Chapitre 7

Éveil à la beauté du monde

p. 213-235


Extrait

L’harmonie comme ligne de vie

«Dans notre ancienne littérature, l’ermitage resplendit en tant que trait d’union entre l’homme et le reste de la création, jusqu’ici séparés par un abîme. Dans les tragédies du théâtre occidental, les personnages humains attirent notre attention par la fougue de leurs passions»
(Tagore, 2015a, p. 67).

1Dans le Râmâyana, la grandeur du héros ne se définit pas par une âpre lutte avec la Nature, mais par sa sympathie avec elle1. Ce rapport au monde holistique s’étend aujourd’hui, pas à pas, aux quatre coins du monde, sous l’égide d’un nouveau modèle reliant l’humanité à la planète Terre. Un lien renouvelé à la nature s’érige, non plus en nous l’aliénant et en la dominant, mais en la comprenant comme un tout dont l’humain n’est qu’une part, en nous unissant à elle, dans une communion la plus universelle possible. L’Inde ancestrale ne nie pas la supériorité de l’homme, mais la preuve de cette «supériorité» réside dans l’étendue de la compassion, éloignée

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