. 6m, 6p : couteaux). Dans un tiers des cas cependant, les bords utilisés des grattoirs et autres outils sur éclat révèlent des cycles d’utilisation-modification-réutilisation indiquant qu’ils ont été réavivés á différents moments de leur emploi. On peut done en conclure que les catégories d’outils ont non seulement été utilisées selon une fréquence variable, mais aussi avec une intensité différente.

11II est intéressant de noter que sur les outils façonnés, sur éclat et bifaciaux, les traces d’usage se rencontrent avant tout sur les bords retouchés (Tableau 1). En revanche, leurs bords de fracture intentionnelle et leurs bords bruts ou peu modifiés ne sont que rarement utilisés.

12Aucune évolution dans le mode d’utilisation des divers types d’outils ne se fait clairement sentir au cours du temps, du niveau VII au niveau IV. Ceci est vrai aussi bien pour la fréquence et l’intensité de l’utilisation (Tableau 1) que pour les actions et les matières travaillées (Tableau 2).

13II semble done exister une certaine continuité malgré quelques variations mineures, dans le mode d’utilisation des outils de silex, ce matériau ayant par ailleurs été employé dans tous les niveaux.

Produits de débitage

14Nucléus : Sur les 54 nucléus examinés, un poli d’usage n’a pu être mis en évidence que sur deux pièces du niveau VI : grattage de peau sèche et raclage de bois de cervidé. Les neuf « piéces esquilées » incluses dans ce groupe ne portaient aucune trace d’usage.

15Eclats de débitage bruts et éclats peu modifiés (Fig. 1) : Les traces d’usage sont également rares sur les éclats de silex ne possédant pas de bord évidemment retouché : on ne rencontre en moyenne que 4 % environ des pièces de l’échantillon portant des polis et jamais sur plus d’un bord. Même dans le niveau VII où la totalité des pièces en silex a été examinée, il n’a pu en être détecté que 6 á 7 %. II faut reconnaître que beaucoup de ces pièces sont de petite taille, avec une forme irrégulière et des bords extrêmement minees. Pourtant un certain nombre d’entre elles auraient pu être utilisées sur un quelconque type de matériau. Quoi qu’il en soit, on note trois cas de raclage de bois de cervidé (Fig. Id : éclats peu modifié), cinq exemples de travail de la peau, deux bords ayant coupé des plantes (Fig. 10 : casson et 1m : éclat à grain plus grossier mais sur lequel le poli était visible à l’oeil nu), et un autre portant un poli « peu familier » résultant probablement du grattage d’un os ou d’un bois de cervidé sale.

Outils façonnés

16Grattoirs et unifaces (Fig. 2, 3, 4, 5) : Parmi les divers types d’outils, les grattoirs sont les pièces qui représentent le plus fort pourcentage de traces d’usage, avec une moyenne de 53 % environ (la variation selon les niveaux est de 49 á 60 %). Néanmoins, on n’en trouve que 20 % environ qui portent des traces sur plus d’un bord (Fig. 5e, 5j). L’usage prédominant des grattoirs est de loin le grattage de la peau sèche (Tableau 3). Deux grattoirs seulement paraissent avoir été utilisés sur leurs bords latéraux pour couper de la peau sèche (Fig. 5j, 5k). Indépendamment du sens exact du mouvement impliqué, 80 % des bords utilisés des grattoirs portent des micropolis caractéristiques du travail de peaux sèches, souvent enduites de matière abrasive (terre, ocre) (Planche 1A). L’action effectuée est avant tout celle du grattage, habituellement avec le bord distal (par exemple : Fig. 2e, 3e), mais aussi avec les bords latéraux (par exemple : Fig. 4q, 4s), et même avec le bord proximal (Fig. 3q). En pratique, tous les bords actifs étaient placés de telle sorte que la face inférieure de l’outil forme avec la surface à travailler un angle de contact très ouvert (70-90°).

17Un tiers de ces bords actifs montre des stigmates d’un usage intensif, car ils ont été à plusieurs reprises réavivés et réutilisés. Cette opération de réavivage périodique était nécessaire, afin de supprimer les bords trop émoussés qui ne pouvaient plus travailler efficacement. Mais cela a aussi entraîné l’élimination des traces d’usage, indispensables à l’analyse fonctionnelle, n’en laissant subsister dans certains cas que des vestiges (Fig. 2g, 3e, 5c). II est done fort possible que d’autres grattoirs, sans traces d’usage visibles, aient en fait servi à gratter des peaux sèches, mais que le dernier réavivage ait fait disparaître completement les traces préalables d’utilisation.

18Une minorité de bords de grattoirs (20 %) porte des micropolis résultant d’un travail sur du bois de cervidés ou de l’os (Fig. 5e, 5f), du raclage du bois (Fig. 5i), d’activités de boucherie (Fig. 5a, 5c et Planche 1B), d’un raclage d’une matière dure non identifiée (Fig. 5m). En dépit d’une telle diversité, c’est avant tout sur les peaux sèches qu’ont travaillé les grattoirs de silex.

19Des analyses fonctionnelles similaires effectuées sur les grattoirs du site épipaléolithique belge de Meer (Keeley 1978) et du Magdalénien inférieur de la grotte de Cassegros, Lot-et-Garonne (Vaughan 1984) ont également montré la prédominance des traces résultant du travail des peaux. D’autre part, on trouve de nombreux exemples ethnographiques en Afrique et dans les Amériques montrant que les grattoirs sont des instruments particulièrement adaptés pour gratter des peaux sèches ou pour les assouplir (Gallagher 1979 ; Hayden 1979 : 207-229).

20Remarquons qu’un grattoir du niveau IV (Fig. 2d) porte des polis résultant de trois usages différents. Son bord gauche a servi à gratter de la peau sèche avec un abrasif. L’usage du bord droit est plus complexe : il a d’abord servi à couper des plantes riches en silice (par exemple des graminées) ; le poli de plante obtenu est comparable au lustre des faucilles bien connu sur les éléments de faucille de silex du Proche-Orient ou du Néolithique européen. Ce même bord a ensuite été fortement retouché, ne laissant subsister qu’une petite portion du poli de plante prè de son extrémité distale. Puis la partie distale de ce même bord droit a raboté du bois, avant d’étre à nouveau partiellement retouchée. Au total, cette pièce est un bon exemple de l’usage intensif d’une matière lithique de choix.

21On retrouve ce même usage intensif sur les grattoirs en silex « i mporté » de la sépulture n° 2 du niveau VI. Sur les 19 objets lithiques retrouvés dans celle-ci, ou dans ses abords immédiats, 12 (soit 63 %) sont en matières à grain fin, proportion nettement plus élevée que dans l’ensemble du matériel récolté dans les cinq niveaux, où l’on n’en trouve que 5 à 10 %. Les seules piéces de la sépulture, qui portent des traces identifiables d’usage sont cinq grattoirs (Fig. 4a, 4b, 4c, 4d, 5h), tous utilisés sur leur extrémité distale pour gratter de la peau sèche. Au cours de leur « vie », ces bords actifs furent réavivés et réutilisés á diverses reprises. Un des grattoirs de la sépulture, façonné sur un excellent silex de couleur caramel (Fig. 5h), a d’abord coupé des plantes avec son bord droit, puis la pièce a été transformée en grattoir et finalement utilisée sur son bord distal à gratter de la peau sèche. L’impression qui domine est que ces grattoirs devaient être les Instruments « favoris » de la défunte ou les « plus aptes » au travail des peaux.

22Couteaux et autres outils sur éclats (Fig. 6 et 7) : Des traces d’usage interprétables ne se rencontrent que sur 13 % seulement de ces outils (Tablean 1) et ne se trouvent ordinairement que sur un seul bord de l’outil, quoiqu’il existe quelques exemples de deux bords utilisés (Fig 6m, 6p : couteaux). Comme pour les grattoirs, les bords portant des traces sont en majorité des bords retouchés. Dans la moitié des cas environ, on observe des polis résultant du travail de la peau sèche (Fig. 6m) ; le reste porte des polis variés, incluant des polis de pierre, d’os, de bois de cervidé, de carcasse, de plante (Fig. 6p) et d’une matiére dure non identifiable (Tableau 2). Une pièce (Fig. 6s : couteau) montre des portions intentionnellement abrasées entre des négatifs d’enlèvements qui paraissent plus ou moins typiques d’une retouche par pression. L’abrasion d’un bord à la pierre tendre avant la retouche par pression est une technique bien connue (Crabtree 1974 ; Keeley 1974).

23Pièces prismatiques (Fig. 7) : Sur les 14 outils qui portaient un poli macroscopique ou un émoussé du bord visibles à l’œil nu, en dépit de leur matière à grain grossier, 8 pièces montrent en effet des polis d’usage. Ces huit pièces présentent des bords (souvent deux par piéce) fortement émoussés par un raclage selon un angle de contact très redressé sur un materiau très dur et abrasif comme la pierre. Une plaquette naturelle montrant des traces similaire possède même six bords bien émoussés de la même fagon (Fig. 7f). Cela ne parait pas être un cas de préparation d’outils polis à la pierre puisque l’abrasion est uniquement limitée aux bords. Mais dans la mesure oü ces bords émoussés sont souvent rectilignes, on pourrait imaginer que ces pièces servaient à ramasser quelque matière non solide sur une surface de pierre, par exemple pour racler des substances pulvérulentes á la surface des meules.

24Outils bifaciaux (Fig. 8 et 9) : Des traces d’usage n’ont pu être détectées que sur environ 1/5e des outils bifaciaux sélectionnés, mais ce pourcentage varié de 18 à 29 % selon les niveaux (Tableau 1). La plupart de ces pièces portent des traces sur au moins deux bords. Parmi les différentes classes d’outils bifaciaux, la classe BIII est la moins représentée dans l’échantillon, car les bifaces de cette classe ont presque toujours été fabriqués sur des roches à grain grossier ; cependant, un fragment au mois d’un biface de classe BIII porte des traces d’usage (Fig. 9k). La classe BII est assez bien représentée, mais elle n’a fourni qu’un cas de traces d’usage (Fig 91). Les divers types de la classe bI n’ont fourni un nombre suffisant de pièces de matière appropriée que dans les niveaux IV, V sup. et V inf., et les microtraces ne se rencontrent que sur les pointes des types les mieux représentés, soit essentiellement I.1, I.4 et leurs variétés, et exceptionnellement I.2, I.6 et I.8. Sur les dix pièces de classe BI qui portent des traces d’usage (par opposition aux marques de préparation ou d’aménagement), sept appartiennent au type I.4 (I.4, I.4a, I.4b) et une à chacun des types I.2, I.6 et I.8, provenant de niveaux variés.

25Les tarces d’usage détectées sur les outils bifaciaux permettent seulement de distinguer les différentes facons dont ils furent utilisés, à un niveau très général. Dans la plupart des cas cependant, ces traces sont des traces d’aménagement et non d’usage. 23 pointes de classe BI présentent une moitié basale intentionnellement émoussée par frottement longitudinal du bord sur une pierre (Fig. 8 et Planche 2 E). Dans certains cas, ce bord émoussé visible à l’œil nu ou sensible au toucher. Sur ces 23 pointes à base abrasée, 5 seulement ont l’extrémité proximale émoussée (Fig. 8w), mais il est plus fréquent de ne trouver ces traces que sur les bords latéraux (par exemple : Fig. 8e, 8q, 8s). II est très possible que cet aménagement particulier de la partie basale soit à mettre en relation avec le mode d’emmmanchement. Si ces pointes étaient fixées aux hampes par des ligatures végétales ou de peau, il pouvait être avantageux d’abraser les bords retouchés sinueux de la partie basale insérée dans la hampe afin d’éviter d’endommager les ligatures. Une autre explication serait que l’abrasion servait à préparer le bord pour une retouche par pression, comme dans le cas de l’outil sur éclat déjá mentionné ; mais ceci paraît peu vraisemblable pour les outils bifaciaux, car de telle traces ne s’observent jamais sur la partie distale.

26Si l’on considère maintenant les traces d’usage « vrai » observées sur les outils bifaciaux, elle montrent des types variés de micropolis : os, bois de cervidé, peau sèche, plante, « carcasse » et matière dure non identifiable (Tableau 4). Quatre exemples d’outils bifaciaux de classe BI sont particulièrement intéressants, car ils portent des traces typiques de « boucherie », c’est a dire résultant d’un contact avec de l’os et de la viande (Fig. 9a, b, c, d). II s’agirait alors de pointes de trait ayant atteint du gibier. II n’est pas surprenant de ne pas rencontrer plus de pièces portant ces tarces étant donné la faible probabilité que de telles armes de chasse usagées soient présentes dans une zone d’habitat. En outre, les traces laissées sur des pointes de projectile lors de leur très bref contact actif avec la proie sont par nature extrêmement faibles. Une pointe de type I.8 portant un poli de plante (Fig. 9e) et une autre de type I.4b ayant coupé de la peau sèche (Fig. 9f) furent transformées en outils bifaciaux après ces usages, alors que le bord d’une autre pointe I.4a (Fig. 9i) a été transformé par une retouche abrupte pour gratter de la peau sèche. En revanche, les quatre pièces de classe BI, BII et BIII portant des micropolis d’os, de bois de cervidé ou d’une matière dure « non familière » (fig. 9g, j, k, 1), furent utilisées en tant qu’outils bifaciaux sans modification. La pointe de la Fig. 9j de type 1.4, portait des traces sur les deux bords proximaux ; le bord gauche a gratté une matière dure (sans doute de l’os) et le bord droit porte un poli d’usage caractéristique du grattage d’un os frais ou humidifié. La pointe de la Fig.9g, de type I.4b, porte sur le bord proximal droit des traces longitudinales de contact avec de l’os ou du bois de cervidé. Quant aux traces retrouvées sur les fragments de bifaces (Fig. 9k, 1), elles se situent sur la partie proximale et témoignent d’une action transversale sur une matère dure « non familère », et de l’os, respectivement. Enfin, la pèce de la Fig. 9h, de type I.4b, possède une base qui fut utilisée en mouvement rotatif sur une peau sèche, avec un abrasif ; par exemple pour percer ou agrandir des trous dans un cuir épais, en se servant de sable comme abrasif.

Autres aspects de l’analyse fonctionnelle

27L’analyse de cet échantillon d’outils et de débitage, exclusivement en silex, montre clairement qu’il n’existe pas de corrélation exclusive entre un matériau travaillé donné et un type spécifique d’outil. Les micropolis résultant du travail de l’os et du bois de cervidé, de la peau sèche et des plantes ont été rencontrés sur des grattoirs, des outils bifaciaux, sur les autres outils sur éclat et sur le débitage (Tableau 2). Tout semble plutót devoir s’exprimer en terme de « tendances » : les grattoirs ont surtout été utilisés sur de la peau sèche ; les outils bifaciaux portent essentiellement des traces d’aménagement ; les autres outils sur éclat et le débitage n’ont pas été utilisés de façon préférentielle sur un type particulier de matériau. II n’était pas non plus habituel d’employer le même outil sur plus d’une matière : six pièces seulement, sur le total de l’échantillon, portent des polis d’usage de deux matière différentes : quatre grattoirs (Fig. 2d, 5c, 5d, 5h) et deux couteaux (Fig. 6p, 6w).

28Au délà du fait que la plupart des bords portant des traces d’usage étaient retouchés, leur morphologie semble avoir eu peu de rapport avec la nature de la matière travaillée (Tableau 1). La seule exception notable concerne le « travail de boucherie » (en excluant les pointes de projectile), puisque sept des neuf bords portant des traces de tarvail de boucherie sont des bords non retouchés : sur trois grattoirs (Fig 5a, c, d), un couteau (Fig. 6q) et deux éclats peu modifiés (Fig. le et Ig).

29Cependant, il existe quelques différences dans la façon dont les bords attaquaient la matiére travaillée. Pour le raclage de l’os et du bois de cervidé, et indépendamment du type de l’outil employé, il semble y avoir eu une forte tendance (68 % des cas observés) à travailler la matière sous un angle de contact relativement aigu (<50°).

30En revanche, les bords ayant servi à gratter les peaux sèches étaient presque toujours (93 % des cas) tenus avec un angle très redressé (70 á 90°) par rapport à la surface travaillée. Presque la moitié de ces bords (40 sur 99) présentent en outre des traces de réavivage au cours de leur utilisation. II n’existe que trois autres cas de bords de couteaux montrant un tel cycle d’utilisation-modification-réutilisation, tous les trois exclusivement associés à un micropoli « peu familier » résultant probablement du travail d’os ou de bois de cervidé salis (Fig. 6p, u, w).

31Il est interessant de noter enfin le très petit nombre de bords, dans tous les types d’outils, portant des micropolis de bois (quatre) ou de plante (cinq) (Tableau 2), par opposition à l’écrasante majorité des polis d’usage provenant du tritement de produits animaux (os, bois de cervidé, peaux, « carcasse »). Ceci n’est peut-être pas seulement le reflet de l’absence de végétation arborée à cette altitude ; on peut aussi supposer que les outils façonnés sur des roches à grain fin « importées » étaient de préférence réservés au traitement des produits d’origine animale.

Tableau 1 – Proportion des pièces examinées portant des traces d’usage Total des pièces examinées : 948

Tableau 1 – Proportion des pièces examinées portant des traces d’usage Total des pièces examinées : 948

* Z.U. = zone utilisée, U.M.R. = utilisé-modifié-réutilisé
** une piéce comporte 6 Z.U.

Tableau 2 – Matières et actions reflétées par les traces d’usage (le tablean indique le nombre de bords utilisés, sauf mention spéciale).

Tableau 2 – Matières et actions reflétées par les traces d’usage (le tablean indique le nombre de bords utilisés, sauf mention spéciale).

Tableau 3 – Relation entre les matiéres travaillées et les mouvements (le tableau indique le nombre de pièces).

Tableau 3 – Relation entre les matiéres travaillées et les mouvements (le tableau indique le nombre de pièces).

Tableau 4 – Outils bifaciaux : types de micr-otraces (*M.D.I. = matière dure indéterminée).

Tableau 4 – Outils bifaciaux : types de micr-otraces (*M.D.I. = matière dure indéterminée).

Fig. 1 – Déchets de débitage et éclats peu modifiés AO :

Fig. 1 – Déchets de débitage et éclats peu modifiés AO :

1. Raclage d’os et/ou de bois de cervidé : a (niv. V sup.), b-c-d (niv. VII).
2. Découpage de « carcasse » : e (niv. V inf.), f-g (niv. VII)
3. Travail de la peau (action transversale) : h (niv. IV), i (niv. V inf.), j (niv. VI), k (niv. VII).
4. Travail de la peau (action longitudinale) : I (niv. IV).
5. Coupe de plante : m (niv. V inf.), n (niv. VI), o (niv. VII).
6. Travail d’une matière dure indéterminée : p (niv. IV).
7. Poli d’usage non identifié : q (niv. IV)..

Fig. 2 – Grattoirs AII.1a :

Fig. 2 – Grattoirs AII.1a :

Travail de la peau (action transversale) : a à 1 (niv. IV), m-n-o (niv. V sup.).

Fig. 3 – Grattoirs AII.1a (suite) :

Fig. 3 – Grattoirs AII.1a (suite) :

Travail de la peau (action transversale) : a à o (niv. V inf.), p à w (niv. VI).

Fig. 4 – Grattoirs AII.1a (suite) :

Fig. 4 – Grattoirs AII.1a (suite) :

Travail de la peau (action transversale) : a-b-c-d (niv. VI, sépulture), e à s (niv. VII).

Fig. 5- Grattoirs AII.1a (fin) :

Fig. 5- Grattoirs AII.1a (fin) :

1. Découpage de « carcasse » : a-b (niv. V sup.), c-d (niv. VI).
2.
Raclage de bois de cervidé : e (niv. IV), f (niv. V sup.), g (niv. VI).
3. Coupe de plantes : h (niv. VI, sépulture).
4. Raclage de bois végétal : i (niv. IV).
5. Travail de la peau (action longitudinale) : j (niv. IV), k (niv. V sup.).
6. Poli d’usage non identifié : 1 (niv. IV).
7. Travail d’une matière dure indeterminée : m (niv. V sup.).
– Unifaces AII.1b :
n-o-p (niv. IV), q (niv. VI).

Fig. 6 – Outils sur éclats AI :

Fig. 6 – Outils sur éclats AI :

1. Travail de la peau (action transversales : a-b (niv. IV), c-d (niv. V sup.), e-f (niv. V inf.), g-h-i-j (niv. VI).
2. Travail de la peau (action longitudinale) : k-1 (niv. IV), m (niv. V inf.), n (niv. VII).
3. Coupe de plante : o (niv. IV), p (niv. VI).
4. Découpage de « carcasse » : q (niv. VI).
5. Raclage d’os : r (niv. VI).
6. Raclage de pierre : s (niv. IV).
7. Poli d’usage non identifié : t (niv. V inf.), u (niv. VII).
8. Raclage de bois végétale et d’os ou bois de cervidé : (niv. VI), w (niv. V inf.).

Fig. 7 – Pièces prismatiques AII.2a :

Fig. 7 – Pièces prismatiques AII.2a :

a (niv. IV), b-c (niv. V sup.), d-e-f (niv. V inf.).

Fig. 8 – Outils bifaciaux B1 :

Fig. 8 – Outils bifaciaux B1 :

Abrasión basale sur les pointes BI : a à h (niv. IV), i à) m (niv. V sup.), n à v (niv. V inf.), w (niv. VI).

Fig. 9 – Outils bifaciaux BI, BII et BIII :

Fig. 9 – Outils bifaciaux BI, BII et BIII :

1. Contact avec os et viande : a (niv. VII), b-c (niv. V inf.), d (niv. VI).
2.
Coupe de plante : e (niv. IV).
3. Travail de la peau : f (niv. IV).
4. Raclage sur de la pierre : g (niv. V sup..).
5. Perçage de peau : h (niv. IV).
6. Travail de la peau (adion transversale) : i (niv. IV).
7. Raclage d’os : j (niv. IV), k (niv. VI).
8. Poli d’usage non identifié : 1 (niv. IV).

Planche 1 et 2 – micropohs d’usage

Planche 1 et 2 – micropohs d’usage

A – bord distal retouché d’un grattoir de la sépulture n° 2, niveau VII (Fig. 4a) : micropoli et stries résultant du travail de la peau sèche (168 X).
B – face inférieure du bord droit d’un grattoir du niveau VI (Fig. 5c) : résidu et micropoli localisé typiques résultant d’activites de boucherie (280 X).
C – face inférieure du bord droit d’un grattoir de la sépulture n° 2, niveau VI (Fig. 5h) : micropoli de plantes modérément développé, s’interrompant brusquement au niveau d’écaillures du bord supérieur causées par une légère retouche de ce bord, après qu’il ait été utilisé pour couper cíes plantes (280 X).
D – face inférieure d’un grattoir du niveau IV, partie proximale du bord droit (Fig. 2d) : micropoli et stries résultant de la coupe de plantes à haut contenu de silice (par ex. Gramineae ; on remarque les stries parallèles résultant d’un action longitudinale (280 X)
E – vue perpendiculaire du bord proximal d’une pointe bifaciale du niveau V inf. (Fig. 8r) : micropoli et stries résultant d’une abrasion longitudinale du bord sur de la pierre (280 X).
F – face inférieure du bord droit d’une pointe du niveau IV (Fig. 9j) : micropoli résultant du raclage d’os.
G – bord inférieur de la cassure distale, sur un éclat peu modifié du niveau VII (Fig. Id) : micropoli résultant du grattage de bois de cervidé humide (280 X).

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

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Notes

1 Nous employons ici le terme de « carcasse », utilisé en boucherie, pour désigner le corps de l’animal une fois dépouillé.

Table des illustrations

Titre Tableau 1 – Proportion des pièces examinées portant des traces d’usage Total des pièces examinées : 948
Légende * Z.U. = zone utilisée, U.M.R. = utilisé-modifié-réutilisé** une piéce comporte 6 Z.U.
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 116k
Titre Tableau 2 – Matières et actions reflétées par les traces d’usage (le tablean indique le nombre de bords utilisés, sauf mention spéciale).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 112k
Titre Tableau 3 – Relation entre les matiéres travaillées et les mouvements (le tableau indique le nombre de pièces).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 88k
Titre Tableau 4 – Outils bifaciaux : types de micr-otraces (*M.D.I. = matière dure indéterminée).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 74k
Titre Fig. 1 – Déchets de débitage et éclats peu modifiés AO :
Légende 1. Raclage d’os et/ou de bois de cervidé : a (niv. V sup.), b-c-d (niv. VII).2. Découpage de « carcasse » : e (niv. V inf.), f-g (niv. VII)3. Travail de la peau (action transversale) : h (niv. IV), i (niv. V inf.), j (niv. VI), k (niv. VII).4. Travail de la peau (action longitudinale) : I (niv. IV).5. Coupe de plante : m (niv. V inf.), n (niv. VI), o (niv. VII).6. Travail d’une matière dure indéterminée : p (niv. IV).7. Poli d’usage non identifié : q (niv. IV)..
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 96k
Titre Fig. 2 – Grattoirs AII.1a :
Légende Travail de la peau (action transversale) : a à 1 (niv. IV), m-n-o (niv. V sup.).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 110k
Titre Fig. 3 – Grattoirs AII.1a (suite) :
Légende Travail de la peau (action transversale) : a à o (niv. V inf.), p à w (niv. VI).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 143k
Titre Fig. 4 – Grattoirs AII.1a (suite) :
Légende Travail de la peau (action transversale) : a-b-c-d (niv. VI, sépulture), e à s (niv. VII).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 145k
Titre Fig. 5- Grattoirs AII.1a (fin) :
Légende 1. Découpage de « carcasse » : a-b (niv. V sup.), c-d (niv. VI).2. Raclage de bois de cervidé : e (niv. IV), f (niv. V sup.), g (niv. VI).3. Coupe de plantes : h (niv. VI, sépulture).4. Raclage de bois végétal : i (niv. IV).5. Travail de la peau (action longitudinale) : j (niv. IV), k (niv. V sup.).6. Poli d’usage non identifié : 1 (niv. IV).7. Travail d’une matière dure indeterminée : m (niv. V sup.).– Unifaces AII.1b :n-o-p (niv. IV), q (niv. VI).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 116k
Titre Fig. 6 – Outils sur éclats AI :
Légende 1. Travail de la peau (action transversales : a-b (niv. IV), c-d (niv. V sup.), e-f (niv. V inf.), g-h-i-j (niv. VI).2. Travail de la peau (action longitudinale) : k-1 (niv. IV), m (niv. V inf.), n (niv. VII).3. Coupe de plante : o (niv. IV), p (niv. VI).4. Découpage de « carcasse » : q (niv. VI).5. Raclage d’os : r (niv. VI).6. Raclage de pierre : s (niv. IV).7. Poli d’usage non identifié : t (niv. V inf.), u (niv. VII).8. Raclage de bois végétale et d’os ou bois de cervidé : (niv. VI), w (niv. V inf.).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 154k
Titre Fig. 7 – Pièces prismatiques AII.2a :
Légende a (niv. IV), b-c (niv. V sup.), d-e-f (niv. V inf.).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 119k
Titre Fig. 8 – Outils bifaciaux B1 :
Légende Abrasión basale sur les pointes BI : a à h (niv. IV), i à) m (niv. V sup.), n à v (niv. V inf.), w (niv. VI).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 147k
Titre Fig. 9 – Outils bifaciaux BI, BII et BIII :
Légende 1. Contact avec os et viande : a (niv. VII), b-c (niv. V inf.), d (niv. VI).2. Coupe de plante : e (niv. IV).3. Travail de la peau : f (niv. IV).4. Raclage sur de la pierre : g (niv. V sup..).5. Perçage de peau : h (niv. IV).6. Travail de la peau (adion transversale) : i (niv. IV).7. Raclage d’os : j (niv. IV), k (niv. VI).8. Poli d’usage non identifié : 1 (niv. IV).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 85k
Titre Planche 1 et 2 – micropohs d’usage
Légende A – bord distal retouché d’un grattoir de la sépulture n° 2, niveau VII (Fig. 4a) : micropoli et stries résultant du travail de la peau sèche (168 X).B – face inférieure du bord droit d’un grattoir du niveau VI (Fig. 5c) : résidu et micropoli localisé typiques résultant d’activites de boucherie (280 X).C – face inférieure du bord droit d’un grattoir de la sépulture n° 2, niveau VI (Fig. 5h) : micropoli de plantes modérément développé, s’interrompant brusquement au niveau d’écaillures du bord supérieur causées par une légère retouche de ce bord, après qu’il ait été utilisé pour couper cíes plantes (280 X).D – face inférieure d’un grattoir du niveau IV, partie proximale du bord droit (Fig. 2d) : micropoli et stries résultant de la coupe de plantes à haut contenu de silice (par ex. Gramineae ; on remarque les stries parallèles résultant d’un action longitudinale (280 X)E – vue perpendiculaire du bord proximal d’une pointe bifaciale du niveau V inf. (Fig. 8r) : micropoli et stries résultant d’une abrasion longitudinale du bord sur de la pierre (280 X).F – face inférieure du bord droit d’une pointe du niveau IV (Fig. 9j) : micropoli résultant du raclage d’os.G – bord inférieur de la cassure distale, sur un éclat peu modifié du niveau VII (Fig. Id) : micropoli résultant du grattage de bois de cervidé humide (280 X).
URL http://books.openedition.org/ifea/docannexe/image/10723/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 333k

Auteur

Chercheur, Seminar für Ur- und Frühgeschichte, Université de Bâle, Suisse.

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

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